flux Ecologie

MOUTAIN WILDERNESS - Association Nationale De Protection de la Montagne
Par wilderness, on entend cet environnement d’altitude, où tous ceux qui le désirent peuvent encore faire l’expérience d’une rencontre directe avec les grands espaces, et y éprouver en toute liberté la solitude, les silences, les rythmes, les dimensions, les lois naturelles et les dangers

▸ les 10 dernières parutions

14.03.2024 à 12:30
DELAITTRE Cécile
Texte intégral (2327 mots)
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Crédits photos
Ze Camp | Corrençon-en-Vercors - massif du Vercors
(c) Christophe Sorin

Adhérents, sympathisants, partenaires, amis, nous sommes ravis de vous convier pour un week-end de rencontres, les 23 & 24 mars, à l'occasion de l'assemblée générale 2024 de Mountain Wilderness. Cette année, nous serons accueillis au gite Zecamp, à Corrençon-en-Vercors, au cœur du Parc régional du Vercors, pour partager ensemble ce rendez-vous fédérateur de notre vie associative.

L'assemblée générale est un moment essentiel dans la vie démocratique de l'association -c'est LE rendez-vous annuel des membres de notre association- où chacun·e peut poser des questions, s'exprimer et surtout exercer son pouvoir de décision.
A cette occasion nous reviendrons sur nos actions et victoires 2023 et nous projetterons dans les défis de l'année 2024.
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PROGRAMME DES RENCONTRES

VENDREDI 22 MARS 2024

- 17h30 Arrivée à ZeCamp dès 17h30 | Hébergement en pension complète possible
- 19h00 > 20h30 Dîner (pour les pensionnaires)

SAMEDI 23 MARS 2024

- 7h30 > 9h Petit déjeuner (pour les pensionnaires)
- 10h > 12h Sortie accompagnée avec un guide local à la découverte de la faune et flore du Vercors OU Visite des sites des JO de Grenoble à Saint-Nizier [1]
- 12h > 13h30 Repas (pour les pensionnaires)
- 14h > 18h Ateliers participatifs - Vivre dans le Vercors de 2040. Ateliers sur la transition du Vercors, en collaboration avec les collectifs citoyens et les acteurs du Plateau. Cet évènement s'inscrit dans un weekend citoyen « Vercors : Quelles pistes d'avenir ? ».
- 18h > 19h Temps libre
- 19h > 20h Dîner pour les pensionnaires
- 20h30 Projection / débat « Transition : un raid anthropologique dans le Queyras », en présence du réalisateur Mikaël Chambru – Maître de conférences en sciences sociales à l'UGA

DIMANCHE 24 MARS 2024

- 7h30 > 9h Petit déjeuner (pour les pensionnaires)
- 9h > 13h ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE MOUNTAIN WILDERNESS FRANCE

En cas d'absence, faîtes-nous parvenir votre pouvoir
Le droit de vote est ouvert aux adhérents à jour de cotisation (ensemble des adhérents 2023 ainsi que les nouveaux adhérents 2024)
- 13h > 14h Repas (pour les pensionnaires)
- 14h > 15h30 Conseil d'administration constitutif

SE RENDRE À ZECAMP

- Adresse : Les Ritons, Le Bruchet, 38250 Corrençon-en-Vercors
- En transports en commun : ligne T64 & T67 (à la demande), détails sur Cars Isère
- En covoiturage : le trajet

PLUS DE PLACES DISPONIBLES À ZECAMP ?

Trouver un hébergement aux alentours : Villard-Corrençon tourisme.

DES QUESTIONS SUR LE WE DES RENCONTRES ?

Contactez l'équipe : contact@mountainwilderness.fr | 04 76 01 89 08


[1] Départ du gîte à 10 h ou rdv au bas du Tremplin de Saint Nizier-du-Moucherotte à 10h30

14.03.2024 à 11:53
Juliette JOANNES
Texte intégral (966 mots)

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Lundi 4 mars 2024, Mountain Wilderness et la Société Alpine de Protection de la Nature - FNE 05, soutenues par le collectif Les Escartons autrement, ont déposé un recours en annulation devant le Tribunal administratif de Marseille.

Ce recours tend à solliciter l'annulation de l'arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d'habitats et d'espèces protégées qui a été accordée par le Préfet des Hautes-Alpes dans le cadre du projet d'aménagement du Clôt Enjaime sur la Commune de Montgenèvre.

Le village Haut-Alpin de Montgenèvre est niché au cœur d'un massif culminant à plus de 3 000 mètres d'altitude, avec le sommet du Chaberton. Cet écrin de biodiversité est aujourd'hui menacé par un vaste projet immobilier de création de 1 800 nouveaux lits touristiques, s'ajoutant aux plus de 15 000 lits touristiques déjà existants, sur une emprise de 7,2 hectares de prairies à forte valeur agronomique et qui abritent une biodiversité exceptionnelle.

Parmi les 16 espèces protégées répertoriées sur le secteur, on retrouve notamment le papillon Grand Apollon (Parnassius Apollo), le Petit Murin (Myotis blythii - Chiroptère), le Bruant Jaune (Emberiza citrinella) et le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), présentant une sensibilité très forte, sont lourdement impactées par le projet du Clôt
Enjaime.

Ce projet, imaginé il y a plus de 20 ans, s'inscrit aujourd'hui à l'encontre des trajectoires de lutte contre l'artificialisation des sols, de protection et de maintien de la biodiversité et de l'impérieuse nécessité de préparer la transition écologique des territoires montagnards particulièrement exposés au réchauffement climatique.

L'arrêté contesté est entaché de multiples illégalités et les associations requérantes ont notamment fait valoir que :
- La procédure de participation du public par voie électronique est viciée ;
- Le projet d'aménagement (porté à 70 % par des propriétaires privés) ne répond à aucune raison impérative d'intérêt public majeur ;
- La Commune de Montgenèvre n'a étudié aucune solution alternative à ce
projet dans lequel elle s'enferre depuis plus de vingt ans ;
- Le maintien dans un état de conservation favorable des populations des
espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle n'est absolument pas assuré au regard des mesures ERC parfaitement insuffisantes.

Dans cette procédure, le cabinet de Me Benjamin Cottet-Emard, avocat au Barreau de Lyon, est chargé de la défense des intérêts des associations requérantes.

Les associations requérantes restent vigilantes et contesteront toutes futures décisions administratives qui porteraient atteinte aux intérêts qu'elles se sont donné pour mission de défendre. Elles appellent à l'abandon pur et simple du projet du Clôt Enjaime.

08.03.2024 à 14:01
Juliette JOANNES
Texte intégral (953 mots)

Communiqué de presse Mountain Wilderness, FNE Isère, FNE Savoie, Société Alpine de Protection de la Nature-FNE 05 et FNE Provence-Alpes-Côtes d'Azur.

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(c) Lucile Lux

Bien qu'alerté par France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Société Alpine de Protection de la Nature, le maire confirme un projet susceptible de se heurter à la fois aux dispositions du code de l'environnement et du code du sport. Suite au recours gracieux déposé le 7 décembre 2023, les autorités compétentes avaient deux mois pour répondre à notre requête. Cette absence de réponse vaut refus d'abroger l'autorisation de pratiquer la motoneige à des fins récréatives sur un espace illégal. Nos associations sont ainsi contraintes de porter l'affaire devant le Tribunal administratif.

UN PROJET CONTESTÉ À PLUS D'UN TITRE

En France, l'utilisation des motoneiges à des fins récréatives est strictement interdite en-dehors de terrains aménagés pour la pratique sportive et sur autorisation du maire. C'est ainsi que le 8 février 2018, le maire de la commune d'Orcières a fait valider par son conseil municipal une convention de mise à disposition de circuit de motoneiges sur le domaine de Merlette. Toutefois, la localisation de cette commune, en plein cœur du Parc national des Ecrins, impose un respect accru des dispositions législatives et réglementaires afin d'asseoir juridiquement le projet du maire. En l'absence de garanties suffisantes, les moyens de contestation se sont ainsi cristallisés autour de l'autorisation administrative nécessaire pour valider le projet ainsi que sur la nature du terrain dont les caractéristiques ne semblent pas répondre aux exigences du code du sport.

FNE ENGAGÉ EN FAVEUR DE L'ENVIRONNEMENT

Conformément à son objet statutaire, FNE Provence-Alpes-Côte d'Azur s'engage aux côtés de la SAPN-FNE 05 pour veiller au respect de la réglementation et ne pas dénaturer un site phare du parc national des Ecrins. La pratique de ce sport motorisé en montagne perturbe la faune sauvage, dont certaines espèces particulièrement vulnérables en saison hivernale, et perturbe la quiétude nécessaire au bon accomplissement du cycle biologique des espèces. L'exigence d'un dialogue environnemental doit trouver une application concrète avec les acteurs locaux. En l'état du dossier, FNE Provence-Alpes-Côte d'Azur est contrainte de déposer un recours en annulation devant le tribunal administratif de Marseille.

UNE PROBLÉMATIQUE COMMUNE AU TERRITOIRE DES ALPES

Bien qu'illégales, la promotion de randonnées en motoneige est pratique courante dans les stations. De nombreuses associations de défense de l'environnement se constituent parties civiles sur des affaires semblables.

Télécharger notre Communique de presse commun

05.03.2024 à 18:08
Juliette JOANNES
Texte intégral (2760 mots)
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(c) Collectif Notre Village Rimbach

Auparavant, le droit de circuler permettait aux randonneurs de se promener librement dans les espaces naturels de France qui n'étaient pas délimités par des grillages ou barrières. Depuis début 2023, un changement dans la loi permet aux propriétaires de restreindre l'accès à leurs terres en posant de simples panneaux. Des propriétaires partout en France ont déjà fait jouer cette loi pour restreindre l'accès à leur terres, souvent dans le but de commercialiser l'accès aux espaces naturels et leurs ressources. C'est dans ce contexte que des collectifs locaux s'organisent pour mutualiser les efforts afin d'inscrire le droit d'accès à la nature dans la loi.

Retour sur l'historique de ce dossier et les prochaines étapes.

UN PREMIER CAS : L'AFFAIRE DES HAUTS DE CHARTREUSE

Le 25 janvier 2023, les députés français ont adopté quasiment à l'unanimité (2 voix contre) une loi ambitieuse pour lutter contre l'engrillagement et protéger la propriété privée [1]. Qu'il s'agisse d'un effet de bord non anticipé ou d'une volonté politique, la loi du 2 février 2023 permet aux propriétaires fonciers d'interdire l'accès à leur bien moyennant la matérialisation des limites de la propriété (par des panneaux, des haies ou des clôtures). Il a fallu attendre la fin de l'été 2023 pour voir fleurir les premiers panneaux d'interdiction, remarqués par quelques amoureux de la nature arpentant les sentiers de la Réserve Naturelle Nationale des Hauts de Chartreuse. Mountain Wilderness s'était alors immédiatement associée aux nombreuses voix [2] s'élevant contre cette décision unilatérale, inéquitable et infondée.

Mountain Wilderness défend les espaces naturels protégés comme outil de préservation de la nature et de la wilderness. Notre association se positionne avant tout en garde-fou pour veiller à ce que la réglementation soit appliquée et pour dénoncer les dérives qui amoindriraient la protection. Nous veillons également à ce que les conditions d'accès et de découverte de ces espaces de ressourcement soient équitables et justifiées. Notre position était alors la suivante : Mountain Wilderness souhaite la libre circulation pour tous sur tout le territoire de la Réserve naturelle nationale, dans le respect du règlement de cette dernière. Les restrictions supplémentaires pour préserver le milieu, si elles s'avéraient nécessaires, devraient être prises par la réserve et les autorités publiques compétentes, et faire l'objet d'une concertation et d'un débat. Cette position reste inchangée aujourd'hui.

UNE MULTIPLICATION DES INTERDICTIONS

La première interdiction en Chartreuse a créé un précédent, faisant planer la menace de l'interdiction d'accès sur d'autres espaces naturels privés [3]. Ce que nous redoutions collectivement a fini par se produire :

- Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes - 06) | Début novembre 2023, le marquis de Panisse-Passis interdisait l'accès à sa propriété de 700 ha, privant les riverains d'un des derniers espaces de verdure entre les métropoles de Cannes et Nice [4].
- Rimbach-près-Masevaux (Haut-Rhin - 68) | Le 11 janvier 2024, le groupement foncier forestier privé du Wustkopf écrivait à la branche locale du Club Vosgien pour l'informer de son choix d'interdire l'accès à sa propriété de 64 ha. Les sentiers reliant Ermensbach aux lacs de Neuweiher, deux magnifiques reliques de la glaciation de Würm, étaient ainsi subitement fermés au public [5].

Là encore, ces décisions unilatérales sur fond de chasses privées confisquent aux riverains et aux visiteurs des espaces de ressourcement indispensables. Comme en Chartreuse, ces interdictions ont eu un fort retentissement et les principaux concernés ont manifesté leur mécontentement à grands renforts de rassemblements et de pétitions. A ce jour les différentes pétitions totalisent plus de 61 000 signatures. Plus de 2 000 randonneurs et randonneuses se sont mobilisées sur le terrain. Si ces trois cas ont été largement relayés dans la presse, de nombreuses autres interdictions apparaissent sur le territoire national : carte. Par ailleurs, de nombreuses autres sont sans doute passées sous nos radars malgré la veille active des collectifs.

UN ENLISEMENT DES LUTTES LOCALES

Malgré l'ampleur des mobilisations successives, aucun des trois propriétaires concernés n'est revenu sur sa décision. Que les syndicats professionnels et les fédérations de pratiquants prennent le relais des collectifs locaux et associations de protection de l'environnement : rien n'y fait.

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Saccage d'un sentier par un groupement
forestier dans les Vosges (1/2)
(c) Collectif Notre Village Rimbach

Dans le Haut-Rhin, le groupement forestier s'est livré à un véritable saccage de la forêt [6] pour barrer l'accès à sa propriété. Dans les Alpes-Maritimes, la Fédération Française de Randonnée est contrainte d'adapter son balisage pour contourner la parcelle désormais interdite. Dans les Hauts de Chartreuse, le propriétaire Bruno de Quinsonas n'a pas ratifié la convention de passage sur les sentiers inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (maigre lot de consolation au regard de la longue liste des espaces désormais inaccessibles).

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Saccage d'un sentier par un groupement
forestier dans les Vosges (2/2)
(c) Collectif Notre Village Rimbach

Les interdictions d'accès se multiplient donc sur le territoire national et les discussions locales se heurtent systématiquement au refus des propriétaires, ces derniers s'appuyant sur la loi du 2 février 2023 dont l'esprit est détourné pour garantir l'exploitation privée d'un endroit.

LA CONTESTATION CHANGE D'ÉCHELLE

Cette incapacité à débloquer la situation localement pousse les collectifs à reconsidérer leur action. La loi actuelle permet la privatisation de l'espace et l'exploitation mercantile de la nature dans des espaces nécessaires à l'équilibre et à la santé de chacun : il semble nécessaire de modifier ce texte afin qu'il corresponde à la volonté initiale de son rapporteur sans que ne se multiplient les interdictions infondées.

C'est dans cet esprit que quatre collectifs [7] se sont réunis le 20 février dernier. Dans le même temps, plusieurs parlementaires se sont emparés du sujet, avec en tête deux d'entre eux : Lisa Belluco et Jérémie Iordanoff. Ces derniers ont d'ores et déjà déposé une proposition de loi visant à dépénaliser l'accès à la nature [8]. Par ailleurs, notre présidente Fiona Mille participera le 28 mars prochain à un colloque à l'Assemblée Nationale ayant pour thème de l'« Accès à la nature ».

EN SAVOIR PLUS

- La position de Mountain Wilderness
- La pétition pour le libre accès à la nature en Chartreuse
- La pétition pour le libre accès à la nature à Villeneuve-Loubet
- La pétition pour le libre accès à la nature à Rimbach-près-Masevaux


28.02.2024 à 15:07
DELAITTRE Cécile
Texte intégral (1374 mots)

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Par Vincent Neirinck, Expert Protection de la montagne

Il n'y a pas tout à fait un an, le député des Hautes-Alpes Joël Giraud, ancien ministre, s'est vu confier par la Première ministre Élisabeth Borne une mission gouvernementale pour « dessiner un nouveau visage de la montagne ». Quelques jours seulement après que la Cour des comptes épingle le modèle des stations de sports d'hiver « trop dépendant du ski », il vient de rendre public ce rapport sur la montagne, fort de 34 propositions.

« SORTIR DE L'ANCIEN MODÈLE »

Le rapport préconise d'arrêter « de vouloir aller toujours plus haut, de viser toujours plus grand et avec toujours plus de canons à neige. Il faut arrêter l'extension des domaines skiables et la neige artificielle. Il faut revenir à la notion de villégiature en montagne. »
L'immobilier touristique, sujet récurrent en montagne, fait aussi l'objet de préconisations fortes : « J'ai également demandé un moratoire sur tous les nouveaux programmes immobiliers. Il faut faire une pause dans les constructions et prendre le temps de réfléchir pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé. »

LE PROJET DE T3 À LA GRAVE POURSUIT UNE FUITE EN AVANT

En effet, le projet de téléphérique dit « T3 de La Grave » vise très clairement un gain en altitude et la poursuite « du modèle ancien ». Il vise à monter les piétons « toujours plus haut » (comme si la vue de la gare sommitale actuelle de 3200m n'était pas suffisamment belle), mais aussi à « stocker les skieurs sur le glacier les jours de grande affluence » (1/3 dans le vallon, 1/3 dans les bennes, 1/3 sur le glacier !). Impacter les paysages fabuleux du glacier pour monter plus haut ou « stocker des clients », voilà qui ne résonne pas très en phase avec la volonté affichée par le Président de la République en conclusion du One Planet - Polar Summit de novembre dernier de mettre sous protection forte 100 % des glaciers français. Rappelons également les engagements du gouvernement au Sénat en décembre dernier, qui en réponse à une question directe sur le projet du T3, disait la nécessité d'« interroger le modèle touristique proposé » et de « minimiser l'impact du projet voire de proposer une alternative durable. » Car c'est un fait : les glaciers sont parmi les derniers lieux de wilderness d'Europe et, à ce titre, sont au cœur du patrimoine culturel de l'Humanité. Les glaciers et les espaces proglaciaires sont de véritables refuges pour la biodiversité. Ils sont aussi réservoirs de paysages et d'ambiances uniques, sans parler du rôle de stockage de l'eau qu'ils assurent. Il est de notre devoir de laisser tranquilles nos géants de glace !

ANCRER LES PROJETS DANS UN ESPRIT DE MONTAGNE À VIVRE

JPEG - 67.7 koCe projet de téléphérique s'accompagne de création de lits touristiques, d'UTNs structurantes (plus de 12000 m2) étant prévues pour La Grave dans le schéma de cohérence territorial du Briançonnais. Avant que de n'être mystérieusement retirées, des offres immobilières avaient été publiées sur Internet, ventant « des prestations haut de gamme pour votre patrimoine », dans une station « classée parmi les plus beaux villages de France », offrant « des vues à couper le souffle sur le Massif de la Meije », avec « décoration soignée réalisée dans des matériaux noble, spa, jacuzzi, hammam »...

Selon les chiffres de l'INSEE, si la population est en hausse en général dans les départements de montagne, elle est en nette diminution dans les communes des stations de ski. Tous les efforts devraient être tournés vers la vie à la montagne à l'année et pas sur la construction d'appartements « haut de gamme », car les prix de l'immobilier font fuir les jeunes, les familles, les habitants nécessaires pour faire vivre nos montagnes après le ski.

La transition des territoires de montagnes se fera en diversifiant non seulement le tourisme montagnard mais aussi l'économie plus généralement : une vie en montagne respectueuse du vivant et tournée vers ses habitants, et pas que ses visiteurs.

POUR UNE APPROCHE ÉCONOMIQUE COHÉRENTE

On notera enfin, sujet plus vaste mais qui va dans le même sens de cette diversification nécessaire de l'économie de la montagne, que le rapport Giraud recommande également d'« établir la mesure exacte du poids économique et financier des activités de tourisme hiver et été par massif en utilisant les mêmes approches et les mêmes indicateurs. » Une mesure que nous avions proposée lors de nos auditions, que ce soit devant la Mission Giraud ou devant les magistrats de la Cour et des Chambres régionales des Comptes, et qui devrait permettre de définir en toute connaissance de cause les axes de construction d'un avenir de la montagne résilient au changement climatique, à La Grave comme ailleurs !

13.02.2024 à 17:28
Juliette JOANNES
Texte intégral (1368 mots)

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86% des français privilégient l'Hexagone comme destination de vacances et de loisirs, mais 72% de nos trajets de loisirs se fait alors en voiture. La montagne ne fait pas figure d'exception. Si vous allez en station faire du ski, la moitié des gaz à effet de serre émis sur la journée est générée par votre moyen de transport. La dramatique absence de neige en hiver est déjà un motif suffisant pour décarboner nos sorties en montagne. Mais qui n'a jamais pesté devant les parkings bondés au départ des pistes, ou perdu patience pendant les terribles embouteillages du dimanche soir, « l'heure de pointe » des montagnard·es qui redescendent en vallée ?

Se rendre en montagne sans voiture n'est pas une utopie, en tout cas, pas lorsque l'on habite près de Chambéry ! C'est le message qu'a voulu faire passer Elodie Mermet, salariée de la salle d'escalade de Wattabloc, en partenariat avec Mountain Wilderness France, lors d'une soirée ouverte le mercredi 7 février. La place manquait pour accueillir les client·es de la salle d'escalade ainsi que les adhérent·es des clubs de montagne, venues très nombreux ce soir-là. Et pour cause, ils n'étaient pas moins de 12 intervenant·es pour répondre à toutes les questions - pratiques et politiques ! - ayant trait à l'offre de mobilité existante sur le territoire de Grand Chambéry, pour se rendre dans les massifs avoisinants.

DE RICHES ÉCHANGES AVEC LES PROFESSIONNELS DE LA MOBILITÉ

C'est un dialogue très riche qui s'est installé entre le public et les pouvoirs publics locaux, représentés par l'Office de tourisme Chambéry Montagnes, la direction transport de Grand Chambéry et le délégataire SYNCHRO, gestionnaire du réseau de transport en commun. Emplacement des points d'autostop, fréquence des navettes saisonnières, tarification, services de consignes sécurisées en station et salles hors-sac, toutes les solutions permettant d'aller en montagne sans voiture ont été détaillées et explicitées.

Antoine Pin, Directeur de Protect Our Winters, a très justement rappelé que l'offre de mobilité en montagne dépend de nos choix individuels et collectifs. Ainsi, prendre la navette pour montrer que la demande existe est tout aussi important que partager nos retours usagers aux agents et aux élus du territoire, afin de pérenniser et améliorer l'existant.

PARTAGE DE BONS PLANS POUR CHANGER SON APPROCHE A CHAMBÉRY

Même lorsque la neige manque, la montagne est encore là ! L'office de tourisme, le Parc naturel régional des Bauges et Benoît Landèche, accompagnateur en moyenne montagne, ont présenté un large choix de randonnées accessibles en transport en commun depuis la page Rando Bus de Synchro, Rando Bauges, ou sur l'article collaboratif dédié de Camp to Camp.

Enfin, sur la mezzanine surplombant les grimpeurs, Florian Gallice, Guide de Haute montagne, accompagnés de Damien Mossuz et Gaëtan Laurent, membres du groupe Alpiniste éco-sensibles du CAF de Chambéry, ont partagé leurs expériences. En Vanoise, dans les Bauges, ou en Belledonne, de très nombreux parcours existent pour peu que l'on prenne le temps de sortir des itinéraires rebattus ou que l'on pousse l'audace à mettre un vélo dans un train pour une sortie alpinisme. Impulsée par Wattabloc, une carte collaborative des itinéraires sans voiture s'est vue enrichir de nombreuses idées !
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COMMENT ENCOURAGER LES PRATIQUANTS DE LA MONTAGNE À CHANGER D'APPROCHE ?

Pour changer d'approche, Mountain Wilderness est convaincue qu'il faut démultiplier ce type d'actions de sensibilisation, où les professionnels de la montagne et les pouvoirs publics vont directement au sein des clubs ou sur les lieux de pratiques (salle d'escalade, parkings…), afin d'informer les pratiquant·es des alternatives à la voiture. Chacun·e repart avec des idées concrètes de parcours, mais également avec une meilleure compréhension des choix politiques en matière de transport sur son territoire.

Pour organiser une soirée Changer d'approche dans votre club de montagne ou une salle d'escalade proche de chez-vous, contactez l'équipe pour bénéficier de notre kit de sensibilisation (films, quizz, tutos, …) : cda@mountainwilderness.fr

08.02.2024 à 17:26
Juliette JOANNES
Texte intégral (1678 mots)
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(c) Village de Montgenèvre | CC0 1.0 Universal

Comme nous l'alertions dans un communiqué de presse en novembre dernier, le village de Montgenèvre, dans les Hautes-Alpes, est menacé par un projet immobilier d'ampleur. La commune entend lancer rapidement un programme de 1800 nouveaux lits, dans un nouveau lotissement qui s'appellerait le « Clos Enjaime ». Cet aménagement reviendrait à faire disparaître plusieurs hectares de terres naturelles pour créer de nouveaux lits froids, sur une commune où ces derniers représentent déjà plus d'un tiers des logements.
Fortes de ces contestations, le collectif Les Escartons Autrement, la Société Alpine pour la Protection de la Nature-FNE 05 et Mountain Wilderness déposaient un recours gracieux auprès du préfet des Hautes Alpes. Sans réponse à cet appel, nos associations vont s'engager dans une nouvelle action en justice. C'est en ce sens que nous avons besoin de votre soutien.

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LE PROJET

L'emprise totale du projet est de 7,2 hectares, sur des prairies à forte valeur agronomique, et qui abritent une biodiversité exceptionnelle. Plus de 16 espèces protégées sont présentes, notamment le papillon Grand Apollon (Parnassius Apollo), protégé au niveau national par arrêté ministériel.

Le rapport défavorable du C.S.R.P.N. (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) PACA pour ce projet est extrêmement sévère : « S'il a pu être considéré comme pertinent à la fin du XXe siècle, les circonstances actuelles le rendent totalement obsolète. Il est en effet assez incompréhensible que de tels projets d'extension urbaine, qui plus est en montagne sur des milieux sensibles, puissent être validés aujourd'hui compte tenu de la situation globale de l'environnement, des engagements internationaux de la France et des lois récentes sur la protection de la biodiversité, des sols (Zéro artificialisation nette), etc. ».

Faisant fi de l'avis des experts du C.S.R.P.N., la préfecture des Hautes-Alpes a délivré un arrêté préfectoral daté du 5 septembre 2023 et publié le 19 septembre 2023 portant sur la dérogation à l'interdiction de destruction d'habitat et d'individus d'espèces protégées, concernant le papillon Grand Apollon.

Après une longue période d'attente due à la crise sanitaire, la mairie relance actuellement toutes les procédures menant au lancement des travaux.

DES ACTIONS DE CONTESTATION RENDUES POSSIBLES PAR VOTRE SOUTIEN

1. REJET D'UN RECOURS GRACIEUX

L'association Les Escartons autrement s'est tournée vers Mountain Wilderness et la Société Alpine de Protection de la Nature - FNE 05 (SAPN) au titre de nos expériences et agréments qui nous mettent en capacité d'œuvrer sur le plan juridique.

C'est ainsi que nous déposions en novembre 2023 un recours gracieux auprès du préfet des Hautes-Alpes, à l'encontre de la dérogation à l'interdiction de destruction d'habitats et d'individus d'espèces protégées. Le préfet disposait de deux mois pour statuer sur notre demande : la date butoir étant dépassée sans réponse de ses services, notre recours est implicitement rejeté.

2. PRÉPARATION D'UN RECOURS CONTENTIEUX

Il existe encore une réelle chance de stopper le projet en contestant, devant le Tribunal administratif de Marseille, ce "permis de détruire des espèces protégées" afin d'en obtenir l'annulation. Ce recours « en annulation » dirigé contre le Préfet des Hautes-Alpes impose de développer un argumentaire juridique complexe fondé notamment sur l'absence de réunion des trois conditions requises par le code de l'environnement pour obtenir une dérogation à l'interdiction de destruction des espèces protégées.

Les associations Les Escartons Autrement, SAPN-FNE05 et Mountain Wilderness France ont mandaté un avocat en vue de préparer ce recours qui devra être déposé courant mars 2024. En cas de démarrage des travaux, les associations devront aussi envisager, en urgence, d'exercer un référé-suspension.

Les actions en justice et la communication pour contrer ce projet anachronique entraînent des coûts que les associations concernées ne peuvent pas assurer en l'état. Nous en appelons donc à la sensibilité de chacun.e afin de collecter la somme induite par les frais engagés et à venir pour empêcher ce projet écocide de voir le jour.

Merci par avance pour votre générosité.
Vous avez besoin de la montagne ? La montagne a besoin de vous !

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* Le saviez-vous : 66% du montant de votre don vous seront remboursés sur votre impôt sur le revenu.

ALLER PLUS LOIN

- Mountain Wilderness : Facebook | LinkedIn | Instagram
- Les Escartons Autrement : mail | Facebook
- SAPN-FNE05 : web | Facebook

07.02.2024 à 13:28
Juliette JOANNES
Texte intégral (992 mots)

Communiqué de presse Alsace Nature, Mountain Wilderness, SOS Massif des Vosges et Lorraine Nature Environnement

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Alors que la Cour des Comptes vient de rendre un rapport sans appel mettant en évidence l'impact du réchauffement climatique pesant sur l'équilibre financier des stations de montagne et appelant à repenser le modèle économique de ces territoires, les associations font, sur le terrain, le constat d'une toute autre réalité.

Décembre 2023, alors que l'enneigement n'est pas au rendez-vous*, d'aucuns ont jugé pertinent d'effectuer en pleine nuit des rotations en camion, au cœur d'espaces protégés, pour transporter au moins de 70 tonnes neige selon notre estimation.

Cette anecdote traduit malheureusement la cécité de certains acteurs devant l'urgence de changer de paradigme.

Nos associations, Alsace Nature, Mountain Wilderness, SOS Massif des Vosges et Lorraine Nature Environnement appellent à ce qu'un réel travail collectif soit engagé autour des mutations permettant non seulement de vivre correctement en montagne, de répondre aux enjeux touristiques mais aussi d'offrir la nécessaire protection aux ressources et milieux naturels.

A l'heure où la loi « climat et résilience » impose à chaque Comité de Massif d'établir un plan stratégique d'adaptation au changement climatique, où la Cour des Comptes appelle à réorienter des fonds vers la mutation des activités, il est plus que temps d'ouvrir ce débat auquel nos associations demandent d'être alliées.

Lire l'article complet

Consulter les captures d'écran des webcams qui montrent l'arrivée de la neige en pleine nuit :

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05.02.2024 à 10:36
Juliette JOANNES
Texte intégral (2098 mots)
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(c) Mathis Dumas

Alors que le thermomètre s'affole même en plein mois de janvier, alors que nous avons plus que jamais besoin d'avoir accès à des espaces de ressourcement, l'omniprésence de l'hélicoptère à des fins de loisirs en montagne est une aberration. Malgré des lois qui existent pour préserver nos montagnes et leur silence, les offres d'héliski (une pratique qui consiste à remplacer les peaux de phoques ou les remontées mécaniques par un hélicoptère) abondent dans les Pyrénées, les Alpes du Sud, et de façon particulièrement marquée dans les Alpes du Nord.

ATTEINTE À LA WILDERNESS

Le vrombissement de ces aéronefs porte atteinte au silence en montagne, l'une de ses qualités intrinsèques, troublant la faune et dégradant la qualité de l'expérience des alpinistes, randonneurs et promeneurs qui viennent y trouver un répit à la pollution sonore subie dans leur vie quotidienne.
Il est particulièrement intolérable que ces aéronefs permettent à quelques clients fortunés de trouver des pentes enneigées quand il en manque plus bas, alors que ce type d'activité ultra-émettrice en gaz à effet de serre [1] contribue justement à la rareté de la neige.

CONTOURNEMENT DE LA LOI

En 1985, l'article 76 de la Loi Montagne confirmait l'obsolescence de cette pratique, en interdisant aux pilotes d'aéronefs de déposer des passagers à des fins de loisir en montagne. La loi montagne entérinait ainsi une disposition de 1977 : sous l'impulsion de Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République et grand amateur de montagne, ce décret relatif à la protection et à l'aménagement de la montagne mettait fin à la pratique de l'héliski.
Si cette loi a été appliquée à la lettre, son esprit a longtemps été allègrement contourné, l'hélicoptère étant utilisé pour la reprise des skieurs en bas de hors piste, le point de départ ayant été atteint par une montée en remontée mécanique, ou bien en hélicoptère à partir d'un pays voisin. La mobilisation de Mountain Wilderness, France Nature Environnement et du Club Alpin Français a abouti à l'interdiction de la reprise en février 2022.

Malgré cette victoire, la stricte interdiction de l'héliski par le code de l'Environnement concerne uniquement la montagne française. Un simple saut de frontière en direction de la Suisse, de l'Italie ou d'Andorre (pays bénéficiant d'une réglementation plus souple) permet à de nombreux professionnels de proposer cette pratique au départ de stations françaises.

DE A COMME AVORIAZ À V COMME VAL THORENS, TOUTES OU PRESQUE PROPOSENT DE L'HELISKI

Ainsi, un grand nombre de stations de ski proposent des sorties en héliski. Parmi les nombreux exemples :

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Crédits photos
ESF Les Menuires | Compte Instagram


- Le site France Montagnes intègre l'héliski parmi les critères de choix d'une station : on a ainsi accès à la liste (non exhaustive) de 13 stations proposant cette activité
- Les écoles de ski (ESF) de nombreuses stations mettent également en avant cette pratique sur leur site web, avec des rubriques consacrées : Tignes | Les Menuires | Courchevel | Les Arcs.
- Les écoles de ski Evolution 2 proposent des sorties à partir de La Rosière et de Chamonix
- Les bureaux des guides ne sont pas en reste : Val d'Isère | Tignes | Courchevel et Morzine/Avoriaz... À en croire leurs réseaux sociaux, l'héliski n'est pas une pratique marginale, elle est au contraire mise en avant par des publications promotionelles et est mentionnée dans les présentations de leurs pages.
- Quelques acteurs locaux du tourisme viennent compléter cette offre. Certains n'ont pas encore intégré l'évolution de la législation et proposent encore de récupérer leurs clients en France « après une descente hors des sentiers battus » [2].

Le bourdonnement désagréable de ces hélicoptères chargés de skieurs s'ajoute à la multiplication de l'offre de vols transferts (vallée - station depuis Tarbes, Annecy, Genève, ... mais également inter-stations !) ou de vols panoramiques. À titre d'exemple, l'offre de taxis aéroportés entre les Deux-Alpes et l'Alpe d'Huez entraîne un trafic aérien incessant de 9h à 17h30.

Ainsi, l'évolution de la législation a permis de maintenir la quiétude et le caractère sauvage de quelques uns des itinéraires et des espaces dans lesquels ces pratiques étaient monnaie courante (vallon du Grand Sablat, Vallon des Encombres, versant français du Ruitor, ...). Cependant pour contenter une minorité de pratiquants, certains professionnels exportent la pollution due aux hélicoptères de l'autre côté de la frontière. Les loisirs motorisés n'ont pas leur place dans les derniers espaces de wilderness, ni en France ni à quelques minutes de vol de la frontière.

Mountain Wilderness poursuit donc sa lutte contre les impacts des loisirs motorisés en montagne, et nous continuerons à œuvrer en faveur de la moralisation des pratiques en montagne, avec l'ensemble des acteurs concernés. C'est en ce sens que, par exemple, Mountain Wilderness a adressé une lettre au président de l'École de ski français pour lui demander de mettre fin à la commercialisation d'offres héliski dans les ESF, dans la logique de leur engagement dans le parcours Alpes de la Convention des Entreprises pour le Climat.

ALLER PLUS LOIN

- Dossier thématique Silence
- Document de sensibilisation sur les loisirs motorisés aériens

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Crédits photos
ESF Méribel | Site web

[1] Les hélicoptères du modèle "Ecureuil" consomment en moyenne 180 litres par heure.

31.01.2024 à 14:07
Juliette JOANNES
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L'association Alpes Là, porteuse du projet des Ecotraversées alpines et la Fédération française des Clubs Alpins et de Montagne ont organisé cet été une Ecotraversée en Haute-Ubaye à la découverte des derniers glaciers des Alpes du Sud. Cette itinérance d'une semaine en accès mobilité douce, depuis le Parc national du Mercantour jusqu'aux derniers glaciers de l'Ubaye, a rassemblé une quinzaine de personnes pour aller découvrir la réalité du réchauffement climatique en montagne, grâce aux témoignages sur le terrain de scientifiques et d'acteurs locaux.

A cette occasion, une vidéo a été réalisée avec la chaîne YouTube "Partager c'est sympa" pour sensibiliser le grand public à la préservation de l'environnement et au réchauffement climatique en montagne.

ALLER PLUS LOIN

- Les Ecotraversées : site webFacebook

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