Le capitalisme s'effondre, mais il y a peu de raisons de se réjouirhttps://lepartisan.info/portail/modxls.php?l=autrequotidien#top
L'AUTRE QUOTIDIEN
Et si le capitalisme s'effondrait avant (et sans que cela se produise avant longtemps) que les conditions soient réunies pour qu'un nouvel ordre social prenne sa place ?
La question est posée par Wolfgang Streeck, un sociologue et économiste allemand, héritier de l'école de Francfort, un érudit hors pair, surtout connu grâce à son essai “Du temps acheté : La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique“, Gallimard 2014), un personnage qui ne semble pas enclin à formuler des hypothèses catastrophiques à la légère.
Et pourtant, si on lui demandait de commenter la phrase ironique : "le capitalisme a ses siècles comptés", avec laquelle un économiste italien faisant autorité a rejeté les thèses des théoriciens de l'effondrement, Streeck objecterait que "le fait que le capitalisme ait réussi jusqu'à présent à survivre à toutes les prédictions de mort imminente ne signifie pas nécessairement qu'il pourra le faire pour toujours".