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03.05.2024 à 09:44

Comment un groupe de journalistes basés à Paris sauvent des enquêtes de l’oubli

Michele Barbero

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À l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce 3 mai 2024, GIJN dresse le profil d'un de ses membres : Forbidden Stories. Fondé en 2017, le projet à but non lucratif vise à reprendre des enquêtes mises au placard en raison de menaces ou de violences afin d'envoyer le message : "Tuer le journaliste ne tue pas l'histoire".
Texte intégral (3073 mots)

Illustration: Mélody Da Fonseca pour Forbidden Stories

À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce 3 mai 2024, GIJN dresse le profil d’un de ses membres : Forbidden Stories. Fondé en 2017, le projet à but non lucratif vise à reprendre des enquêtes mises au placard en raison de menaces ou de violences afin d’envoyer le message : « Tuer le journaliste ne tue pas l’histoire ».

Le journaliste indien Shashikant Warishe savait que son enquête sur une nouvelle raffinerie controversée dans la région occidentale du Konkan suscitait la colère de personnes dangereuses.

Il avait été mis en garde par des amis et menacé par des ennemis. Mais il a continué, écrivant pour son journal local sur la spéculation foncière rampante et les risques environnementaux liés au mégaprojet, ainsi que sur la résistance opposée par de nombreux habitants de la région.

En février 2023, alors qu’il fait le plein de sa moto dans une station-service, il est fauché par un 4×4 et meurt de ses blessures peu de temps après. La police pense qu’il a été délibérément assassiné par un marchand de terres au sujet duquel Warishe venait de rédiger un article cinglant. (L’accusé, qui est toujours en détention dans l’attente de son procès, affirme qu’il s’agissait d’un « pur accident »).

Mais les enquêtes de Warishe ne sont pas mortes le jour où il a été tué. Forbidden Stories, une association à but non lucratif basée à Paris, a poursuivi son travail en collaboration avec l’Indian Express, en produisant une enquête approfondie sur la question en trois langues au début de l’année.

Fondé en 2017, la raison d’être de Forbidden Stories, membre du GIJN, est de reprendre des enquêtes mises au placard en raison de menaces ou de violences contre la presse, en les publiant accompagnées des récits expliquant comment les journalistes qui les menaient à l’origine ont été réduits au silence.

L’objectif est d' »envoyer un signal fort : tuer le journaliste ne tue pas l’histoire », explique le fondateur et directeur exécutif Laurent Richard, qui a 25 ans d’expérience dans le domaine du journalisme d’investigation.

En ce 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, cette mission est d’autant plus pertinente que de nombreux acteurs malveillants à travers le monde continuent de mettre en péril le journalisme de responsabilité et le droit du public à l’information. Le besoin est pressant : Dans de nombreuses régions du monde, des journalistes sont intimidés, emprisonnés ou tués en raison de leur travail. Dans de nombreux cas, en particulier dans les pays du Sud, cela se produit sans que grand monde ne le sache, ce qui fait que certaines enquêtes sont abandonnées à jamais.

Forbidden Stories tente de changer cela en exposant les violations des droits humains, les atteintes à l’environnement, la corruption et le crime organisé du Mexique à l’Azerbaïdjan, du Maroc aux Philippines.

Les différentes pistes que l’équipe reçoit du monde entier font l’objet d’une pré-enquête pour en évaluer la pertinence et la faisabilité, ainsi que pour confirmer que les abus subis par les journalistes sur le terrain sont bien liés à leur travail.

Ensuite, pour chaque mission, le groupe s’associe à d’autres organes de presse pour constituer et coordonner une équipe de travail qui peut compter plusieurs dizaines de journalistes. Au fil des ans, Forbidden Stories a travaillé avec 90 partenaires, parmi lesquels de petites rédactions locales connaissant bien le territoire mais aussi de grandes rédactions internationales comme Reuters et le New York Times.

Une attention particulière à l’environnement

Laurent Richard s’exprime lors du Festival international de journalisme de Pérouse en avril 2024. Image : Diego Figone pour le FIJ.

Forbidden Stories a démarré sur les chapeaux de roue en coordonnant, dans le cadre de sa première initiative, 18 organes de presse qui se sont engagés à poursuivre le travail de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, qui a été assassinée en 2017. Forbidden Stories compte aujourd’hui une vingtaine de projets à son actif.

Les crimes contre l’environnement sont l’un des thèmes qui reviennent le plus souvent dans les travaux du groupe. Le reportage sur Shashikant Warishe et la nouvelle raffinerie de l’ouest de l’Inde a mis en lumière les risques de pollution liés à l’usine. Une autre enquête de grande envergure publiée en 2019, « Green Blood », s’est concentrée sur les dommages causés par l’industrie minière en Tanzanie, au Guatemala et en Inde. Parallèlement, The Bruno and Dom Project, coordonné par Forbidden Stories après l’assassinat du reporter Dom Phillips et de son collaborateur Bruno Pereira au Brésil, a mis en lumière le pillage des ressources naturelles de l’Amazonie.

Selon Richard, si l’environnement est au centre d’une grande partie des enquêtes avortées que Forbidden Stories rencontre, c’est parce qu’il est extrêmement dangereux d’enquêter sur la façon dont les entreprises et les politiques exploitent les ressources naturelles dans des pays où les niveaux de corruption et d’impunité sont élevés. Selon une étude du Comité pour la protection des journalistes, au moins 13 journalistes, voire 29, ont été tués entre 2009 et 2019 alors qu’ils travaillaient dans ce domaine, ce qui en fait l’une des activités les plus meurtrières après les reportages de guerre.

Mais l’engagement du groupe à couvrir ces sujets est également le résultat d’un choix éditorial délibéré. « Je crois que nous devons faire de plus en plus de reportages sur les crimes contre l’environnement », estime Laurent Richard. « Nous vivons une période où, en tant que citoyens, nous devons prendre des décisions importantes pour protéger la planète, mais comment pouvons-nous prendre ces décisions si nous ne disposons pas des informations nécessaires ? »

Une autre priorité de Forbidden Stories est de montrer que les crimes en question ne sont pas aussi locaux et éloignés qu’ils paraissent, mais qu’ils sont liés à la vie quotidienne de millions de personnes dans le monde entier. L’or extrait de la mine tanzanienne qui a fait l’objet d’une enquête en 2019 servait à fabriquer des produits vendus aux consommateurs occidentaux par des entreprises technologiques de premier plan. Les cartels qui tuent des journalistes et corrompent des fonctionnaires au Mexique dirigent des opérations multinationales responsables de l’inondation de l’Europe et des États-Unis avec de la drogue.

Décourager les attaques contre les journalistes

Fanny Toubin, responsable du projet SafeBox. Image : Capture d’écran, Forbidden Stories

Mais Forbidden Stories ne vise pas seulement à rendre hommage aux journalistes réduits au silence et à poursuivre leur travail. Il s’agit également d’aider les journalistes menacés à poursuivre eux-mêmes leur travail. C’est l’objectif du SafeBox Network, une plateforme en ligne sécurisée où les journalistes peuvent rendre leur matériel accessible à l’équipe de Forbidden Stories, au cas où quelqu’un essaierait de les faire taire.

« L’objectif est de décourager les attaques contre ceux qui ont rejoint le réseau, en faisant savoir qu’ils partagent leurs découvertes avec Forbidden Stories et en envoyant le message que l’enquête sera publiée quoi qu’il arrive, et qu’il ne sert donc à rien de les attaquer », explique Fanny Toubin, responsable du projet SafeBox.

La plateforme a été lancée en 2022 et compte actuellement quelque 110 utilisateurs. Il est difficile d’évaluer son efficacité en matière de dissuasion de la violence à l’encontre de ses membres, mais les réactions sont encourageantes, de nombreuses personnes se sentant « moins isolées et plus soutenues », a déclaré Fanny Toubin.

Bien entendu, SafeBox est loin de garantir une sécurité totale, comme l’a montré le meurtre de Rafael Moreno, un journaliste colombien abattu par un tueur à gages en octobre 2022, quelques jours après avoir téléchargé ses articles.

Mais, déterminé à ce que sa mort ne soit pas vaine, Forbidden Stories a chargé une équipe de 30 journalistes de terminer son travail. Ensemble, ils ont produit, dans les mois qui ont suivi sa mort, une multitude d’articles qui ont fait la lumière sur la corruption et les crimes contre l’environnement dans la province de Córdoba où travaillait Rafael Moreno.

« L’idée que vous pouvez mettre vos informations à disposition pour que quelqu’un termine l’histoire est très dissuasive pour quiconque envisage de tuer ou de faire quelque chose à un journaliste », se félicite Miranda Patrucic, rédactrice en chef du projet Organized Crime and Corruption Reporting (OCCRP), lors de la conférence de l’IJF à Pérouse en avril 2024.

De grands défis et de grands projets

La gestion d’environnements extrêmement dangereux n’est pas le seul défi auquel Forbidden Stories doit faire face. L’argent est rare : le financement provient de fondations philanthropiques et de dons individuels, avec un budget annuel qui tourne actuellement autour de trois millions d’euros (3,2 millions de dollars américains). Mais les enquêtes sont difficiles, lentes et nécessitent beaucoup de ressources, relève Laurent Richard – y compris pour les frais juridiques, étant donné que les personnes mentionnées dans les articles réagissent souvent en poursuivant les auteurs en justice.

En ce qui concerne SafeBox, un autre problème auquel le groupe est confronté consiste à gagner la confiance des journalistes. « Les rassurer pour qu’ils se sentent à l’aise de partager leurs informations avec nous est un énorme défi », reconnaît Fanny Toubin.

La plateforme utilise SecureDrop, un système très fiable développé par la Freedom of the Press Foundation, qui a été testé pour détecter les bugs et les vulnérabilités. Mais les journalistes qui travaillent dans des pays où la liberté de la presse est faible vivent avec le risque constant de piratage et de surveillance en ligne, ce qui peut les rendre méfiants à l’égard d’outils tiers tels que SafeBox, a déclaré Carolyne Lunga, chercheuse sur le journalisme d’investigation collaboratif dans les pays du Sud, qui enseigne à la City University de Londres et à l’Université de Doha pour la science et la technologie.

Le meilleur moyen de convaincre des journalistes méfiants est de les rencontrer en personne. Forbidden Stories a organisé des ateliers – au Mexique, en Indonésie et au Guatemala – pour décrire sa mission, présenter SafeBox et gagner la confiance des journalistes locaux. La plateforme a enregistré une forte augmentation du nombre de ses membres après chacun de ces événements, indique Fanny Toubin.

Malgré ses ressources limitées, l’équipe de Forbidden Stories s’est agrandie. Elle a plus que doublé depuis l’année dernière pour atteindre un total de 25 employés à temps plein, et d’autres embauches sont prévues dans un avenir proche.

Ils ont du pain sur la planche. Laurent Richard souhaite que Forbidden Stories se fasse mieux connaître et renforce son réseau de partenaires, en particulier là où les journalistes sont ciblés. Renforcer les liens avec les médias locaux et mieux faire connaître l’organisation et sa mission dans ces régions est un moyen de décourager la violence à l’encontre des reporters.

Dans le cadre de ses efforts pour accroître sa portée, Forbidden Stories a rejoint GIJN en 2020 et a été l’un des partenaires de #GIJC23, la 13e conférence mondiale sur le journalisme d’investigation organisée par le GIJN en Suède l’année dernière.

A recent SafeBox workshop for journalists in Jakarta. Image: Courtesy of Forbidden Stories

Un récent atelier SafeBox pour les journalistes à Jakarta. Image : Avec l’aimable autorisation de Forbidden Stories

De manière plus générale, Forbidden Stories vise à encourager une mentalité de journalisme collaboratif dans le monde entier, a déclaré son fondateur, en luttant contre ce qu’il a appelé l’approche du « journaliste loup solitaire ». « L’idée que vous êtes seul avec vos propres sources et vos propres histoires […] nous essayons de briser cela, sachant ce à quoi nous sommes confrontés : campagnes de désinformation, harcèlement, cybersurveillance, menaces physiques, criminalité mondiale », souligne Laurent Richard.

Les enquêtes conjointes impliquant différentes rédactions sont de plus en plus fréquentes, note Carolyne Lunga, mais « l’état d’esprit de collaboration, pour certains rédacteurs en chef, n’est pas là. Le journalisme reste très compétitif », ajoute-t-elle.

Pour sa part, l’équipe de Forbidden Stories espère également inspirer la création d’autres organisations similaires, et elle est prête à partager son expertise avec elles. « Nous ne considérons pas Forbidden Stories comme une sorte de holding, mais plutôt comme un mouvement de personnes », résume Laurent Richard. « Un modèle open source ».


Michele Barbero est un journaliste italien basé à Paris. Après plusieurs années passées à France 24, il travaille actuellement pour l’agence de presse française AFP. Ses articles ont également été publiés dans diverses publications, notamment Foreign Policy, Jacobin et Wired UK.

 

Traduit de l’anglais par Alcyone Wemaere (avec Deepl)

11.04.2024 à 01:57

Webinaire GIJN : Enquêter sur le conflit Israël-Hamas (replay)

Aïssatou Fofana

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GIJN a organisé mardi 30 avril 2024 un webinaire au cours duquel trois journalistes d’investigation chevronnés ont partagé des conseils et des outils sur la manière d’enquêter sur un conflit tel que celui entre Israël et le Hamas et sur un terrain quasi impossible tel que Gaza.
Texte intégral (801 mots)

GIJN a organisé mardi 30 avril 2024 un webinaire au cours duquel trois journalistes d’investigation chevronnés ont partagé des conseils et des outils sur la manière d’enquêter sur un conflit tel que celui entre Israël et le Hamas et sur un terrain quasi impossible tel que Gaza. Voici le replay :

Sept mois après le début du conflit entre Israël et le Hamas, les journalistes qui exercent leur métier dans la région sont confrontés à des difficultés sans précédent. Selon le Comité de protection des journalistes, au 9 avril, les enquêtes préliminaires montrent qu’au moins 95 journalistes et professionnels des médias figurent parmi les 34 000 personnes tuées depuis le début du conflit, le 7 octobre, dont plus de 33 000 Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie et 1 200 en Israël. Pour les reporters sur le terrain, le risque pour la sécurité personnelle est sans précédent et s’accompagne de nombreux obstacles logistiques – comme le manque d’accès à Internet et l’impossibilité de se déplacer librement – tandis que les journalistes ont dû faire face à un tsunami de désinformation et de récits douteux.

En raison de l’environnement de travail quasi impossible à Gaza, la plupart des articles d’investigation ont jusqu’à présent été produits par des médias internationaux, qui se sont largement appuyés sur la géolocalisation, l’analyse de documents, les informations en sources ouvertes et les informations fournies par des blogueurs et des citoyens basés à Gaza, plutôt que sur des enquêtes sur le terrain.

Dans ce webinaire de GIJN, trois journalistes d’investigation chevronnés ont partagé des conseils et des outils sur la manière de travailler dans un environnement de reportage aussi périlleux, ainsi que des techniques pour enquêter sur les atrocités de la guerre.

Sarah El-Deeb est journaliste à l’Associated Press (AP) depuis 2000, avec une grande expérience du reportage au Moyen-Orient. Elle a rejoint l’équipe d’investigation mondiale de l’AP en 2021, peu avant que la Russie ne lance sa guerre contre l’Ukraine, et fait partie du projet War Crimes Watch Ukraine. Elle est l’auteur d’un chapitre sur la recherche des disparus dans le Guide du journaliste pour enquêter sur les crimes de guerre de GIJN. Plus récemment, elle a écrit des articles d’investigation sur le conflit entre Israël et le Hamas.

Peter Polack est concepteur et développeur de logiciels au sein de Forensic Architecture (FA), une agence de recherche basée à Goldsmiths, à l’Université de Londres, qui développe, utilise et diffuse de nouvelles techniques, méthodes et concepts pour enquêter sur la violence de l’État et des entreprises. Il produit des médias numériques graphiques et interactifs et a récemment travaillé sur deux enquêtes du FA : Violence humanitaire à Gaza et Destruction de l’infrastructure médicale à Gaza.

Phil Rees est directeur du Journalisme d’Investigation à Al Jazeera, où il travaille depuis 2013. Al Jazeera a largement couvert le conflit entre Israël et le Hamas. Il a également présenté ou produit plus de 100 documentaires et réalisé des reportages sur des dizaines de conflits – de la Colombie au Cambodge, en passant par Belfast et l’Irak – y compris au Moyen-Orient. Son livre Dining with Terrorists publié en 2005, « devrait être une lecture obligatoire pour tous les rédacteurs, journalistes et hommes politiques – avant qu’il ne soit trop tard », selon le British Journalism Review.

La modératrice est Rachel Oldroyd, rédactrice adjointe en charge des enquêtes au Guardian.

Surveillez notre fil Twitter @gijn et notre newsletter pour obtenir des informations sur les événements à venir.

 

 

25.03.2024 à 10:37

Webinaire : enquêter sur l’influence française en Afrique (replay)

Maxime Domegni

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GIJN Afrique a organisé le 16 avril 2024 un webinaire durant lequel trois journalistes d'expérience ont partagé leurs astuces pour enquêter sur l'influence française en Afrique. Voici le REPLAY de ce webinaire.
Texte intégral (703 mots)

GIJN Afrique a organisé le 16 avril 2024 un webinaire durant lequel trois journalistes d’expérience ont partagé leurs astuces pour enquêter sur l’influence française en Afrique.

Voici le REPLAY de ce webinaire :

Ancienne puissance coloniale, la France a gardé des relations étroites avec plusieurs pays africains, particulièrement ses anciennes colonies. Que ce soit sur le plan politique, économique, monétaire, militaire, éducatif, culturel, elle fait partie des pays occidentaux encore influents sur le continent.

Au cours de la période post-coloniale, cette influence est régulièrement marquée par plusieurs affaires politiques et financières qui n’ont pas toutes été révélées. Elles impliquent divers types d’acteurs : des officiels (civil et militaires), des acteurs politiques, des milieux d’affaires et d’autres réseaux.

La diversité des relations entre la France et ses anciennes colonies, ainsi que les faits qui s’y rapportent, constituent une mine d’informations que des journalistes, installés dans les deux zones, peuvent exploiter dans le cadre d’enquêtes approfondies, basées sur des faits précis et vérifiés, publiées sous forme d’articles, vidéos, podcasts, films documentaires et livres.

Pour encourager ce travail d’enquêtes journalistiques, et aider davantage les journalistes à jouer leur rôle de chiens de garde, sur les relations entre la France l’Afrique, le département francophone de GIJN, le Réseau international de journalisme d’investigation, a organisé le 16 avril un webinaire avec plusieurs journalistes expérimentés, fins observateurs des relations france-afrique et qui, depuis des décennies, y produisent des enquêtes :

Francis Laloupo. Journaliste, il a été directeur de l’Information à la radio panafricaine Africa N°1, chroniqueur et éditorialiste pour plusieurs médias. Il a dirigé plusieurs publications et rédactions sur l’Afrique, notamment Le Nouvel Afrique Asie et Continental magazine. Francis Laloupo est également enseignant de géopolitique africaine, chercheur associé à L’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) en France. Il est auteur de plusieurs ouvrages dont  “Blues Démocratique, 1990-2020” (2022), “France-Afrique, la rupture maintenant ?” (2013).

Fanny Pigeaud. Journaliste, elle a été correspondante pendant plusieurs années de l’AFP et du journal Libération au Cameroun avant de rejoindre le bureau régional de l’AFP à Libreville, puis de travailler en free-lance en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui collaboratrice de médias comme Mediapart et Afrique XXI, Fanny Pigeaud publie de nombreuses enquêtes à propos de l’Afrique, particulièrement sur des relations entre la France et l’Afrique. Écrivaine, elle est co-auteure de “De la démocratie en Françafrique, une histoire de l’impérialisme électoral » (2024) et de “L’arme invisible de la Françafrique, une histoire du franc CFA” (2018).

Paul Deutschmann. Journaliste, il est rédacteur en chef du média d’investigation Africa Intelligence qui couvre l’Afrique depuis plus de 40 ans. Spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, il travaille sur la région depuis près d’une dizaine d’années et suit particulièrement les relations entre la France et le continent. Il a également collaboré avec le quotidien suisse Le Temps et avec la revue XXI. En parallèle, il s’intéresse aux technologies de ciblage électorale en Cote d’Ivoire et au Sénégal dans le cadre d’un projet de recherche à l’African Studies Centre Leiden (ASCL), basé aux Pays Bas.

Le modérateur est Maxime Koami Domegni, journaliste d’investigation et responsable Afrique francophone de GIJN.

Surveillez notre fil Twitter @gijnAfrique et notre newsletter pour obtenir des informations sur les événements à venir.

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