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Humans Right Watch enquête sur les violations des droits humains commises à travers le monde

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03.05.2024 à 20:31

Asie : Prix « Human Rights Press Awards »

Human Rights Watch

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Click to expand Image Des journalistes du quotidien afghan Etilaat Roz (« Informations quotidiennes » en dari) travaillaient dans un bureau à Kaboul, en Afghanistan, le 19 septembre 2021, près d’un mois après le retour au pouvoir des talibans (15 août 2021). Par la suite, pour échapper à la persécution croissante par les talibans, plusieurs journalistes d’Etilaat Roz se sont réfugiés aux États-Unis et y poursuivent leur travail, dans la banlieue de Washington. © 2021 Marcus Yam/Getty Images Play Video

(Taipei, 3 mai 2024) – Les lauréats des prix « Human Rights Press Awards », qui récompensent les meilleurs reportages en Asie, ont été annoncés aujourd’hui, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Ces prix, répartis en sept catégories, sont conjointement administrés par Human Rights Watch, par l’École de journalisme et de Communication de masse Walter Cronkite de l’Université d’État de l’Arizona, et par les Clubs des correspondants étrangers de Thaïlande et de Taiwan.

Parmi les lauréats figurent des reportages sur les thèmes suivants : le nombre croissant de suicides parmi les femmes afghanes vivant sous le régime abusif des talibans ; la persécution des minorités religieuses au Myanmar ; et la répression menée par le gouvernement chinois contre les manifestants du mouvement « Livre blanc » qui étaient opposés aux confinements liés au Covid-19.

« Les prix “Human Rights Press Awards” récompensent les journalistes dont les reportages portent sur les questions de droits les plus urgentes en Asie », a déclaré Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch. 

Communiqué complet en anglais :

https://www.hrw.org/news/2024/05/03/asia-2024-human-rights-press-awards


Site des « Human Rights Press Awards » comprenant la liste complète des lauréats :

https://humanrightspressawards.org/2024-winners

 

……………..

03.05.2024 à 20:30

La CPS a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-président centrafricain François Bozizé

Human Rights Watch

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Click to expand Image François Bozizé, ancien président de la République centrafricaine, lors du premier anniversaire de l'Accord pour la Paix en République centrafricaine au Palais de la Renaissance à Bangui, en République centrafricaine, le 6 février 2020. © 2020 Photo par Gaël Grilhot / AFP via Getty Images

Plus tôt dans la semaine, la Cour pénale spéciale (CPS) de la République centrafricaine a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien président François Bozizé. Il est accusé de responsabilité pour des crimes contre l’humanité prétendument commis entre février 2009 et le 23 mars 2013 par la Garde présidentielle et par d’autres services de sécurité au centre de formation militaire de Bossembelé, parfois surnommé « Guantanamo », situé au nord de la capitale, Bangui.

En avril 2013, je me suis entretenu avec 10 anciens détenus de « Guantanamo » qui ont décrit des conditions de détention déplorables, dont une quasi-famine, de constants passages à tabac, des actes de torture et des exécutions extrajudiciaires. Un peu plus tard, on m’a fait visiter deux cellules situées de chaque côté de la villa privée de Bozizé : des puits de béton creusés dans le sol, avec juste assez d’espace pour qu’une personne s’y tienne debout. Les plaques en ciment qui les recouvraient comportaient des trous d’aération pour permettre à une personne de respirer, mais aucun espace n’était prévu pour qu’elle puisse bouger. Selon des témoignages fiables d’anciens prisonniers, des individus ont été placés dans ces cellules et y ont été maintenus jusqu’à leur mort.

La CPS est un tribunal novateur au sein du système judiciaire centrafricain, chargé d’enquêter et de juger les crimes internationaux graves commis dans le pays depuis 2003. Cette Cour est dotée de juges et de procureurs nationaux et internationaux.

Bozizé avait fui Bangui une première fois en mars 2013 quand la Séléka, une coalition rebelle à dominante musulmane, avait pris le contrôle de la République centrafricaine dans un contexte d’abus généralisés – la plupart commis par la Garde présidentielle de Bozizé qui avait tué des centaines de civils et détruit des milliers d’habitations lors de troubles sociaux qui avaient éclaté au milieu des années 2000. L’impunité pour des crimes présumés remonte encore plus loin dans le passé. Les exactions de la Séléka ont provoqué en réaction l’apparition de milices locales, appelées anti-balaka, qui prenaient pour cible des civils musulmans et ont causé le déplacement de centaines de milliers de personnes.

Bozizé est revenu dans le pays en 2019, alors que la République centrafricaine était toujours en proie au conflit, et est par la suite apparu comme l’un des principaux dirigeants d’une coalition rebelle qui a attaqué Bangui fin 2020, avant de repartir en exil, en Guinée-Bissau.

Umaro Sissoco Embaló, le président de la Guinée-Bissau, a déclaré à des médias locaux qu’il était surpris par l’émission du mandat d’arrêt et que Bozizé n’avait rien fait en Guinée-Bissau qui soit de nature à remettre en cause son statut d’exilé. Bozizé est un exemple flagrant de l’impunité en République centrafricaine depuis plus d’une décennie. La Guinée-Bissau a maintenant l’occasion de jouer un rôle positif en facilitant sa comparution en justice.

03.05.2024 à 10:53

France : Macron devrait faire preuve de fermeté au sujet des droits en Chine

Human Rights Watch

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Click to expand Image Le président français Emmanuel Macron et le président chinois Xi Jinping lors de la cérémonie officielle de bienvenue à Pékin, le 6 avril 2023. © 2023 Sipa via AP Images

(Paris) – Le président français Emmanuel Macron devrait énoncer les conséquences auxquelles le gouvernement chinois devra faire face pour les crimes contre l’humanité et l’aggravation de la répression dont il est responsable lors de la visite du président chinois Xi Jinping à Paris, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. La visite de Xi Jinping, les 6 et 7 mai 2024, marquera les 60 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la République populaire de Chine, et les discussions devraient principalement porter sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le conflit au Moyen-Orient et des questions commerciales.

« Le président Macron devrait faire comprendre à Xi Jinping que les crimes contre l’humanité commis par Pékin ont des conséquences sur les relations entre la Chine et la France », a déclaré Maya Wang, Directrice par intérim pour la Chine à Human Rights Watch. « Le silence et l’inaction de la France en matière de droits humains ne feraient qu’enhardir le sentiment d’impunité du gouvernement chinois pour ses abus, en alimentant encore la répression dans le pays et à l’étranger. »

Le respect des droits humains s’est gravement détérioré sous le régime de Xi Jinping. Son gouvernement a commis des crimes contre l’humanité – notamment des détentions de masse,  le recours au travail forcé et la persécution culturelle – à l’encontre des Ouïghours et d’autres musulmans turciques au Xinjiang. Il a adopté une législation draconienne qui a supprimé les libertés à Hong Kong, et a intensifié la répression contre les détracteurs du gouvernement dans tout le pays.

En mars 2021, les gouvernements de l’Union européenne ont décidé d’adopter à l’unanimité  des sanctions ciblées contre une poignée de responsables et d’entités chinoises considérés comme responsables de la répression au Xinjiang. La Chine a immédiatement riposté par des contre-sanctions, ce qui a contribué au refroidissement des relations bilatérales et à la suspension d’un accord commercial bilatéral.

Le président Macron s’est rendu à Pékin en 2019 et en 2023, mais s’est abstenu de s’exprimer publiquement sur la détérioration de la situation des droits humains dans le pays. Il devrait changer de cap et évoquer publiquement les préoccupations en matière de droits humains lors de la visite de Xi Jinping, a déclaré Human Rights Watch.

Plus précisément, Macron devrait exhorter le président chinois à mettre fin aux crimes contre l’humanité au Xinjiang et à libérer les centaines de milliers d’Ouïghours qui sont toujours arbitrairement détenus ou emprisonnés, y compris Rahile Dawut, un universitaire ouïghour, et Ilham Tohti, économiste et lauréat du prix Sakharov. Macron devrait faire pression sur Xi Jinping pour qu’il mette fin à l’oppression à laquelle se livre le gouvernement chinois au Tibet.

Macron devrait aussi demander à Xi jinping de révoquer les deux lois draconiennes sur la sécurité nationale imposées par Pékin à Hong Kong. S’appliquant également aux actions menées hors de Chine, ces deux lois affectent non seulement les habitants de Hong Kong, mais aussi les entreprises enregistrées en France qui critiquent le gouvernement chinois. Macron devrait faire pression pour que soient libérés les leaders pro-démocratiques hongkongais emprisonnés, parmi lesquels Joshua Wong, Chow Hang-tung et Jimmy Lai.

Enfin, le président français devrait faire pression sur le gouvernement chinois pour qu’il mette fin à sa répression incessante des militants pacifiques dans toute la Chine, en libérant notamment l’avocat des droits humains Yu Wensheng et sa femme, Xu Yan, arrêtés en avril 2023 alors qu’ils allaient rencontrer une délégation de l’UE à Pékin.

Cependant, s’exprimer sur les droits humains, comme l’UE l’a fait à plusieurs reprises dans ses déclarations, n’aboutira à des résultats positifs que si ces déclarations s’accompagnent de conséquences concrètes, a déclaré Human Rights Watch. Macron devrait clairement indiquer à Xi Jinping que la France demandera des comptes pour les crimes choquants commis par Pékin, notamment en poussant pour qu’une enquête soutenue par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU soit menée au Xinjiang.

Le président Macron devrait en outre être clair sur le fait que la poursuite de la répression par Pékin constituera une entrave au commerce et aux affaires entre les deux pays et plus généralement avec l’UE, en particulier quand les législations de l’UE sur le devoir de diligence et le travail forcé entreront en vigueur.

Cette approche des droits humains est conforme à la vision d’ « autonomie stratégique » de Macron pour l’Europe – idée selon laquelle le continent devrait être fort, ne pas être un « vassal » stratégique des États-Unis et ne pas dépendre trop fortement de la Chine pour la production de biens. Le président français a également décrit un « modèle humaniste » qui repose sur des valeurs telles que la démocratie et les droits humains.

« Macron devrait démontrer l’engagement du gouvernement français à répondre aux attaques de Xi Jinping contre les droits à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine », a déclaré Maya Wang. « Cela exige de faire preuve de leadership, de détermination et de clarté en matière de droits humains. Le président français devrait se montrer à la hauteur de la tâche, et ne pas céder à une politique de statu-quo. 

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