Publié le 02.05.2025 à 13:16
Luc Renaud
Christian Revest a payé de sa personne. « Quand j’ai roulé avec les livreurs pour la première fois, sous une pluie mêlée de neige, j’ai mieux compris », dit-il sobrement.
Prendre un vélo pour suivre des tournées, c’est tout l’esprit du travail du photographe. « Nous avons commencé doucement, sans appareil, par des rencontres, des discussions ; il fallait un rapport de confiance. » Non que les livreurs à vélo soient des travailleurs auxquels il faudrait plus particulièrement montrer patte blanche, mais c’était une exigence pour le photographe : l’ambition d’une image aussi signifiante que respectueuse, d’une esthétique profondément humaniste.
« On a évidemment en tête la solitude, l’exploitation… et ce sont des réalités ; ce qui m’a frappé et ce à quoi je ne m’attendais pas vraiment, c’est la dignité, la solidarité qui s’exprime au sein de ce qui est, finalement, un collectif », témoigne Christian Revest. Car si les livreurs travaillent seuls, lorsqu’ils pédalent par tous les temps, ils partagent leurs temps d’attente. Et l’entraide est toujours présente, celle dont témoignent les photographies de livreurs qui affrontent ensemble la panne d’un moteur électrique ou celles des explications sur le maniement d’un GPS récalcitrant. « Ils ont une fierté de travailleurs, blaguent, rigolent… malgré tout. »
Un « malgré tout » qui pèse son poids de souffrance. Le statut d’autoentrepreneur qui n’offre aucune protection : pas de chômage, pas de congés payés, pas d’horaires de travail, pas de droits collectifs… Des rémunérations ridicules, strictement réduites au temps de course, à l’exclusion des heures d’attente. Une santé altérée par les accidents, la maladie, le stress. Et la pression permanente de la crainte d’un contrôle policier, eux qui sont souvent sans-papiers. L’hypocrisie est insupportable : leur rapport de subordination aux plateformes – Uber, Deliveroo et autres – n’est pas contestable mais leurs employeurs maintiennent la fiction d’un rapport de prestation entre deux entreprises ; ils encourent une obligation de quitter le territoire à tout moment, y compris lorsqu’ils livrent des repas à la préfecture, au palais de justice ou au commissariat.
Les images de Christian Revest donnent à voir cette réalité, sans fard ni voyeurisme. Elles témoignent de la vie professionnelle de ces travailleurs des temps modernes, premiers de cordées du quotidien.
Aussi n’est-ce pas un hasard si le vernissage de l’exposition M’ma wali a eu lieu le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs, en présence de livreurs, de syndicalistes CGT, et de militants actifs dans la solidarité aux travailleurs sans-papiers, dans le local que la ville de Grenoble a mis à leur disposition. Mohamed Fofana, secrétaire du syndicat CGT des livreurs et président de l’Association pour les droits et l’accompagnement des livreurs indépendants, a remercié les participants et souligné l’intérêt de cette exposition pour « faire ressentir la réalité des livreurs, leur solidarité, leur patience, leurs difficultés ». Alain Lavy, pour l’union locale CGT, a rappelé les conclusions d’une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire qui a mis en lumière les effets désastreux sur la santé des livreurs du statut d’autoentrepreneur qui leur est imposé. Et tous ont fort légitimement souhaité que cette exposition puisse être découverte par le plus grand nombre.
En attendant qu’elle soit présentée dans d’autres lieux de l’agglomération, le passage par le local des livreurs à vélo est incontournable.
L’exposition se tient dans les locaux de l’association Adali (Association pour les droits et l’accompagnement des livreurs indépendants) au n°6 rue Saint-François, à Grenoble — à proximité immédiate de la rue Félix Poulat. Elle est visible jusqu’au au 18 mai, tous les jours de 17h à 20h. Elle a bénéficié du soutien de l’Atelier photo 38 et de l’union locale CGT du Grand Grenoble.
Le travail de Christian Revest explore notamment le thème du travail humain. Il est l’auteur de la série Messages du corps, sur la mise en jeu du corps lors de l’usage du smartphone, proposée au cinquième festival Impulse d’Arles en 2024.
Christian Revest est retraité actif, ancien ergonome – « j’ai pu mesurer avec mes connaissances professionnelles tout ce qui est dramatique dans les conditions de travail des livreurs » – qui s’investit aujourd’hui dans l’esthétique signifiante de la photographie. Ses sources d’inspiration sont notamment Robert Fanck, Dorothea Lange, Mary Ellen Mark, Bernard Plossu, Josef Koudelka.
Cet article Mon travail, livreur à vélo est apparu en premier sur Travailleur alpin.
Publié le 01.05.2025 à 21:16
Manuel Pavard
« Vive Jeanne d’Arc », « quenelle »… Si l’acte de vandalisme n’a pas été revendiqué à ce stade, difficile de ne pas voir la main de l’extrême droite derrière les dégradations subies par le local de l’union locale CGT de Fontaine, ce jeudi 1er mai. Des faits qui ont provoqué une vive indignation en ce jour symbole de la lutte des travailleurs et des travailleuses.
Réagissant dans un communiqué diffusé le jour-même, la section PCF Fontaine rive gauche du Drac « condamne fermement cet acte lâche, qui vise à intimider celles et ceux qui, au quotidien, défendent les droits sociaux et les libertés syndicales ». Cibler un tel lieu constitue en effet clairement « une attaque contre l’ensemble du monde du travail », soulignent les communistes.
« Nous exprimons notre pleine solidarité aux militantes et militants de la CGT et appelons à rester uni·es face à celles et ceux qui cherchent à diviser et à faire taire », indiquent Renaud Lugli et Willy Pepelnjak, co-secrétaires de la section PCF. Et de conclure : « Face à la haine et à la violence, nous répondrons toujours par la fraternité, la lutte et l’engagement pour la justice sociale. »
Cet article Fontaine. Le local de l’UL CGT dégradé, les communistes solidaires « face à la haine » est apparu en premier sur Travailleur alpin.
Publié le 01.05.2025 à 20:52
Didier Gosselin
Venu·es des différents secteurs de l’industrie et des services publics du nord-Isère berjallien, les salarié·es, les retraité·es, les militant·es des syndicats CGT, Solidaires, FSU, FO, celles et ceux des partis de gauche ont dénoncé les plans de licenciements, les fermetures d’usines et les coupes à venir dans la santé, l’éducation, les salaires, les droits. Soulignant que ce sont les travailleurs qui créent les richesses, les syndicats ont dénoncé l’exploitation de ces mêmes travailleurs pour les seuls profits du capital, y compris en faisant appel à l’extrême droite, à la répression, à la guerre.
Les travailleurs, eux, en effet, veulent le progrès et la justice sociale. Et non pas la stagnation ou la baisse des salaires, la diminution des retraites et la disparition programmée des services publics, au nom de la guerre et de la course aux armements. De nombreux slogans ont ainsi dénoncé l’accumulation financière capitaliste « dans les caisses du patronat » et les milliards d’aides publiques sans contreparties en matière de création d’emplois, de formation, d’investissements…
Les slogans de solidarité, pour exiger la paix en Palestine et partout dans le monde, se sont envolés comme autant de colombes dans le ciel bleu azur de ce 1er mai. Ceci pour signifier qu’il est plus que temps d’arrêter les guerres et d’œuvrer à la paix. La seule qui puisse rendre possible le progrès et le développement pour tous les peuples.
Cet article Un 1er mai de paix à Bourgoin-Jallieu est apparu en premier sur Travailleur alpin.
Publié le 01.05.2025 à 20:42
Manuel Pavard
Défense des services publics et des emplois industriels, lutte pour les salaires et la retraite à 60 ans, soutien aux peuples palestinien et kanak ou au secteur culturel, mobilisation pour le droit au logement, refus de la sélection à l’université ou du service militaire, solidarité avec les personnes transgenres ou les livreurs à vélo… Autant de thèmes (liste non exhaustive) représentés dans les slogans et sur les banderoles et pancartes des quelque 5 000 manifestants ayant battu le pavé, ce jeudi 1er mai, entre l’avenue Alsace-Lorraine et le parc Paul-Mistral.
De fait, la journée internationale des travailleurs et des travailleuses du 1er Mai regroupe traditionnellement une large palette de revendications. Sans surprise, cette édition 2025 n’a pas échappé à la règle. Au sein du cortège défilant sous le soleil grenoblois, beaucoup reliaient cet aspect hétéroclite à l’actualité particulièrement lourde de ce printemps. Et ce, en Isère comme dans le monde entier.
« Peut-être que c’était déjà comme ça mais je n’ai pas l’impression. Nous, le peuple de gauche, les progressistes, les travailleurs, on en prend plein la g… (sic) sur tous les plans ! Et comme toujours, ce sont les jeunes, les femmes et surtout les immigrés qui trinquent le plus. » Le constat de Simon et Mélanie, qui se présentent en rigolant comme un « couple CGT-FSU », est assez largement partagé autour d’eux.
L’agent territorial évoque les difficultés dans son service, « les départs à la retraite non remplacés, les économies imposées alors que les tâches et les missions ne sont pas revues à la baisse »… Et c’est « la même galère partout », poursuit-il, exemples à l’appui. « L’industrie est sinistrée, la chimie sacrifiée… Regardez Vencorex, c’est comme si on disait aux Chinois : ‘venez, on vous laisse la porte ouverte, prenez tout ce que vous voulez et ne rangez rien en partant’ ! »
Le pire, abonde sa compagne Mélanie, c’est qu’il n’y a « pas un secteur qui échappe à la crise. Dans l’Éducation nationale, c’est pareil, on a un ministère qui se moque de nous et des missions qu’on n’arrive plus à assumer. Car de l’autre côté, ce sont des milliers de jeunes qu’on est en train d’abandonner sur le bord de la route », s’insurge l’enseignante.
Pour couronner le tout, déplore le couple, « les capitalistes sont plus puissants que jamais. Et l’extrême droite aussi. » Ceci, en France comme dans le reste du monde. C’est en effet incontestable, l’actualité internationale angoisse nombre de manifestants. L’offensive réactionnaire et liberticide de Trump et Musk, les guerres et massacres en Ukraine et en Palestine… Les sujets d’inquiétude ne manquent pas et s’invitent jusque dans les foyers, à travers les discours officiels sur le réarmement et l’économie de guerre.
« Pour ma génération, la guerre, c’était toujours très lointain, dans le temps comme au niveau géographique. Mais là, tout a changé », observe Theo, défilant au sein d’un dynamique cortège jeune et étudiant. Lui comme ses camarades sont d’autant plus désarçonnés que tous les équilibres géopolitiques mondiaux ont été bouleversés récemment.
« Jusqu’à présent, les Américains et les Russes étaient aussi impérialistes et nocifs les uns que les autres, mais ils étaient opposés. Et puis, Trump est arrivé en se rapprochant de ses ennemis et en s’éloignant de ses alliés », souligne l’étudiant. Résultat des courses : « On est en face d’une internationale fasciste menée par Trump, Poutine et Netanyahou ! » Avec, là encore, des conséquences dramatiques pour « les Palestiniens et les Ukrainiens qui meurent sous les bombes israéliennes et russes ».
Du côté des organisateurs, l’intersyndicale iséroise (CGT, CNT, FO, FSU, Solidaires, Unsa) mettait en avant l’ensemble de ces sujets en appelant à se mobiliser « contre l’économie de guerre, pour la paix, la retraite à 60 ans, les services publics et l’industrie ». Un 1er Mai « pour la paix et la justice sociale », comme l’ont rappelé le secrétaire général de la CGT Isère Nicolas Benoit et les autres orateurs s’exprimant à tour de rôle à l’arrivée de la manifestation, sur l’anneau de vitesse.
À Grenoble comme partout en France et dans le reste du monde, les salariés étaient conviés par les syndicats à « manifester pour défendre la paix juste et durable, c’est-à-dire non pas aux conditions des agresseurs mais dans le respect du droit international ». Des manifestants invités également à « agir face à l’internationale réactionnaire » en s’élevant contre « le poison de la division ». Mais aussi à lutter pour les droits sociaux, sans céder sur les points essentiels : « augmenter nos salaires » ou encore « gagner l’abrogation de la retraite à 64 ans ». Le défi est immense mais rien de tel qu’un 1er Mai combatif et offensif pour se convaincre de notre force collective.
Cet article Grenoble. Un 1er Mai offensif pour la « paix juste et durable » et la justice sociale est apparu en premier sur Travailleur alpin.
Publié le 30.04.2025 à 20:08
Manuel Pavard
« Notre industrie mérite mieux que des petites phrases électoralistes ! » Le titre du communiqué diffusé ce mardi 29 avril par les élus communistes grenoblois traduit leur dépit face à la polémique politico-médiatique en cours dans la capitale des Alpes. Les réactions locales s’enchaînent en effet depuis les propos tenus mi-avril par le PDG du groupe aéronautique Safran, à l’Assemblée nationale. Interrogé devant la commission d’enquête sur les freins à la réindustrialisation de la France, Olivier Andriès est revenu sur l’accueil que lui avaient fait des militants écologistes, début 2024, à Rennes. « Il n’est plus question d’investir dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste. Si c’est pour se faire accueillir par des tomates, je ne le ferai pas », a‑t-il lancé.
Sans surprise, cette sortie a fait parler à Grenoble, selon les cosignataires du communiqué, la première adjointe Isabelle Peters, le conseiller régional Éric Hours et le conseiller municipal Nicolas Beron-Perez. Première à s’exprimer, Laurence Ruffin, présidente de la Scop Alma et cheffe de file écologiste pour les municipales 2026, qui a « rappelé à juste titre », selon les militants PCF, le caractère abusif des propos de l’industriel. « Qu’un dirigeant d’entreprise — qui a une forme de pouvoir — se permette de dire de telles choses, cela pose un vrai problème démocratique », a‑t-elle souligné.
Plusieurs conseillers municipaux d’opposition ont alors répondu à Laurence Ruffin, précise le trio, citant « Romain Gentil (centre-gauche), Alain Carignon (droite extrême) et Émilie Chalas (macroniste) ». Des réactions qui ont naturellement choqué les communistes. Lesquels ne peuvent accepter, affirment-ils, que « des tenants locaux des différents courants néolibéraux se permettent de se poser en ‘défenseurs de l’industrie’ ».
Les élus PCF ironisent en effet sur les actes et discours contradictoires de ces derniers, exemples à l’appui. « Où étaient les député·e·s du centre et de la droite lorsqu’il fallait signer pour que la nationalisation partielle de Vencorex vienne au Parlement ? Où étaient les ministres du centre et de la droite lorsque cette entreprise, essentielle pour toute une filière amont et aval, était en sursis et qu’il était encore temps d’agir ? », demandent-ils. De même, « où étaient les député·e·s et ministres du centre et de la droite, lorsqu’il s’agissait de sauver Photowatt, dernière usine français de fabrication de panneaux photovoltaïques ? »
Leur « seule politique industrielle » consistent à faire « des (gros) chèques d’argent public qui ne servent qu’à subventionner les dividendes », dénoncent Isabelle Peters, Éric Hours et Nicolas Beron-Perez. « Leur échec est flagrant, quand chaque jour la soi-disant main invisible du marché — les dirigeants à la solde d’actionnaires financiers sans vision en réalité – démantèle l’appareil de production du pays », ajoutent-ils.
Les communistes appellent donc à « un changement de cap, pour que la collectivité reprenne la main », expliquent les élus. Et ceux-ci de conclure : « Garantir une réelle souveraineté industrielle à notre pays passera par une planification impliquant puissance publique et salarié-es, garants d’un réel développement durable, à l’opposé des logiques financières court-termistes qui sont bien la cause du déclin industriel. » Un projet qui sera d’ailleurs au cœur de la journée de l’industrie organisée le 17 mai, à Grenoble, par la fédération PCF de l’Isère.
Cet article Propos du PDG de Safran : les communistes grenoblois taclent le centre et la droite est apparu en premier sur Travailleur alpin.
Publié le 30.04.2025 à 13:07
Manuel Pavard
Cet article Red Kaos. Trente ans de lutte pour le football populaire est apparu en premier sur Travailleur alpin.
Publié le 24.04.2025 à 16:43
Manuel Pavard
« Le gouvernement devra s’expliquer. J’en ferai une démarche transpartisane. » La députée LFI-NFP de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, présidente de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, annonce la couleur sur X, expliquant l’objectif de son action. Elle demande une commission d’enquête parlementaire « sur l’abandon de l’usine Vencorex », indique-t-elle dans un communiqué diffusé ce mardi 22 avril.
Sa démarche intervient un peu moins de deux semaines après le coup de massue qu’a constitué la décision rendue le 10 avril par le tribunal de commerce de Lyon. Les juges ont en effet écarté le projet de reprise par une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), porté par les salariés, la CGT, des collectivités territoriales et l’industriel local Olivier Six, retenant l’offre de l’entreprise hongroise BorsodChem, filiale de Wanhua.
Problème, rappelle Aurélie Trouvé, « seule une petite partie est reprise par le groupe chinois Wanhua », qui était en outre le « principal concurrent » de Vencorex. Le repreneur ne conserve ainsi que l’atelier Tolonates, soit 54 salariés (au maximum) sur les 460 que comptait initialement l’entreprise. Pour le reste, la majeure partie de l’activité va cesser sur les 120 hectares de la plateforme chimique de Pont-de-Claix.
La députée LFI pointe donc le danger guettant la souveraineté industrielle du pays. « L’abandon de cette production menace directement l’autonomie technologique et industrielle de la France dans des secteurs aussi cruciaux que le nucléaire, le spatial et la défense », redoute-t-elle. La conséquence de l’effet domino observé sur l’ensemble de la filière chimique, à commencer par Arkema et Framatome, toutes deux étroitement liées à Vencorex, sur la plateforme voisine de Jarrie.
Pourtant, « des élus politiques de tous bords, nationaux et locaux, ainsi que des syndicats de salariés ont alerté le gouvernement depuis des mois sur l’avenir de cette usine », souligne Aurélie Trouvé, qui regrette « qu’aucune mesure concrète et efficace n’ait été prise par le gouvernement ». L’ancienne coprésidente et porte-parole d’Attac cite la « renationalisation temporaire », refusée par François Bayrou, ou la proposition d’un investisseur indien qui « n’a visiblement pas été étudiée, alors qu’elle était sur la table ».
« Je dépose une demande de commission d’enquête en vue d’établir les responsabilités du gouvernement et des entreprises clientes de Vencorex dans la liquidation de l’entreprise. »
Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-DenisL’élue insoumise met également en doute les « raisons budgétaires avancées par le gouvernement » pour ne pas soutenir davantage le projet de coopérative des salariés. Des explications qui « interrogent », selon elle, « puisque les coûts de l’abandon de la production (…) risquent d’être bien supérieurs à celui de son maintien ». Une référence notamment à la dépollution du site, dont le coût estimé approcherait le milliard d’euros. Ce qui a conduit l’avocat Pierre Janot, représentant les syndicats (CGT, CFE-CGC, CFDT) et des associations, à interpeller le 16 avril les industriels. Lesquels devraient, selon lui, prendre en charge la dépollution.
Aurélie Trouvé indique, dans son communiqué, déposer une demande de commission d’enquête « en tant que présidente des affaires économiques ». Ceci, annonce-t-elle, « en vue d’établir les responsabilités du gouvernement et des entreprises clientes de Vencorex dans la liquidation de l’entreprise ».
Cet article Vencorex. Aurélie Trouvé demande une commission d’enquête parlementaire est apparu en premier sur Travailleur alpin.