Publié le 04.12.2025 à 23:35

Au terme d'une intense journée de tractations, l'Assemblée nationale a approuvé jeudi un compromis sur la question clé de la hausse de la CSG sur les revenus du capital, première marche avant l'adoption éventuelle de la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, vendredi.
Les séances de l'après-midi et du soir ont été entrecoupées de nombreuses suspensions permettant des discussions en coulisses entre les députés et le gouvernement. Et ce dernier a multiplié les signes d'ouverture, que ce soit sur les franchises médicales ou le niveau des dépenses de l'Assurance maladie.
La hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) visant spécifiquement les revenus du capital a été adoptée en première lecture à l'Assemblée à l'initiative de la gauche, puis supprimée au Sénat. Les députés LR s'y sont eux aussi opposés : « Ne tapez pas l'épargne populaire des Français », a martelé Laurent Wauquiez, patron des députés LR.
Pour arracher un compromis, le gouvernement a déposé un amendement cherchant à la fois à « sécuriser des recettes » et « assurer que les classes moyennes ne soient pas impactées ». Son rendement serait de 1,5 milliard d'euros, au lieu de 2,8 dans la version initiale. Il a finalement été adopté par 177 voix contre 84 et 92 abstentions. Un vote vivement critiqué par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui a dénoncé une taxe « qui va frapper plus durement un artisan à 2.000 euros qu'un multimillionnaire ».
Signe de la bonne volonté affichée du gouvernement, Amélie de Montchalin a aussi dit prendre « acte » de l'absence de consensus concernant le doublement des franchises médicales, c'est à dire le reste à charge payé par les patients, par exemple sur les médicaments. « Cette proposition (...) ne peut être incluse dans nos projections financières », a-t-elle dit, sans pour autant fermement s'engager sur une absence totale de mesure en ce sens.
Concernant l'objectif des dépenses de l'assurance maladie (l'Ondam), elle a précisé que le gouvernement envisageait de les augmenter « jusqu'à plus 2,5% » contre une hausse d'environ 2% prévue aujourd'hui.
Dans un moment « potentiellement critique », le Premier ministre a consacré sa journée aux débats parlementaires, reportant ses rendez-vous prévus. Il a fait monter la pression dans l'hémicycle, martelant que l'absence de texte conduirait à « 29 ou 30 milliards » d'euros de déficit pour la Sécu l'an prochain, alors que le gouvernement souhaite le contenir autour de 20 milliards d'euros.
Une note du ministère de la Santé a été distribuée aux députés, faisant état d'un « risque très élevé sur le financement du système de protection sociale », faute de budget. Elle a suscité des réactions houleuses du côté de LFI ou du RN accusant le gouvernement de jouer sur les « peurs ». Pressé par ailleurs par plusieurs ténors de son camp, chez Horizons, Les Républicains ou par le président LR du Sénat Gérard Larcher, d'activer l'article 49.3 de la Constitution, M. Lecornu l'a de nouveau exclu. « Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et, au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer », a-t-il tancé.
Publié le 04.12.2025 à 22:29

La restauration complète de la cathédrale Notre-Dame de Paris nécessite encore 140 millions d'euros de dons, a indiqué jeudi l'établissement public maître d'ouvrage de la restauration, alors que plus de 840 millions ont déjà été perçus.
« Grâce à la générosité des donateurs et à une gestion rigoureuse, saluée par la Cour des comptes, nous avons encore près de 140 millions disponibles » sur la totalité des dons récoltés, s'est réjoui l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. « Mais pour achever au plus vite la restauration complète du monument qui n'était pas en bon état avant 2019, il manque encore au moins l’équivalent », a poursuivi l'organisme, qui lance un appel aux dons.
Cela comprend des travaux de restauration sur la sacristie, « qui n’a pas fait l’objet de restaurations extérieures depuis sa construction », les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère, la nef ou encore l'arrière des tours.
Plus de 840 millions d'euros de dons émanant de 340 000 donateurs de 150 pays différents ont déjà été récoltés, d'après Rebâtir Notre-Dame de Paris. Un an après sa réouverture en grande pompe sous les yeux de dirigeants du monde entier dont Donald Trump, le monument a déjà accueilli plus de 11 millions de visiteurs.
Publié le 04.12.2025 à 18:22

« Mon papa a vraiment cru qu’il allait mourir, car il voyait que le camion ne s’arrêtait pas. Il s’est dit qu’il allait finir sous ses roues, complètement écrasé », explique Sophie (*) , toujours très émue par l’affaire. Il...
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