LePartisan.info À propos Bastille Podcasts Fil web
Médias
flux grenoblois

Dauphiné Libéré


Publié le 27.11.2025 à 18:19

Le vrai du faux. Les seniors sont-ils vraiment dangereux au volant ?

La décision a fait débat il y a un peu moins d'un mois. Le 21 octobre, les députés européens votaient pour que les permis de conduire ne soient valables que 15 ans pour les motos et les voitures. Pour le prolonger, une visite médicale ou un questionnaire deviendraient nécessaires. Et quelle que soit l'option retenue, elle pourrait être plus souvent exigée pour les conducteurs de plus de 65 ans.

Cette réforme européenne va dans le sens d'une proposition de loi plus dure de dix députés LR au mois de mars, qui obligerait les plus de 70 ans à une visite médicale tous les 5 ans pour continuer à conduire. Mais si les histoires de seniors désorientés à contresens sur l'autoroute donnent des cauchemars à tous les automobilistes, sont-elles représentatives d'un danger statistiquement significatif que poseraient les conducteurs âgés ? Pour répondre à cette question nous avons cherché à savoir si les accidents impliquant des conducteurs de plus de 65 ans étaient plus fréquents que les autres.

Les moins de 25 ans, beaucoup plus accidentogènes

De 2015 à 2024, nous avons récolté les données de 10 ans d'accidents de la circulation ayant mobilisé les secours. Des accidents recensés minutieusement à chaque accrochage ayant fait au moins un blessé en France. On en compte 564 198 sur la période, avec presque 1,2 million d'usagers impliqués, au volant, au guidon, passager, piéton... Mais l'objet de notre étude est bien délimité : les automobilistes au volant lors de l'accident, ce qui nous ramène à près d'un demi-million d'individus.

Verdict : les seniors semblent avoir la conduite la plus responsable. Ils sont très sous-représentés dans les accidents de la circulation. A l'échelle française, ils ne représentent que 13,4% des conducteurs impliqués, alors qu'ils parcourent 18% des millions de kilomètres effectués au quotidien par les automobilistes français. A contrario, si les moins de 25 ans ne sont responsables que de 4% du trafic routier, ils sont impliqués dans presque... 18 % des accidents. 

Qu'en est-il dans nos départements ? Les seniors de l'Ardèche sont-ils plus dangereux que ceux de l'Isère ? En regardant les données sans trop réfléchir, on serait tenté d'aquiéscer. En 10 ans, les plus de 65 ans représentent près de 21 % des 2292 conducteurs impliqués dans des accidents en Ardèche, contre 14 % en Isère. Sauf que les pyramides des âges ne sont pas du tout les mêmes.

Il nous manque en effet une statistique adaptée à chaque département : la proportion du trafic occupée par les seniors. Si elle est de 18% en moyenne en France, comment l'estimer pour les Hautes-Alpes ou la Savoie ? En l'absence de ce chiffre, pour nous faire une idée, nous avons tenté une estimation, en pondérant ce chiffre national de 18% des kilomètres parcourus par les automobilistes par la proportion de seniors vivant dans le département.

Résultat ? Partout, les seniors semblent sous-représentés par rapport à leur présence sur la route.

En revanche, la tendance s'inverse pour les accidents mortels. Si on ne regarde que les accidents suffisamment graves pour avoir provoqué au moins un décès, les conducteurs de plus de 65 ans sont cette fois très surreprésentés. Une tendance qu'on constate en moyenne dans le pays, mais aussi dans chacun de nos départements hors Drôme (même si l'échantillon d'accidents mortels en 10 ans est souvent un peu trop restreint à l'échelle départementale pour qu'il soit très solide statistiquement).

Un paradoxe ? Pas tant que ça. Comme calculé plus haut, les seniors n'ont pas plus d'accidents que les autres. Simplement, « étant particulièrement vulnérables physiologiquement, ils survivront difficilement à des blessures graves », explique dans une étude de 2024 l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Depuis 10 ans, ils représentent ainsi 28 % des conducteurs décédés à l'échelle nationale à la suite d'un accident.

Adblock test (Why?)

Publié le 27.11.2025 à 19:24

Face aux lecteurs Ebra. Harcelée par un collègue professeur, Anna raconte une année de cauchemar :« Il faisait des montages photos avec mon visage, puis des vidéos »

Quelques mots échangés à la salle des profs, avant une invitation à prendre un café en dehors du collège. Tout a commencé comme ça. Elle est assistante d’un professeur d’anglais, pour une classe en situation de handicap. Elle a 34 ans. Lui en a 28, il est prof d’histoire-géo remplaçant.


On est au mois de février de cette année à Grenoble, le début du cauchemar pour Anna Baracetti. Il lui déclare son amour, elle lui répond qu’elle est en couple, qu’elle n’est pas intéressée. Il insiste, la force même à l’embrasser. Elle s’en va. Les vacances de février passent. De retour au collège, il cherche à la croiser, lui envoie des messages sur WhatsApp, sur Instagram aussi, sur Facebook. Elle en parle à sa hiérarchie qui ne l’écoute pas. Alors, elle change son nom sur Instagram, efface son profil Facebook. Et porte plainte. Placé une première fois en garde à vue, le professeur d’histoire-géo va pourtant continuer de l’appeler et diffuser son numéro partout. Elle est inondée de spams, de messages. « C’était soit des insultes, soit des déclarations d’amour. À deux semaines de la fin de l’année, je n’en pouvais plus, j’ai dû m’arrêter. »

« Il faisait des montages photos avec mon visage, puis des vidéos »

Juillet : deuxième garde à vue. Mais rien n’y fait. Durant l’été, pour bloquer ses appels, elle change de numéro mais c’est par mail qu’il la pourchasse. À la rentrée, il la suit même un soir, elle le repousse, s'échappe. De nouveau interpellé et jugé en comparution immédiate début septembre, il est condamné à huit mois de prison avec sursis, et pourtant, il va continuer, tenter d’entrer en contact avec sa famille et ses amis pour obtenir son nouveau numéro de téléphone. « J’ai commencé à recevoir des invitations sur Instagram de gens que je ne connaissais pas. Il faisait des montages photos avec mon visage, puis des vidéos ». Des vidéos diffusées sur des sites pornographiques, avec ses coordonnées. On y lit même qu’elle est enseignante dans ce collège. Jugé une deuxième fois, le 5 novembre, l'homme est condamné à 12 mois de prison ferme. Écroué puis transféré dans un centre de semi-liberté pour y purger sa peine, il a fait appel des dommages et intérêts. Anna, elle, a repris sa vie. Elle voit une psy, s’est rapprochée d’associations d’aide aux victimes et sursaute dès que le téléphone sonne…

Adblock test (Why?)

Publié le 27.11.2025 à 18:39

Isère. « Nous avons besoin de mobilisation » : Macron annonce le retour du service militaire devant les soldats de montagne

« Vous savez que le président de la République est le chef des Armées ? » Dans le hall d’entrée de l’état-major de la 27e brigade d’infanterie de montagne (BIM), le général Pierre-Joseph Givre, ancien commandant des troupes de montagne et désormais directeur du service national et de la jeunesse pour l’armée de terre, donne quelques informations à un parterre de jeunes vêtus...

...pour lire la suite, rejoignez notre communauté d'abonnés

et accédez à l'intégralité de nos articles sur le site et l'application mobile

à partir de 1 € le 1er mois, sans engagement de durée

Google : 1€ le 1er mois puis 12,99€

Adblock test (Why?)

 

Comment accéder gratuitement aux contenus du D.L via la NUMOTHEQUE GRENOBLE-ALPES ?

1. PRÉREQUIS
Un compte ouvert sur la Numothèque en ligne. La seule condition à remplir est d'être domicilié.e dans une commune de la Métro (la zone Grenoble Alpes Metropole).
2. RECHERCHE RAPIDE
Pour trouver un article datant de moins de 30 jours : Connexion à la Numothèque > Europresse > Dans le champ « 360° » entrez le titre exact de l'article.
3. RECHERCHE APPROFONDIE dans toutes les éditions :
CLIQUEZ ICI