Publié le 20.11.2025 à 21:35
Politique. Piolle : « Si Macron veut regarder la conso de drogues dans les cabinets ministériels… »

...pour lire la suite, rejoignez notre communauté d'abonnés
et accédez à l'intégralité de nos articles sur le site et l'application mobile
à partir de 1 € le 1er mois, sans engagement de durée
Google : 1€ le 1er mois puis 12,99€
Publié le 20.11.2025 à 20:01
Décryptage. La Russie envisage-t-elle une guerre contre l'Otan ? Ces signaux alarmants du Kremlin

Est-on en train de préparer doucement les Français, et plus largement les Européens, à une guerre avec la Russie ? Mardi, le chef d‘état-major des Armées a estimé au Congrès des maires de France que le pays devait restaurer sa « force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est » et être prêt à « accepter de perdre ses enfants ». Le chef d’état-major des Armées avait déjà déclaré le 22 octobre, devant les députés de la commission de la défense, que la France devait être « prête à un choc dans trois, quatre ans », face à la Russie.
Ces déclarations font écho à d’autres alertes émises ces derniers mois dans plusieurs pays européens. Mi-octobre, le président du Service fédéral de renseignement allemand, Martin Jäger, avait déclaré que la Russie « n’hésitera pas, si nécessaire, à entrer en conflit militaire direct avec l’Otan » pour « étendre sa zone d’influence vers l’Ouest et rendre l’Europe dépendante de la Russie ». En juin, la vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas jugeait que la Russie avait « un plan d’agression à long terme ». « On ne dépense pas autant pour l’armée si l’on n’a pas l’intention de s’en servir », avait-elle ajouté. La menace était aussi inscrite dans la Revue nationale stratégique de 2025, parue le 14 juillet : la France « doit se préparer à l’hypothèse d’un engagement majeur de haute intensité dans le voisinage de l’Europe à horizon 2027-2030 ».
Parmi les signaux d’alerte, figure notamment l’augmentation considérable par la Russie de son arsenal militaire. « La Russie mène une guerre totale en Europe et ne montre aucun signe d’arrêt », alertait, en avril 2024, le général américain Christopher G. Cavoli, commandant des forces des États-Unis en Europe, devant les sénateurs de son pays. Entre 2023 et 2024, « la Russie a augmenté sa troupe de première ligne de 360 000 à 470 000. L’armée russe a augmenté l‘âge maximal limite pour la conscription de 27 à 30 ans, ce qui augmente la réserve de conscrits disponibles de deux millions dans les années à venir », a-t-il souligné à cette occasion.
« Les dépenses russes liées à la défense n’ont cessé d’augmenter, passant de 3,5 % du PIB en 2021 à plus de 6.6 % en 2025, ce qui représente plus d’un tiers du budget fédéral total », ont également constaté, dans une étude parue début novembre, des chercheurs de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Ils notent aussi une augmentation « radicale » de sa production d’obus (passé de 250 000 en 2022 à plus d’1,3 million en 2024) et de drones. Les forces russes renforcent aussi leurs bases près des frontières de l’Otan, selon le New York Times, le Wall Street Journal et RTBF, qui s’appuient sur des images satellites montrant près de la frontière finlandaise de nouveaux entrepôts et la construction d’une base d’hélicoptères.
Ces derniers mois, la Russie a aussi multiplié les tentatives de déstabilisation à l’encontre de pays de l’Otan. Début septembre, 19 drones russes ont pénétré dans l’espace aérien polonais. Quelques jours plus tard, l’Estonie a été survolée par trois aéronefs militaires russes pendant 12 minutes, du jamais vu. Fin septembre, les aéroports de Copenhague (Danemark) et d’Oslo (Norvège) ont été survolés par des drones d’origine inconnue, mais sur lesquels plane l’ombre de la Russie. Début novembre, des survols similaires ont été observés en Allemagne et en Belgique, contraignant à une interruption temporaire du trafic aérien.
Selon les données du Center for strategic and International Studies, basé à Washington, le nombre d’attaques russes en Europe a triplé entre 2023 et 2024, après avoir quadruplé entre 2022 et 2023. «Les incursions ont toujours existé, mais elles se sont accélérées et elles sont suivies par d’autres violations qui ne sont pas uniquement sur le flanc oriental, mais en Belgique ou en Allemagne… », constate Amélie Zima, responsable du programme « sécurité européenne et transatlantique » à l’Ifri. « L’idée est aussi de tester d’une certaine façon la cohésion de l’alliance atlantique », souligne la chercheuse.
Selon l’Ifri, « deux facteurs clés sont jusqu’ici parvenus à dissuader la Russie de s’attaquer militairement à l’Europe ». « Le premier est la cohésion interne de l’Otan, […] par le maintien d’un lien transatlantique fort au travers du rôle des États-Unis dans la défense du continent, mais aussi par l’entente qui existe entre les Européens sur leurs valeurs et leurs intérêts de sécurité les plus fondamentaux », notent les chercheurs. Le deuxième est « la résistance ukrainienne, qui consomme aujourd’hui la majeure partie des forces russes disponibles. » Mais jusqu’à quand ? L’armée russe avance ces derniers jours dans plusieurs secteurs, tout en renforçant ses attaques sur les villes ukrainiennes.
Et l’Ukraine a confirmé jeudi avoir reçu un « projet de plan » de la part des États-Unis pour mettre fin à la guerre. Celui-ci comprend notamment la reconnaissance des conquêtes de la Russie en Ukraine. Or, « les craintes d’une attaque russe contre l’Otan sont basées notamment sur le fait que si l’Ukraine perd ou obtient une mauvaise paix - si les États-Unis se mettent à céder aux exigences de la Russie et à ce que l’Ukraine soit amputée du territoire conquis depuis 2022 - cela donnerait un blanc-seing à la Russie pour s’attaquer à un autre pays », analyse Amélie Zima. D’où l’urgence, pour l’Europe, de s’organiser face à la menace.
Le point sur le front en Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine s'est rendu ce jeudi sur l'un des points de commandement de son armée combattant en Ukraine et a écouté les rapports des officiers sur la situation sur le front. En parallèle, l'armée russe a revendiqué la prise de la ville de Koupiansk, bastion ukrainien du nord-est, l'une des villes où les troupes de Moscou avaient réalisé des avancées ces dernières semaines face à des forces ukrainiennes en difficulté sur le front.
Publié le 20.11.2025 à 21:51
Isère. Corps calciné dans une voiture en feu : comment l’enquête a pris une tournure glaciale

Qui a tué cette jeune femme de 27 ans, dont le corps a été retrouvé calciné dans une voiture en feu, tôt ce mercredi 19 novembre, dans une clairière de Saint-Marcel-Bel-Accueil ? Depuis cette macabre découverte, les gendarmes mènent de nombreuses investigations afin d’élucider cet...
...pour lire la suite, rejoignez notre communauté d'abonnés
et accédez à l'intégralité de nos articles sur le site et l'application mobile
à partir de 1 € le 1er mois, sans engagement de durée
Google : 1€ le 1er mois puis 12,99€
Comment accéder gratuitement aux contenus du D.L via la NUMOTHEQUE GRENOBLE-ALPES ?
Recherche approfondieIdentifiez-vous d'abord sur la NUMOTHEQUE GRENOBLE-ALPES
Menu > PLATES-FORMES > EUROPRESSE Onglet PUBLICATIONS PDF > L'édition du jour est en vignette dans la page
Un seul jour de parution représente plusieurs centaines d' articles car le DL produit 22 éditions. Les étapes ci-dessous doivent donc être scrupuleusement respectées !