Publié le 16.12.2025 à 19:31

Depuis le 29 juin, date à laquelle le premier cas de dermatose nodulaire a été confirmé en Pays de Savoie, le téléphone du président de la Chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc, Cédric Laboret,...
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Publié le 16.12.2025 à 19:37
Agriculture. Dermatose : Annie Genevard annonce une « vaccination accélérée » de 750 000 bovins
Branle-bas de combat à Matignon. Sébastien Lecornu a tenu mardi deux réunions en urgence sur l’agriculture, alors que la colère des éleveurs s'amplifie.
Une partie des agriculteurs critique la gestion par le gouvernement de la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages. « L'urgence absolue » est « d'accélérer » la vaccination, a insisté le Premier ministre. Dans le Sud-Ouest, 750 000 bovins seront vaccinés contre la dermatose de la manière « la plus rapide possible », a annoncé mardi la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.
La profession s'oppose également à la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur. Le Parlement européen a approuvé mardi des mesures de protection renforcées pour les agriculteurs européens, afin de limiter l'impact éventuel de l'accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur.
Suivez l'évolution de la situation en direct :
Retrouvez ci-dessous les informations essentielles de ce direct.
19:53
Face à la dermatose nodulaire, le président de la Chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc appelle « à la responsabilité des éleveurs » dans un entretien avec Le Dauphiné Libéré. Depuis le 22 octobre, toutes les mesures relatives à la dermatose nodulaire ont été levées en Pays de Savoie. Selon lui, cette réussite a été rendue possible grâce à l’abattage total du troupeau lorsqu’un cas est confirmé. « Chez nous le protocole a fonctionné », appuie-t-il.
19:38
« Nous avons pris la décision d'accélérer la vaccination de 750 000 bovins » du Sud-Ouest, annonce la ministre de l'Agriculture Annie Genevard sur le perron de Matignon à la sortie de la seconde réunion du jour consacrée à la dermatose.
Pour cela, des vétérinaires volontaires et militaires, ainsi que des élèves vétérinaires, seront mobilisés dans les semaines à venir.
La ministre cite l'exemple de l'Ariège, où les troupeaux des 1000 exploitations seront vaccinés d'ici le 31 décembre.
Elle annonce par ailleurs la « mise en place d'une cellule de dialogue scientifique » pour réfléchir, avec les éleveurs, sur le protocole d'abattage des bovins contaminés.
Autre annonce : un fonds de soutien de plus de 10 millions d'euros va être mis en place « pour les petits éleveurs ».
19:20
Face à la colère d’une partie des éleveurs contre l’abattage préventif lié à la dermatose nodulaire contagieuse, les vétérinaires se disent pris pour cibles et dénoncent des menaces et agressions inédites. Les syndicats appellent au calme et réaffirment que l’éradication des troupeaux contaminés reste, pour l’instant, la seule solution sanitaire.
19:16
Le Parlement européen a approuvé mardi des mesures de protection renforcées pour les agriculteurs européens, afin de limiter l'impact éventuel de l'accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur. Ces clauses de sauvegarde sont qualifiées de « mécanisme bricolé à la dernière minute par la Commission européenne » par les eurodéputés LFI dans un communiqué. « Elles ne sont ni plus ni moins qu'une maigre rustine destinée à faire avaler la pilule du dumping généralisé à des agriculteurs qui eux, ne sont pas dupes ».
« Dans la version adoptée ce midi, il faudra pour déclencher une mesure de sauvegarde prouver une variation des prix ou des volumes, et que la perturbation du marché agricole est causée par l'accord avec le Mercosur, ce qui sera très difficile à démontrer dans la pratique. Par ailleurs, seule la Commission européenne aura le pouvoir de déclencher les enquêtes », poursuit le communiqué.
18:50
A l'initiative du groupe Les Républicains, le Sénat a voté massivement mardi une résolution non-contraignante, invitant le gouvernement français à saisir la Cour de justice de l'Union européenne pour « faire barrage » à l'accord de libre-échange avec le Mercosur. « Une saisine de la CJUE permettrait au gouvernement français de réaffirmer son opposition à l’accord avec le Mercosur tel qu’il a été négocié par la Commission européenne et de clarifier le cadre juridique applicable », peut-on lire sur le site du Sénat.
18:33
En Nouvelle-Aquitaine ce mardi après-midi, des agriculteurs bloquent la circulation dans les deux sens sur l'A63 au sud de Bordeaux, perturbant notamment le trafic des poids lourds en provenance d’Espagne.
Des actions sont également signalées sur l'A64 entre les Pyrénées-Atlantiques et la Haute-Garonne, sur l’A20 autour de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et sur l'A89 vers Lyon, à hauteur de Périgueux en Dordogne et d'Ussel en Corrèze. D’autres actions sont d'ores et déjà prévues mercredi à Limoges, où la Coordination rurale de Haute-Vienne appelle les paysans à monter un mur de foin et de paille devant la préfecture.
En Occitanie, après avoir entravé le trafic ferroviaire entre Toulouse et Narbonne mardi matin, à hauteur de Villefranche-de-Lauragais en Haute-Garonne, des agriculteurs ont investi non loin l'autoroute A61 et installé un point de blocage dans le sens Carcassonne-Toulouse.
18:25
Sur X, le Premier ministre annonce qu'il recevra vendredi les organisations agricoles « pour faire le point sur la vaccination et sur l’action de la France au niveau européen, notamment sur le Mercosur, la PAC et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières ».
Vidéo
Dans le Doubs, un éleveur rencontré par L'Est Républicain affirme : « On ne se laissera pas faire. » « Aujourd'hui on voit qu'on est dans une impasse, que la stratégie du gouvernement ne fonctionne pas et qu'on continue billes en tête », poursuit-il.
17:42
A Châtellerault (Vienne), la permanence du député MoDem Nicolas Turquois, qui est aussi agriculteur, est prise pour cible par les agriculteurs de la Coordination rurale. « Il devrait être notre meilleur avocat au sein de l'Assemblée », pointent-ils, avant de dialoguer avec lui en direct sur BFM TV.
17:00
Selon Le Dauphiné libéré, des tracteurs commencent à arriver autour de l'A43, non loin de Bourgoin-Jallieu, en Isère, où une opération escargot est prévue ce mardi. Un barrage filtrant est par ailleurs annoncé à Voreppe, sur un nœud de circulation important.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est le lycée agricole d’Oloron-Soeix qui a été bloqué par quelque 80 élèves ce mardi, note Sud-Ouest. L'action pourrait y être reconduite jeudi, d'après nos confrères.
16:49
« On contrôle les papiers des animaux » : des agents de l’État ont inspecté ce mardi un camion de vaches laitières, sur une aire d'autoroute au sud de Rennes. « On est là pour vérifier que les camions de bovins qui circulent ne viennent pas » des foyers déclarés de la maladie, explique à Marie-Amélie Rouxel, une fonctionnaire de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) d'Ille-et-Vilaine.
Les autorités ont annoncé un renforcement des contrôles pour éviter l'arrivée du virus dans le nord-ouest de la France, grande région d'élevage. Depuis le début de l'épizootie, en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation de la maladie en se basant sur « trois piliers » : l'abattage systématique dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Le chauffeur d'un des camions inspectés mardi, Jérôme Nicolas, collabore mais se montre fataliste. Pour lui, les contrôles « ne changeront pas grand-chose, la maladie est là [...] on ne peut rien y faire ».
16:36
Les professionnels de la filière porcine ont salué l'annonce ce mardi de droits de douane chinois « limités » à 9,8% sur le porc européen. L'Inaporc a évoqué un « soulagement pour les entreprises françaises ». Ces dernières « étaient jusqu’ici soumises pour certaines à un taux provisoire grimpant jusqu’à 62,4% et d’autres à un taux moyen de 20% », détaille l'interprofession porcine.
16:27
« Honte à ces collabos de vétos », « Sortez les fusils et faites en usage sur ceux qui veulent assassiner vos vaches », « Ce ne sont pas des vétérinaires ce sont des exécuteurs »... Voici quelques uns des nombreux messages hostiles aux vétérinaires que l'on peut croiser sur les réseaux sociaux, depuis le début de l'épizootie de dermatose et l’abatage forcé de certains troupeaux.
Ces messages, certains vétérinaires les reçoivent directement sur leur boîte mail. Ces professionnels sont souvent comparés aux Français qui ont collaboré avec le régime nazi. « À la libération il y en a qui vont courir ! », « J'appelle de mes vœux [...] que l'on débarrasse notre pays de tous les nuisibles dans votre genre », « Votre place est à la limite dans un abattoir »... Les extraits de ces mails, transmis par les syndicats de vétérinaires à la presse, font froid dans le dos. L’Ordre des vétérinaire les condamne « avec la plus grande fermeté ».
16:09
Sébastien Lecornu a par ailleurs dénoncé l'« amalgame » qui a pu être fait « entre les éleveurs de France et 40 à 50 militants de l'ultragauche qui sont venus s'immiscer » dans les manifestations des éleveurs avec « des armes par destination ».
Le Premier ministre faisait référence à une opération de maintien de l’ordre survenue la semaine dernière en Ariège, où des agriculteurs se sont mobilisés pour protester contre l'abattage de bovins. Le chef de gouvernement a démenti l'utilisation de gaz lacrymogènes depuis un hélicoptère de la gendarmerie. La rumeur avait enflé en raison d'une vidéo devenue virale.
15:50
Depuis l'Assemblée nationale, Sébastien Lecornu a estimé que « l’urgence absolue c’est d’accélérer la vaccination » pour lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). « Des décisions seront prises et annoncées dans la soirée pour clarifier la stratégie vaccinale, notamment le zonage », a-t-il indiqué.
Il faut selon lui « lever certains freins logistiques », comme le « problème de disponibilité des doses au plus près de nos élevages ». Et le Premier ministre d'annoncer « la mobilisation de l’ensemble des vétérinaires de nos armées pour accélérer la vaccination ».
15:28
Les questions au gouvernement, en cours à l'Assemblée nationale, sont principalement axées sur la crise agricole ce mardi, et notamment sur la dermatose nodulaire. Christophe Bex, député La France insoumise de Haute-Garonne, a critiqué la visite d'Annie Genevard en Haute-Garonne : « Vos paroles n’ont ni rassuré, ni apaisé », a dit l'élu, selon qui « la solution c’est la vaccination, pas l’abattage ».
« La situation est grave et il y a une grande émotion » a convenu la ministre de l'Agriculture. Elle a rappelé qu'il n’y a « plus aucun foyer infectieux de DNC » en France à l'heure actuelle. Elle ne nie cependant pas « l’angoisse [des agriculteurs] de perdre son cheptel ».
« La vaccination est la meilleure garantie pour ne pas perdre de troupeau », insiste-t-elle. Annie Genevard a indiqué que la réunion de 17h30 à Matignon servira à « organiser une politique massive organisée rapide déterminée de vaccination, en la territorialisant ».
15:03
Les chefs d’État européens sont invités jeudi à valider l'accord avec les pays du Mercosur lors d'un sommet. Le ministre espagnol de l'Agriculture a dit ce mardi espérer que la Commission européenne signera « dans les prochains jours » le traité de libre-échange. Une signature est « absolument nécessaire cette semaine », selon l'Allemagne. Le pays est un fervent défenseur de l'accord, avec lequel il compte relancer ses exportations industrielles.
À l'inverse, la France demande un report du vote en 2026, sur fond de mobilisation agricole. Tout dépendra de l'Italie, qui a soufflé le chaud et le froid ces derniers mois. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni « a les clés » sur ce dossier, souligne un diplomate européen, anonymement.
14:54
Depuis le Parlement européen, Jordan Bardella a dénoncé l'« enfer normatif qu’est devenue l’Union européenne ». Stratégie "de la ferme à la table", système de fixation des prix de l’électricité et maintenant Mercosur : les institutions européennes ont selon « une responsabilité immense » dans la crise agricole actuelle.
« Il n’existe qu’une seule solution raisonnable pour la France : l’opposition totale et définitive à la ratification » du traité Mercosur, a martelé l'eurodéputé Rassemblement national, comme Marine Le Pen avant lui.
14:39
C'était attendu : des agriculteurs ont investi ce mardi après-midi l'autoroute A61 avec leurs tracteurs, afin de dénoncer la politique agricole du gouvernement. Une action qui a provoqué l'interruption de la circulation dans le sens Carcassonne-Toulouse.
« L'idée c'est de faire un maximum de bruit pour se faire entendre, on n'a rien trouvé de mieux que d'aller sur l'autoroute parce que l’État ne nous entend pas », a déclaré un des manifestants, Nicolas Espitalier, céréalier membre des Jeunes agriculteurs, qui avaient déjà bloqué l'axe ferroviaire Toulouse-Narbonne dans la matinée.
14:32
Les agriculteurs, déjà très remontés contre la gestion de la dermatose bovine, prévoient de manifester en nombre jeudi à Bruxelles. L'organisateur, le lobby agricole Copa-Cogeca, attend jusqu'à 10 000 personnes dans la capitale européenne, dont 4 000 Français. En France, ceux qui ne pourront venir sont invités à « accompagner le mouvement dans les territoires », a précisé le secrétaire général de la FNSEA, Hervé Lapie.
Les participants protesteront contre le traité avec le Mercosur, en phase de ratification, mais aussi contre la réforme de la PAC (politique agricole commune). L'enveloppe proposée par la Commission européenne pour la prochaine PAC (2028-34) est en repli de 20% et « diluée » dans un budget européen plus général, ce qui « n'est pas acceptable », selon Maxime Buizard-Blondeau, vice-président des Jeunes agriculteurs.
14:14
A64, A63, A65, A75, A89... Plusieurs portions d'autoroute sont bloquées ce mardi par des agriculteurs en colère. Selon le concessionnaire Vinci, cité par Le Parisien, des actions sont à attendre dans les heures à venir sur « l’A61 à Villefranche-de-Lauragais, l’A20 à Cahors Sud et Brive, l’A89 à Ussel Ouest et l’A10 à Poitiers et Châtellerault ». Des actions ont aussi lieu dans les villes, à Avignon, Castenaudary, Troyes, Valence ou encore devant le Parlement européen de Strasbourg, note BFMTV.
13:51
Ce mardi, le Parlement européen a approuvé des protections renforcées pour les agriculteurs européens, dans le cadre de la signature du traité avec le Mercosur. Ces mesures de sauvegarde sont plus fortes que ce qu'avaient voté les États membres.
Elles prévoient un suivi des produits sensibles comme le bœuf, la volaille ou le sucre et une possible réintroduction de droits de douane en cas de déstabilisation du marché. Les eurodéputés voudraient que la Commission européenne intervienne si le prix d'un produit du Mercosur est au moins 5% inférieur à celui de la même marchandise dans l'UE et que le volume des importations détaxées augmente de plus de 5%. La proposition initiale fixait ces seuils à 10%.
États et Parlement européen vont maintenant tenter de trouver un compromis sur ce volet. Mais cela ne devrait toutefois pas suffire à obtenir le feu vert de la France.
13:41
La circulation des trains est interrompue ce mardi entre Toulouse et Narbonne sur l'axe Bordeaux-Marseille, en raison d'une manifestation d'agriculteurs à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne). Environ 150 manifestants rassemblés dans le calme à l'appel des Jeunes Agriculteurs (JA) ont installé des palettes et une botte de foin sur les voies, situées entre une route départementale (elle aussi bloquée) et l'autoroute A61.
« L'objectif, c'est qu'on rentre sur l'autoroute pour rappeler les manifestations de 2024 pour lesquelles aujourd'hui on attend toujours des réponses », témoigne Loïc Cordier, membre du bureau des JA31. « La priorité numéro un pour moi, c'est de faire cesser ces abattages systématiques » de bovins, indique Alicia Escrieut, une des rares éleveuses du secteur, dominé par la culture des céréales.
13:10
Le Parlement européen a approuvé mardi des mesures de protection renforcées pour les agriculteurs européens, afin de limiter l'impact éventuel de l'accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur. Soutenues par 431 voix contre 161, ces mesures de sauvegarde prévoient un suivi des produits sensibles comme le bœuf, la volaille ou le sucre et une possible réintroduction de droits de douane en cas de déstabilisation du marché.
Les 27 doivent approuver à la majorité qualifiée cette semaine ce traité, négocié depuis de longues années avec plusieurs pays d'Amérique du Sud, afin que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen puisse le parapher lors d'un sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu au Brésil. Mais la France y reste opposée et appelle l'UE à reporter la signature de l'accord commercial.
13:05
Invité de BFM TV, Jérôme Bayle, éleveur de bovins de Haute-Garonne et figure de la contestation agricole depuis deux ans, se plaint du manque de vaccins disponibles contre la dermatose nodulaire. « Ça fait huit jours que je dois vacciner [...] mais le gros problème c'est qu'on n'a pas encore reçu les vaccins », affirme-t-il, et « si on ne vaccine que dans 15 jours [...] on va abattre tous nos animaux ».
12:50
Selon son entourage, le Premier ministre recevra « dans la semaine » les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie.
12:40
La réunion d'urgence à Matignon est terminée. Selon son entourage, Sébastien Lecornu a demandé « une accélération de la stratégie vaccinale » contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages.
Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17h30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence. Il a demandé à son gouvernement « une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département » pour « protéger nos éleveurs et l'élevage français », appelant à « garantir » une « disponibilité des doses » de vaccins « plus forte ».
Il a également demandé un « état des lieux des contrôles sur les transports interdits d'animaux », « un plan d’accompagnement pour les petits élevages » ainsi qu'« un plan de repeuplement adapté à l’Occitanie ».
12:30
Sébastien Lecornu a entamé ce mardi à 10h30 Matignon une réunion sur l'agriculture avec plusieurs ministres et préfets. Elle était toujours en cours deux heures plus tard. « Le moment est très sensible », a reconnu en arrivant la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.
12:14
Coordination rurale (proche de l'extrême droite), Confédération paysanne (classée à gauche), FNSEA... Les principaux syndicats agricoles unissent leurs forces localement pour que l’État revoie sa copie sur la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Ces organisations sont pourtant très opposées au niveau national (sur le stockage de l'eau, le libre-échange, la gestion sanitaire).
En Haute-Garonne par exemple, elles ont rédigé un communiqué commun pour appeler à trouver des alternatives à « l'abattage total imposé par l’État ». « L'union fait la force », insiste Jérôme Bayle. La figure de la contestation agricole et fondateur des "Ultras de l'A64" rappelle que « seulement 30% des agriculteurs français sont syndiqués ».
12:03
Le président de la Fédération des syndicats vétérinaires, Jean-Yves Gauchot, a porté plainte lundi après avoir reçu un mail de menaces de mort à son cabinet. Ce mail – où il était écrit : « dans un autre temps, votre tête aurait fini au bout d’un pique » – faisait suite à son intervention dimanche soir sur BFMTV. La chaîne annonce ce mardi que le parquet de Bergerac (Dordogne) a ouvert une enquête préliminaire pour menaces de mort.
11:43
À Charleville-Mézières, dans les Ardennes, le drapeau européen a aussi été visé de manière symbolique. Des agriculteurs l'ont retiré de la façade de l'ARS (Agence régionale de santé), devant laquelle ils sont mobilisés ce mardi matin. Selon Le Parisien, six escadrons de gendarmerie mobile sont déployés sur « tout le territoire » pour éviter les débordements.
11:34
Il n'y a pas que dans le sud-ouest du pays que les agriculteurs se mobilisent. Lundi soir, une centaine d’agriculteurs se sont par exemple réunis à Riedisheim (Haut-Rhin) pour protester contre la signature de l'accord sur le Mercorsur et la hausse d'une redevance sur l'irrigation.
Des membres des Jeunes agriculteurs ont déversé du fumier devant la mairie et brûlé le drapeau européen, relate L'Alsace. Ils ont par ailleurs l'intention de participer à une manifestation prévue jeudi à Bruxelles contre le Mercorsur.
11:23
La mobilisation des agriculteurs se poursuit ce mardi, avec plusieurs axes routiers et ferroviaire toujours bloqués dans le sud-ouest, au lendemain de la visite en Occitanie de la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.
Entre la Haute-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques, l'autoroute A64 est toujours bloquée sur 180 km. Une manifestation d'agriculteurs est également en cours sur un passage à niveau à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne).
En Gironde, l'A63 est toujours fermée à la circulation au niveau de Cestas, près de Bordeaux, où s'est produit lundi soir un accident faisant un blessé grave lorsque deux voitures ont tenté de rejoindre un tronçon fermé. En Ariège, le principal accès routier à l’Andorre est bloqué depuis vendredi.
Dans les Yvelines, des agriculteurs bloquent par ailleurs la nationale 12 au niveau de Méré dans le sens province-Paris. « Au vu des annonces de la ministre » Genevard, lundi, les blocages « ne sont pas près de se lever», a déclaré Guillaume Bénazet, secrétaire départemental Haute-Garonne des Jeunes Agriculteurs (JA).
10:59
Depuis l'Assemblée nationale, Marine Le Pen a appelé à « éviter la brutalisation », dans un contexte de tensions liées à la gestion de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Pour la cheffe du Rassemblement national, cette crise est « la goutte d'eau qui fait déborder le vase ».
Elle dénonce par ailleurs l'« hypocrisie » de l'exécutif sur le Mercorsur. « Il ne faut pas repousser [la signature de l'accord], il faut dire non. Il en va de la survie de notre agriculture », a déclaré la députée d'extrême droite, partisane de la « politique de la chaise vide ».
10:40
Une « cellule de dialogue » direct entre scientifiques et représentants des éleveurs d'Occitanie va être mise en place a indiqué ce mardi la ministre de l'Agriculture Annie Genevard. Objectif ? Examiner les revendications liées au protocole de gestion de la dermatose bovine, notamment le sujet de l'abattage.
Cette instance aura pour mission d’examiner « au plus vite, et en toute indépendance, les propositions formulées en Occitanie ». La semaine dernière, la chambre d'agriculture et les syndicats agricoles d'Ariège avaient proposé un protocole expérimental au ministère, en vain, avec abattage des vaches contaminées et surveillance resserrée du reste du troupeau.
10:30
Les ministres sont en train d’arriver à Matignon pour assister à une réunion sur l'agriculture. Cette réunion, « c'est un premier signe, mais on aurait aimé qu'ils soient plus réactifs », a indiqué à BFMTV Bertrand Loup vice-président de la chambre d’agriculture de Haute-Garonne et des "Ultras de l'A64" – qui bloquent en partie l'autoroute du même nom.
10:21
Les coopératives U « n’achèteront pas les produits » issus de l'accord commercial entre l'UE et les pays du Mercosur, a affirmé ce mardi son PDG Dominique Schelcher sur RMC/BFMTV. « On n'achètera pas de produits d'Amérique du Sud à partir du moment où il y a les produits équivalents français », a-t-il encore dit, qualifiant le Mercosur de « Shein de la concurrence déloyale ».
10:14
Une manifestation des agriculteurs près de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) a interrompu ce mardi la circulation des trains entre Toulouse et Narbonne sur l'axe Bordeaux-Marseille. « On est sur une interruption des circulations qu'on imagine durer toute la journée pour le moment. Au passage à niveau, il y a des obstacles sur la voie. Il y a un feu qui est allumé. Donc, on ne peut pas faire circuler de train en sécurité », a déclaré un porte-parole de SNCF-Réseau.
10:03
La Chine a annoncé ce mardi imposer des droits « anti-dumping » allant de 4,9 à 19,8% sur le porc européen et ses sous-produits importés. Cette mesure, entre en vigueur à partir de mercredi et pour cinq ans.
La décision intervient après la conclusion d'une enquête, lancée par les autorités chinoises en juin 2024, peu après l'annonce par l'UE de sa volonté d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. Outre le porc, la Chine avait lancé des enquêtes visant le cognac et les produits laitiers en provenance de l'UE.
09:44
Les vétérinaires, chargés d'appliquer le protocole sanitaire de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse, sont en première ligne face à des agriculteurs parfois excédés. David Quint, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral , évoque sur BFMTV un « climat délétère ».
Le vétérinaire évoque des « dégradations de cliniques vétérinaires » ou encore des « photos de confrères qui circulent sur les réseaux sociaux avec leur adresse personnelle ». Il indique qu'une vétérinaire a été menacée dans le Doubs. C'est aussi le cas de Jean-Yves Gauchot, le président de la Fédération des syndicats vétérinaires de France, qui a porté plainte.
« Il faut ramener un peu de sérénité », convient Amélie Rebière, vice-présidente de la Coordination rurale, syndicat opposé à l'abattage généralisé des bêtes des foyers affectés. « Il ne faut pas se tromper de cible et s’en prendre à ceux qui appliquent le protocole », dit-elle encore à nos confrères.
09:27
Depuis Berlin, Emmanuel Macron a de nouveau fait part lundi soir aux dirigeants de l'UE de son opposition à la signature de l'accord de libre-échange avec des pays du Mercosur. « Le président a été très clair avec la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa sur le fait que le compte n’y était pas à ce stade pour protéger les agriculteurs français », a assuré son entourage.
09:16
En Haute-Garonne, l'autoroute A64 est toujours bloquée au niveau de Carbonne, où les agriculteurs ont passé une quatrième nuit, ainsi qu'au niveau de Muret, où de la terre et des bottes de paille ont été installées sur la chaussée lundi par une intersyndicale (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne).
« Au vu des annonces de la ministre hier, les blocages ne sont pas prêt de se lever », a déclaré Guillaume Bénazet, secrétaire départemental Haute-Garonne des jeunes agriculteurs. « Tout ce qu'on avait proposé, notamment la fin de l'abattage total, rien n'a été étudié. Donc on continue », a-t-il poursuivi.
09:04
Une partie des agriculteurs critique la gestion par le gouvernement de la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages. La profession s'oppose également à la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur. Lundi, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a défendu sa stratégie sanitaire face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) lors d'un déplacement à Toulouse (Haute-Garonne).
08:49
Sébastien Lecornu tient ce mardi matin à Matignon une réunion en urgence sur l’agriculture, alors que la colère agricole s'amplifie. Sont conviés à cette réunion les ministres Annie Genevard (Agriculture), Laurent Nuñez (Intérieur), Gérald Darmanin (Justice), Laurent Panifous (Relations avec le Parlement), Maud Bregeon (porte-parole), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Nicolas Forissier (Commerce extérieur), et Benjamin Haddad (Europe).
Plusieurs préfets de départements touchés par la dermatose nodulaire contagieuse sont également invités : Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes Pyrénées, Landes, Pyrénées Atlantiques, Pyrénées orientales.
08:45
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la colère agricole, qui s'amplifie.
Publié le 16.12.2025 à 19:00

« Stop, nous ne sommes pas des punching-balls. » David Quint, président du Syndicat national des sociétés vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), use de la métaphore et tire la sonnette d’alarme. En première ligne de la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et réquisitionnés pour le “dépeuplement” – entendre abattage – des cheptels contaminés, les vétérinaires font face à une défiance inédite ces derniers jours de la part d’une partie des éleveurs. Ces derniers s’opposent avec virulence à cette éradication systématique et préventive, jugée disproportionnée et inadaptée aux réalités du terrain.
« La situation se dégrade de manière très nette. La rhétorique utilisée est nauséabonde : on nous traite d’assassins, de génocidaires, de collabos », reprend David Quint. En outre, il mentionne le cas de Jean-Yves Gauchot, président de la Fédération des syndicats vétérinaires, qui a reçu un e-mail lui signifiant que « dans un autre temps, [sa] tête aurait fini au bout d’un pique ». Une enquête pour menaces de mort a été ouverte à ce sujet, ce mardi, par le parquet de Bergerac (Dordogne). Insultes et intimidations sur les réseaux sociaux, cliniques taguées et dégradées dans le Cantal, nécessité de la protection des forces de l’ordre lors des euthanasies ou encore agressions physiques, la liste des « comportements inacceptables » est listée par les syndicats de la profession, réunis ce mardi en urgence afin d’appeler à l’apaisement.
« Nous ne sommes pas les ennemis des éleveurs », souligne Jacques Guérin, président du Conseil national de l’ordre des vétérinaires (CNOV). Mais j’en appelle à une prise de conscience de leur part. Si l’hystérisation actuelle se poursuit, cela risque de dégrader durablement nos relations. » Pour tenter de désamorcer cette crise « jamais connue » dans la profession, les syndicats des vétérinaires souhaitent remettre la science au cœur du débat et réaffirment leur soutien à la méthode d’abattage préventif soutenue par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard pour endiguer la propagation de ce virus hautement contagieux et à incubation longue. « Ce n’est pas un principe de précaution, mais un principe de réalité, argue Stéphanie Philizot, présidente de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). Actuellement, c’est l’unique solution que nous avons dans notre boîte à outils.» À date, près de 3 300 bovins ont déjà été euthanasiés en France.
Fortement sollicités depuis la découverte des premiers cas de dermatose en Savoie et Haute-Savoie en juin dernier, les vétérinaires peuvent faire valoir une clause de retrait s’ils ne se sentent pas à l’aise pour intervenir ou s’ils estiment que leur sécurité n’est pas assurée. Le Conseil national de l’ordre a par ailleurs renforcé l’accompagnement psychologique dont bénéficient les professionnels réquisitionnés. Déjà, en temps normal, ce type d’abattage massif constitue un choc émotionnel pour les vétérinaires. Il nécessite donc un suivi plus attentif dans la crise actuelle. Conscient que la situation devient intenable, le président du CNOV Jacques Guérin espère désormais « que la raison l’emportera ».
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