Publié le 10.12.2025 à 12:48
Paris. Cambriolage au Louvre : les voleurs auraient pu être arrêtés « à 30 secondes près »

Le chemin de croix se poursuit pour le plus grand musée du monde. Depuis le spectaculaire casse du 19 octobre, le Louvre voit exposer ses « vulnérabilités » et ses « fragilités » ayant permis le vol de plusieurs joyaux de la Couronne par un commando de quatre individus. Ce mercredi, c’est devant la commission de la culture du Sénat que les auteurs de l’enquête administrative commandée par la ministre Rachida Dati ont exposé « un certain nombre de dysfonctionnements » du musée, au premier rang desquels figurent « la vétusté de la vidéoprotection », « l’insuffisance de la protection mécanique » de la porte-fenêtre de la galerie d’Apollon par laquelle sont entrés les malfaiteurs, ou encore le retard de l’alerte liée aux images des caméras de surveillance. Celles-ci « ne sont pas regardées en direct » parce qu’il n’y a pas assez de place sur l’écran du poste de sécurité pour les afficher toutes.
Pourtant, le « casse du siècle », qui a duré 10 minutes, aurait pu être stoppé par l’intervention des agents de sécurité privée et des policiers. Cela s’est joué « à 30 secondes près ». Mais au-delà de ces aspects matériels, les responsables de l’inspection générale des affaires culturelles (Igac) pointent la « perte de mémoire » des équipes du musée sur les questions de sûreté. Ce qu’ils mettent en lumière, c’est l’absence de communication sur les enjeux de sécurité lors de l’arrivée d’une nouvelle direction à la tête du Louvre, « un établissement multiséculaire, qui est un palais », souligne Noël Corbin, le chef de l’Igac. « La personne qui le quitte a un devoir de transmission. »
Manifestement, la dernière passation de pouvoir entre Jean-Luc Martinez et Laurence des Cars, en 2021, est complètement passée à côté des enjeux sécuritaires du musée, qui avaient pourtant fait l’objet de plusieurs rapports récents pointant les failles de l’établissement. L’un d’eux, réalisé en 2019 par le joaillier Van Cleef & Arpels, avait préconisé plusieurs aménagements pour la galerie d’Apollon. Résultat : ceux de l’intérieur de la salle avaient été réalisés mais pas ceux de l’extérieur, parce que ces espaces relèvent de deux directions différentes. Signe d’un « travail en silo » qui nuit à une bonne coordination, relèvent les inspecteurs, qui notent aussi que le musée dispose d’un service d’archives manifestement sous-doté, limitant là encore les capacités de transmission des usages de sécurité au fil des années.
De manière générale, c’est un manque d’intérêt pour la sûreté, et « d’incarnation » des missions de sécurité, que leur travail souligne. Pour preuve, aucun responsable sécurité n’existe actuellement au Louvre. Seule la « direction de l’accueil du public et de la surveillance » semble s’en rapprocher. Ce poste stratégique devrait voir le jour dans les prochaines semaines - une fiche de poste vient d’être créée en ce sens. Il restera à voir quelle sera la place de son (sa) futur(e) titulaire dans la hiérarchie du musée, quelles seront ses prérogatives sur les différents services, et les moyens dont il (elle) disposera. Car l’inspection pointe aussi la chute libre des crédits alloués à la sécurité ces dernières années : trois millions d’euros entre 2023 et 2026, contre 12 millions entre 2019 et 2022.
Bientôt deux mois après les faits, l’audition devant les sénateurs des responsables de l’Igac jette une lumière crue sur la possible responsabilité des plus hauts dirigeants du Louvre. La semaine prochaine, la commission entendra Jean-Luc Martinez puis Laurence des Cars. L’actuelle présidente du Louvre avait présenté sa démission après le braquage, mais Rachida Dati l’avait refusée. Mais elle pourrait à nouveau se retrouver sur la sellette. Ce mercredi, la sénatrice de Paris Agnès Evren a estimé que son départ était désormais inéluctable.
Publié le 10.12.2025 à 10:42

Le polémique ne passe pas. Des associations féministes réclament à Brigitte Macron des « excuses publiques » et une « condamnation claire » des violences sexistes et sexuelles après les propos de la Première dame qui a traité des militantes féministes de « sales connes ».
Dans une vidéo diffusée lundi, on entend Brigitte Macron qualifier de « sales connes » des militantes féministes qui ont interrompu samedi soir un spectacle de l'humoriste Ary Abittan. Ce dernier a été accusé fin 2021 de viol par une jeune femme qu'il fréquentait depuis quelques semaines. Après trois ans d'enquête, l'instruction a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier.
Interviewée sur France 2 ce mercredi, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a jugé que « ce qui est gravissime », c'est que ces femmes aient tenté d'interrompre la représentation « de quelqu'un qui avait bénéficié d'un non-lieu ». « Qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie qu'au fond, la décision de justice n'aurait plus aucune importance. Du reste, Brigitte Macron a parlé avec spontanéité. C'était dans un cadre privé et sur un sujet encore une fois, sur lequel on ne peut lui faire aucun reproche », a-t-elle ajouté. « Qu'on laisse Brigitte Macron tranquille. »
Interrogée de son côté sur franceinfo, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, elle aussi macroniste, a jugé à la fois « dangereux » de remettre en cause la présomption d'innocence de l'humoriste et « crucial » le combat des féministes. « Et donc il faut ne pas dénaturer ce combat et donc ne pas opposer les féministes, la justice, etc... », a-t-elle dit. Elle a cependant jugé « assez indigne » le vocabulaire employé par Brigitte Macron. « On ne traite pas les gens de noms d'oiseaux, surtout quand c'est des activistes qui ont une juste cause à porter. »
« Ces mots, prononcés par l’épouse du président de la République, ne sont pas un simple dérapage : ils révèlent le mépris profond des élites pour celles qui osent briser l’omerta sur les violences sexuelles », dénonce le collectif Grève féministe qui réunit une soixantaine d'associations, de syndicats et de fédérations. « Les militantes féministes sont celles qui, chaque jour, se battent pour que les violeurs ne soient plus protégés, pour que les victimes soient crues, pour que la justice ne soit plus un leurre », ajoutent-elles. « Ces propos ne sont pas anodins, ils légitiment la haine envers les féministes, déjà cibles de cyberharcèlement, de menaces de mort et d’agressions et minimisent la gravité des violences sexuelles, en réduisant la dénonciation des crimes à un simple "trouble à l’ordre public". »
Au-delà des rangs associatifs, les propos de Brigitte Macron ont fait réagir à gauche et des figures engagées dans la lutte contre les violences sexuelles à l'image de Judith Godrèche qui a écrit sur Instagram : « moi aussi je suis une sale conne » ou encore Marion Cotillard – « je suis une sale conne et fière de l'être ». L'insulte de la Première dame est devenue un hashtag féministe partagé sur les réseaux sociaux. L'entourage de Brigitte Macron a assuré qu'il ne fallait « voir dans cet échange qu'une critique de la méthode radicale employée par ceux qui ont perturbé, masqués, le spectacle d'Ary Abittan samedi soir pour empêcher que l'artiste se produise sur scène ».
Ces images, captées en coulisses peu avant la représentation, ont été réalisées par un photographe vidéaste de Bestimage, agence spécialisée dans l'actualité people dirigée par Mimi Marchand, proche de Brigitte Macron. Différentes séquences ont ensuite été vendues à Paris Match, Closer et Public, mais sans que le son ni les dialogues n'aient été vérifiés, selon Bestimage. Mimi Marchand, qui veille habituellement sur les images envoyées, était absente en raison d'un deuil, selon l'agence.
Publié le 10.12.2025 à 15:29
Le livre est déjà numéro un des ventes sur Amazon, en précommande : l'ex-président Nicolas Sarkozy publie ce mercredi son Journal d'un prisonnier, 213 pages pour raconter ses trois semaines de détention à la prison de la Santé, après sa condamnation à cinq ans de prison ferme dans le procès libyen.
Cette incarcération a été inédite pour un ex-président dans l'histoire de la République française. Nicolas Sarkozy, qui se dit innocent, sera jugé en appel à partir de la mi-mars.
L'ancien chef de l'Etat se lance dans une première séance de dédicace de cet ouvrage dans une grande librairie, cet après-midi, dans le XVIe arrondissement de Paris.
Quel accueil lui sera réservé ? Suivez notre direct :
Retrouvez ci-dessous les informations essentielles de ce direct.
15:29
L'ex-président de la République prend un véritable bain de foule lors de son arrivée pour dédicacer son livre Le Journal d'un prisonnier à la librairie Lamartine, rue de la Pompe à Paris. « NI - CO - LAS ! NI - CO - LAS ! » hurlent ses fans.
15:23
Sous les yeux de nombreux journalistes présents, la police et les lecteurs de l'ex-président se pressent devant l'entrée de la librairie à une vingtaine de minutes de l'arrivée prévue de Nicolas Sarkozy - dont les dédicaces devaient débuter à 15h30.
Les policiers tentent d'empêcher les débords sur la chaussée - sans grand succès.
15:02
Originaire de région parisienne, Axel, 19 ans, étudie les sciences politiques. Il a tenu à venir à la librairie rencontrer Nicolas Sarkozy « en soutien à la fonction présidentielle » : « Je m'intéresse à la politique par mes études et par ma famille. On peut trouver ridicule qu'il écrive un livre en prison, c'est une réponse au ridicule d'avoir mis un président en prison », affirme-t-il.
Jean-Philippe et Joël, 75 ans, vivent à Paris. Joël est venu avec quatre livres à faire dédicacer pour sa famille, des bonbons vosgiens et un stylo pour l'ancien président Nicolas Sarkozy. « Le stylo, c'est si le sien ne marche plus pendant les dédicaces. C'est le seul président que j'ai aimé depuis Pompidou » explique-t-il, se souvenant de la prise d'otages de l'école de Neuilly « quand il est entré pour sauver les gosses »
14:56
Alors que la file d'attente s'allonge devant la librairie qui accueille la première séance de dédicace de Nicolas Sarkozy, des libraires déambulent pour leur permettre d'acheter Le Journal d'un prisonnier avant d'entrer.
14:42
Dans son livre, Nicolas Sarkozy consacre quelques lignes à l'audition des proches de victimes de l'attentat du DC-10 (170 personnes tuées le 19 septembre 1989), parties civiles au procès : « Le temps n’avait pas effacé la douleur de la perte d’un être cher. Chacun peut aisément le comprendre et partager cette légitime émotion. J’ai été bouleversé par nombre de ces témoignages », écrit l'ex-président. Avant de se dire « cependant affecté par la violence de certains propos à mon endroit ».
Plusieurs familles de ces dizaines de victimes se sont dites, mardi, « affligées » par ce passage qui leur est consacré : Nicolas Sarkozy « se présente comme une victime injustement prise pour cible par des familles ingrates et revanchardes », fustige le collectif « Les filles du DC-10 »
« Une fois encore, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, faisant croire qu'il serait la véritable victime, celle de la douleur des familles du DC-10. C'est un choix assumé: déformer les faits et escamoter la vérité », regrette ce groupe de filles, mères et sœurs de morts du DC-10.
14:17
Plusieurs centaines de personnes sont massées devant la librairie Lamartine, afin de faire dédicacer leur livre par Nicolas Sarkozy. La file d'attente s'étire désormais jusqu'au bout de la rue de la Pompe (Paris 16e). Quelques dizaines de lecteurs sont aussi dans la librairie pour acheter l'ouvrage... avant de rejoindre la queue.
13:59
Selon notre journaliste sur place, environ 200 personnes font déjà la queue pour se faire dédicacer Le Journal d'un prisonnier de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy.
L'ambiance est calme aux abords de la librairie Lamartine, rue de la Pompe dans le 16e arrondissement de Paris.
13:17
Selon le Républicain lorrain, le service de sécurité de Nicolas Sarkozy a annulé sa venue à la librairie Hisler de Metz. En cause : des conditions de sécurité qui « n’étaient plus réunies », les forces de l'ordre étant mobilisées pour encadrer des actions en faveur des AESH dans l'Éducation nationale du 15 au 19 décembre.
« Par ailleurs, de nombreux appels avaient été relayés sur les réseaux sociaux pour manifester contre la venue de Nicolas Sarkozy lors de la séance de dédicaces à la librairie Hisler », selon le Républicain lorrain.
13:15
L'ancien président lance ce mercredi un rapide mais intense tour de France, après la librairie Lamartine de Paris (16e arrondissement) :
13:10
Le contenu de l'ouvrage de 213 pages, édité par Fayard, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré, a déjà été largement dévoilé dans plusieurs médias : « Je fus frappé par l'absence de toute couleur. Le gris dominait tout, dévorait tout, recouvrait toutes les surfaces », raconte-t-il, évoquant également s'être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, le 21 octobre, après sa condamnation quelques semaines plus tôt à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs.
Parmi les mots les plus utilisés dans le livre, « Je », « prison », « cellule » et « santé ». Mais aussi « Carla », « président », ou encore « jamais ».
« Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice », poursuit-il, décrivant également ses discussions dominicales avec l'aumônier de la prison.
13:05
C'est le jour J pour les premières dédicaces du Journal d'un prisonnier de Nicolas Sarkozy, dans une grande librairie du 16e arrondissement de Paris, la librairie Lamartine. Sous haute sécurité, la séance est prévue à partir de 14 heures.
L'ancien président de la République, condamné à cinq ans de prison en septembre dans l'affaire du financement libyen de sa campagne électorale, avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre après vingt jours de détention à la prison parisienne de la Santé.
13:00
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la sortie du « Journal d'un prisonnier » de Nicolas Sarkozy.
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