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15.06.2025 à 09:00
Recrutements automatisés : défaillances spécifiques, défaillances systémiques
Texte intégral (5845 mots)
Cet article est une republication, avec l’accord de l’auteur, Hubert Guillaud. Il a été publié en premier le 11 juin 2024 sur le site Dans Les Algorithmes sous licence CC BY-NC-SA.
Démontrer les défaillances des systèmes de recrutement automatisé demeure compliqué. Les enquêtes et tests des usagers, des chercheurs, des médias… parviennent souvent à pointer des défaillances spécifiques que les entreprises ont beau jeu de rejeter comme n’étant pas représentatifs. Et effectivement, corriger les biais de recrutement nécessite d’être capable de les mesurer. Comment répondre aux défaillances du recrutement automatisé ?
C’est le dossier de Dans les Algorithmes !
Le problème auquel nous sommes confrontés dans les systèmes de recrutement automatisés est que ni les postulants ni les départements RH ni les régulateurs ni le grand public ne savent très bien comment les CV sont inspectés et scorés (voir la première partie de ce dossier). Les candidats savent rarement si ces outils sont la seule raison pour laquelle les entreprises les rejettent – et aucun de ces systèmes n’explique aux utilisateurs comment ils ont été évalués. Pourtant, les exemples flagrants de défaillances spécifiques sont nombreux, sans qu’il soit toujours possible de prouver leurs défaillances systémiques.
Dans son livre, The Algorithm : How AI decides who gets hired, monitored, promoted, and fired and why we need to fight back now (L’algorithme : comment l’IA décide de qui sera embauché, surveillé, promu et viré et pourquoi nous devons riposter, Hachette, 2024, non traduit), la journaliste Hilke Schellmann donne beaucoup la parole à des individus qui ont bataillé contre des systèmes : une développeuse black très compétente discriminée en continu, un data scientist écarté sans raisons de postes pour lesquels il était plus que compétent… un candidat d’une cinquantaine d’années, excédé qui finit par changer sa date de naissance et se voit magiquement accepté aux candidatures où il était refusé ! Le testing systémique des outils d’embauche automatisés est encore trop rare et trop souvent individuel… Mais il montre bien souvent combien ces systèmes sont défaillants, à l’image de celui initié récemment par Bloomberg : les journalistes ont demandé à ChatGPT de classer des CV dont le seul élément modifié était le prénom et le nom des candidats. Sans surprise, les CV avec des noms à consonance afro-américaine étaient à chaque fois les plus mal classés !
Pourtant, démontrer les dysfonctionnements de ces systèmes demeure compliqué, concède la journaliste. Notamment parce que ces éclairages reposent souvent sur des exemples spécifiques, de simples tests, des études limitées en ampleur, en profondeur et dans le temps… que les entreprises ont beau jeu de les rejeter comme n’étant pas représentatifs. L’accumulation de preuves de défaillances devrait néanmoins être plus que préoccupante.
Les informations sur le fonctionnement de ces systèmes sont rares, la plupart du temps elles ne nous parviennent que quand ces systèmes dysfonctionnent publiquement. En 2018, une enquête de Reuters avait montré que le système de recrutement d’Amazon était fortement biaisé au détriment des femmes : ses données d’entraînement (les CV des gens déjà recrutés par Amazon) comportaient trop peu de femmes et les écartait par défaut. Malgré les tentatives de l’équipe d’Amazon pour réparer le système d’embauche, l’équipe a fini par abandonner le projet, faute d’y parvenir. C’est dire que réparer les défaillances et les biais n’est pas si simple. Les problèmes de discriminations ne se sont pourtant pas arrêtés. La Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi (EEOC, l’agence fédérale américaine chargée de lutter contre la discrimination à l’emploi), poursuit chaque année de nombreuses entreprises qui ont des pratiques d’embauches discriminatoires massives et problématiques.

Vous avez du mal à trouver un emploi ? La faute aux robots recruteurs.
Image extraite d’un article de Hilke Schellmann pour The Guardian.
Pour John Jersin, longtemps vice-président de Linkedin, ces problèmes de discrimination invisibles, cachés dans d’autres pratiques ou au fin fond des mots, restent inaperçues des développeurs de systèmes, notamment parce que la réduction des biais évoque d’abord le risque qui affecte certaines catégories de population plutôt que d’autres. Le débiaisage invite à écarter des éléments visibles, comme le genre, les prénoms, les pronoms, les photos… mais n’insiste pas assez sur le fait que les biais peuvent être, par cascade, à plein d’autres endroits. Chez Linkedin, Jersin a construit une équipe d’ingénieurs en IA pour combattre les biais de l’IA. Pour réduire les biais de genre, la solution de Linkedin a été… de mettre encore plus d’IA en utilisant des coefficients de représentativité genrés selon les emplois pour corriger la visibilité des annonces (comme Meta envisage de le faire pour les annonces immobilières). L’exemple montre bien que pour corriger les biais, encore faut-il pouvoir les mesurer, et non seulement mesurer les biais de représentativité, mais également ceux de la diffusion des annonces. Sans compter que ces corrections qui visent à réduire les écarts de performance entre groupes démographiques risquent surtout de produire un “égalitarisme strict par défaut”, qu’une forme d’équité. Le débiaisage laisse ouvertes plusieurs questions : Quelles corrections appliquer ? Comment les rendre visibles ? Jusqu’où corriger ?
Sans compter qu’il faudrait pouvoir corriger toutes les autres formes de discrimination, liées à l’âge ou la couleur de peau… Ou encore des discriminations liées à l’origine géographique des candidats qui permet d’écarter très facilement des candidatures selon leur localisation. Et surtout de la plus prégnante d’entre elles : la discrimination de classe.
Pseudoscience automatisée
Les systèmes d’embauche automatisé reposent principalement sur l’analyse de mots et nous font croire que cette analyse permettrait de prédire la performance au travail, la personnalité des candidats ou l’adéquation entre une offre et un poste. Ces outils de sélection et d’évaluation sont partout promus comme s’ils fournissaient des informations stables, fiables, objectives et équitables, sans jamais se soucier de leur validité scientifique. Pourtant, les vendeurs de ces systèmes n’apportent jamais la moindre preuve de la validité scientifique de leurs solutions.
Pour les chercheurs Mona Sloane, Emanuel Moss et Rumman Chowdhury, ces systèmes reposent surtout sur des pratiques pseudoscientifiques qu’autre chose. Et bien souvent, les évaluations sont prises dans des chaînes de traitement qui impliquent plusieurs types d’outils et de techniques qui rendent leur audit difficile, notamment parce que certains résultats ont des conséquences sur d’autres mesures. Pour les chercheurs, il faudrait revenir aux « racines épistémologiques » des systèmes, c’est-à-dire aux prétentions à la connaissance qu’ils formulent, comme de prétendre que l’analyse des mots d’un CV puisse caractériser la performance au travail. La perspective de déployer des audits pour s’assurer de leur conformité qui ne se limiteraient qu’à des questions d’équité (de genre ou d’âge par exemple) ne peuvent pas corriger les problèmes que génère cette fausse prétention à la connaissance. Or, pour l’instant, sans même parler d’équité, les entreprises ne sont même pas obligées de révéler aux candidats les outils qu’elles mobilisent ni leurs effets. Nous ne connaissons ni la liste des systèmes mobilisés, ni leurs intentions, ni les données utilisées, ni celles utilisées pour la modélisation… L’opacité de l’emploi automatisé s’étend bien plus qu’il ne se résout.
Cambridge Analytica nous a permis de comprendre l’impact du profilage pseudo-psychologique. Dans le domaine du recrutement, on utilise depuis longtemps le profilage psychologique : la graphologie comme les tests psychologiques ont été inventés pour le travail, comme nous l’expliquait le psychologue Alexandre Saint-Jevin. Nombre d’outils tentent de prédire le profil psychologique des candidats, comme Humantic AI ou Crystal. IBM elle-même a longtemps promu une version dédiée de Watson… avant de l’arrêter. L’idée consiste le plus souvent à scanner le profil des candidats pour savoir qui ils sont vraiment, afin de prédire leurs comportements. Le secteur est en plein boom. Il représente quelque 2 milliards de dollars en 2023. Il n’est pourtant rien d’autre que de « l’astrologie de bureau » qui ne produit rien d’autre que de notre propre hallucination.
Pour compléter ces analyses pseudo-psychologiques, de nombreux outils comme Fama, Foley, Ferretly ou Intelligo… aspirent les contenus des médias sociaux (sans demander leur consentement aux candidats) et appliquent sur ces contenus des analyses émotionnelles souvent simplistes, consistant à caractériser positivement ou négativement les mots utilisés, les likes déposés… sans parvenir à distinguer le sarcasme ou l’ironie, comme l’a vécu une employée en recevant 300 pages d’analyse automatisé de son profil par Fama – une pratique qui, en France, rappelle un arrêt de la Cour de cassation, devrait être très encadrée, notamment parce que cette collecte d’informations tiers peut-être déloyale par rapport à l’objet de leur mise en ligne.
Dans ces profilages, les individus sont réduits à des schémas psychologiques simplistes, provenant de personnes qui ont passé ces tests de personnalités et dont les systèmes conservent les profils de réseaux sociaux associés, pour les comparer à ceux de nouveaux candidats dont on ne connaît pas les résultats aux tests de personnalités afin de les déduire par comparaison. Cela conduit bien souvent à produire des corrélations basiques : les fans de Battlestar Galactica sont introvertis, ceux de Lady Gaga extravertis ! Dans son livre, Schellmann teste Humantic sur son profil Twitter et Linked-in. Sur le premier, elle apparaît « autoritaire, énergique et impulsive ». Sur le second, elle est « analytique, prudente et réfléchie » ! Sur le second analysé par Crystal, elle est dite « franche, assurée et agressive » ! Elle fait passer le test à ses étudiants en data science. Ils téléchargent chacun un même CV qui produit des résultats différents ! Contactées suite à ces contradictions, les plateformes ont beau jeu de répondre que l’échantillon est trop faible pour être représentatif… À nouveau, le déni des résultats spécifiques sert toujours à masquer les défaillances systémiques.
Nombre de systèmes usent et abusent de tests psychologiques consistant à faire sens des mots d’un CV. Pourtant, la recherche dans le domaine a montré depuis longtemps que les tests de personnalités peinent à mesurer la performance au travail et que celle-ci a d’ailleurs peu à voir avec la personnalité.
À défaut de trouver des critères pertinents pour distinguer des candidats souvent assez proches les uns des autres, le recours à la pseudoscience permet d’imaginer des différences ou de recouvrir des discriminations bien réelles d’un vernis socio-culturel.
Schellmann a également testé des outils d’entretiens audio et vidéo comme Hirevue ou Retorio. Ce ne sont déjà plus des outils anodins. 60 des 100 plus grandes entreprises américaines utilisent Hirevue et quelque 50 000 candidats sont auditionnés chaque semaine par le système d’entretien automatisé développé par cette entreprise. Hirevue est peu disert sur le fonctionnement en boîte noire de son système. À ce qu’on en comprend, le système produit plusieurs scores qui tentent d’évaluer la capacité à négocier, à persuader… ou la stabilité émotionnelle. En tentant d’apprécier ce qui est dit et comment il est dit. Mais, comme toujours avec l’analyse émotionnelle, « les outils confondent la mesure avec son interprétation ». Ces outils innovants, démasqués par plusieurs enquêtes, ont pourtant peu à peu coupé certaines de leurs fonctionnalités. Retorio comme Hirevue n’utilisent plus la reconnaissance faciale ni l’analyse du ton de la voix pour analyser l’émotion des candidats, suite à des révélations sur leurs dysfonctionnements (un audit pour Hirevue et une enquête de journalistes allemands pour Retorio qui montrait que le score d’une même personne n’était pas le même selon la manière dont elle était habillée, si elle portait ou non des lunettes ou selon l’arrière-plan qu’elle utilisait). Cela n’empêche pas que leurs réponses, elles, soient scorées sur les mots utilisés selon leur « positivité » ou leur « négativité » (une analyse qui n’est pas sans poser problème non plus, puisque des termes très simples comme juif, féministe ou gay ne sont pas interprétés positivement par ces systèmes d’analyses de langue). Mais le problème n’est pas que là : la retranscription même des propos est parfois déficiente. S’amusant d’obtenir un bon score en anglais sur MyInterview, un système du même type, Schellmann se met alors à parler allemand, sa langue natale… avant de recevoir un transcript généré automatiquement qui transforme son Allemand en pur globish sans grand sens… tout en lui attribuant un très bon score ! De quoi interroger profondément les promesses de tous ces outils qui masquent sous des calculs complexes leurs profondes béances méthodologiques et leurs incapacités à produire autre chose que des leurres. Le problème, c’est que ces leurres peuvent tromper les entreprises qui achètent très chères ces solutions… mais ils trompent d’abord et avant tout les candidats, qui eux, n’ont pas beaucoup de modalités de recours, face à des systèmes bien plus aberrants que fiables.
Les outils automatisés pour l’embauche ne réduisent pas les biais du recrutement. Au mieux, ils les invisibilisent, au pire, ils les amplifient. Derrière leur vernis d’objectivité, ces systèmes produisent surtout une subjectivité cachée, à l’image des innombrables techniques de classements des employés qui ont de plus en plus cours dans les entreprises et que dénonce la journaliste de Marianne, Violaine des Courières, dans son livre, Le management totalitaire (Albin Michel, 2023). Pour assurer une compétition de plus en plus vive, explique-t-elle, on psychiatrise le monde du travail avec du profilage comportemental ou psychique. C’est un peu comme si la course au mérite n’était jamais totalement aboutie, qu’il fallait toujours l’améliorer jusqu’à parvenir à des critères qui ne regardent plus vraiment les compétences mais reposent sur des mesures de plus en plus absconses pour permettre de distinguer des candidats souvent très semblables.
Alors, comment améliorer les choses ?
Selon le chercheur Arvind Narayanan, l’embauche est l’un des pires secteurs pour utiliser l’IA, car ce que ces systèmes doivent prédire n’est pas clair. La productivité, la performance ou la qualité d’un employé ne sont pas des critères faciles à catégoriser. Apporter la preuve que leurs systèmes fonctionnent devrait être la première responsabilité des vendeurs de solutions, en publiant les études scientifiques indépendantes nécessaires, en laissant les entreprises les tester, et en permettant à ceux qui sont calculés d’obtenir des résultats et des explications sur la manière dont ils ont été calculés. Dans le domaine médical, les laboratoires doivent prouver que leurs médicaments fonctionnent avant de pouvoir être mis sur le marché, rappelle-t-il. Ce n’est pas le cas de ces systèmes d’évaluation des candidatures comme de bien des systèmes automatisés utilisés dans le domaine du travail. « Les essais contrôlés randomisés devraient être un standard dans tous les domaines de la prise de décision automatisée », plaide-t-il. Rappelant également la nécessité d’exiger la transparence des données d’entraînement des systèmes. Pas sûr cependant qu’inviter les acteurs du recrutement à inspecter, réformer et transformer leurs pratiques et leurs outils suffise, sans qu’une régulation et une responsabilité plus forte ne s’impose à eux. Sans sanction ni contrôle, les outils du recrutement automatisés ne se réformeront pas d’eux-mêmes.
Mais encore faut-il pouvoir mieux mesurer et mettre en visibilité leurs défaillances. Pour cela, une autre piste consiste à ce que les recruteurs soient plus transparents sur leurs recrutements et leurs effets : qu’ils produisent des données sur les candidatures et les sélections auxquels ils procèdent, que ce soit sur le genre, l’âge, l’origine ethnique, géographique ou le niveau social. Pour faire reculer les discriminations invisibilisées et amplifiées, il faut que les entreprises soient contraintes à documenter les résultats de leurs sélections comparativement aux candidatures reçues et soient contraintes de documenter le niveau d’exposition et de publicisation de leurs annonces. C’est en ce sens qu’il faut lire les premiers efforts appelant à documenter l’égalité professionnelle… En France, l’index de l’égalité professionnelle n’observe que l’écart de rémunération des hommes et des femmes dans les entreprises de plus de 50 employés (mais sera suivi de la transparence des rémunérations et des salaires d’embauches qui doivent être intégrés par les entreprises d’ici juin 2026). Prolonger cet effort de transparence jusqu’aux systèmes de recrutement en demandant aux entreprises de produire des métriques sur leurs sélections à l’embauche et en automatisant les malus pour les entreprises dont les recrutements sont les plus discriminants par rapport au niveau de candidature reçu, pourrait être un puissant levier pour produire une transparence là où il n’y en a pas. Reste, comme le soulignait la CGT vis-à-vis d’un récent projet de loi contre la discrimination à l’embauche, la simple exposition des entreprises qui ont des pratiques discriminantes et les amendes ne suffiront pas à régler le problème des discriminations systématiques à l’embauche.
Reste que pour en prendre le chemin, il faudrait pourtant inverser la logique à l’œuvre aujourd’hui, où le contrôle s’exerce bien plus sur les candidats à l’emploi, notamment les chômeurs, que sur les pratiques des recruteurs. Celles-ci ne sont pourtant pas sans critiques, comme le soulignait une étude sur les offres d’emploi non pourvues menée par le Comité national CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires, dénonçant la désorganisation des offres d’emploi, leur redondance voire le fait que nombres d’entre elles sont légalement problématiques.
Imposer la transparence et auditer les systèmes de recrutement, c’est la politique qu’a tenté d’initier la ville de New York l’année dernière… sans succès. Un article de recherche signé Lara Groves, Jacob Metcalf, Alayna Kennedy, Briana Vecchione et Andrew Strait explique justement pourquoi cette tentative de régulation n’a pas marché ! En juillet 2023, la ville de New York a mis en œuvre un règlement local imposant aux employeurs new-yorkais qui utilisent des outils de recrutement automatisés de les soumettre à des audits indépendants. Cet audit consiste en un audit de biais sur les discriminations raciales et de genres (mais pas sur l’âge ou le handicap) qui doit être publié sur le site web de l’employeur sous forme de ratio d’impact. Le ratio d’impact consiste à mesurer le taux de sélection des candidats selon les différents groupes démographiques, de genre et racial. L’idée est de mesurer la différence entre le niveau de sélection d’un groupe vis-à-vis de celui du groupe le plus sélectionné. Un ratio d’impact de 1,0 signifie que le taux de sélection est parfaitement égal entre les groupes, un ratio d’impact inférieur indique un résultat discriminatoire à l’encontre du groupe le moins sélectionné : plus le résultat est faible et plus il est discriminatoire, donc. Si le taux est inférieur à 0,8 selon les conventions juridiques américaines anti-discrimination, on estime qu’il y a une discrimination de fait (mais cette estimation tient plus d’un compromis arbitraire, car cette limite n’a jamais été concrètement questionnée ou évaluée). Enfin, même si elle prévoit des sanctions, la loi n’impose aucune obligation à un employeur qui découvrirait un impact discriminatoire, celui-ci devant uniquement publier un audit annuel de ses recrutements et de leurs effets.

Dans le tableau ci-dessus, le ratio d’impact publié par une entreprise new-yorkaise montre par exemple que c’est la catégorie des populations autochtones qui sont le plus discriminées par le système de recrutement utilisé par l’entreprise. Image tirée de l’étude Auditing Work.
Les chercheurs ont constaté que très peu d’audits ont été rendus publics et aucun référentiel central n’a été créé par le Département de la protection des consommateurs et des travailleurs de la ville de New-York. Les chercheurs ont réussi à collecter seulement 19 audits, ce qui semble bien peu vu le nombre d’entreprises new-yorkaises. L’interview des cabinets chargés d’auditer les systèmes pointe que la loi proposée comportait trop d’imprécisions et laissait trop de marges de manœuvre aux employeurs (ceux-ci pouvant ne pas publier de rapport s’ils évaluaient que les systèmes automatisés n’aidaient pas « substantiellement » leur entreprise à embaucher). Pire, cette transparence ne permet pas vraiment aux candidats non recrutés et potentiellement discriminés d’agir à l’encontre des discriminations qu’ils auraient pu subir. Les chercheurs soulignent également la grande difficulté des auditeurs, à accéder aux données des services qu’utilisent les entreprises, pouvant rendre les audits peu fiables, voire tronqués. Les chercheurs en tirent quelques recommandations. La transparence (bien relative puisqu’elle se limitait ici à des tableaux de chiffres !) sur les discriminations à l’embauche ne suffit pas à produire du changement. Aucun candidat à l’embauche n’a semble-t-il tiré bénéfice de ces informations, et rien n’obligeait les entreprises prises en défaut à prendre des mesures correctives. Les chercheurs recommandent d’élargir le principe aux plateformes et fournisseurs d’outils de recrutement, que les documents de transparence soient collectés centralement et mieux accessibles aux candidats à l’emploi. Pour les chercheurs, les lois sur l’audit doivent également proposer des mesures et des définitions claires et précises. La loi doit également éclaircir les normes qui s’appliquent aux auditeurs plutôt que de leur laisser définir les bonnes pratiques. Enfin, la collecte de données doit être rendue plus fluide d’autant que l’enquête va un peu à l’encontre des principes de confidentialité. Elle doit permettre aux auditeurs de pouvoir mener des évaluations indépendantes, approfondies et significatives.
L’échec de la politique new-yorkaise montre en tout cas que la perspective d’un index de la discrimination automatisée à l’embauche doit être un peu plus organisé qu’il n’a été pour être rendu fonctionnel.
Passer des logiciels de recrutement… aux logiciels de candidature !
Quand on s’intéresse aux défaillances spécifiques et systémiques des outils de recrutement automatisé, le plus étonnant finalement, c’est de constater qu’en tant que société, nous soyons capables d’adopter des outils qui ne fonctionnent pas, des outils foncièrement contraire à l’éthique, profondément discriminants… sans provoquer de réaction de rejet forte du corps social. Cela est certainement lié au fait que les plus discriminés sont habitués à l’être. Ce n’est pas une raison pour s’y résigner ! La zone du recrutement reste un espace sans beaucoup de pouvoir pour les candidats. A ce jour, ils n’ont ni le droit de recevoir des explications ni celui de contester les décisions.
L’AI Act européen promet pourtant d’améliorer le niveau de responsabilité des systèmes de recrutement automatisés, puisque nombre d’entre eux devraient faire partie des systèmes à risque élevé. On verra à l’usage s’il fait progresser la transparence des systèmes, mais, sans règles plus claires, il est probable que les choses évoluent peu, autrement que sous les coups de scandales publics de dysfonctionnements visibles, comme cela a été le cas jusqu’à présent.
Peut-être que la solution pour contrer les défaillances fonctionnelles du recrutement consisterait plutôt à en inverser radicalement la logique à l’œuvre. Et c’est peut-être là que nous pourrions trouver les meilleures perspectives d’évolution.
Jusqu’à présent le monde du recrutement est façonné par une logique qui bénéficie totalement aux recruteurs. Ce n’est pas pour rien qu’on parle d’ailleurs de logiciels de recrutements. Alors peut-être que la solution consiste à passer aux logiciels de candidatures ! Et cette perspective, avec l’arrivée de l’IA générative et des agents intelligents est peut-être plus proche de se réaliser que jamais. Alors que les recruteurs disposent de tout pouvoir, il est possible que les candidats puissent en reconquérir. Comment ?
C’est la piste qu’explore le développeur Hussein Jundi sur Towards Data Science, en imaginant un robot logiciel capable de chercher des postes à sa place – ce qui ne serait déjà pas une mauvaise option tant la recherche sur les sites d’emploi est restée fruste et défaillante (oui, vous aussi, vous recevez des propositions de stages à Paris alors que vous avez une alerte pour des CDI à Nantes !). Mais on pourrait aller plus loin et imaginer un robot capable de candidater à notre place, d’adapter les termes de son CV aux mots clefs des annonces, de démultiplier de façon autonome ses candidatures en produisant des micro-variations sur les termes des compétences recherchées… Hussein Jundi nous suggère finalement une piste très stimulante pour finir de casser un recrutement déficient : doter les utilisateurs de robots capables d’adapter leurs candidatures aux systèmes de tris automatisés que les entreprises utilisent. Il ne propose rien d’autre que d’exploiter et d’amplifier les faiblesses du recrutement automatisé… pour le faire imploser.
Ce que dessine cette perspective, c’est que dans cette course sans fin à l’automatisation, il n’est pas sûr que les entreprises profitent de leurs avantages encore longtemps. À force de ne pas vouloir inspecter et réguler leurs pratiques, il est possible qu’à terme, les utilisateurs les subvertissent. Des logiciels capables de modifier votre profil Linked-in selon l’origine de celui qui le regarde. Des logiciels capables d’adapter vos CV aux annonces, de multiplier les candidatures à un même poste avec des variations de termes de son CV, des logiciels capables d’aller puiser dans les API des systèmes de recrutements pour informer des critères retenus… afin d’améliorer le matching. On pourrait même imaginer des systèmes capables d’inonder de candidatures les systèmes de recrutement pareils à des attaques de déni de services.
Incapable de réformer ses pratiques, le recrutement se moque des candidats. Il est temps que les candidats prennent les recruteurs à leur propre jeu et qu’ils retrouvent du pouvoir d’agir ! Chiche ? On lance une startup ! 😊
MAJ du 14/10/2024 : Les logiciels de candidatures, nous y sommes !
13.06.2025 à 10:10
Développement d’application en Flutter : retours d’expérience (2/2)
Texte intégral (3159 mots)
Au cours du développement de l’application PeerTube, nous avons acquis certaines expériences dans le choix des technologies employées et les freins que certaines décisions ont entraîné. Nous les partageons ici.
Si vous ne l’avez pas déjà lu, nous vous conseillons de commencer par l’article précédent.
Publication sur les magasins d’application
Publier une application de streaming vidéo issue du fediverse sur les différents magasins d’applications a été un vrai parcours du combattant.
Entre les politiques parfois très strictes des stores, et la sensibilité autour des contenus vidéo — notamment ceux générés ou diffusés par des tiers — il a fallu redoubler de prudence. Apple et Google considèrent en effet qu’en tant qu’éditeur de l’application nous serions responsables de tout le contenu auquel l’application permet d’accéder, et sont particulièrement virulents sur la question dans le cas des formats vidéos (bien davantage que pour une application de podcasts ou même un navigateur internet, assez curieusement). Voici donc un retour sur les différentes étapes, de la toute première soumission à la mise en production.
Les précautions prises
Pour maximiser nos chances d’être acceptés sur les stores, nous avons pris plusieurs précautions dès le départ.
Filtrage des plateformes accessibles
Première mesure : restreindre l’accès aux plateformes via un système de filtrage utilisant des identifiants spécifiques à chaque magasin. Cet identifiant permet de maintenir une liste d’autorisation (allowlist) de plateformes de confiance adaptée à chaque store :
- Sur le Play Store (Android), seule une allowlist restreinte de plateformes est accessible afin de répondre aux exigences de Google.
- Sur l’App Store (iOS), l’allowlist est encore plus limitée, Apple imposant des critères de validation particulièrement élevés.
- Sur F-Droid, en revanche, toutes les plateformes listées dans notre index (qui est modéré) sont accessibles sans filtrage supplémentaire.
L’avantage de ce système basé sur des tags, c’est qu’il est entièrement déporté côté serveur. Autrement dit, si nous devons retirer une plateforme problématique ou en ajouter une nouvelle, cela peut être fait sans mettre à jour l’application elle-même. Ce fonctionnement offre une grande souplesse et réactivité en cas de besoin.
Pas d’ajout manuel de plateformes au début
Pour garantir une validation rapide lors de la première soumission, nous avons volontairement désactivé la possibilité d’ajouter manuellement une plateforme dans l’application. Ainsi, seuls les serveurs autorisés par notre filtre, dont le nombre était très réduit, étaient disponibles.
Une fois l’application validée et disponible sur le Play Store, nous avons réactivé cette fonctionnalité manuelle côté Android, en observant attentivement si cela posait problème. Après plusieurs mois sans retour négatif, nous avons ensuite ouvert cette possibilité sur iOS également.
Présentation et stratégie de déploiement
Par ailleurs, pour mettre toutes les chances de notre côté, un soin particulier a été apporté à l’interface utilisateur de l’application ainsi qu’aux fiches des stores (miniatures, descriptions, mots-clés, captures d’écran, etc.), les stores étant également très sensibles à l’apparence, à la qualité perçue et au respect des bonnes pratiques UX/UI.
Nous avons décidé d’y aller étape par étape :
- D’abord le Play Store, plus rapide et souple.
- Puis l’App Store, plus exigeant mais incontournable.
- Et enfin F-Droid, qui demande une approche différente essentielle pour le public libriste.
Google Play Store, une validation sans accroc
Pour la publication sur le Google Play Store, la documentation officielle Flutter a été suivie : https://docs.flutter.dev/deployment/android
Le Play Store permet plusieurs types de déploiement, utiles pour tester différentes étapes de l’application :
- Test interne : permet de distribuer l’application à un petit groupe de testeurs internes (jusqu’à 100).
- Test fermé : permet de cibler un groupe restreint plus large via une liste d’adresses email ou un groupe Google.
- Test ouvert : permet à n’importe quel utilisateur de rejoindre le programme de test via un lien public.
- Production : c’est la version stable, publiée pour tous les utilisateurs sur le Play Store.
Les étapes de validation
Chaque type de déploiement est validé automatiquement par Google, avec des délais très courts :
- Les tests internes et fermés sont généralement disponibles en moins d’une heure.
- Les tests ouverts et la mise en production peuvent prendre quelques heures, rarement plus.
Google a toujours accepté l’application dès la première soumission, sans demander de modifications ou poser de questions. Aucun échange, aucun retour de leur part : uniquement la validation après envoi et un changelog bien rédigé.
À croire que les précautions mises en place en amont ont été suffisantes… voire qu’on aurait pu être un peu plus détendus !
Apple App Store, les complications…
Une fois l’étape Google franchie haut la main, direction Apple — réputé pour être nettement plus exigeant.
Comme pour Android, j’ai suivi la documentation officielle Flutter pour le déploiement iOS :
👉 Flutter iOS Deployment
Sur iOS, les applications peuvent être distribuées via deux canaux principaux :
- TestFlight : pour partager des versions bêta avec un groupe de testeurs (jusqu’à 10 000). Le processus est plus souple que pour la production, mais reste soumis à validation.
- Production : la version stable et publique de l’app, visible sur l’App Store.
Les étapes de validation
L’avertissement de Gabe
Avant de soumettre PeerTube sur iOS, nous avons échangé avec Gabe, développeur du projet OwnCast, qui avait essuyé plusieurs refus de la part d’Apple. Il nous a transmis ses précieux retours et stratégies pour répondre aux fameuses App Store Guidelines. Voici un résumé :
- Guideline 1.2 – Safety – User Generated Content
➤ Solution : intégrer un système de signalement côté client, qui envoie un email à un modérateur capable de retirer une instance si besoin. - Guideline 5.2.3 – Legal
➤ l.
➤ Solution : fournir un document PDF listant chaque serveur vidéo préconfiguré dans l’app, avec la mention “Authorized” pour chacun. Apple ne se satisfait pas d’une simple déclaration : ils veulent des preuves tangibles.
- Guideline 3.1.1 – Business – Payments – In-App Purchase
➤ Problème : l’app permettait de faire des dons via des liens comme PayPal, OpenCollective, KoFi, etc.
➤ Solution : supprimer toute interaction liée au paiement dans l’app. Tous les liens renvoyant vers des dons doivent ouvrir une page dans un navigateur externe (Safari, Chrome…). Aucun lien de paiement ne doit être affiché dans une WebView interne. - Guideline 5.2.3 – Legal (bis)
➤ Solution : fournir un maximum de documents, liens et preuves que les catalogues et services de découverte intégrés sont bien opérés par nous, et non une tierce partie non autorisée.
Merci encore à Gabe pour ces conseils précieux !
On se lance… et ça coince.
Malgré l’application rigoureuse des conseils de Gabe, Apple n’a pas fait de cadeau.
Entre Lokas et PeerTube, les deux apps que nous tentions de publier fin 2024, nous avons essuyé 8 refus pour Lokas avant d’obtenir la validation, et 3 refus pour PeerTube.
Dès qu’un reviewer Apple trouvait un souci (même mineur), la demande était rejetée, et il fallait corriger point par point avant de pouvoir espérer passer à l’étape suivante.
Voici les principales guidelines qui nous ont posées problème :
Guideline 5.2.3 – Legal
.
Malgré l’envoi d’un document listant les plateformes autorisées dans l’app iOS, cela n’a pas suffi à convaincre Apple. Nous avons donc répondu :
Le document joint était rigoureusement le même que celui soumis lors du dépôt de l’application.
Guideline 3.1.1 – Business – Payments – In-App Purchase
Apple nous a signalé un lien vers le site joinpeertube.org dans l’app, qui contient… un bouton de don. Ce simple lien externe a suffi à justifier un rejet.
Nous avons alors tenté une première réponse, en expliquant que tous les liens de dons ouvraient désormais une page externe dans le navigateur, et qu’aucune collecte n’était réalisée dans l’application elle-même. Nous avons souligné que cette approche respectait les guidelines de l’App Store, puisque le processus de don était totalement séparé des fonctionnalités de l’app. Malgré cette clarification, Apple n’a pas été convaincu.
En replongeant dans les App Store Guidelines, j’ai repéré un paragraphe en notre faveur :
J’ai donc renvoyé un message à l’équipe de validation, en expliquant que l’application ne collecte aucun don en interne : tous les liens de soutien ouvrent une page externe dans le navigateur (Safari), conformément à la section 3.2.2 (iv) des App Store Guidelines qui autorise ce fonctionnement pour les apps non caritatives. J’ai ainsi demandé une réévaluation de la décision ou des précisions si d’autres points posaient problème.
🎉 Résultat : l’application PeerTube a officiellement été publiée sur iOS !
Depuis, j’ai soumis 5 mises à jour successives de PeerTube, toutes validées sans accroc — y compris celle qui introduisait la fonctionnalité de connexion.
Chaque mise à jour a été validée en quelques heures, au plus sous 24h.
L’App Store, ce n’est jamais simple… mais avec de la patience et une bonne lecture des guidelines, ça passe.
F-Droid, une autre aventure
Une fois l’étape Apple validée, je me suis attaqué à la soumission sur F-Droid.
Ici, ce n’est pas un problème de guidelines, mais plutôt de processus.
La documentation officielle est plutôt éparse, et j’ai eu du mal à trouver une ressource exhaustive pour un projet Flutter. Je me suis donc appuyé sur :
- La documentation “rapide” : https://f-droid.org/docs/Submitting_to_F-Droid_Quick_Start_Guide/
- La FAQ développeur : https://f-droid.org/docs/FAQ_-_App_Developers/
- Et surtout l’analyse de d’autres applications Flutter déjà présentes sur F-Droid
S’adapter au fonctionnement de F-Droid
F-Droid a des exigences particulières :
- Le build doit être reproductible et entièrement libre.
- Toute dépendance externe doit pouvoir être vérifiée ou supprimée.
- Il faut déclarer les anti-features, c’est-à-dire des limitations qui ne correspondent pas aux idéaux du libre.
Exemple : TetheredNet
L’application PeerTube utilise par défaut deux services maintenus par Framasoft :
- instances.joinpeertube.org pour lister les instances disponibles
- SepiaSearch pour faire des recherches depuis un compte local
Ces services ne sont pas configurables par l’utilisateur, ce qui a été considéré comme une “anti-feature” du type TetheredNet
(connexion à un service centralisé sans possibilité de le changer).
Cette mention a donc été ajoutée lors de la soumission initiale.
Bonne nouvelle : depuis, cette anti-feature a été retirée, car nous avons rendu ces services personnalisables dans l’app.
Dépasser le blocage d’une dépendance obsolète
Avant de parvenir à la validation, nous avons rencontré un obstacle lié à une dépendance utilisée pour la gestion de la base de données locale. Cette bibliothèque, pourtant populaire au moment du choix initial, n’était plus maintenue et ne proposait pas de version compatible avec la dernière version de Flutter requise par F-Droid pour garantir la reproductibilité des builds. Ce blocage a empêché la compilation de l’application sur l’infrastructure F-Droid, rendant impossible sa publication.
Après analyse, il est apparu que la meilleure solution, pour des raisons de pérennité et de sécurité, était de remplacer cette dépendance obsolète par une alternative maintenue et compatible avec les exigences de F-Droid. Ce changement a nécessité une réécriture partielle de la gestion des données locales, mais a permis de débloquer la situation et d’assurer la stabilité du projet sur le long terme.
Le merge request de soumission
Après plusieurs itérations, nous avons enfin pu soumettre notre app sur F-Droid.
Vous pouvez consulter la MR ici : https://gitlab.com/fdroid/fdroiddata/-/merge_requests/17235
Et pour voir la configuration finale de l’application PeerTube sur F-Droid (fichier metadata/*.yml
) : https://gitlab.com/fdroid/fdroiddata/-/blob/master/metadata/org.framasoft.peertube.yml
F-Droid demande rigueur et patience, mais l’expérience permet aussi de mieux comprendre les enjeux du libre et de la décentralisation.
C’était un vrai défi, mais on est fier·es de faire partie du catalogue officiel.
Nous en profitons pour vous rappeler que le financement participatif pour le développement de l’application PeerTube est en cours jusqu’au 17 juin 2025 !
11.06.2025 à 16:48
FramIActu n°5 — La revue mensuelle sur l’actualité de l’IA
Texte intégral (4357 mots)
Alors que les chaleurs estivales arrivent, l’actualité de l’Intelligence Artificielle s’est elle aussi réchauffée ce dernier mois avec des avancées techniques majeures.
Préparez votre boisson préférée et installez-vous confortablement : c’est l’heure de la FramIActu !

Stokastik, la mascotte de FramamIA, faisant référence au perroquet stochastique. Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0
Pourquoi est-ce que Grok se met à parler de « génocide blanc » ?
Est-ce que Google vient d’enterrer la recherche sur le web ?
OpenAI rachète l’entreprise de matériel de Jony Ivy

Stokastik, la mascotte de FramamIA, faisant référence au perroquet stochastique. Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0
C’est tout pour cette FramIActu ! Nous espérons que vous l’avez appréciée !
Vous pouvez poursuivre votre lecture sur le sujet en consultant les articles de notre site de curation dédié au sujet, mais aussi et surtout FramamIA, notre site partageant des clés de compréhension sur l’IA !
Si nous pouvons vous proposer cette nouvelle revue mensuelle, c’est grâce à vos dons, Framasoft vivant presque exclusivement grâce à eux !
Pour nous soutenir et si vous en avez les moyens, vous pouvez nous faire un don via le formulaire dédié !
Enfin, notez que le rythme de parution de la FramIActu risque de changer dans les prochains mois. Nous constatons en effet une diminution du rythme de parutions d’informations « intéressante pour le grand public » sur l’IA. Il y a certes des avancées techniques, et toujours énormément de recherches sur le sujet… mais nous percevons tout de même une forme de baisse de régime. Attendez-vous donc à d’éventuels changements autour de la FramIActu pour refléter tout ça !
À bientôt ! 👋
11.06.2025 à 12:10
Développement d’application en Flutter : retours d’expérience (1/2)
Texte intégral (3112 mots)
Au cours du développement de l’application PeerTube, nous avons acquis certaines expériences dans le choix des technologies employées et les freins que certaines décisions ont entraîné. Nous les partageons ici.
Pourquoi Flutter ?
Le développement d’applications mobiles pose rapidement la question du choix des technologies : faut-il créer une application distincte pour chaque plateforme, ou adopter une approche permettant de mutualiser les efforts ? C’est là qu’intervient le cross-platform : une méthode qui consiste à développer une seule base de code pour cibler plusieurs systèmes d’exploitation, principalement Android et iOS.
Le développement cross-platform présente ainsi de nombreux avantages. Il permet avant tout de réduire considérablement les coûts et les efforts de maintenance, puisqu’une seule base de code est nécessaire, limitant ainsi les corrections de bugs et les mises à jour multiples. Il offre aussi un déploiement plus large et plus rapide, en touchant un public plus vaste sans avoir à développer des applications distinctes.
Comme notre développeur n’était pas initialement spécialisé dans le développement mobile, il a dû se former pour maîtriser les outils nécessaires. Deux technologies principales se sont imposées dans notre réflexion : React Native et Flutter.
Nous avons donc mené une étude comparative afin de choisir la solution la plus adaptée à nos besoins. Après analyse, notre choix s’est porté sur Flutter. Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’étude complète en suivant ce lien : https://framagit.org/wicklow/peertube-prototypes
Suite à ce choix, notre développeur s’est lancé dans l’apprentissage et la maîtrise de Flutter. Il vous partage son expérience à travers la suite de cet article.
Logo Flutter – Domaine public – Wikicommons.
Apprendre Dart et Flutter
La première étape a été d’apprendre le fonctionnement de Flutter. Les applications Flutter sont écrites en Dart, un langage orienté objet. J’ai donc commencé par explorer la documentation officielle de Dart et Flutter pour comprendre les bases.
Voici les différentes ressources que j’ai utilisées pour m’initier :
- La documentation officielle de Flutter : une excellente introduction officielle pour comprendre les concepts fondamentaux de Flutter.
- Le blog de Flutteris : des articles détaillés et des tutoriels pratiques pour approfondir mes connaissances.
- Code with Andrea : des guides et des exemples concrets pour apprendre à structurer et optimiser mes projets Flutter.
Choisir son architecture
Une fois ces bases acquises, je me suis penché sur la structure idéale pour le projet. Après avoir exploré différentes approches, j’ai opté pour une architecture “Feature First”. Cette méthode consiste à organiser le code par fonctionnalités plutôt que par type de fichier (comme les modèles, les vues, ou les contrôleurs).
L’approche “Feature First” offre de nombreux avantages. Elle apporte une clarté accrue au projet en isolant chaque fonctionnalité dans son propre dossier, ce qui simplifie la navigation et la compréhension de la structure du code. De plus, cette méthode favorise la modularité en rendant les fonctionnalités indépendantes, permettant ainsi leur réutilisation ou leur modification sans affecter les autres parties du projet. Enfin, dans le cadre d’un projet libre, cette organisation facilite la contribution des développeurs externes, qui peuvent se concentrer sur des fonctionnalités spécifiques sans interférer avec le reste du code.
Choisir ses dépendances
Chaque bibliothèque intégrée dans le projet doit être remise en question dans le but de s’assurer qu’elles répondent aux exigences fonctionnelles, qu’elles soient maintenables à long terme et qu’elles n’introduisent pas de risques techniques. Flutter étant une technologie encore jeune, il est important d’être prudent dans le choix des dépendances. Certaines bibliothèques peuvent manquer de maturité ou de soutien communautaire, ce qui pourrait entraîner des bogues ou des problèmes de mises à jour futures.
Voici quelques critères généraux pour choisir une dépendance sur pub.dev :
- Vérifiez le nombre de personnes contribuant activement au projet sur GitHub. Une équipe de contributeur⋅rices plus importante indique souvent un projet plus robuste à long terme.
- Assurez-vous que le projet est actif, avec des commits récents et des demandes régulières, de préférence de la part d’utilisateur⋅rices différent⋅es.
- Regardez le score global sur pub.dev, qui mesure la qualité des paquets.
- Vérifiez la fréquence des publications.
- Donnez la préférence aux paquets publiés par un⋅e éditeur⋅rice vérifié⋅e.
Les dépendances choisies
En prenant en compte ces critères, j’ai soigneusement sélectionné les bibliothèques nécessaires pour le développement de l’application mobile PeerTube.
Voici les principales bibliothèques retenues pour le projet, accompagnées des réflexions qui ont guidé leur sélection :
Le gestionnaire d’état
Un gestionnaire d’état (ou “state management” en anglais) est une approche ou un outil utilisé pour gérer l’état d’une application. Dans le contexte de Flutter, l’état fait référence aux données dynamiques ou aux informations qui peuvent changer au cours de l’exécution de l’application, comme l’entrée utilisateur, les données récupérées d’une API, ou encore l’état d’une animation.
Plusieurs approches et bibliothèques sont disponibles pour la gestion des états dans les applications Flutter, chacune avec ses propres avantages et limitations.
Approches de gestion d’état
StatefulWidget
: le mécanisme intégré le plus simple pour gérer l’état local.InheritedWidget
: une solution native qui permet de partager l’état entre les widgets.- Variables globales : une approche où l’état est stocké dans des variables globales qui sont accessibles dans toute l’application.
Les bibliothèques populaires
Provider :
- Pour : simple, léger et largement utilisé par la communauté Flutter.
- Contre : nécessite un code standard et manque de fonctionnalités avancées.
Bloc :
- Pour : hautement structuré, il favorise la séparation des préoccupations et est idéal pour gérer une logique d’application complexe.
- Contre : courbe d’apprentissage abrupte. Nécessite plus de code de base que les autres solutions.
Riverpod :
- Pour : une alternative moderne à Provider avec une API plus simple, une meilleure testabilité et la prise en charge de l’injection de dépendances. Elle supprime les contraintes de l’arbre des widgets de Flutter, ce qui la rend plus flexible.
- Contre : elle est plus récente que les autres bibliothèques, mais son développement est très actif.
Riverpod a été choisi pour sa simplicité, sa flexibilité et son évolutivité, offrant une gestion globale de l’état indépendante de l’arbre des widgets. L’approche de Riverpod avec des variables globales me convient. En outre, l’intégration de la génération de code dans le projet promet d’améliorer les performances à l’avenir. Cependant, il est important de choisir une solution qui correspond à vos préférences et à vos besoins spécifiques.
Le routeur
Un routeur est un composant essentiel qui gère la navigation entre les différents écrans d’une application, permettant de définir les itinéraires, de gérer les transitions, de transmettre des paramètres via les URL, et de prendre en charge les liens profonds.
Plusieurs bibliothèque sont disponibles pour gérer la navigation dans les applications Flutter :
- Navigator : inclus dans le SDK Flutter mais manque de fonctionnalités telles que les liens profonds.
- AutoRoute : permet de générer du code pour simplifier la gestion des itinéraires, mais peut être difficile à configurer.
- GoRouter : une bibliothèque officielle soutenue par l’équipe Flutter, combinant la facilité d’utilisation avec un support avancé de liens profonds.
Après analyse, GoRouter s’est avéré être le meilleur choix pour ce projet, en particulier pour :
- Un support actif de l’équipe Flutter et une documentation complète, garantissant un choix fiable à long terme.
- La prise en charge des liens profonds, essentielle pour rediriger les utilisateurs entre les pages web des plateformes PeerTube et l’application.
- Basé sur l’API Navigator 2.0 incluse dans le SDK Flutter.
Le lecteur vidéo
Le lecteur vidéo est un composant essentiel pour l’application PeerTube, car il constitue le cœur de l’expérience utilisateur. Il était crucial pour nous de faire le bon choix de bibliothèque dès le début pour garantir une lecture fluide, une compatibilité avec différents formats vidéo, et une intégration harmonieuse avec les fonctionnalités de l’application.
Plusieurs bibliothèques sont disponibles et utilisées par la communauté Flutter pour implémenter la fonctionnalité de lecture vidéo :
- video_player : une bibliothèque officielle soutenue par l’équipe Flutter qui fournit des fonctionnalités de lecture vidéo de base, mais nécessite une personnalisation importante pour les fonctionnalités avancées.
- Chewie : une puissante surcouche autour de video_player soutenue par la communauté Flutter qui fournit une interface de lecteur pré-construite et hautement personnalisable et prend en charge les commandes de base telles que lecture/pause, le plein écran et les sous-titres.
- BetterPlayer : un lecteur vidéo avancé construit au-dessus de Chewie, avec des fonctionnalités supplémentaires, mais pas très bien maintenu.
- MediaKit : un ensemble plus récent qui vise à fournir une expérience de lecture vidéo cohérente et riche en fonctionnalités sur toutes les plateformes, bien que son écosystème et le soutien de la communauté soient encore en cours de maturation.
Après analyse, Chewie s’est avéré être notre premier choix en raison de son équilibre entre simplicité et fonctionnalité :
- Facile à intégrer, il fournit une interface de lecture prête à l’emploi avec une configuration minimale.
- Personnalisable, permettant aux développeurs d’adapter l’interface utilisateur et le comportement aux besoins de l’application.
- Maintenu par la communauté Flutter, il garantissait sa fiabilité.
Cependant, après plusieurs mois d’utilisation, nous avons constaté que la maintenance de Chewie était plus faible que prévu. Certaines fonctionnalités et corrections de bugs présentes dans des merge requests n’étaient pas intégrées, ce qui a limité notre capacité à répondre rapidement aux besoins de l’application.
En conséquence, nous avons décidé de migrer vers video_player. Bien que cette bibliothèque nécessite plus de temps pour mettre en place une interface utilisateur personnalisée et des fonctionnalités avancées, elle offre un contrôle plus granulaire et une stabilité accrue. Cette transition nous a permis de concevoir une expérience utilisateur sur mesure tout en garantissant une meilleure fiabilité à long terme.
Les flavors
Nous avions besoin de deux applications distinctes :
- stable : la version en production, destinée à être déployée sur les stores publics.
- nightly : la version intégrant les derniers changements, basée sur la branche de développement.
Les flavors permettent de gérer ces deux versions de manière distincte, en créant deux applications séparées. Pour mettre cela en place, il est nécessaire de configurer les flavors sur chaque plateforme native ciblée (Android et iOS). De plus, chaque application doit être signée séparément pour chaque flavor. Enfin, le code Dart partagé par toutes les plateformes peut être configuré en fonction de l’environnement grâce à l’argument --dart-define-from-file
, qui permet de fournir un fichier .env
contenant les variables nécessaires.
Exemple de commande pour construire l’environnement stable :
flutter build apk --flavor stable --dart-define-from-file=env-stable.json
Pour plus de détails sur la configuration des flavors et la signature des applications, consultez ce rapport dans lequel nous détaillons comment nous avons mis en place ce système de flavor.
Les erreurs commises
Écrire des tests trop tôt
L’une des erreurs que j’ai commises au début du projet a été de vouloir écrire des tests unitaires et d’intégration dès les premières étapes du développement. Bien que les tests soient essentiels pour garantir la qualité et la stabilité du code, les écrire trop tôt peut s’avérer contre-productif, surtout lorsque l’architecture et les fonctionnalités de l’application ne sont pas encore clairement définies. En effet, au début du projet, de nombreux changements ont été apportés à la structure du code et aux fonctionnalités, rendant ainsi les tests obsolètes rapidement.
De cette expérience, j’ai retenu la leçon suivante : il faut accorder la priorité à la stabilité de l’architecture. Avant d’écrire des tests, il est crucial de s’assurer que l’architecture de l’application est bien définie et stable. Cela permet de réduire le nombre de modifications fréquentes des tests.
Sous-estimer la complexité des dépendances
Nous avons initialement intégré plusieurs bibliothèques sans évaluer pleinement leur maturité et leur compatibilité avec notre projet. Certaines dépendances se sont avérées instables ou mal maintenues, ce qui a entraîné des problèmes imprévus et des retards. Une analyse plus approfondie des dépendances aurait permis d’éviter ces écueils.
Ce parcours d’apprentissage de Flutter m’a ainsi permis de poser des bases solides pour développer l’application mobile PeerTube.
Dans le prochain article, nous aborderons une étape cruciale : la publication de l’application sur les stores (Google Play, App Store et F-Droid). Nous y détaillerons les démarches, les bonnes pratiques et les pièges à éviter pour réussir la mise en ligne d’une application mobile telle que PeerTube.
Nous en profitons pour vous rappeler que le financement participatif pour le développement de l’application PeerTube est en cours jusqu’au 17 juin 2025 !
09.06.2025 à 07:42
Khrys’presso du lundi 9 juin 2025
Texte intégral (11114 mots)
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)
Brave New World
- En Nouvelle-Zélande, ces député·es maoris écopent d’une peine inédite après leur haka au parlement (huffingtonpost.fr)
Deux des élu·es du Parti maori ont été exclu·es pour 21 jours, la plus longue suspension jamais prononcée.
- Workers describe abusive treatment in Taiwan’s semiconductor factories (restofworld.or)
A record number of people are leaving the Philippines to work in Taiwanese factories, where they face long shifts, low pay, and unequal treatment.
- Russie : des éditeurs arrêtés pour “propagande LGBT” (actualitte.com)
En Russie, onze salariés du groupe éditorial Eksmo ont été interpelés et placés en garde à vue, dans le cadre d’une enquête sur la diffusion de « propagande LGBT ». Depuis 2013, des lois homophobes criminalisent, dans le pays, la publication et la diffusion d’ouvrages évoquant les relations amoureuses ou sexuelles « non traditionnelles ».
- Ukraine : à Kherson, la Russie commet des « crimes contre l’humanité » assistés par drones (next.ink)
- Ukraine’s Massive Drone Attack Was Powered by Open Source Software (404media.co)
Open source software used by hobbyist drones powered an attack that wiped out a third of Russia’s strategic long range bombers on Sunday afternoon, in one of the most daring and technically coordinated attacks in the war.
- Élection présidentielle en Pologne : Karol Nawrocki, le candidat du PiS proche de Trump, devient président (legrandcontinent.eu)
Après les défaites en Roumanie et en Allemagne, c’est la première fois qu’un candidat proche des réseaux de Donald Trump remporte une élection en Europe.
- Poisoning of the Becva River (balkaninsight.com)
Our investigation found that a factory owned by the billionaire former prime minister, Andrej Babis, should have been the prime suspect in an environmental disaster. But the prosecutors and courts looked elsewhere.
- Azerbaijan silences its journalists – while Europe seeks its gas (ftm.eu)
- Tech giants in the Gulf are building super-apps to dominate digital life (restofworld.org)
From Dubai to Riyadh, apps are consolidating ride-hailing, payments, and delivery into single platforms.
- Libye : “L’ensemble de l’appareil sécuritaire a compris que l’immigration rapporte beaucoup d’argent”, rappelle un chercheur libyen (infomigrants.net)
- Blatten : au Lötschental, bas les masques sur l’écocide (24heures.ch)
Le terrible éboulement symbolise notre refus de remettre en cause notre façon de vivre et notre surconsommation.
- Phones Need Longer Software Support and Easier Repairs, Says EU (howtogeek.com)
- PSA : Infomaniak supports mass surveillance, calling for legal change to end online anonymity + mandatory metadata retention (discuss.privacyguides.net)
- The EU’s “Encryption Roadmap” Makes Everyone Less Safe (eff.org)
Let’s be clear : there is no technical “lawful access” to end-to-end encrypted messages that preserves security and privacy. Any attempt to circumvent encryption—like client-side scanning—creates new vulnerabilities, threatening the very people governments claim to protect.
- Measles-infected baby dies in southwestern Ontario (cbc.ca)
Death is 1st recorded in current measles outbreak that started in October
- Bleu du ciel terni par les incendies du Canada : un phénomène désormais récurrent ? (meteo-paris.com)
Depuis quelques semaines, les incendies se multiplient de nouveau au Canada.Et l’immense panache de fumée de ces incendies traverse régulièrement l’Atlantique pour survoler l’Europe occidentale.C’est notamment le cas durant ce week-end de l’Ascension, atténuant considérablement l’éclat du soleil et ternissant le bleu du ciel.
- Starbucks, entre « café équitable » et allergie aux impôts (off-investigation.fr)
Un nouveau rapport dénonce les pratiques fiscales de la célèbre chaîne de café Starbucks. En 10 ans, l’entreprise américaine est parvenue à transférer 1,3 milliard de dollars en Suisse pour éviter d’avoir à payer des impôts dans d’autres pays où ses filiales sont implantées.
- ISP settles with record labels that demanded mass termination of Internet users (arstechnica.com)
Internet service provider Frontier Communications agreed to settle a lawsuit filed by major record labels that demanded mass disconnections of broadband users accused of piracy.So. Shall all the big techbro “AI”companies soon be terminated ?
- VC money is fueling a global boom in worker surveillance tech (restofworld.org)
A funding surge has given rise to technologies to track, analyze and manage workers — often in countries with little regulation.
- Trump Taps Palantir to Create Master Database on Every American (newrepublic.com)
The Trump administration is collecting data on all Americans, and they are enlisting the data analysis company Palantir to do it.
- ‘They are in shock’ : Indian students fear Trump has ended their American dream (theguardian.com)
Those hoping to study in US are in limbo or looking elsewhere after president’s targeting of foreign students
- New apps help immigrants navigate Trump’s deportation crackdown (restofworld.org)
With tightening immigration policies and rising fears of deportation, new apps provide migrants with resources to stay prepared and connected.
- L’administration Trump envoie la garde nationale à Los Angeles, après des heurts entre la population et la police de l’immigration (lemonde.fr)
Deux mille soldats vont être déployés, a annoncé la Maison Blanche. Plusieurs raids visant à interpeller des migrants ont été menés dans la mégapole californienne, vendredi et samedi. Habitant·es et associations ont tenté d’intervenir pour empêcher les interpellations ou manifester leur désapprobation.
- Lawsuit : DOGE, HHS used “hopelessly error-ridden” data to fire 10,000 workers (arstechnica.com)
- Trump administration races to fix a big mistake : DOGE fired too many people (washingtonpost.com)
Across the government, officials are rehiring federal workers who were forced out or encouraged to resign.
- “Vous n’êtes pas seul·es” : une centaine de stars soutiennent les jeunes LGBTQ + face à Trump (telerama.fr)
Ariana Grande, Dua Lipa, Sarah Paulson, Pedro Pascal… Une lettre ouverte signée de nombreux artistes américains appelle à défendre les jeunes LGBTQ + face au gouvernement, qui envisage de supprimer la ligne d’écoute qui leur est destinée.
- Texas Right to Repair bill passes, heads to the governor’s desk (theverge.com)
Texas is poised to become the first state governed by Republicans with a law requiring manufacturers to make repair parts and info available.
- Here Are the Nearly 2,500 Medical Research Grants Canceled or Delayed by Trump (nytimes.com)
The impacts extend far beyond studies on politically disfavored topics and Ivy League universities like Columbia or Harvard. The disruptions are affecting research on Alzheimer’s, cancer and substance use, to name just a few, and studies at public institutions across the country, including in red states that backed Mr. Trump.
- RFK Jr.’s Report Actually Nails What’s Wrong With American Health (slate.com)
It thoroughly documents a real crisis—then draws all the wrong conclusions.
- L’administration Trump a annulé plus d’une centaine d’études sur le climat, et ce n’est que le début (huffingtonpost.fr)
Plusieurs organismes ont vu leur budget alloué aux recherches scientifiques drastiquement réduit.
- What solar ? What wind ? Texas data centers build their own gas power plants (arstechnica.com)
- The Estate of a Woman Who Died in the 2021 Pacific Northwest Heat Dome Sues Big Oil for Wrongful Death (insideclimatenews.org)
There were at least 100 heat-related deaths in Washington state during the unprecedented heat wave, among them Juliana Leon. Her estate has filed the first ever wrongful death case related to climate change against oil companies in the U.S.
- Sur les plages d’Hawaï, 91 % des plastiques sont enfouis dans le sable (ifremer.fr)
- Le gouvernement brésilien honore les 32 ans de lutte de La Via Campesina pour la souveraineté alimentaire et la justice sociale (viacampesina.org)
- Inside the Creepy, Surprisingly Routine Business of Animal Cloning (theatlantic.com)
a majority of Americans opposed cloning, in almost equal numbers as when Dolly was born. But whether or not they realize it, many thousands of clones have already been produced as the cloning process has become more and more routine.
- L’océan, espoir ultime d’« industriels fous » pour absorber notre CO2 (reporterre.net)
- ‘World’s first’ autofocus glasses could spell the end of reading specs (thenextweb.com)
The prescription specs promise to change the way visually-impaired people see the world around them.“None of the tech giants are fixing eyesight,” Niko Eiden, IXI’s cofounder and CEO, told TNW in an interview. “They’re looking at smart eyewear as a new wearable platform for AI assistants or capturing footage for your social media feed, but not solving the actual vision problem.” […] IXI’s glasses don’t have fancy cameras, AI, or VR features. Instead, they use a low-power sensor that tracks your eye’s movements. By emitting light pulses and measuring the reflections that bounce back off your eye, the sensor can determine whether you are looking near, far, or somewhere in between.
- Astrophysical constraints on the simulation hypothesis for this Universe : why it is (nearly) impossible that we live in a simulation (frontiersin.org)
L’info popcorn de la semaine
- Elon Musk accuse Donald Trump de liens avec Jeffrey Epstein et acte sa guerre avec la Maison Blanche (huffingtonpost.fr)
- Affaire Epstein, vaisseau spatial et banqueroute de Tesla : on vous résume l’escalade entre Donald Trump et Elon Musk (humanite.fr)
Qui aurait pu prédire que deux milliardaires d’extrême droite, aux pouvoirs démesurés et mégalos, finiraient par s’insulter et se menacer de tout et n’importe quoi ?
Spécial IA
- L’IA devait révolutionner le monde du travail, elle fait surtout bosser plus pour presque rien (slate.fr)
L’intelligence artificielle promettait une révolution du monde du travail. Mais selon une étude menée sur 25.000 employés, les résultats sont bien en deçà des attentes. Pire, la technologie ne semble ni rentable ni libératrice.
- L’IA a-t-elle déjà commencé à remplacer les travailleureuses ? (legrandcontinent.eu)
Le PDG d’Anthropic, Dario Amodei, s’exprime très ouvertement sur le potentiel de l’IA à bouleverser le marché de l’emploi. Dans un entretien donné la semaine dernière, Amodei prédisait que l’IA pourrait « éliminer la moitié des emplois de cols blancs débutants et faire grimper le chômage à 10-20 % dans les cinq prochaines années »
- IA et contrôle automatisé : quand France Travail passe en mode robot (basta.media)
- ‘One day I overheard my boss saying : just put it in ChatGPT’ : the workers who lost their jobs to AI (theguardian.com)
- Les crawlers des IA menacent les sites scientifiques (next.ink)
Si tout type de sites est touché, les bases de données ouvertes et les revues scientifiques le sont particulièrement.
- ChatGPT étend sa « mémoire » à tous les utilisateurs gratuits (next.ink)
- OpenAI is retaining all ChatGPT logs “indefinitely.” Here’s who’s affected. (arstechnica.com)
- OpenAI slams court order to save all ChatGPT logs, including deleted chats (arstechnica.com)
OpenAI is now fighting a court order to preserve all ChatGPT user logs—including deleted chats and sensitive chats logged through its API business offering—after news organizations suing over copyright claims accused the AI company of destroying evidence.
- Reddit sues Anthropic over AI scraping that retained users’ deleted posts (arstechnica.com)
On the heels of an OpenAI controversy over deleted posts, Reddit sued Anthropic on Wednesday, accusing the AI company of “intentionally” training AI models on the “personal data of Reddit users”—including their deleted posts—“without ever requesting their consent.”
- Google AI Overviews Says It’s Still 2024 (wired.com)
- Teachers Are Not OK (404media.co)
AI, ChatGPT, and LLMs “have absolutely blown up what I try to accomplish with my teaching.”
- Pro-AI Subreddit Bans ‘Uptick’ of Users Who Suffer From AI Delusions (tech.slashdot.org)
“LLMs [Large language models] today are ego-reinforcing glazing-machines that reinforce unstable and narcissistic personalities,” one of the moderators of r/accelerate, wrote in an announcement. “There is a lot more crazy people than people realise. And AI is rizzing them up in a very unhealthy way at the moment.”
- Aux États-Unis, ChatGPT est plus utilisé que Wikipédia (legrandcontinent.eu)
- “Against AI literacy : have we actually found a way to reverse learning ?” (themindfile.substack.com)
Using AI is not about communicating. It’s about avoiding communicating. It’s about not reading, not writing, not drawing, not seeing. It’s about ceding our powers of expression and comprehension to digital apps that will cushion us from fully participating in our own lives.
Generative AI use is degenerative to literacy. - A knockout blow for LLMs ? (garymarcus.substack.com)
- Artificial Intelligence and The Posture of Skepticism (talkingpointsmemo.com)
- The Myth of AGI (techpolicy.press)
- The Impact of Generative AI on Critical Thinking : Self-Reported Reductions in Cognitive Effort and Confidence Effects From a Survey of Knowledge Workers (microsoft.com)
- I Think I’m Done Thinking About genAI For Now (blog.glyph.im)
- Diabolus Ex Machina – This Is Not An Essay (amandaguinzburg.substack.com)
Presented to you in the form of unedited screenshots, the following is a ‘conversation’ I had with Chat GPT upon asking whether it could help me choose several of my own essays to link in a query letter I intended to send to an agent.
- AI Startup Backed by Microsoft Revealed to Be 700 Indian Employees Pretending to Be Chatbots (latintimes.com)
Builder.ai’s virtual assistant “Natasha” was actually engineers manually coding customer requests
Spécial Palestine et Israël
- Gaza : 31 morts près d’un centre d’aide, Israël nie tout incident (20minutes.fr)
- In a single week, a new settler outpost erases an entire Palestinian community (972mag.com)
After building on their land, Israeli settlers attacked and drove out residents of Maghayer Al-Dir, one of the last villages in the southern Jordan Valley.
- Gaza food hub stops operations for second day as access routes remain ‘combat zones’ (theguardian.com)
Extended closure said to be for maintenance and follows deaths of at least 27 people killed by Israeli troops near distribution site
- The Gaza Starvation Experiment (crisisgroup.org)
Israel’s new U.S.-backed aid scheme in Gaza integrates food into military strategy. Since the war began, Israel has restricted aid, easing up when famine alerts appeared, tightening as attention faded. Now, amid a bloody rollout, the new mechanism risks entrenching starvation rather than ending it.
- Why Ehud Olmert Thinks His Country Is Committing War Crimes (newyorker.com)
The former Israeli Prime Minister explains how his view of the conflict in Gaza has shifted.
- Face au génocide à Gaza, une grand-mère porte plainte à Paris après la mort de ses petits enfants dans un bombardement israélien (humanite.fr)
La grand-mère de Janna et Abderrahim Abudaher, tués à Gaza en 2023 à l’âge de 6 et 9 ans, a déposé en France une plainte contre X – mais visant nommément le premier ministre Benyamin Netanyahou, le gouvernement israélien et son armée – pour meurtre et génocide, ce vendredi 6 juin.
- Génocide à Gaza : le PS a soutenu Israël (frustrationmagazine.fr)
- [Chalon] Le maire interdit les manifestations de soutien à la Palestine (dijoncter.info)
- « Merci d’avoir imposé des sanctions contre les juges politisés » : Donald Trump attaque de nouveau la Cour pénale internationale, Benyamin Netanyahou jubile (humanite.fr)
Les États-Unis ont annoncé, jeudi 5 juin, avoir sanctionné quatre magistrates de la Cour pénale internationale (CPI). […] Washington a sanctionné quatre magistrates de la CPI : Solomy Balungi Bossa et Luz del Carmen Ibanez Carranza, à l’origine d’enquêtes sur des crimes de guerre présumés de soldats états-uniens en Afghanistan ; mais aussi Reine Alapini Gansou et Beti Hohler, qui ont autorisé la CPI à émettre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien et son ancien ministre – tous deux au centre du génocide en cours dans la bande de Gaza.
- La promotion de « No Other Land », documentaire oscarisé, bloquée par l’armée israélienne en Cisjordanie (huffingtonpost.fr)
Des journalistes accompagnaient deux des réalisateurs, qui souhaitaient se rendre à Masafer Yatta.
- Les mots justes d’Annie Ernaux pour dénoncer “l’anéantissement de la civilisation palestinienne” (telerama.fr) – voir aussi Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature, sur le génocide en Palestine (tube.fdn.fr)
- Des Israélien·nes en France dénoncent le génocide à Gaza : « Pas en notre nom » (humanite.fr)
- Le voilier de « Freedom Flotilla » proche de Gaza, 200 député·es d’Europe écrivent à Israël pour demander le passage (huffingtonpost.fr)
- Greta Thunberg Speaks from Aid Ship Heading to Gaza Despite Israeli Threats : It’s My Moral Obligation (democracynow.org)
- « J’espère que Greta et ses amis savent nager » : Tsahal et ses soutiens menacent la flotille de la liberté (revolutionpermanente.fr)
- Israël ordonne de bloquer l’arrivée à Gaza du Madleen, le navire humanitaire avec Greta Thunberg et Rima Hassan à bord (huffingtonpost.fr)
- Maghreb volunteers launch Gaza land convoy from Tunisia to break Israeli siege (newarab.com)
A land convoy of civil society volunteers will travel from Tunisia to Gaza to try to break Israel’s brutal siege via land.
Spécial femmes dans le monde
- IRAK. Nouveau coup dur pour les femmes (kurdistan-au-feminin.fr)
Désormais, à Bagdad, les femmes devront porter la burqa dans l’espace public pour la « préservation du respect, de dignité et la pudeur ».
- En Arabie saoudite, l’enfer des centres de « réhabilitation » pour femmes (slate.fr)
- L’arabisogynie, une constance médiatique (politis.fr)
Les femmes arabes en Occident subissent une misogynie racialisée – l’arabisogynie –, qui les enferme entre hypercontrôle et invisibilisation.
- Les femmes particulièrement exposées à l’automatisation liée à l’IA générative (rts.ch)
- Au Royaume-Uni, la police enquête sur les femmes ayant fait des fausses couches pour traquer d’éventuelles IVG illégales (humanite.fr)
de nouvelles directives autorisent désormais la police à perquisitionner le domicile et à fouiller le téléphone des femmes ayant fait une fausse couche pour traquer une éventuelle interruption volontaire de grossesse. Si l’avortement est décriminalisé depuis 1967, il est toujours sous le pouvoir de décision de l’institution médicale.
- L’administration Trump a annulé ce mardi 3 juin une recommandation faite par l’administration Biden aux hôpitaux, demandant de pratiquer des avortements d’urgence lorsque nécessaires, même dans les États où l’accès à l’IVG était restreint. (huffingtonpost.fr)
- Texas : la traque via vidéosurveillance des plaques d’immatriculation d’une femme ayant avorté (next.ink)
- Texas hospital that discharged woman with doomed pregnancy violated the law, a federal inquiry finds (apnews.com)
A Texas hospital that repeatedly sent a woman who was bleeding and in pain home without ending her nonviable, life-threatening pregnancy violated the law […] 36-year-old Kyleigh Thurman ultimately lost part of her reproductive system after being discharged without any help from her hometown emergency room for her dangerous ectopic pregnancy.
- J.K. Rowling uses Harry Potter wealth to fund anti-transgender organization (advocate.com)
- Kate Nash dismisses backlash to fiercely pro-trans song : ’I can f***ing handle it’ (thepinknews.com)
- Jeanette Vizguerra, symbole de la lutte contre la xénophobie aux États-Unis (blogs.mediapart.fr)
Depuis 2011, Jeanette Vizguerra, immigrée sans papiers mère de deux enfants nés aux Etats-Unis, mène une lutte ouverte pour les droits de tous les immigrés. En 2017, elle est nommée par Time Magazine “une des 100 personnes les plus influentes de l’année”. À la mi-mars dernier, elle est arrêtée au Colorado par police fédérale ICE, qui s’est fixée pour but d’expulser des millions d’immigré·es taxé·es de “criminel·les” par Trump.
- Avant le plafond de verre, « l’échelon brisé » réduit les carrières des femmes (lesnouvellesnews.fr)
Les femmes sont plus diplômées que les hommes mais, dès le début de leur carrière, les postes qui leur permettraient d’acquerir un « capital d’expérience » leur échappent. Ce premier « échelon brisé » éloigne toujours les femmes des postes de pouvoir.
- #MeToo de la scène, à la peine (axellemag.be)
- Jared Leto accusé de comportement inapproprié par neuf femmes, y compris lorsqu’elles étaient mineures (huffingtonpost.fr)
L’acteur et musicien américain Jared Leto est décrit dans ces accusations comme un « prédateur terrifiant ».
- Ces chercheuses qui prennent (enfin) la vulve au sérieux (revue21.fr)
Elles sont gynécologues, biologistes, sociologues, et forment une joyeuse bande de pionnières. En entreprenant de cartographier l’évolution des organes génitaux féminins à la puberté, elles font progresser la science et entendent contribuer à mettre fin à de dramatiques erreurs médicales.
Spécial France
- Un yacht de luxe détruit un récif corallien au large de Port-Louis (la1ere.franceinfo.fr)
Le 24 mai 2025, le yacht de luxe “Rio” a causé d’importants dégâts environnementaux en mouillant illégalement face à Port-Louis, en Guadeloupe. En quelques minutes, 300 m² de récif corallien ont été détruits. Des plongeurs appartenant à un club de la commune dénoncent cette destruction.
- Claire Nouvian, fondatrice de l’ONG Bloom, intimidée à son domicile (reporterre.net)
« les lobbies de la pêche industrielle essaient de me faire taire car la conférence cruciale de l’ONU sur l’océan démarre dans cinq jours à Nice, en France. […] Ils savent que nous sommes à deux doigts de remporter une victoire décisive : l’interdiction du chalutage — la technique de pêche la plus destructrice de l’histoire — dans les aires marines dites “protégées” »
- Greenpeace exclue de l’ouverture du sommet sur les océans (reporterre.net) – voir aussi French authorities block Greenpeace ship from participating in UN Ocean Conference (greenpeace.org)
- Déchets nucléaires : la Cour des comptes s’alarme des problèmes de stockage (reporterre.net)
- Si EDF vit au-dessus de ses moyens, c’est d’abord à cause du nucléaire (alternatives-economiques.fr)
- Orano Malvési : un site aussi stratégique que dangereux (sortirdunucleaire.org)
À deux kilomètres de Narbonne, une discrète usine purifie de l’uranium extrait à l’étranger pour produire du combustible nucléaire français. Porte d’entrée de l’uranium dans l’hexagone, l’usine Orano Malvési cumule les dangers pour la santé et pour l’environnement.
- Pâtes, pain… Le cadmium, « cancérogène certain », est partout en France (reporterre.net)
Le cadmium est un métal lourd classé cancérogène certain pour l’humain, présent dans les engrais phosphatés utilisés en agriculture conventionnelle. Il s’accumule ensuite dans notre organisme, se fixe sur les os, le foie, les reins… Le cadmium est ainsi associé à des maladies osseuses (ostéoporose), des troubles de la reproduction et divers cancers, notamment celui du pancréas.
Voir aussi Imprégnation de la population française par le cadmium (santepubliquefrance.fr – document pdf datant de 2021)
- « Les plus pauvres sont plus exposé·es aux pollutions » : les chiffres le prouvent (basta.media)
Pollutions, précarité énergétique… Le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités fait le point sur les inégalités environnementales en France. Bilan : les plus précaires sont plus touché·es par les substances toxiques ou encore le bruit.
- Algues vertes : vers une reconnaissance partielle de la responsabilité de l’État après le décès d’un joggeur (france3-regions.franceinfo.fr)
Le lien de cause à effet entre les algues vertes et la mort de Jean-René Auffray est indéniable. Neuf ans après le décès du joggeur sur une plage d’Hillion (Côtes-d’Armor), le rapporteur public reconnait, pour la première fois, que l’État est en partie responsable. La cour administrative d’appel de Nantes rendra sa décision le 24 juin 2025.
- Un barrage flottant installé sur la Garonne à la sortie de Toulouse pour récupérer les déchets (francebleu.fr)
- « À notre tour de nous adapter à la nature » : le message du maire de Rive-de-Gier, frappée par le réchauffement climatique (humanite.fr)
- Logements vacants : chiffres froids pour territoires morts (projetarcadie.com)
- Football amateur : des parents disent stop aux violences (rue89strasbourg.com)
Sur les terrains de foot amateurs et dans les gradins, les violences s’accentuent entre enfants… et entre adultes.
- Face à la pénurie de psychotropes, des patients atteints de troubles psychiques confient leur désarroi (streetpress.com)
« Sans mon traitement, je ne vis pas. Je survis. »
- YouPorn, Pornhub et RedTube ne donneront plus accès à leur contenu pornographique à partir de mercredi 4 juin (huffingtonpost.fr)
Les principaux sites pour adultes du groupe Aylo refusent de se plier à une obligation du gouvernement français imposant une mesure de vérification de l’âge poussée.
- Après le blocage de Pornhub et Youporn en France, l’utilisation des VPN en pleine explosion (huffingtonpost.fr)
Spécial femmes en France
- Une enquête sur les cyberviolences sexistes et sexuelles pour « faire reculer l’impunité » (basta.media)
Lancée le 3 juin, une grande enquête en ligne sur les cyberviolences sexistes et sexuelles est en cours pour permettre d’évaluer l’ampleur du phénomène, mais aussi penser des pistes de changement. Toutes et tous sont appelé·es à y répondre.
RIP
Spécial médias et pouvoir
- Le groupe Bolloré, « un joyau d’ingénierie financière » (multinationales.org)
Une savante complexité, tout entière au service d’un unique objectif : verrouiller le contrôle de la multinationale par un actionnaire minoritaire. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, Vincent Bolloré et ses proches ne détiennent qu’une part réduite – 13,73 % à fin 2023 – du capital du groupe qui porte leur nom. Ils contrôlent pourtant la majorité des droits de vote et assurent une direction sans partage
- Sainteté, business et extrême droite : la galaxie cachée de Pierre- Édouard Stérin (politis.fr)
Le milliardaire, qui a fait fortune avec l’entreprise Smartbox, est à la tête d’un empire mêlant fonds d’investissement, stratégie politique et œuvres caritatives par la Nuit du bien commun. Le tout, pour servir son idéologie identitaire et réactionnaire.
- Ce que dit le limogeage d’Anne-Sophie Lapix : la chronique “Sans filtre” de Mémona Hintermann (ladepeche.fr)
- Anne-Sophie Lapix écartée du 20 heures : quand même la pugnacité soft fait peur (politis.fr)
La présentatrice du JT du soir sur France 2 a quitté son poste le 29 mai. Elle ferait les frais de ses interviews politiques, jugées « redoutables ». Alors qu’elle ne faisait que son métier. Ni plus ni moins.
- Gaza : Guillaume Erner face à « deux visions de la réalité » (acrimed.org)
Où il est question d’un léger « différend » à l’antenne de France Culture, le 26 mai 2025.
- Splann !, Basta, Le Poulpe : ces médias indépendants triomphent des procédures-bâillons (reporterre.net)
Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)
- Gérald Darmanin et Bruno Retailleau piégés par leurs excès de communication (huffingtonpost.fr)
Déclarations chocs, ballons d’essai, éléments de langage : le duo de sinistres prend le risque de nourrir un décalage entre ses constats, et ses actes.
- A69 : à l’Assemblée, Écologistes et Insoumis tombent dans le piège de la macronie (reporterre.net)
C’est la seconde fois que le bloc central, la droite et l’extrême droite passent au forceps une loi écocide grâce à une motion de rejet.[…]« Je voulais vous remercier, car grâce à vous, l’A69 verra le jour beaucoup plus rapidement que prévu ! » a savouré le député macroniste Jean-René Cazeneuve en direction des Écologistes et des Insoumis.
- Des cours sur ChatGPT obligatoires dès la rentrée prochaine, annonce Élisabeth Borne (numerama.com)
- Le « Complément d’enquête » sur Rachida Dati dresse un portrait accablant de la ministre de la Culture (huffingtonpost.fr)
Ce jeudi 5 juin, le magazine de France 2 révèle les importantes sommes d’argent qu’elle a reçues de la part de grosses entreprises.
- Pourquoi la « TVA sociale » est un danger pour la Sécurité sociale (politis.fr)
Nouvelle lubie du gouvernement, la « TVA sociale » – qui consiste à baisser des cotisations pour augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) – bouleverserait le financement de la protection sociale, la mettant de facto, en danger.
Voir aussi TVA sociale : danger sur les retraites (humanite.fr)
Ils y pensent tous, mais se gardent pour l’instant de trop en dire […] Le sujet ? La retraite par capitalisation. Son introduction en France fait l’objet d’un lobbying discret pour l’imposer comme solution à la prétendue incapacité du système de retraite par répartition à faire face au choc démographique. Après huit réformes depuis 1993 censées « sauver » notre système, le résultat parle de lui-même.
- La moitié des Français·es vit avec moins de 2 028 euros par mois : on en parle quand ? (nouvelobs.com)
C’est un chiffre qui demeure largement absent des discours gouvernementaux. Un chiffre discret, glissé dans les tableaux de l’Insee, rarement brandi sur les plateaux télé. Et pourtant, c’est l’un des plus parlants pour mesurer l’état réel du pays : 2 028 euros par mois, c’est le niveau de vie médian des Français·es. En clair, la moitié de la population vit avec moins que ça.
- L’arsenal des sanctions contre les chômeureuses s’alourdit encore (alternatives-economiques.fr)
Un nouveau décret publié dans le cadre de la loi pour le plein-emploi ajoute des sanctions à destination des demandeureuses d’emploi, et accorde un pouvoir plus important aux conseiller·es de France Travail.
- Pourquoi nous détestons le Parti socialiste (frustrationmagazine.fr)
Hier, jeudi 5 juin, avait lieu le vote du Congrès du Parti socialiste, un événement presqu’aussi attendu que le final de la 24e saison de l’Inspecteur Barnaby. Il opposait Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, qui proposait d’acculer la France insoumise pour s’allier avec des ersatz du macronisme, à Olivier Faure, qui proposait quant à lui d’acculer la France insoumise pour s’allier avec des ersatz du macronisme.
Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…
- Émeutes en Nouvelle-Calédonie : le parquet s’oppose à la remise en liberté du leader indépendantiste Christian Tein, décidée par les juges (franceinfo.fr)
Le référé-détention opposé par le ministère public a pour conséquence de maintenir Christian Tein en détention. Et c’est désormais à la cour d’appel de Paris de dire prochainement si elle se range derrière la position des magistrats instructeurs ou si elle maintient Christian Tein emprisonné.
- Il me dit : “Je suis en France”, et la communication coupe (blogs.mediapart.fr)
Le 22 juin dernier, Donovan, incarcéré au centre pénitentiaire de Nouméa, s’est retrouvé menotté dans un avion direction l’Hexagone, sans avoir pu prévenir sa famille. Un bouleversement pour le jeune homme mais aussi pour sa sœur Katia, qui raconte ses efforts pour comprendre la situation et maintenir un lien avec lui, à 17 000 kilomètres de distance.
- Loi immigration et « maîtrise » du français : les exigences montent, les moyens baissent (blogs.mediapart.fr)
« Quand depuis plusieurs années, un étranger en situation régulière ne maîtrise pas le français, c’est qu’il n’a pas produit d’efforts », affirme le Ministre de l’Intérieur B. Retailleau. Or, à partir de juillet 2025, seules les personnes ne sachant pas lire et écrire ET ayant un niveau grand débutant à l’oral continueront à bénéficier d’une formation en présentiel.
- Mineurs non accompagnés : après la répression policière, la répression administrative (politis.fr)
Après l’expulsion de la Gaîté lyrique en mars, 23 jeunes ont reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF). […]« Il n’y a aucune mention d’une saisine du juge pour enfant, de déclaration d’âge des jeunes ni de documents existants. C’est une preuve de manque d’examen »
- “Il n’y a rien de moins volontaire qu’un ‘retour volontaire’” : des chercheurs dénoncent des politiques d’expulsion déguisée (infomigrants.net)
- Analyse des scènes de crime, détection des émeutiers : 800 drones au service de la gendarmerie (lefigaro.fr)
- La Cnil interdit la vidéosurveillance près des écoles à Nice, Christian Estrosi fustige une décision « inadmissible » (leparisien.fr)
Depuis 2020, un programme permet d’analyser les images reçues des caméras filmant les entrées des 144 écoles de la ville.
- Plusieurs députés RN repérés dans un groupe Facebook aux propos racistes et homophobes, révèle Les Jours (huffingtonpost.fr)
Dans ce groupe à la gloire de Jordan Bardella, les journalistes des Jours ont découvert pêle-mêle des propos racistes, homophobes, antisémites ou sexistes.
- « L’extrême droite ne s’arrêtera pas là » : après les attaques contre l’affiche de la marche des Fiertés, l’Inter LGBT répond à nos questions (humanite.fr)
« La Région Île-de-France, qui contribue à la sécurisation de la marche, refuse d’être associée à cette affiche qui incite à la violence avec son cadavre renversé ! », affirme Valérie Pécresse […] Pour rappel, la candidate à l’élection présidentielle de 2022 avait activement soutenu et participé à la Manif Pour tous en 2012.
- Procès d’une militante Némésis à Besançon : la première plainte déboutée (humanite.fr)
La militante identitaire Yona Faedda devait être jugée pour « diffamation publique » à l’encontre de la maire écologiste de Besançon, Anne Vignot. Visée par deux plaintes, la première a été annulée ce matin pour question de procédure.
- Crimes racistes, projets de tueries : l’extrême droite décomplexée, le pouvoir indifférent (politis.fr)
En moins d’un an, trois personnes ont été tuées dans des crimes racistes perpétrés par l’extrême droite. Et ce mardi 10 juin, un procès terroriste s’ouvrira contre 16 militants de l’Action des forces opérationnelles (AFO), un groupuscule nationaliste.
- Crime raciste dans le Var : l’auteur présumé mis en examen pour « assassinat terroriste » (huffingtonpost.fr)
Christophe B. avait diffusé en amont sur les réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles il loue la pensée du fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen. Il y appelle aussi les Français « tirer » sur les personnes d’origine étrangère et y annonce être lui-même sur le point de s’en prendre à des étrangers.
- « Cette ordure de Blanquer » : procès de la complicité intellectuelle avec le terrorisme (blogs.mediapart.fr)
- Comment j’ai été accusé à tort d’avoir brûlé des policiers avant d’être innocenté (streetpress.com)
En 2019, Kossdar est condamné à 18 ans de prison pour une attaque de policiers. Mais en 2021, après quatre ans de détention, il est acquitté avec sept autres accusés. C’est l’affaire des acquittés de Viry-Châtillon (91).
- 20 heures de garde à vue pour des tags appelant à protéger les océans (reporterre.net)
- Trois nuits en cellule pour « l’emprunt » de la statue de cire d’Emmanuel Macron (reporterre.net)
Trimballer les effigies d’Emmanuel Macron à son insu ne fait décidément pas rire tout le monde. Après l’acharnement judiciaire contre les décrocheurs de portrait du président de la République, c’est au tour de Greenpeace de dénoncer une « répression inquiétante » et disproportionnée contre ses militants. Ces derniers ont « emprunté » la statue de cire d’Emmanuel Macron, au musée Grévin, lundi 2 juin, avant de la restituer le lendemain.
Spécial résistances
- Le Salon du Bourget devant la justice contre la présence d’entreprises liées au génocide à Gaza (politis.fr)
Plusieurs associations ont assigné le Salon du Bourget en justice pour interdire notamment la présence d’entreprises vendant des armes à Israël. Le verdict de l’audience, qui s’est tenue ce mercredi, est attendu le 10 juin.
- “Nous ne participerons pas au génocide”, les dockers refusent de charger un cargo de pièces pour fusils mitrailleurs à destination d’Israël (france3-regions.franceinfo.fr) – voir aussi La France s’apprête à livrer des équipements pour mitrailleuses vers Israël (disclose.ngo)
Un cargo israélien va faire escale, jeudi 5 juin, à Fos-sur-Mer, près de Marseille. Le Contship Era doit embarquer le même jour, et en secret, 14 tonnes de pièces détachées pour fusils mitrailleurs. Fabriqué par la société française Eurolinks, ce matériel militaire doit être livré à l’entreprise d’armement Israel Military Industries
- La statue d’Emmanuel Macron volée au Musée Grévin par Greenpeace pour dénoncer le commerce entre la France et la Russie (lemonde.fr)
- Greenpeace rend la statue d’Emmanuel Macron, volée au musée Grévin, avec une surprise (huffingtonpost.fr)
La statue du président a été déposée devant le siège d’EDF avec une pancarte sur laquelle est inscrit « Poutine-Macron Alliés radioactifs ».
- Bure : victoire judiciaire après sept ans de calvaire (reporterre.net)
Trois militants antinucléaires poursuivis suite à une manifestation à Bure ont été relaxés le 5 juin par la cour d’appel de Nancy. Leur calvaire judiciaire pour un dossier qui « ne tenait pas la route » aura duré sept ans.
- Le Préfet de Gironde rejette les 8 nouveaux puits de pétrole (lareleveetlapeste.fr)
Victoire énorme pour le collectif Stop Pétrole après 18 mois de combat. La préfecture de la Gironde vient de rejeter le projet de huit nouveaux forages de pétrole du groupe canadien Vermilion Energy dans la forêt de la-Teste-de-Buch, sur le Bassin d’Arcachon.La préfecture de la Gironde va rejeter, par un arrêté publié dans les prochains jours, le projet d’extension de huit forages supplémentaires du canadien Vermilion Energy. Cette décision fait suite à l’avis consultatif du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques.
- Loi Duplomb : mobilisation pour « remettre la science au coeur du débat » (natura-sciences.com)
Plus de 1200 médecin·es et chercheureuses se mobilisent depuis plus d’un mois face à certains articles de la loi Duplomb. Dans une lettre ouverte à destination des parlementaires, ils et elles s’inquiètent de la réautorisation de pesticides interdits, et la mise en danger de l’indépendance de l’Anses, l’agence qui évalue la dangerosité des pesticides.
- Pourquoi nous travaillons sur les liens entre l’extrême-droite, les grandes fortunes et les milieux d’affaires (multinationales.org)
- À Strasbourg, les métallurgistes CGT refusent la retraite à 64 ans et la désindustrialisation (humanite.fr)
« Aujourd’hui, nous fêtons ensemble une magnifique victoire ! » s’est exclamée la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet […] Le matin même, par 198 voix pour et 35 contre, les député·es ont voté une résolution demandant l’abrogation des 64 ans et le passage à 43 annuités de cotisation en 2027
- Contre l’internationale réactionnaire, queers de tous les pays unissons-nous (humanite.fr)
Spécial outils de résistance
Spécial GAFAM et cie
- Google Restricts Android Sideloading—What It Means for User Autonomy and the Future of Mobile Freedom (puri.sm)
- Meta’s going to revive an old nuclear power plant (theverge.com)
Meta inked a deal to help keep an aging nuclear power plant alive for another 20 years.
Voir aussi Meta investit de nouveau dans le nucléaire, cette fois dans l’Illinois (next.ink)
- Meta and Yandex are de-anonymizing Android users’ web browsing identifiers (arstechnica.com)
Abuse allows Meta and Yandex to attach persistent identifiers to detailed browsing histories.
Voir aussi Meta et Yandex traquaient la navigation des utilisateurs d’Android via leurs applications (next.ink)
- DMA : Apple ne veut rien savoir et fait appel de sa condamnation (next.ink)
- Microsoft will finally stop bugging Windows users about Edge — but only in Europe (theverge.com)
Apparently only the Digital Markets Act can stop Bing from begging you to switch
- “Notre amour ne suce pas” ou le mois des fiertés raté de Microsoft (rtbf.be)
Les autres lectures de la semaine
- Le sionisme est une machine de guerre (lundi.am)
- De la Palestine à l’Ukraine, la guerre de la force contre le droit (politis.fr)
Poutine, Trump et Netanyahou constituent le trio infernal d’un monde où la force l’emporte sur le droit.
- The “Invasion” Invention : The Far Right’s Long Legal Battle to Make Immigrants the Enemy (propublica.org)
- Police, polisse, polis – « La psychiatrie n’est pas en crise, c’est la crise qui est psychiatrisée » (lundi.am)
rendez-moi ma folie, c’est tout ce qui me reste et sur laquelle j’ai un petit peu d’emprise, (à ne pas dire à un psychiatre surtout). On sait très bien comment ils ont vidé la folie, trop dangereuse, pour y fourrer la santé mentale.
- Les « pantoufleurs » ne font en majorité que passer de l’autre côté de la table (multinationales.org)
En réalité, les portes tournantes concernent quasi exclusivement des postes de direction ou de cadre supérieur, qui ne sont pas véritablement représentatifs de la réalité de la population française. On peut même se demander si l’augmentation de la mobilité des élites entre secteur public et secteur privé n’est pas un phénomène parallèle à la réduction de la place des classes populaires dans les hautes sphères de la décision publique.
- La propriété intellectuelle : une idée radine pour gens fatigués (lundi.am)
- Mutual Aid, the Commons, and the Revolutionary Abolition of Capitalism – Revisiting the Difference Between Mutual Aid and Charity (crimethinc.com)
- Restaurants : des bouillons Duval au Bouillon Pigalle, histoire d’un modèle populaire (theconversation.com)
- « Le capitalisme est un cannibalisme », de Nancy Fraser. Une discussion approfondie (contretemps.eu)
- Personnes trans et non binaires, des luttes féministes (monde-diplomatique.fr)
- Good Kill : tuer pour le bien des femmes (hors-serie.net)
- Isabelle Cambourakis : « On ne pourra plus revenir à une édition sans publications féministes » (politis.fr)
Il y a dix ans, les éditions Cambourakis créaient la collection « Sorcières » pour donner une place aux textes féministes, écologistes, anticapitalistes écrits dans les années 1970 et 1980. Retour sur cette décennie d’effervescence intellectuelle et militante avec la directrice de cette collection.
- Hommage à Andrée Michel (1920-2022), Féministe et Antimilitariste (oclibertaire.lautre.net)
Les rapports de la semaine
- Rapport sur la transidentité dans le sport de haut niveau (sports.gouv.fr)
- Bilan définitif de l’accidentalité routière en 2024 (securite-routiere.gouv.fr)
Si 77 % des tués et 75 % des blessés graves sont des hommes, 84 % des présumés responsables d’accidents mortels sont des hommes ; alors que 63 % des personnes décédées non responsables sont des hommes.
Les BDs/graphiques/photos de la semaine
- Optimisation
- Parcoursup
- Terreur
- PSG
- Planet
- Entrisme
- Titans
- Monaco
- Qu’ils viennent me chercher
- Livraison
- Génocide
- Human
- Microsoft
- Theft ! A History of Music (web.law.duke.edu)
- OpenAI
- Transition
- Wrong 1 %
- Alien
Les vidéos/podcasts de la semaine
- Coup de marteau, chasse à l’homme et néonazis : on vous dit tout sur l’affaire de Budapest (streetpress.com)
Dans cette vidéo, StreetPress vous raconte comment le gouvernement hongrois traque les militants antifascistes à travers l’Europe après des agressions contre des néonazis en 2023.
- Argentine, reconstruire la résistance (audioblog.arteradio.com)
Un an et demi après l’arrivée au pouvoir du néo-fasciste Milei, l’Argentine est exsangue. Le président à la tronçonneuse gouverne pour transformer l’état en machine de guerre au service des puissants et détruit consciencieusement son aspect social. Pourtant, le mouvement social se reforme, grâce à la lutte conjointe du milieu étudiant, des retraité·es et du mouvement transféministe.
- Who is “Madleen”, the woman for whom the aid ship approaching Gaza is named (aljazeera.com)
- Au NON du peuple (attac63.site.attac.org)
- Affrontements à Los Angeles (tube.fdn.fr)
- Discours de Clifford Cash à Columbus Circle, Washington D.C. (en anglais non sous-titré) (tube.fdn.fr)
- Les bâtard·es du capital : colonialisme et violences sexuelles – avec Jules Falquet (spectremedia.org)
Les trucs chouettes de la semaine
- Et revoici La presse libre ! (Encore plus libre) (arretsurimages.net)
- Pour trouver quelle distribution Linux choisir, essayez ce site ! (distrochooser.de)
- Quartier des Lentillères : 15 ans et déjà plus d’un millier d’ami.e.xs ! (dijoncter.info)
- South African Studio Nyamakop Announces Museum Heist Game ‘Relooted’ (butwhytho.net)
Developed by South African studio Nyamakop, known for their debut title Semblance, this upcoming game tasks players with planning, executing, and parkouring their way to reclaiming real-life looted African artifacts from Western museums.
- En Éthiopie, les chercheureuses découvrent que les singes sauvages manifestent de l’empathie pour leurs congénères (humanite.fr)
- The nine-armed octopus and the oddities of the cephalopod nervous system (arstechnica.com)
- Cockatoos start sipping from Sydney’s drinking fountains after mastering series of complex moves (theguardian.com)
- Combien pèse un nuage ? (meteofrance.com)
Un million de tonnes pour le cumulus, nuage le plus connu
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