31.10.2025 à 09:30
Alborosie – « Nine Mile », un voyage au cœur des racines et de l’âme du reggae
Texte intégral (1610 mots)

Alborosie est un véritable bourreau de travail. Presque stoïquement, il nous livre de superbes nouveaux albums studio tous les deux ans et sa dernière création, « Nine Mile », est une fois de plus une bénédiction pour nos oreilles.
Dès l’ouverture, Calling Selassie nous plonge dans un one drop classique, agrémenté d’arrangements de cuivres frais et de paroles inspirantes qui retracent les voyages de l’artiste en Éthiopie. Mais la Jamaïque, elle aussi, recèle de nombreux lieux importants qui l’ont inspiré pour cet album. Trench Town Legend est un hommage vibrant à Bob Marley, la plus grand superstar du reggae de tous les temps. Musicalement, le titre réinterprète We and Dem de l’album Uprising de Marley, chargé spirituellement et politiquement. Avec une grande créativité, Alborosie a tissé des citations du roi du reggae dans un nouveau récit lyrique puissant.
Le lieu de naissance de Marley justement, Nine Mile, n’est pas seulement le titre du disque, il apparaît aussi comme une chanson. Alborosie a dédié ce morceau, de loin le plus émouvant et personnel, au regretté Jo Mersa Marley, décédé en décembre 2022. Le chanteur le décrit comme un bon ami à lui et le poids émotionnel du titre souligne le lien étroit qu’ils partageaient. C’est une pièce maîtresse acoustique, dépouillée et vulnérable qui clôt l’album sur une note d’amour et de souvenir, capable de vous donner la chair de poule.

Nine Mile est rempli de moments personnels et de clins d’œil culturels. La reprise de Club Paradise de Jimmy Cliff provient de la bande originale du film du même nom avec Robin Williams, un film qui a eu un fort impact sur l’artiste dans sa jeunesse. Avec un clin d’œil joueur, il dit voir un peu de lui-même dans le personnage d’Island Jack. C’est un hymne ensoleillé, une ode à la Jamaïque facile d’accès, parfaite pour une campagne de l’office du tourisme.
Il a également inclus une interprétation passionnée de No Tan Distintos, initialement sortie en 1987 par le groupe punk-reggae argentin Sumo. Le morceau est une dédicace sincère à ses fans sud-américains et son message, avec des lignes comme « Nous ne voulons plus de guerre », est tout aussi pertinent aujourd’hui, près de 40 ans plus tard. C’est une chanson de protestation dans la pure tradition d’Alborosie, portant un message global ancré dans la vérité. L’influence de l’Amérique du Sud ne s’arrête pas là. Au Brésil voisin a été tourné le clip de Come My Way, un single qui bénéficie d’une version dub du légendaire King Tubby. Le titre Ganas de Verte est chanté entièrement en espagnol, offrant une ambiance reggae latin douce et chaleureuse. Et sur Ipanema, vous serez transportés à Rio de Janeiro, mêlant des touches de bossa nova et de samba aux vibrations reggae pour un morceau résolument solaire.

Fidèle à son essence, ce nouvel opus a été enregistré et produit dans son propre studio Shengen à Kingston, qui abrite des équipements vintage autrefois utilisés par King Tubby lui-même. Comme toujours, Albo s’est occupé de tout, de la production à l’ingénierie et au mixage, maintenant le son et l’esprit qui le définissent depuis des années. Il est un maître dans l’art de livrer le son de sa Jamaïque d’adoption de manière authentique, organique et roots, tout en utilisant les effets avec précision pour créer une identité sonore moderne et fraîche. Cette richesse est aussi due au talent des musiciens qui l’entourent, tels que Giuseppe « Big Finga » Coppola, Aston Barrett Jr. ou encore Fabrice « Frenchie » Allegre.
Les messages d’Albo sont aussi intemporels que la musique qu’il crée, et pourtant ils résonnent avec une pertinence contemporaine en 2025. Il chante le véritable amour, qui devrait toujours triompher des sentiments médiatisés par les réseaux sociaux, comme sur l’ironique Digital Love. Sur Zombies, l’ambiance s’assombrit, dénonçant la corruption et la décadence morale des dirigeants mondiaux. Loco Loco, également en espagnol, poursuit ce commentaire social sur la folie du monde réel et virtuel, n’hésitant pas à toucher aux conflits mondiaux actuels. L’album navigue habilement entre ces commentaires sociaux et des explorations plus intimes du cœur humain. Cool Down est un morceau décontracté sur une rupture, tandis que When est une chanson soul sur le chagrin d’amour, ce moment où l’un des deux continue d’attendre. Les nuances de Nine Mile scintillent entre douleur et joie, désir, espoir et persévérance.
Dans l’ensemble, cette nouvelle proposition artistique est une œuvre solide, consciente et diversifiée. Ce n’est peut-être pas l’album roots le plus pur d’Alborosie. Il n’y a pas ici de nouveau Kingston Town ou Herbalist. Cependant, il montre sa croissance et sa volonté d’explorer de nouveaux recoins du reggae, mélangeant des touches de rock des années 80, de bossa nova et de new wave sans jamais perdre sa base habituelle.
31.10.2025 à 09:07
Apple change de cap – Pourquoi l’intégration de Gemini et ChatGPT n’est qu’un début
Texte intégral (2035 mots)

Longtemps, Apple a cultivé l’image d’un jardin clos, un écosystème magnifique, performant, mais résolument fermé. La firme de Cupertino préférait maîtriser chaque aspect de l’expérience utilisateur, du matériel au logiciel. Mais dans la course effrénée à l’intelligence artificielle générative, même les portes les plus hautes commencent à s’ouvrir. Tim Cook vient de confirmer ce que beaucoup pressentaient, l’avenir de la pomme ne se construira pas seul. La nouvelle stratégie est de s’ouvrir aux meilleurs outils d’IA tiers pour transformer ses systèmes d’exploitation.
C’est lors d’une interview accordée à CNBC, dans le sillage d’annonces financières records, que le PDG de la marque a lâché la phrase clé. « Notre intention est de nous intégrer avec davantage de monde au fil du temps », a-t-il déclaré. Cette affirmation n’est pas anodine. Elle signe un changement de paradigme majeur pour l’entreprise. Apple a déjà commencé à poser les fondations de cette nouvelle ère en intégrant ChatGPT au cœur de Siri, offrant à son assistant vocal, souvent critiqué pour sa rigidité, un premier véritable « boost » intellectuel.
Mais ce n’est qu’un début. Les rumeurs, de plus en plus insistantes, font état de discussions très avancées avec Google pour une intégration de Gemini. Sundar Pichai, le PDG de Google, avait d’ailleurs confirmé l’année dernière que ses équipes travaillaient activement sur la prise en charge de Gemini pour l’iPhone. L’idée de voir les deux géants, à la fois rivaux et partenaires, collaborer à ce niveau est fascinante. Et la liste ne s’arrête pas là. Des bruits de couloir mentionnent aussi des partenariats potentiels avec Anthropic, le créateur de Claude, et même avec Perplexity, le moteur de recherche conversationnel en pleine ascension.

Cette stratégie « d’ouverture » n’est pas totalement nouvelle. Craig Federighi, le vice-président senior de l’ingénierie logicielle d’Apple, avait déjà évoqué l’année dernière que l’entreprise pourrait envisager des intégrations avec différents modèles comme Google Gemini à l’avenir. Ce qui était une possibilité est aujourd’hui devenu une intention stratégique claire, validée au plus haut niveau.
L’objectif principal de cette manœuvre est de redonner vie à son assistant maison. Tim Cook a confirmé qu’Apple était en bonne voie pour lancer une version de Siri profondément améliorée par l’IA l’année prochaine. Il a souligné que l’entreprise faisait de bons progrès dans ce sens. Cette refonte est déterminante. Pendant que les chatbots gagnaient en intelligence et en contexte, Siri restait figé dans son rôle d’exécutant de tâches basiques. L’intégration d’IA tierces lui permettrait de gérer des requêtes complexes, de comprendre le contexte et d’agir de manière proactive. Pour y parvenir, Cupertino n’exclut aucune option. Interrogé lors de la présentation des résultats financiers, Cook a réaffirmé que les acquisitions restaient sur la table. « Nous sommes ouverts à poursuivre les fusions et acquisitions si nous pensons que cela peut faire avancer notre feuille de route », a-t-il précisé, faisant écho à des déclarations similaires passées. Si Apple ne peut pas construire une brique technologique assez vite, elle l’achètera.

Cette stratégie s’appuie sur une santé financière insolente. Les nouvelles concernant l’IA ont été partagées en marge de la publication des résultats du quatrième trimestre et ils sont tout simplement records. Apple a engrangé la somme colossale de 102,5 milliards de dollars au cours des derniers mois. Cela représente une augmentation impressionnante de huit pour cent par rapport à la même période de l’année dernière. Ces chiffres donnent à l’entreprise américaine une puissance de feu quasi illimitée pour investir massivement dans la recherche et le développement, ainsi que pour financer d’éventuelles acquisitions précieuses dans le domaine de l’IA.
L’iPhone reste, sans surprise, le moteur de cette réussite. Bien que le lancement le mois dernier de la gamme iPhone 17 soit encore récent, les ventes de smartphones ont généré à elles seules 49,03 milliards de dollars de revenus. Cette nouvelle gamme, qui comprend l’iPhone 17, l’iPhone 17 Pro et le très remarqué iPhone Air (l’appareil le plus fin jamais conçu par Apple) a été bien accueillie. Fait notable, la marque a cette année intégré des fonctionnalités auparavant réservées à ses modèles Pro dans l’appareil d’entrée de gamme, comme l’écran toujours allumé et la technologie ProMotion pour un défilement plus fluide. Cette montée en gamme de la base est essentielle pour supporter les futures fonctionnalités d’IA, plus gourmandes en ressources.
Les autres piliers de l’empire se portent tout aussi bien. Les revenus des Mac ont atteint 8,72 milliards de dollars, tandis que les iPad ont rapporté 6,95 milliards. Mais le véritable gagnant moins visible reste la division « Services ». Comprenant les abonnements à Apple TV, Apple Music, Apple Fitness Plus et Apple Arcade, elle a connu une croissance spectaculaire pour atteindre 28,8 milliards de dollars de revenus.

Pendant que la stratégie logicielle se dessine, le matériel, lui, se prépare. L’intelligence artificielle, surtout celle fonctionnant localement sur l’appareil pour des raisons de performance et de confidentialité, nécessite une puissance de calcul phénoménale. Apple vient tout juste de mettre à jour l’iPad Pro, le MacBook Pro et même le casque Vision Pro, en les dotant tous de puces M5 de nouvelle génération. Cette mise à jour n’est pas un hasard, elle prépare l’ensemble de l’écosystème à l’ère de « l’Apple Intelligence ».
Alors que l’entreprise a peut-être semblé prendre du retard dans la course à l’IA générative, sa stratégie se révèle aujourd’hui. Plutôt que de se précipiter pour lancer son propre grand modèle de langage et risquer la comparaison, Elle adopte une position de « curateur ». La firme de Cupertino construit le vaisseau (un matériel surpuissant avec les puces M5 et un système d’exploitation sécurisé) et invite les meilleurs moteurs d’IA du monde à monter à bord. L’avenir de Siri ne sera pas un seul cerveau, mais un hub intelligent capable de faire appel au bon outil pour la bonne tâche. Avec des rumeurs persistantes sur l’arrivée d’un iPhone 17e plus abordable l’année prochaine, Apple se prépare à démocratiser cette nouvelle expérience IA pour tous les budgets.
30.10.2025 à 19:03
Canva – un nouveau modèle IA, des outils marketing et Affinity gratuit pour tous
Texte intégral (2075 mots)

Canva, l’entreprise australienne devenue synonyme de design accessible à tous, vient de frapper un grand coup. Loin de se reposer sur sa domination du marché « prosumer », la société a dévoilé ce jeudi une série d’innovations qui la propulsent fermement sur le terrain des géants de la tech. Au cœur de cette révolution se trouve un tout nouveau modèle d’IA « maison », conçu spécifiquement pour le design, qui promet de changer radicalement notre façon de créer. Mais ce n’est pas tout. Canva a également lancé une plateforme marketing complète, de nouveaux outils de productivité et a fait une annonce fracassante concernant sa suite professionnelle Affinity.
La véritable star de cette annonce est sans aucun doute le nouveau modèle de design fondamental. Jusqu’à présent, le monde de l’IA générative, dominé par les modèles de diffusion, nous avait habitués à créer des images « plates ». Une fois générée, l’image était un tout, difficilement modifiable au-delà de quelques retouches ou d’un nouveau prompt. Canva change les règles du jeu. Ce nouveau modèle, entraîné sur la propre bibliothèque d’éléments de la plateforme, génère un design complet, avec des couches, des objets et du texte entièrement modifiables.
Imaginez, vous demandez une affiche pour un concert. Au lieu d’une image figée, vous recevez une composition où le titre, la date, l’image de fond et les icônes sont des éléments séparés que vous pouvez déplacer, redimensionner ou réécrire instantanément. Robert Kawalsky, responsable mondial des produits de l’entreprise, a parfaitement résumé le problème lors d’une interview avec TechCrunch. Il explique que si les modèles actuels permettent d’éditer des images plates avec sophistication via des prompts, cela reste un défi pour un médium visuel.
« Ce que nous avons découvert, » dit-il, « c’est que les gens veulent pouvoir marier cette idée de commencer avec un prompt pour aller loin, mais aussi être capables d’itérer directement eux-mêmes. »
C’est exactement ce que ce modèle permet, le meilleur des deux mondes, l’efficacité de l’IA et le contrôle du designer. Ce modèle fonctionne de manière transparente à travers tous les formats de Canva, qu’il s’agisse d’un post pour les réseaux sociaux, d’une présentation, d’un site web ou d’un tableau blanc.
Cette nouvelle intelligence irrigue l’ensemble de la plateforme. L’assistant IA de Canva, déjà présent, devient omniprésent. Il n’est plus confiné à une petite fenêtre de chat, mais s’intègre directement dans les onglets de design et d’éléments. Plus impressionnant encore, il s’invite dans la collaboration. Vous pouvez désormais « mentionner » le bot dans les commentaires pour obtenir des suggestions de texte ou de médias tout en travaillant à plusieurs sur un projet. L’outil gagne aussi en puissance, avec la capacité de générer des objets 3D et une nouvelle fonction permettant de copier le style artistique d’un design existant pour l’appliquer à un autre.
Canva pousse également son avantage du côté des données et de l’automatisation. L’entreprise avait déjà surpris en ajoutant un tableur à sa suite. Aujourd’hui, elle connecte ce produit à son outil de codage pour « sheets ». L’objectif est de vous permettre de créer des widgets personnalisés qui puisent dans les données stockées dans le tableur. Cela ouvre la porte à la création de tableaux de bord dynamiques et d’aperçus répétables, transformant Canva d’un simple outil de design statique en une plateforme d’analyse visuelle.
L’ambition de Canva ne s’arrête pas là. Forte de l’acquisition de la société d’analyse publicitaire MagicBrief plus tôt cette année, l’entreprise lance Canva Grow. Il s’agit d’une plateforme marketing « full-stack » (complète) qui utilise l’IA à la fois pour la création d’actifs et pour l’analyse des performances. Cet outil unifié permet aux équipes marketing de concevoir leurs campagnes, de mesurer leur impact et même de publier leurs publicités directement sur des plateformes comme Meta, le tout sans jamais quitter l’écosystème Canva.

Pour compléter cette transformation en une suite de productivité totale, deux nouveaux produits font leur apparition. Premièrement, Canva Forms vous permet de créer des formulaires pour recueillir des informations, se posant en concurrent direct de solutions comme Google Forms. Deuxièmement, la plateforme intègre désormais le design d’e-mails. Vous avez maintenant la possibilité de créer des modèles et des mises en page pour vos campagnes marketing ou vos e-mails transactionnels (comme le suivi de colis), en vous assurant qu’ils respectent parfaitement l’esthétique de votre marque.

Enfin, l’entreprise a gardé le meilleur pour la fin, une annonce qui va faire trembler Adobe. L’année dernière, Canva avait racheté Affinity, la suite d’outils de design professionnel (concurrents de Photoshop, Illustrator et InDesign). La nouvelle est tombée, elle rend la suite Affinity gratuite pour tous, et ce, pour toujours. C’est un mouvement stratégique colossal qui vise à attirer massivement les professionnels du design. En parallèle, l’interface d’Affinity est entièrement repensée pour fusionner la compréhension des vecteurs, des pixels et de la mise en page au sein d’une seule et même interface unifiée. L’intégration avec la plateforme mère est également renforcée: les designers pourront créer des objets complexes dans Affinity et les transférer de manière fluide dans Canva. Et la boucle est bouclée, Canva AI sera également intégrée dans Affinity, permettant aux professionnels de bénéficier de la génération d’images et de designs directement dans leur outil de prédilection.

Canva construit sous nos yeux un écosystème créatif et productif total, alimenté par une IA de nouvelle génération, qui cherche à couvrir tous les besoins, du simple utilisateur souhaitant créer une invitation d’anniversaire au professionnel du marketing et au designer chevronné. La bataille pour la domination de la suite créative vient de prendre un tournant décisif.
30.10.2025 à 15:42
JBL Quantum 360 – Faut-il craquer pour ce casque gaming sans fil à moins de 100 euros ?
Texte intégral (2999 mots)

Le marché des casques gaming sans fil est un véritable champ de bataille, surtout dans la tranche très convoitée des moins de 100 euros. Chaque marque tente de trouver l’équilibre parfait entre prix, performance et fonctionnalités. JBL s’est lancé dans l’arène avec son Quantum 360, un casque promettant une large compatibilité multiplateforme.
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par la marque. Je n’ai pas été rémunéré pour cet article.
Sur le papier, la promesse est alléchante, un son immersif, une double connectivité sans fil et le confort pour de longues sessions, le tout sans vider son portefeuille. Mais dans cette gamme de prix, la concurrence est féroce, avec des noms établis comme HyperX ou SteelSeries qui ont déjà posé des jalons solides. La question est donc simple, le Quantum 360 est-il une véritable bonne affaire ou un compromis de trop ? Je l’ai testé pendant plusieurs jours pour le découvrir.


Un design inspiré, une construction légère
Au déballage, le Quantum 360 est livré avec l’essentiel: un câble de charge tressé de très bonne facture en USB-C, un dongle USB pour la connexion 2.4 GHz et le microphone détachable. Esthétiquement, avec ses tons noirs et ses accents orange, il s’accorde parfaitement avec un set-up classique, jouant sur un joli contraste entre finitions mates et brillantes.
La première prise en main révèle la stratégie de la marque pour contenir les coûts. Le casque est entièrement fabriqué en plastique. Si cela lui confère un avantage indéniable en termes de poids, affichant seulement 254 grammes sur la balance, cela donne aussi une impression de rigidité. Il semble moins flexible et peut-être moins durable que certains de ses concurrents renforcés de métal. Un petit détail de conception agace également, les symboles des boutons (alimentation, sourdine) sont noirs, les rendant presque invisibles selon l’éclairage.
Le confort – Une question de morphologie
La légèreté du casque est son premier atout pour le confort. Il se fait rapidement oublier sur la tête. Les coussinets des oreillettes, recouverts de tissu plutôt que de similicuir, sont une excellente surprise. Ils sont doux, généreusement rembourrés et permettent à la peau de respirer, évitant l’accumulation de chaleur lors de sessions marathon.

Là où le bât blesse, c’est au niveau des options d’ajustement. Les oreillettes peuvent pivoter à plat, ce qui est pratique pour le poser autour du cou, mais elles ne basculent pas verticalement pour s’adapter à la forme du crâne. L’arceau, très rigide, manque de souplesse. Concrètement, le confort sera très subjectif. Les têtes de taille petite à moyenne s’y trouveront parfaitement à l’aise, même avec des lunettes. En revanche, les personnes ayant une tête plus large comme la mienne pourraient ressentir une pression ou des difficultés à trouver une position idéale.
La connectivité – Le vrai point fort
Là où le Quantum 360 marque des points indéniables, c’est sur sa polyvalence. Il offre une double connectivité sans fil. D’une part, le dongle 2.4 GHz assure une connexion stable, sans latence perceptible, idéale pour le jeu compétitif sur PC, PS4, PS5 ou même Nintendo Switch en mode docké. D’autre part, le Bluetooth 5.2 permet de l’appairer facilement à un appareil mobile, comme un smartphone ou une tablette.

Mieux encore, le casque gère ces deux connexions simultanément. Vous pouvez être en pleine partie sur votre console via le dongle et recevoir un appel sur votre téléphone via Bluetooth sans jamais l’enlever. C’est une fonctionnalité premium que l’on ne s’attend pas forcément à trouver à ce prix et elle s’avère incroyablement pratique au quotidien. Les commandes sur l’oreillette sont faciles d’accès, incluant une molette de volume et une molette séparée pour la balance entre le son du jeu et le chat vocal, un autre excellent ajout.
Un son qui demande à être dompté
Passons à l’essentiel, le son. Sorti de la boîte, le constat est mitigé, voire décevant. Le réglage par défaut de JBL est extrêmement chargé en basses. Celles-ci sont si présentes qu’elles écrasent le reste du spectre sonore, rendant les médiums et les aigus confus. Dans un jeu, cela peut nuire à la clarté des dialogues ou des détails sonores importants.

Heureusement, ce n’est pas une fatalité. Le casque est compatible avec le logiciel JBL Quantum Engine sur PC. Simple et intuitif, il est la clé pour libérer le potentiel du 360. En quelques clics dans l’égaliseur pour réduire drastiquement les basses fréquences et rehausser les médiums, le casque se transforme. On obtient alors un son étonnamment clair, détaillé et précis pour cette gamme de prix. Une fois réglé, il s’en sort très bien pour localiser les ennemis dans les jeux de tir. Quant au « son surround 3D » vanté par la marque et activable via le logiciel, il s’est révélé très artificiel, donnant l’impression d’écouter le son à travers une boule de coton. Je recommande de le laisser désactivé. À noter qu’une application mobile est disponible pour votre smartphone. Une excellente idée !
Microphone et autonomie – Le correct et le très bon
Si le son est sauvé par le logiciel, le microphone, lui, ne bénéficie d’aucun miracle. C’est sans doute le plus gros compromis du casque. La qualité de la voix est juste passable pour de brèves conversations sur Discord. La connexion sans fil semble fortement compresser le signal, rendant la voix un peu métallique et étouffée. Ce n’est pas inutilisable, mais on est loin de la clarté d’un bon micro sur tige, même sur des modèles filaires moins chers. Le seul point positif est qu’il est détachable, permettant de le remplacer par un microphone de bureau si la qualité vocale est votre priorité.
Enfin, l’autonomie est un sans-faute. JBL annonce entre 22 heures (en 2.4 GHz) et 26 heures (en Bluetooth) et mes tests confirment ces chiffres. Le casque tient sans problème deux à trois longues journées de jeu avant de nécessiter une recharge via USB-C, le plaçant dans la bonne moyenne du marché.
Verdict – un choix de compromis intelligent
Le JBL Quantum 360 est l’archétype du casque à moins de 100 euros, un ensemble de compromis intelligents. Non, il n’offre pas la qualité de construction premium de modèles plus chers. Son microphone est médiocre et son profil sonore par défaut est raté. Cependant, si vous êtes prêt à passer cinq minutes dans l’égaliseur du logiciel, vous débloquerez une qualité audio très compétitive. Son véritable atout réside dans sa polyvalence, il est léger, confortable (pour beaucoup), offre une autonomie solide et, surtout, sa double connectivité 2.4 GHz et Bluetooth simultanée est une fonctionnalité rare et précieuse à ce niveau de prix. Si vous cherchez un casque à tout faire pour jongler entre votre console, votre PC et votre téléphone et que la qualité du micro n’est pas votre critère principal, le Quantum 360 offre un rapport qualité-prix difficile à ignorer.
30.10.2025 à 15:09
Hawkins, nous revoilà – L’ultime bande-annonce de Stranger Things 5
Texte intégral (1437 mots)

Le silence est assourdissant depuis la fin de la saison 4. Nous avons laissé nos héros dans une ville d’Hawkins fracturée, les portes du monde à l’envers béantes et crachant des cendres toxiques sur une population terrifiée. Et puis, la nouvelle bande-annonce de la saison 5 de Stranger Things vient de tomber, nous frappant en plein visage comme un retour brutal à la réalité. Netflix a appuyé sur l’accélérateur et ce premier aperçu du grand final de la série nous confirme une chose, personne n’est prêt.
Dès les premières images, le ton est donné. L’ambiance n’est plus à la nostalgie des années 80 insouciantes, aux sessions de Donjons & Dragons dans le sous-sol ou aux néons du supermarché. Non, l’heure est grave. Le gouvernement, ou du moins une faction de celui-ci, est activement à la recherche de Onze. Millie Bobby Brown, qui a porté le fardeau de ce monde sur ses jeunes épaules, est à nouveau la cible. Et cette fois, la traque est menée par une nouvelle venue de choix avec l’icône Linda Hamilton, qui incarne une mystérieuse Dr. Kay. Son visage dur et sa détermination froide nous laissent penser qu’elle ne sera pas aussi facile à gérer que le Dr. Brenner. Elle veut Onze et elle ne semble pas venir pour lui offrir des gaufres.
Le chaos règne. Mais au milieu de cet apocalypse visuel, la bande-annonce nous offre un plan qui réchauffe le cœur tout en nous donnant un coup de vieux monumental. Will, Mike, Dustin et Lucas. Le quatuor originel. Debout, ensemble, faisant face à l’adversité. Bon sang, que ça fait du bien et que ça fait mal en même temps. Nous les avons vus grandir, passer de gamins chassant le Démogorgon à vélo à de jeunes hommes aux portes de l’âge adulte, confrontés à une menace qui dépasse l’entendement. Leur réunion est le symbole de l’ultime bataille, le dernier rempart.
Il est difficile de croire que la fin est si proche pour Stranger Things. Ce premier volume, dont on ne sait pas encore tout, ne peut pas arriver assez vite, car le teaser dépeint un avenir franchement sombre pour tout le monde. L’air est lourd de présages. On sent que les frères Duffer affûtent leurs stylos, prêts à briser des cœurs. La question qui brûle toutes les lèvres n’est plus « vont-ils gagner ? », mais « à quel prix ? ».
On sent bien qu’il pourrait y avoir plus d’un héros sur la sellette. La saison dernière a dangereusement joué avec nos nerfs et cette bande-annonce ne fait que renforcer nos craintes. Serait-ce Hopper ? David Harbour a déjà connu une fausse mort, mais son retour de Russie pourrait-il se conclure par un sacrifice ultime et cette fois, définitif ? Ou peut-être Jonathan ? Charlie Heaton, dont le personnage semblait parfois chercher sa place dans les récents événements, pourrait être un candidat tragique. L’aîné un peu paumé comme diraient certains, qui trouve la rédemption dans un acte final de bravoure.
Mais s’il vous plaît, pas Steve. Pas notre babysitter préférée. Joe Keery est devenu le cœur battant inattendu de la série et le voir disparaître serait une douleur que de nombreux fans ne sont pas prêts à supporter. Pourtant, la saison dernière, certains arcs narratifs semblaient se construire précisément pour un départ en apothéose. Ce qui est certain, c’est que la saison sera difficile à regarder. Le danger que représente Vecna, incarné par un Jamie Campbell Bower plus terrifiant que jamais, s’étend comme une gangrène. Il s’agit d’un retour aux sources infernal pour Henry Creel, bien décidé à finir ce qu’il a commencé. Il n’est plus seulement un monstre, il est la colère incarnée d’Hawkins.

Heureusement, il nous reste un bastion d’espoir, une force de la nature qu’est Joyce Byers. En Winona Ryder, nous avons confiance. C’est une mère qui a retourné ciel et terre pour retrouver son fils, qui a cru à des lumières de Noël parlantes, et qui n’a pas hésité à s’envoler pour la Russie pour sauver l’homme qu’elle aime. Je n’ose imaginer la fureur qu’elle déchaînera sur Vecna s’il s’en prend à nouveau à ses enfants. Il n’a absolument aucune chance contre elle. Du moins, c’est ce que j’espère. Car ce teaser nous laisse sur le fil du rasoir, tendus comme jamais. Mais bon, au moins, tout le monde est enfin réuni pour sauver la ville. L’équipe est au complet, prête pour le dernier combat.
Notez bien sur vos calendriers, car la fin sera un événement en plusieurs parties. La saison 5 de Stranger Things débarque le 27 novembre sur Netflix avec ses quatre premiers épisodes. Il faudra ensuite patienter jusqu’au 26 décembre pour trois épisodes supplémentaires, un cadeau de Noël qui risque d’être empoisonné. Et le grand final, le tout dernier épisode, sera diffusé le 1er janvier. De quoi terminer l’année en beauté, ou en larmes. Probablement les deux. Préparez-vous, Hawkins nous appelle une dernière fois.
