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13.10.2025 à 10:32
Refuser de parvenir à surproduire des merdes inutiles avec l'IA
Texte intégral (1770 mots)

Fatigué de lire ou entendre une énième critique de l'intelligence artificielle qui enjoint à se méfier de ses abus, dérives ou « externalités négatives », Sébastien Charbonnier, philosophe des sciences de l'éducation propose ici de « terminer le problème ». En entretenant la confusion entre délivrance et liberté, l'IA ne nous trompe pas, elle nous prompte ; et s'il n'y aura jamais d'usage raisonné et raisonnable de cette nouvelle technologie, c'est qu'elle se méprend sur le sens premier et vital de toute activité.
René Descartes n'a pas écrit les Méditations métaphysiques pour qu'on glose indéfiniment sur la métaphysique, mais pour avoir un socle solide (à ses yeux), et pour n'avoir plus à y revenir. Dit autrement, les arbres et les corps l'intéressaient plus que dieu ou la volonté supposée libre. (Lettre du 28 juin 1643) C'est la même chose avec les intelligences artificielles génératives : offrons-nous le plaisir de terminer le problème (comme on terminerait un ennemi), à la racine, pour ne plus perdre notre temps à gloser sur leur ineptie.
L'IA [1] nous délivre de penser : elle le fait à notre place pour que nous n'ayons plus à le faire. Cette délivrance s'inscrit dans l'histoire de la grande confusion occidentale entre délivrance et liberté, magistralement diagnostiquée par Aurélien Berlan dans Terre et liberté (La Lenteur, 2022). De ce point de vue, l'IA est une étape supplémentaire dans l'obsession aristocratico-bourgeoise pour la délivrance, dont on se demande bien ce qu'elle va laisser d'humanité aux humain es : ne plus avoir à se battre (mercenaires ou conscrit es) ; ne plus avoir à travailler (esclaves ou salarié es) ; ne plus avoir à élever ses enfants (femmes mariées assignées à la maternité) ; ne plus avoir à décider politiquement (système représentatif) ; ne plus avoir à transpirer et se mouvoir (hydrocarbures et moteurs) ; ne plus avoir à choisir ou désirer (algorithmes de suggestion d'achat) ; etc.
Ce qui caractérise cette liste, c'est la mécompréhension première du sens de chaque activité. Puisqu'aucune activité ne peut être déléguée (jouir par procuration, c'est difficile), pas plus que la vie elle-même, il faut donc un malentendu fondamental sur le sens de la praxis pour croire pouvoir jouir de ses fruits tout en étant délivré
e de ses conditions de possibilité. Par exemple, l'« art d'habiter » (Ivan Illich) suppose une manière de co-construire avec des lieux – qui induit que « jamais la demeure n'est achevée avant d'être occupée ».L'IA ne nous délivre donc pas de « penser », en réalité, puisqu'elle n'est jamais capable que de pasticher des traces passées (textes, images, sons, vidéos) : elle nous permet de continuer à obéir en amoindrissant les contraintes subjectives de cette obéissance. Après le développement durable (polluer moins pour polluer plus longtemps), voici la servitude durable : faire semblant d'obéir pour obéir plus longtemps. C'est flagrant avec l'usage bureaucratique : beaucoup voient dans l'IA une manière de déléguer, enfin, les synthèses, dossiers de subvention et autres évaluations qui leur sont demandées. D'où l'appétence pour l'IA chez les personnes sous emprise d'institutions coercitives (par exemple : le savoir-pouvoir à l'école ou à l'université) [2]. Par conséquent, au lieu de réfléchir collectivement à la possibilité de refuser une telle humiliation, chacun e est invité e à gérer cette oppression absurde, individuellement (c'est-à-dire : isolément), en continuant à contenter la demande, mais avec une pénibilité amoindrie grâce à l'IA. C'est un peu comme si on conseillait à un cadet subissant des viols incestueux à répétition de se mettre une vaginette entre les cuisses pour tromper son grand frère ; c'est plus simple que d'affronter collectivement la culture de l'inceste et de déconstruire le familialisme.
Dans le cadre de l'IA, ce « faire semblant » est une résistance de pacotille puisqu'il est une simple dérivation de l'exploitation vers d'autres. On pourrait ici répéter les arguments écologiques à foison, mais ils sont tellement évidents… Quel triste spectacle de voir les occidental
es tortiller pour décrire leur mauvaise conscience écologique : « oh zut l'extractivisme, zut la gabegie énergétique, zut les travailleurs et travailleuses du Sud exploité es... », « Oh zut mon mode de vie colonial », en gros. Cela n'a rien de spécifique à l'IA, ce n'est qu'une différence de degré avec la numérisation des formes de vie, dont le soubassement matériel est un écocide. Tant qu'on ne comprend pas que la technique n'est jamais neutre, qu'elle n'est pas un outil-dont-il-nous-revient-de-trouver-de-bons-usages, on demeure dans une mauvaise foi insupportable qui ne mérite pas que quiconque nous accorde le temps d'une énième démonstration – de même que les féministes ont mieux à faire que de la pédagogie auprès des hommes.Enfin, et surtout, l'importance accordée au faux problème de l'IA (je le dis faux, d'un point de vue épistémologique, car il est si simple à penser : nos tergiversations ne disent rien du problème lui-même, mais tout de notre malhonnêteté intellectuelle), cette importance, donc, traduit l'ampleur qu'ont pris les activités scripturales chez les gavé [3], et parce qu'on est soi-même prompté e par les rapports de pouvoir. Un e dominé e qui croit tromper un e dominant e en usant de l'IA n'est qu'un e dominé e en train d'apprendre à devenir dominant e – se servant des outils du maître pour (prétendument) le combattre.
es de la société de consommation. Or, le scriptural est typique des formes de vie toxiques et nocives – en gros, les positions de domination sociale. Ce qui est commun avec les traces, c'est leur finalité performative : être des mots d'ordre en vue de faire faire. On écrit des prompts pour donner des ordresChaque fois qu'il y a obéissance, il y aura commandement. C'est comme ça que s'en sortent les dominant
es, toujours : leur misère affective et leur nullité épistémique les condamnent à se servir d'autrui pour combler leur propre vide existentiel. L'IA constitue donc un bon test pour apprécier les formes de vie : n'aura jamais besoin d'utiliser une IA quiconque n'instrumentalise pas autrui « pour soi et aux fins de soi » (pour reprendre la belle définition du refus de parvenir, par Albert Thierry).En bref, l'IA est une grosse merde et il est finalement assez simple de voir toute la joie maintenue et conquise qu'il y a à refuser de parvenir à faire semblant de produire de la merde. Et n'allez pas croire que la non-coprophagie est une attitude sacrificielle : pas plus qu'un non-fumeur n'a l'impression de renoncer à quoi que ce soit, celles et ceux dont les modes d'existence leur font refuser tout ce cirque autour de l'IA ne renoncent à rien de ce qui est beau dans l'existence.
Sébastien Charbonnier
PS : Pour refuser plus avant de parvenir, voir notre récent entretien avec Sébastien Charbonnier autour de son livre Pouvoir et puissance.
[1] Pour alléger le texte, les intelligences artificielles génératives seront désignées par la formule simplifiante : IA.
[2] Conséquence pratique et limpide : qui ne donne pas d'ordres ne reçoit pas des retours obéissants usant de l'IA. Les pédagogies critiques ne dégénèreront jamais en discours plaintif sur l'« usage généralisé » de l'IA par les élèves, tout simplement parce qu'un tel usage n'a aucun sens pour les élèves dont les activités communes sont fondées, en raison, sur des pratiques réellement émancipatrices. Par exemple, apprendre à faire un potager et couper des fruits avec de vrais couteaux bien affutés dès cinq ans, ou bien écrire à des correspondant es devenu es des ami es : est-ce désirable de le faire faire pour faire semblant de l'avoir fait ?
[3] Par contraste, tentez d'écrire un édit pour faire pousser les carottes ou gagner en souplesse : ça ne marche pas. L'IA est radicalement inutile dans la perspective écoféministe de la subsistance. Dit autrement, l'IA ne sert strictement à rien dans le quotidien politique des activités vitales de l'apprendre, du nourrir, de l'habiter, du relationner, etc.
13.10.2025 à 10:09
Remplacer nos députés par des rivières ou des autobus
Un lundisoir avec Philippe Descola
- 13 octobre / Avec une grosse photo en haut, lundisoir, Positions, 4Texte intégral (4805 mots)

Pour l'anthropologue Philippe Descola, l'époque ne peut plus se contenter de penser politiquement à partir des conflits de classes et des rapports de force. Si ces catégories gardent bien entendu leur pertinence, elles doivent être rapportées à un contexte à la fois plus général et fondamental, celui des conflits de mondes. Malgré l'écrasement et l'hégémonie du monde de l'économie et du capitalisme, persistent d'autres manières extrêmement variées de composer des mondes, c'est-à-dire de tisser des rapports à l'environnement, d'habiter des lieux. C'est tout le propos de son nouveau livre Politiques du faire-monde : l'enjeu de l'anthropologie n'est pas de compiler les traces de vies primitives et exotiques perdues dans quelques forêts à l'autre bout du monde mais de nous tendre le miroir de notre propre socio-centrisme. Il s'agit donc d'une anthropologie éminemment pratique qui permet d'interroger les présupposés tant des sciences sociales classique que des théories politiques, qu'elles soient libérales ou marxistes.
À voir lundi 13 octobre à partir de 20h :
Dans son son ouvrage de référence Par-delà nature et culture, Philippe Descola démontrait que ce qui caractérise les « modernes » c'est de séparer le monde en deux catégories principales, nature et culture. Or ces catégories sont situées historiquement et géographiquement et recouvrent une réalité beaucoup plus riche et diverse tant il existe d'autres manières de se rapporter à l'humain comme au non-humain malgré la menace constante d'ethnocide et la voracité de l'extractivisme capitaliste. C'est ce travail que vient prolonger pour mieux le « politiser », ce nouveau Politiques du faire-monde.
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Voir les lundisoir précédents :
« C'est leur monde qui est fou, pas nous » - Un lundisoir sur la Mad Pride et l'antipsychiatrie radicale
Comment devenir fasciste ? la thérapie de conversion de Mark Fortier
Pouvoir et puissance, ou pourquoi refuser de parvenir - Sébastien Charbonnier
10 septembre : un débrief avec Ritchy Thibault et Cultures en lutte
Intelligence artificielle et Techno-fascisme - Frédéric Neyrat
De la résurrection à l'insurrection - Collectif Anastasis
Déborder Bolloré - Amzat Boukari-Yabara, Valentine Robert Gilabert & Théo Pall
Planifications fugitives et alternatives au capitalisme logistique - Stefano Harney
(Si vous ne comprenez pas l'anglais, vous pouvez activer les sous-titres)
De quoi Javier Milei est-il le nom ? Maud Chirio, David Copello, Christophe Giudicelli et Jérémy Rubenstein
Construire un antimilitarisme de masse ? Déborah Brosteaux et des membres de la coalition Guerre à la Guerre
Indéfendables ? À propos de la vague d'attaques contre le système pénitentiaire signée DDPF
Un lundisoir avec Anne Coppel, Alessandro Stella et Fabrice Olivert
Pour une politique sauvage - Jean Tible
Le « problème musulman » en France - Hamza Esmili
Perspectives terrestres, Scénario pour une émancipation écologiste - Alessandro Pignocchi
Gripper la machine, réparer le monde - Gabriel Hagaï
La guerre globale contre les peuples - Mathieu Rigouste
Documenter le repli islamophobe en France - Joseph Paris
Les lois et les nombres, une archéologie de la domination - Fabien Graziani
Faut-il croire à l'IA ? - Mathieu Corteel
Banditisme, sabotages et théorie révolutionnaire - Alèssi Dell'Umbria
Universités : une cocotte-minute prête à exploser ? - Bruno Andreotti, Romain Huët et l'Union Pirate
Un film, l'exil, la palestine - Un vendredisoir autour de Vers un pays inconnu de Mahdi Fleifel
Barbares nihilistes ou révolutionnaires de canapé - Chuglu ou l'art du Zbeul
Livraisons à domicile et plateformisation du travail - Stéphane Le Lay
Le droit est-il toujours bourgeois ? - Les juristes anarchistes
Cuisine et révolutions - Darna une maison des peuples et de l'exil
Faut-il voler les vieux pour vivre heureux ? - Robert Guédiguian
La constitution : histoire d'un fétiche social - Lauréline Fontaine
Le capitalisme, c'est la guerre - Nils Andersson
Lundi Bon Sang de Bonsoir Cinéma - Épisode 2 : Frédéric Neyrat
Pour un spatio-féminisme - Nephtys Zwer
Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation - Benjamin Bürbaumer
Avec les mineurs isolés qui occupent la Gaîté lyrique
La division politique - Bernard Aspe
Syrie : la chute du régime, enfin ! Dialogue avec des (ex)exilés syriens
Mayotte ou l'impossibilité d'une île - Rémi Cramayol
Producteurs et parasites, un fascisme est déjà là - Michel Feher
Clausewitz et la guerre populaire - T. Drebent
Faut-il boyotter les livres Bolloré - Un lundisoir avec des libraires
Contre-anthropologie du monde blanc - Jean-Christophe Goddard
10 questions sur l'élection de Trump - Eugénie Mérieau, Michalis Lianos & Pablo Stefanoni
Chlordécone : Défaire l'habiter colonial, s'aimer la terre - Malcom Ferdinand
Ukraine, guerre des classes et classes en guerre - Daria Saburova
Enrique Dussel, métaphysicien de la libération - Emmanuel Lévine
Des kibboutz en Bavière avec Tsedek
Le macronisme est-il une perversion narcissique - Marc Joly
Science-fiction, politique et utopies avec Vincent Gerber
Combattantes, quand les femmes font la guerre - Camillle Boutron
Communisme et consolation - Jacques Rancière
Tabou de l'inceste et Petit Chaperon rouge - Lucile Novat
L'école contre l'enfance - Bertrand Ogilvie
Une histoire politique de l'homophobie - Mickaël Tempête
Continuum espace-temps : Le colonialisme à l'épreuve de la physique - Léopold Lambert
« Les gardes-côtes de l'ordre racial » u le racisme ordinaire des électeurs du RN - Félicien Faury
Armer l'antifascisme, retour sur l'Espagne Révolutionnaire - Pierre Salmon
Les extraterrestres sont-ils communistes ? Wu Ming 2
De quoi l'antisémitisme n'est-il pas le nom ? Avec Ludivine Bantigny et Tsedek (Adam Mitelberg)
De la démocratie en dictature - Eugénie Mérieau
Inde : cent ans de solitude libérale fasciste - Alpa Shah
(Activez les sous-titre en français)
50 nuances de fafs, enquête sur la jeunesse identitaire avec Marylou Magal & Nicolas Massol
Tétralemme révolutionnaire et tentation fasciste avec Michalis Lianos
Fascisme et bloc bourgeois avec Stefano Palombarini
Fissurer l'empire du béton avec Nelo Magalhães
La révolte est-elle un archaïsme ? avec Frédéric Rambeau
Le bizarre et l'omineux, Un lundisoir autour de Mark Fisher
Démanteler la catastrophe : tactiques et stratégies avec les Soulèvements de la terre
Crimes, extraterrestres et écritures fauves en liberté - Phœbe Hadjimarkos Clarke
Pétaouchnock(s) : Un atlas infini des fins du monde avec Riccardo Ciavolella
Le manifeste afro-décolonial avec Norman Ajari
Faire transer l'occident avec Jean-Louis Tornatore
Dissolutions, séparatisme et notes blanches avec Pierre Douillard-Lefèvre
De ce que l'on nous vole avec Catherine Malabou
La littérature working class d'Alberto Prunetti
Illuminatis et gnostiques contre l'Empire Bolloréen avec Pacôme Thiellement
La guerre en tête, sur le front de la Syrie à l'Ukraine avec Romain Huët
Abrégé de littérature-molotov avec Mačko Dràgàn
Le hold-up de la FNSEA sur le mouvement agricole
De nazisme zombie avec Johann Chapoutot
Comment les agriculteurs et étudiants Sri Lankais ont renversé le pouvoir en 2022
Le retour du monde magique avec la sociologue Fanny Charrasse
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Comme tout un chacune, notre rédaction passe beaucoup trop de temps à glaner des vidéos plus ou moins intelligentes sur les internets. Aussi c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons décidé de nous jeter dans cette nouvelle arène. D'exaltations de comptoirs en propos magistraux, fourbis des semaines à l'avance ou improvisés dans la joie et l'ivresse, en tête à tête ou en bande organisée, il sera facile pour ce nouveau show hebdomadaire de tenir toutes ses promesses : il en fait très peu. Sinon de vous proposer ce que nous aimerions regarder et ce qui nous semble manquer. Grâce à lundisoir, lundimatin vous suivra jusqu'au crépuscule. « Action ! », comme on dit dans le milieu.