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31.12.2025 à 10:38

Iran : les étudiants rejoignent le mouvement social contre l'inflation

FRANCE24
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La contestation va-t-elle se poursuivre ce mercredi ? Mardi, les étudiants se sont joints aux commerçants, qui protestent depuis le début de semaine contre la situation économique : chute de la monnaie, flambée des prix.  Le dollar s'échange pour 1 400 000 rials, et le taux d'inflation a atteint 42,5% en décembre. Les précisions avec Sébastien Regnault, chercheur en sciences sociales.
La contestation va-t-elle se poursuivre ce mercredi ? Mardi, les étudiants se sont joints aux commerçants, qui protestent depuis le début de semaine contre la situation économique : chute de la monnaie, flambée des prix.  Le dollar s'échange pour 1 400 000 rials, et le taux d'inflation a atteint 42,5% en décembre. Les précisions avec Sébastien Regnault, chercheur en sciences sociales.

31.12.2025 à 10:35

Manifestations en Iran: la justice fera preuve de "fermeté" en cas de déstabilisation

FRANCE24
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"Du point de vue judiciaire, les manifestations pacifiques pour la défense des moyens de subsistance (...) sont compréhensibles", a déclaré Mohammad Movahedi-Azad, cité par la télévision d'Etat, après trois jours de protestations de commerçants à Téhéran, auxquelles des étudiants se sont joints à travers le pays. "Toute tentative visant à transformer les manifestations économiques en un outil d'insécurité, de destruction des biens publics ou de mise en oeuvre de scénarios conçus à l'étranger sera inévitablement suivie d'une réponse légale, proportionnée et ferme", a-t-il ajouté. Le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, a invité sur le réseau social X les protestataires iraniens à intensifier leur mobilisation sociale, affirmant être présent avec eux "sur le terrain", dans un message repris mercredi en hébreu. Des manifestations spontanées contre l'hyperinflation et le marasme économique ont débuté dimanche dans le plus grand marché pour téléphones portables de la ville, avant de gagner en ampleur. Mardi, au troisième jour de ce mouvement initié par des commerçants, des manifestations étudiantes ont éclaté dans au moins dix universités à Téhéran et plusieurs villes du pays, selon les agences de presse Irna et Ilna. Dans la capitale, les protestations des commerçants sont toutefois restées limitées en nombre, et concentrées dans le centre. L'immense majorité des magasins ailleurs dans la ville ont poursuivi leur activité, selon des constatations de l'AFP. Cours en ligne Mercredi, les rues de Téhéran étaient calmes, loin de la circulation chaotique habituelle, au lendemain de la décision des autorités de fermer écoles, banques et établissements publics, en raison du froid et pour économiser l'énergie. Dans la capitale, les prestigieuses universités Beheshti et Allameh Tabataba'i ont annoncé que leurs cours se tiendraient en ligne toute la semaine prochaine pour ce même motif, selon l'agence de presse Irna. Les autorités n'ont fait officiellement aucun lien avec les manifestations. Téhéran enregistre actuellement des températures négatives la nuit, qui ne sont pas exceptionnelles en cette période de l'année. En milieu de matinée, les médias iraniens n'avaient pas fait état de nouvelle manifestation. Ce mouvement de grogne contre la vie chère est à ce stade sans commune mesure avec les grandes manifestations qui avaient secoué l'Iran fin 2022, après la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune iranienne. Son décès, suite à une arrestation pour un voile prétendument mal ajusté, en infraction avec le strict code vestimentaire en vigueur en Iran, avait soulevé une vague de colère, dans laquelle plusieurs centaines de personnes avaient trouvé la mort, dont des dizaines de membres des forces de sécurité. En 2019, des manifestations avaient aussi éclaté en Iran après l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence. La contestation avait alors touché une centaine de villes, dont Téhéran, et fait des dizaines de morts.
Texte intégral (505 mots)
"Du point de vue judiciaire, les manifestations pacifiques pour la défense des moyens de subsistance (...) sont compréhensibles", a déclaré Mohammad Movahedi-Azad, cité par la télévision d'Etat, après trois jours de protestations de commerçants à Téhéran, auxquelles des étudiants se sont joints à travers le pays. "Toute tentative visant à transformer les manifestations économiques en un outil d'insécurité, de destruction des biens publics ou de mise en oeuvre de scénarios conçus à l'étranger sera inévitablement suivie d'une réponse légale, proportionnée et ferme", a-t-il ajouté. Le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, a invité sur le réseau social X les protestataires iraniens à intensifier leur mobilisation sociale, affirmant être présent avec eux "sur le terrain", dans un message repris mercredi en hébreu. Des manifestations spontanées contre l'hyperinflation et le marasme économique ont débuté dimanche dans le plus grand marché pour téléphones portables de la ville, avant de gagner en ampleur. Mardi, au troisième jour de ce mouvement initié par des commerçants, des manifestations étudiantes ont éclaté dans au moins dix universités à Téhéran et plusieurs villes du pays, selon les agences de presse Irna et Ilna. Dans la capitale, les protestations des commerçants sont toutefois restées limitées en nombre, et concentrées dans le centre. L'immense majorité des magasins ailleurs dans la ville ont poursuivi leur activité, selon des constatations de l'AFP. Cours en ligne Mercredi, les rues de Téhéran étaient calmes, loin de la circulation chaotique habituelle, au lendemain de la décision des autorités de fermer écoles, banques et établissements publics, en raison du froid et pour économiser l'énergie. Dans la capitale, les prestigieuses universités Beheshti et Allameh Tabataba'i ont annoncé que leurs cours se tiendraient en ligne toute la semaine prochaine pour ce même motif, selon l'agence de presse Irna. Les autorités n'ont fait officiellement aucun lien avec les manifestations. Téhéran enregistre actuellement des températures négatives la nuit, qui ne sont pas exceptionnelles en cette période de l'année. En milieu de matinée, les médias iraniens n'avaient pas fait état de nouvelle manifestation. Ce mouvement de grogne contre la vie chère est à ce stade sans commune mesure avec les grandes manifestations qui avaient secoué l'Iran fin 2022, après la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune iranienne. Son décès, suite à une arrestation pour un voile prétendument mal ajusté, en infraction avec le strict code vestimentaire en vigueur en Iran, avait soulevé une vague de colère, dans laquelle plusieurs centaines de personnes avaient trouvé la mort, dont des dizaines de membres des forces de sécurité. En 2019, des manifestations avaient aussi éclaté en Iran après l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence. La contestation avait alors touché une centaine de villes, dont Téhéran, et fait des dizaines de morts.

31.12.2025 à 10:28

En Iran, le mouvement de contestation contre l'inflation prend de l'ampleur

FRANCE24
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La contestation va-t-elle se poursuivre ce mercredi en Iran ? Mardi, les étudiants se sont joints aux commerçants, qui protestent depuis le début de semaine contre la situation économique : chute de la monnaie, flambée des prix.  Le dollar s'échange pour 1 400 000 rials, et le taux d'inflation a atteint 42,5% en décembre. Analyse de notre invité David Rigoulet-Roze, docteur en Sciences politiques, enseignant et chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS).
Texte intégral (505 mots)
La contestation va-t-elle se poursuivre ce mercredi en Iran ? Mardi, les étudiants se sont joints aux commerçants, qui protestent depuis le début de semaine contre la situation économique : chute de la monnaie, flambée des prix.  Le dollar s'échange pour 1 400 000 rials, et le taux d'inflation a atteint 42,5% en décembre. Analyse de notre invité David Rigoulet-Roze, docteur en Sciences politiques, enseignant et chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS).

31.12.2025 à 10:15

La Chine va imposer des droits de douane supplémentaires de 55% sur certaines importations de bœuf

FRANCE24
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Le prix du bœuf en Chine est orienté à la baisse ces dernières années, les analystes pointant une surabondance de l’offre et un manque de demande alors que la deuxième économie mondiale a ralenti. Avec le boom des importations, la Chine représente un marché extrêmement important pour des pays comme le Brésil, l’Argentine et l’Australie. Selon l'enquête menée par Pékin, les importations de bœuf ont porté préjudice à l’industrie nationale chinoise, a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué. L’enquête couvrait le bœuf frais, congelé, avec os et désossé. Les droits de douane supplémentaires s’appliqueront pendant trois ans, jusqu’au 31 décembre 2028. Le ministère du Commerce les a qualifiés de "mesures de sauvegarde", précisant qu’ils seraient progressivement assouplis. Des quotas annuels d'importation ont été attribués aux pays, et les cargaisons de bœuf expédiées vers la Chine seront soumises au prélèvement supplémentaire de 55 % si les importations dépassent ce volume. Les quotas augmenteront légèrement chaque année. Pour 2026, le Brésil disposera d'un quota d’importation de 1,1 million de tonnes, l’Argentine d'un demi-million de tonnes, l’Australie de 200.000 tonnes et les États-Unis de 164.000 tonnes. Le ministère du Commerce a également déclaré qu’il suspendait une partie de l’accord de libre-échange avec l’Australie portant sur le bœuf.
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Le prix du bœuf en Chine est orienté à la baisse ces dernières années, les analystes pointant une surabondance de l’offre et un manque de demande alors que la deuxième économie mondiale a ralenti. Avec le boom des importations, la Chine représente un marché extrêmement important pour des pays comme le Brésil, l’Argentine et l’Australie. Selon l'enquête menée par Pékin, les importations de bœuf ont porté préjudice à l’industrie nationale chinoise, a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué. L’enquête couvrait le bœuf frais, congelé, avec os et désossé. Les droits de douane supplémentaires s’appliqueront pendant trois ans, jusqu’au 31 décembre 2028. Le ministère du Commerce les a qualifiés de "mesures de sauvegarde", précisant qu’ils seraient progressivement assouplis. Des quotas annuels d'importation ont été attribués aux pays, et les cargaisons de bœuf expédiées vers la Chine seront soumises au prélèvement supplémentaire de 55 % si les importations dépassent ce volume. Les quotas augmenteront légèrement chaque année. Pour 2026, le Brésil disposera d'un quota d’importation de 1,1 million de tonnes, l’Argentine d'un demi-million de tonnes, l’Australie de 200.000 tonnes et les États-Unis de 164.000 tonnes. Le ministère du Commerce a également déclaré qu’il suspendait une partie de l’accord de libre-échange avec l’Australie portant sur le bœuf.

31.12.2025 à 10:11

La Bourse de Paris s'achemine vers une année 2025 positive

FRANCE24
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L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,50% vers 09H50, soit de 40,64 points, à 8.127,51 points. La veille, le CAC 40 a avancé de 0,69%, soit de 56,13 points pour s'établir à 8.168,15 points à la clôture. La séance sera abrégée, avec une clôture prévue à 14H00 (heure de Paris). À l'image des autres grandes places mondiales, la Bourse de Paris restera fermée le 1er janvier pour le jour férié du Nouvel An. La première séance de 2025 se tiendra donc vendredi 2 janvier à partir de 09H00. Plusieurs places européennes sont par ailleurs fermées mercredi pour les fêtes de fin d'année, notamment Francfort, Milan et Zurich. Sur l'ensemble de l'exercice 2025, leurs performances ont été positives pour la troisième année consécutive: la Bourse de Francfort affiche une hausse de 23,01%, Milan s'envole de 31,47%, tandis que Zurich progresse de 14,37%. A ce stade, depuis le 1er janvier, l'indice parisien affiche une progression d'un peu plus de 10%, le CAC 40 ayant été freiné par l'instabilité politique en France et les incertitudes budgétaires. Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, le CAC 40 souffre d'un climat d'instabilité politique prolongé, alimentant la défiance des investisseurs. Le retard du CAC 40 s'explique aussi par sa composition sectorielle. "L'indice est fortement pondéré en valeurs du luxe, industrielles et énergétiques, et 2025 n'a pas été une année favorable" pour ces secteurs, explique Daniela Hathorn analyste marchés pour Capital.com, interrogée par l'AFP. Dans une année surtout marquée par le boom des valeurs technologiques, dopées par la fièvre autour de l'intelligence artificielle, le CAC 40 a souffert de son manque d'exposition à ce secteur. En cette fin d'année, les volumes d'échanges devraient rester faibles et les investisseurs laissés avec "peu d'informations nouvelles sur lesquelles s'appuyer" en attendant janvier, commente Stephen Innes, gérant de Spi AM. Maurel & Prom sort du capital du nigérien Seplat Energy Le groupe pétrolier français Maurel & Prom (+5,97% à 5,42 euros) a annoncé mardi la cession de l'intégralité de sa participation dans la compagnie pétrolière nigériane Seplat Energy, soit 120,4 millions d'actions, représentant 20,07% du capital. "La cession est réalisée sur la base d'un prix de 305 pence par action, correspondant à un prix de cession total de 496 millions de dollars", précise le groupe dans un communiqué.
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L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,50% vers 09H50, soit de 40,64 points, à 8.127,51 points. La veille, le CAC 40 a avancé de 0,69%, soit de 56,13 points pour s'établir à 8.168,15 points à la clôture. La séance sera abrégée, avec une clôture prévue à 14H00 (heure de Paris). À l'image des autres grandes places mondiales, la Bourse de Paris restera fermée le 1er janvier pour le jour férié du Nouvel An. La première séance de 2025 se tiendra donc vendredi 2 janvier à partir de 09H00. Plusieurs places européennes sont par ailleurs fermées mercredi pour les fêtes de fin d'année, notamment Francfort, Milan et Zurich. Sur l'ensemble de l'exercice 2025, leurs performances ont été positives pour la troisième année consécutive: la Bourse de Francfort affiche une hausse de 23,01%, Milan s'envole de 31,47%, tandis que Zurich progresse de 14,37%. A ce stade, depuis le 1er janvier, l'indice parisien affiche une progression d'un peu plus de 10%, le CAC 40 ayant été freiné par l'instabilité politique en France et les incertitudes budgétaires. Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, le CAC 40 souffre d'un climat d'instabilité politique prolongé, alimentant la défiance des investisseurs. Le retard du CAC 40 s'explique aussi par sa composition sectorielle. "L'indice est fortement pondéré en valeurs du luxe, industrielles et énergétiques, et 2025 n'a pas été une année favorable" pour ces secteurs, explique Daniela Hathorn analyste marchés pour Capital.com, interrogée par l'AFP. Dans une année surtout marquée par le boom des valeurs technologiques, dopées par la fièvre autour de l'intelligence artificielle, le CAC 40 a souffert de son manque d'exposition à ce secteur. En cette fin d'année, les volumes d'échanges devraient rester faibles et les investisseurs laissés avec "peu d'informations nouvelles sur lesquelles s'appuyer" en attendant janvier, commente Stephen Innes, gérant de Spi AM. Maurel & Prom sort du capital du nigérien Seplat Energy Le groupe pétrolier français Maurel & Prom (+5,97% à 5,42 euros) a annoncé mardi la cession de l'intégralité de sa participation dans la compagnie pétrolière nigériane Seplat Energy, soit 120,4 millions d'actions, représentant 20,07% du capital. "La cession est réalisée sur la base d'un prix de 305 pence par action, correspondant à un prix de cession total de 496 millions de dollars", précise le groupe dans un communiqué.

31.12.2025 à 09:01

CAN-2025: l'équipe du Soudan veut offrir à son peuple un répit dans la guerre

FRANCE24
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Lorsque le conflit sanglant entre l'armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) éclate en avril 2023, sur fond de lutte pour le pouvoir, le portier est contraint de mettre le foot entre parenthèses. "On a vécu la terreur", confie avec pudeur à l'AFP le footballeur de 25 ans, qui évolue à Al Merreikh, l'un des deux plus grands clubs du Soudan. Son frère, affirme-t-il, a été détenu pendant près de neuf mois par les FSR. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et engendré, selon l'ONU, la pire crise humanitaire au monde, tandis que les deux camps sont accusés de graves exactions. Mohamed Al Nour espère que son équipe, qui s'est qualifiée pour les huitièmes de finale, ira "le plus loin" possible dans la CAN pour "faire plaisir au peuple" soudanais, éprouvé par l'effondrement du système de santé, la destruction des infrastructures et la famine dans certaines régions du pays. Battu d'entrée par l'Algérie (3-0), le Soudan a ensuite créé la surprise en s'imposant face à la Guinée équatoriale (1-0), à Casablanca. C'est la deuxième victoire du Soudan en 18 matches et six phases finales de Coupe d'Afrique, que le pays a remportée en 1970, à une autre époque. Les Soudanais terminent la phase de groupes mercredi contre le Burkina Faso. "Prier pour la paix" Depuis le début de la guerre, le championnat national est à l'arrêt, contraignant le club de Mohamed Al Nour et son grand rival Al-Hilal à s'exiler, d'abord en Mauritanie puis au Rwanda. En 2025, les deux équipes ont toutefois disputé un mini-tournoi local afin de conserver leur éligibilité aux compétitions continentales, selon la Fédération soudanaise, qui a annoncé une relance du championnat en janvier dans les zones jugées sûres du pays. "Nous avons essayé d'utiliser chaque match pour nous préparer et créer une osmose au sein du groupe pour créer un collectif", explique le milieu de terrain Ammar Taifour, joueur d'Al Merreikh lorsque la guerre a éclaté. A ce stade, les efforts internationaux visant à instaurer une trêve dans le conflit sont restés sans résultat. Après la victoire contre la Guinée équatoriale au Maroc, "c'était vraiment génial de voir la réaction" des Soudanais, qu'ils aient assisté au match au stade ou qu'ils aient envoyé des messages depuis l'étranger, se réjouit le joueur américano-soudanais de 28 ans, espérant que les résultats des Crocodiles du Nil, l'un de leurs surnoms, puissent les "éloigner de la guerre" le temps d'un instant. Pour lui, la journée du 15 avril 2023 restera gravée dans sa mémoire: "Nous étions dans un camp avec Al Merreikh à Khartoum. Je me souviens de la surprise, du choc provoqué par les premiers coups de feu (...). C'était très surprenant. Personne ne s'y attendait." "Puis, les jours suivants, les coupures d'électricité, les coups de feu incessants (...). On ne savait pas ce qui se passait, c'était la grande cohue", ajoute le footballeur qui évolue désormais au Club sportif sfaxien, en Tunisie. Plus de deux ans après, la guerre, marquée par des exécutions, pillages et viols, continue. A la suite de la prise en octobre d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans la vaste province du Darfour dans l'ouest du pays, les FSR ont recentré leurs opérations sur la région voisine du Kordofan. "Je prie juste pour la paix et pour que tous ceux qui se trouvent dans cette situation soient en sécurité et s'en sortent", souffle Ammar Taifour.
Texte intégral (617 mots)
Lorsque le conflit sanglant entre l'armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) éclate en avril 2023, sur fond de lutte pour le pouvoir, le portier est contraint de mettre le foot entre parenthèses. "On a vécu la terreur", confie avec pudeur à l'AFP le footballeur de 25 ans, qui évolue à Al Merreikh, l'un des deux plus grands clubs du Soudan. Son frère, affirme-t-il, a été détenu pendant près de neuf mois par les FSR. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et engendré, selon l'ONU, la pire crise humanitaire au monde, tandis que les deux camps sont accusés de graves exactions. Mohamed Al Nour espère que son équipe, qui s'est qualifiée pour les huitièmes de finale, ira "le plus loin" possible dans la CAN pour "faire plaisir au peuple" soudanais, éprouvé par l'effondrement du système de santé, la destruction des infrastructures et la famine dans certaines régions du pays. Battu d'entrée par l'Algérie (3-0), le Soudan a ensuite créé la surprise en s'imposant face à la Guinée équatoriale (1-0), à Casablanca. C'est la deuxième victoire du Soudan en 18 matches et six phases finales de Coupe d'Afrique, que le pays a remportée en 1970, à une autre époque. Les Soudanais terminent la phase de groupes mercredi contre le Burkina Faso. "Prier pour la paix" Depuis le début de la guerre, le championnat national est à l'arrêt, contraignant le club de Mohamed Al Nour et son grand rival Al-Hilal à s'exiler, d'abord en Mauritanie puis au Rwanda. En 2025, les deux équipes ont toutefois disputé un mini-tournoi local afin de conserver leur éligibilité aux compétitions continentales, selon la Fédération soudanaise, qui a annoncé une relance du championnat en janvier dans les zones jugées sûres du pays. "Nous avons essayé d'utiliser chaque match pour nous préparer et créer une osmose au sein du groupe pour créer un collectif", explique le milieu de terrain Ammar Taifour, joueur d'Al Merreikh lorsque la guerre a éclaté. A ce stade, les efforts internationaux visant à instaurer une trêve dans le conflit sont restés sans résultat. Après la victoire contre la Guinée équatoriale au Maroc, "c'était vraiment génial de voir la réaction" des Soudanais, qu'ils aient assisté au match au stade ou qu'ils aient envoyé des messages depuis l'étranger, se réjouit le joueur américano-soudanais de 28 ans, espérant que les résultats des Crocodiles du Nil, l'un de leurs surnoms, puissent les "éloigner de la guerre" le temps d'un instant. Pour lui, la journée du 15 avril 2023 restera gravée dans sa mémoire: "Nous étions dans un camp avec Al Merreikh à Khartoum. Je me souviens de la surprise, du choc provoqué par les premiers coups de feu (...). C'était très surprenant. Personne ne s'y attendait." "Puis, les jours suivants, les coupures d'électricité, les coups de feu incessants (...). On ne savait pas ce qui se passait, c'était la grande cohue", ajoute le footballeur qui évolue désormais au Club sportif sfaxien, en Tunisie. Plus de deux ans après, la guerre, marquée par des exécutions, pillages et viols, continue. A la suite de la prise en octobre d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans la vaste province du Darfour dans l'ouest du pays, les FSR ont recentré leurs opérations sur la région voisine du Kordofan. "Je prie juste pour la paix et pour que tous ceux qui se trouvent dans cette situation soient en sécurité et s'en sortent", souffle Ammar Taifour.
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