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30.04.2025 à 11:41

[Cartes] Qui travaille le plus en Europe ?

Valentin Ledroit
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"Les Français ne travaillent pas assez" : cette affirmation, reprise par le Premier ministre François Bayrou le 15 avril dernier lors d’un discours sur les finances publiques, reflète une perception assez répandue dans la société. Mais cette idée est-elle fondée ? Les Français travaillent-ils réellement plus ou moins que leurs voisins ? Si les comparaisons […]

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Texte intégral (1494 mots)

"Les Français ne travaillent pas assez" : cette affirmation, reprise par le Premier ministre François Bayrou le 15 avril dernier lors d’un discours sur les finances publiques, reflète une perception assez répandue dans la société. Mais cette idée est-elle fondée ? Les Français travaillent-ils réellement plus ou moins que leurs voisins ?

Si les comparaisons restent à prendre avec des pincettes, compte tenu de la structure du marché du travail de chaque Etat membre notamment, Eurostat donne un élément de réponse. L'office statistique indique que les Européens travaillent en moyenne 36 heures par semaine, si l'on comptabilise l'ensemble des personnes occupées. Avec 35,8 heures par semaine, les Français se situent dans la moyenne européenne.

Les Grecs affichent la durée de travail hebdomadaire la plus élevée dans l'UE

Le reste du palmarès contredit également quelques clichés. Ainsi, c'est en Grèce que l'on travaille le plus, avec 39,8 heures de travail hebdomadaire en moyenne. Ils devancent trois autres Etats d'Europe centrale et orientale : la Bulgarie (39 heures/semaines), la Pologne (38,9) et la Roumanie (38,8).

A l'inverse, les Néerlandais ne s'éternisent pas au bureau selon Eurostat, avec 32 heures de travail par semaine. Les Pays-Bas devancent un trio où l'on retrouve quelques surprises. Au Danemark, en Autriche ainsi qu'en Allemagne, la durée de travail hebdomadaire est de 33,9 heures.

Quelques différences selon le type de contrat

Comme indiqué précédemment, ces données restent des moyennes couvrant l'ensemble des personnes occupant un emploi. Elles peuvent donc dissimuler des écarts importants selon la structure du marché de l'emploi de chaque Etat membre.

Prenons l'exemple de l'Allemagne. Le pays compte une forte proportion de contrats à temps partiel, faisant mécaniquement baisser la moyenne nationale. En ne tenant compte que des travailleurs à temps plein, les Allemands effectuent 38,8 heures par semaine. Soit une durée équivalente à la moyenne des Européens. Hormis ce cas, le classement général reste assez similaire, en haut comme en bas. La France est là encore dans la moyenne européenne avec 38,3 heures hebdomadaires.

Quel temps de travail hebdomadaire maximum dans l'UE ?

Les différences entre les Etats membres s'expliquent en partie par le fait que l'UE n'a que des compétences limitées en matière sociales. Elle peut toutefois établir des normes minimales dans certains domaines comme le droit du travail. Chaque pays peut ensuite adopter des règles plus protectrices pour les travailleurs.

Ainsi l'UE a fixé une durée maximale de travail à 48 heures par semaine, incluant les heures supplémentaires. Mais chaque Etat est libre de fixer une durée plus faible. Pour autant, difficile d'établir une corrélation avec le temps de travail effectif. Aux Pays-Bas, le temps de travail hebdomadaire maximum est fixé à 48 heures pour 32 heures effectivement constatées en moyenne. En Grèce, cette durée est fixée à 40 heures comme dans une majorité des Etats membres. Tandis que la Belgique et la France font figure d'exception avec respectivement 38 et 35 heures. Ce qui n'empêche pas les Français de se situer dans la moyenne européenne en termes d'heures effectuées.

Quelles sont les normes sociales minimales imposées par l'Union européenne ?

  • Une durée maximale de travail fixée à 48 heures par semaine, incluant les heures supplémentaires,
  • Au moins 11 heures de repos consécutives par jour,
  • Au moins 24 heures de repos hebdomadaire ininterrompu,
  • Une pause obligatoire si la journée de travail dépasse 6 heures,
  • Un minimum de 4 semaines de congés payés par an,
  • Et pour le travail de nuit, une durée moyenne ne dépassant pas 8 heures sur 24 heures.

Des dérogations sont possibles, notamment par le biais d'accords collectifs ou dans certains secteurs spécifiques (comme la surveillance ou les hôpitaux). De plus, une clause permet, sous conditions strictes et avec l'accord explicite du salarié, de dépasser la limite des 48 heures hebdomadaires.

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30.04.2025 à 11:35

Le Topo #38 - Financement des ONG | Portrait de Kaja Kallas | Reach et les produits chimiques

Vincent Lequeux
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LE QUIZ La durée maximale du travail fixée par l’Union européenne est de… Réponse en fin d'article COMMENT CA MARCHE Le financement des ONG par l'Union européenne Rends l'argent. Dans un rapport publié le 7 avril dernier, la Cour des comptes européenne déplore la "trop grande opacité" des financements accordés par l'UE aux organisations non […]

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Texte intégral (2797 mots)
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LE QUIZ

La durée maximale du travail fixée par l’Union européenne est de…

  1. … 35 heures par semaine 
  2. … 40 heures par semaine
  3. … 48 heures par semaine

Réponse en fin d'article


Quelles règles l’UE s’est-elle fixées et dans quel but ?
C’est ce que le Topo vous propose de découvrir.
A partir d’exemples d’actualité, notre lettre d’information
revient en quelques mots sur les fondamentaux de l’Union.

Pour s'abonner et recevoir le prochain numéro, c'est ici !


COMMENT CA MARCHE

Le financement des ONG par l'Union européenne

Rends l'argent. Dans un rapport publié le 7 avril dernier, la Cour des comptes européenne déplore la "trop grande opacité" des financements accordés par l'UE aux organisations non gouvernementales (ONG). L'institution ajoute que "l’absence de vérification active du respect des valeurs européennes par les ONG bénéficiaires risque d’entacher la réputation de l’UE".

OMG. Dans le détail, les auditeurs ont "relevé deux cas de subventions de fonctionnement financées par le programme [environnemental] LIFE qui incluaient des activités de plaidoyer auprès des décideurs politiques".

Mais encore. Autre exemple : ce "grand institut de recherche" classé comme ONG, mais dont les membres ne sont que des "représentants du gouvernement". Enfin, certaines organisations se sont fait passer pour des ONG pour empocher des subsides européens.

Organisation non définie. En cause notamment, l'absence d'acception commune de ce que recouvre une ONG. Parmi les Vingt-Sept, six États membres ont des définitions juridiques différentes, tandis que 21 n'en ont tout simplement pas.

Gros sous. Entre 2021 et 2023, 12 000 ONG auraient bénéficié de subventions de la part de l'UE, pour un montant total de 7,4 milliards d'euros. Dans le détail, la Commission européenne octroie directement 4,8 milliards d'euros, complétés par 2,6 milliards distribués par les États membres.

Pour tous les goûts. Sur son site, la Commission européenne liste les possibilités de financement offertes aux ONG. Inclusion sociale, culture, recherche & innovation, aide humanitaire ou transport… la palette des fonds accessibles à ces organismes, gérés par Bruxelles ou les États membres, est vaste.

Une note d'optimisme. Le rapport 2025 de la Cour des comptes européenne est toutefois moins sévère que sa précédente édition il y a sept ans. Saluant certains "progrès", il constate une meilleure transparence grâce à la mise en ligne des données sur les bénéficiaires, ainsi que des avancées de la Commission pour améliorer les contrôles et clarifier les critères d’éligibilité.


LE PORTRAIT

À 47 ans, l'Estonienne Kaja Kallas est l'actuelle haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité – Crédits : Conseil européen

Kaja Kallas

Expérience. Auparavant Première ministre de l'Estonie (comme son père) et eurodéputée, Kaja Kallas est la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité depuis le 1er décembre 2024.

Son rôle : porter la voix de l’Union européenne dans le monde, tout en veillant à la cohérence de son action extérieure. Elle préside le Conseil des Affaires étrangères, dirige l’Agence européenne de défense et occupe un poste de vice-présidente de la Commission européenne.

Dans l'œil de Moscou. Née à Tallinn en 1977 et avocate de formation, Kaja Kallas est visée par un avis de recherche de la police russe. La responsable politique, dont la mère et la grand-mère ont été déportées en Sibérie, figure sur une liste de plus de 700 étrangers recherchés pour avoir "insulté l’histoire".

Exposée. Forte de son expérience politique, la "dame de fer de l'Europe" est en première ligne pour défendre la position de l'Union européenne sur des sujets brûlants comme la guerre en Ukraine et l’approfondissement d’une défense européenne, en lien avec le nouveau commissaire chargé de l’Industrie de défense, Andrius Kubilius.

Précurseur. Jusqu'à présent, le poste de "chef de la diplomatie de l'UE", créé avec l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, a été occupé par les représentants de trois pays parmi les plus peuplés de l'UE : le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Kaja Kallas est ainsi la première dirigeante issue d'un autre État, l'Estonie, plus petit des pays baltes (1,3 million d’habitants).

LE FOCUS

Le règlement Reach et les polluants éternels

Cauchemar en cuisine. Les poêles en téflon, l'eau potable et les vins européens sont contaminés par les polluants éternels, aussi connus sous l'acronyme PFAS. C'est ce que révèlent plusieurs études du réseau d’associations Pesticide Action Network.

Grande échelle. De taille et de concentration variables, ces substances forment une famille de plusieurs milliers de composés chimiques, utilisés dans de nombreux produits du quotidien et dans certains pesticides. Parmi les effets néfastes connus à ce jour : augmentation des cancers du rein, dérèglement immunitaire ou encore baisse de la fertilité.

Reach. Comment limiter l'infiltration des PFAS dans nos objets et nos assiettes ? Au niveau européen, le règlement "Reach" contrôle les produits chimiques depuis 2007.

Risques et dangers. Toute substance chimique fabriquée ou importée dans l’UE à plus d’une tonne par an doit être enregistrée auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Les entreprises doivent notamment fournir des données sur les dangers et les risques de leur produit avant de le commercialiser.

Commercialisation. Une fois enregistrée, la substance peut être mise sur le marché. Sauf si elle est soumise à des restrictions spécifiques ou qu'elle figure sur la liste des substances soumises à autorisation, les "substances extrêmement préoccupantes" (SVHC).

PFHxA. En septembre 2024, la Commission européenne a ciblé un nouveau polluant éternel. Interdiction, désormais, de vendre des produits contenant un certain degré d'acide undécafluorohexanoïque (PFHxA). Cela concerne aussi bien les textiles que les emballages alimentaires et les soins de la peau.

Plus loin. En janvier 2023, cinq pays européens, dont la France, ont proposé une restriction plus large encore de l’ensemble des PFAS.


LE CLASH

Frontex vs Grèce

Refoulements illégaux. Mardi 8 avril, Frontex a annoncé une enquête visant la Grèce, accusée d’avoir refoulé des migrants à sa frontière avec la Turquie, en violation du droit international.

Pouvoirs. L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) ne peut pas enquêter judiciairement sur les États membres. Mais elle peut signaler des incidents lors de ses opérations conjointes avec les autorités nationales.

Sanctions. Si Athènes ne prend pas de mesures correctrices, Frontex pourrait "réduire, voire supprimer le cofinancement" de certains navires des garde-côtes grecs, a déclaré son porte-parole, Chris Borowski. 

Un rôle élargi. Créée en 2004, Frontex a vu son mandat s’étendre avec les crises migratoires. Avec 6,4 milliards d’euros de budget pour 2021-2027 et un corps permanent en expansion, elle est devenue l’une des agences les mieux dotées de l’UE. Elle vise 10 000 garde-frontières européens d’ici 2027. 

Déploiement. Ses agents sont déployés aux frontières extérieures de l’Union en soutien aux États : surveillance, enregistrement, identification des migrants, mais aussi lutte contre la criminalité et retour de personnes en situation irrégulière. Une réserve de réaction rapide peut être mobilisée en urgence en cas de crise.

À sa tête. Depuis mars 2023, l’agence est dirigée par Hans Leijtens, ancien chef des douanes néerlandaises. Il s’est engagé à renforcer la transparence et le respect des droits fondamentaux.



Réponse du quiz : 3. L’Union européenne fixe la durée maximale de travail à 48 heures par semaine, incluant les heures supplémentaires.

Bien que ses compétences en matière sociales soient limitées, elle peut établir des normes sociales minimales dans certains domaines comme le droit du travail (article 153 TFUE). Chaque pays peut toutefois adopter des règles plus protectrices pour les travailleurs.

Une directive de 2003 encadre aujourd'hui le temps de travail au niveau européen. Elle prévoit notamment :

  • au moins 11 heures de repos consécutives par jour,
  • au moins 24 heures de repos hebdomadaire ininterrompu,
  • une pause obligatoire si la journée de travail dépasse 6 heures,
  • un minimum de 4 semaines de congés payés par an,
  • et pour le travail de nuit, une durée moyenne ne dépassant pas 8 heures sur 24 heures.

Des dérogations sont possibles, notamment par accord collectif ou dans certains secteurs spécifiques (comme la surveillance ou les hôpitaux). De plus, une clause permet, sous conditions strictes et avec l'accord explicite du salarié, de dépasser la limite des 48 heures hebdomadaires.



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30.04.2025 à 11:32

Quelles sont les hypothèses pour expliquer la coupure d’électricité géante en Espagne et au Portugal ?

Florian Chaaban
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Du jour à la nuit en l'espace d'un instant. Lundi 28 avril, une panne d'électricité sans précédent a paralysé une grande partie de l'Espagne et du Portugal, entraînant l'arrêt des trains, la coupure des services téléphoniques ou encore la fermeture des feux de signalisation pour des millions de personnes dans la péninsule ibérique. Alors que […]

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Texte intégral (1681 mots)
Cette panne géante s'est produite lundi à 12h33 et a touché l'ensemble de la péninsule - Crédits : Oleksii Maznychenko / iStock
Cette panne géante, qui s'est produite lundi 28 avril à 12h33, a touché l'ensemble de la péninsule - Crédits : Oleksii Maznychenko / iStock

Du jour à la nuit en l'espace d'un instant. Lundi 28 avril, une panne d'électricité sans précédent a paralysé une grande partie de l'Espagne et du Portugal, entraînant l'arrêt des trains, la coupure des services téléphoniques ou encore la fermeture des feux de signalisation pour des millions de personnes dans la péninsule ibérique.

Alors que plus de 99 % de l'électricité était rétablie en Espagne ce mardi matin et que le réseau est revenu à 100 % au Portugal selon le distributeur national, une zone d’ombre entoure toujours les circonstances de l'événement.

L’approvisionnement a d'abord été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, ainsi qu'aux les centrales à gaz et hydroélectriques qui ont "été réactivées dans tout le pays", selon le premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

La piste d'une cyberattaque écartée

"À ce stade, rien n'indique qu'il s'agisse d'une cyberattaque", avait réagi le président du Conseil européen, António Costa, dans un message publié sur X, lundi après-midi. Une hypothèse définitivement écartée par le gestionnaire du réseau espagnol Red Eléctrica de España (REE), l’équivalent du RTE français, ce mardi. L'opérateur indique n’avoir détecté "aucune intrusion" dans ses systèmes de contrôle. "Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu’à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité dans les installations du réseau électrique", a assuré lors d’une conférence de presse Eduardo Prieto, directeur des opérations de REE.

Un peu plus tard, le gouvernement portugais éliminait à son tour cette piste. Évoquant une "situation grave et inédite", le Premier ministre portugais a indiqué que l’origine de la panne se trouvait "probablement en Espagne". Ce qu'il reste à établir.

Enquêtes ouvertes pour sabotage

L’Audience nationale, tribunal madrilène compétent pour les dossiers les plus sensibles, notamment en matière de terrorisme, a fait savoir mardi 29 avril qu’une enquête avait été ouverte afin de déterminer si la panne d’électricité ayant paralysé le pays résultait d’un "sabotage informatique".

Dans un communiqué transmis à l’Agence France Presse (AFP), la justice a précisé que "le juge de l’Audience nationale, José Luis Calama, a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer si la panne de courant survenue hier dans le réseau électrique espagnol qui a affecté tout le pays, pourrait être un acte de sabotage contre des infrastructures critiques espagnoles et, si tel est le cas, pourrait être qualifiée de délit terroriste". L’Audience nationale a donné dix jours au centre de cryptologie national et à REE pour expliquer les causes de la panne d’électricité.

Le gouvernement espagnol a par ailleurs créé une commission d'enquête dirigée par le ministère de la Transition écologique afin de déterminer les causes de cette méga-panne, a annoncé le Premier ministre Pedro Sánchez. L'exécutif portugais a adopté la même position, appelant la population à faire preuve de patience afin de permettre l’établissement de conclusions rigoureuses et précises.

Quelles sont les autres thèses avancées ?

Depuis le déclenchement de l'incident, les spéculations vont bon train. Chacun essaie de comprendre comment un tel événement a pu se produire. A ce stade, il semble clair que la panne ait été causée par une désynchronisation des fréquences électriques : le réseau doit rester à 50 hertz et ne l'a pas été. Or lorsqu’un déséquilibre survient, par exemple à cause d’une défaillance majeure ou d’un problème sur une ligne, les systèmes de sécurité coupent automatiquement des parties du réseau pour éviter des dégâts en cascade. Cette désynchronisation a entraîné l’arrêt progressif de nombreuses centrales électriques, notamment nucléaires, rendant la remise en route très complexe et lente. Reste à savoir ce qui a pu la déclencher.

Sur ce point, des responsables du réseau apportent un début d’explication. Selon Eduardo Prieto, deux incidents consécutifs pourraient être à l’origine de la "brusque perte de production" observée lundi à 12h33 précisément. En cinq secondes, 60 % de la génération d’électricité a disparu, probablement du fait de "déconnexions" de centrales électriques.

Un facteur aggravant repose sur la situation géographique de l'île. En tant que péninsule, la région ibérique dispose de connexions limitées avec le reste du continent : seules trois lignes à très haute tension la relient à la France. Ainsi, en cas de problème, les possibilités d’assistance européenne restent restreintes. RTE a toutefois réagi rapidement en envoyant 1500 MW vers l’Espagne, soit l’équivalent de la consommation hivernale d’une ville comme Marseille. Cette énergie a d’abord servi à relancer les centrales espagnoles, notamment les réacteurs nucléaires. En tout état de cause, la faible interconnexion de la péninsule reste probablement un facteur et non la cause fondamentale de la panne.

D’autres phénomènes peuvent en revanche être à l’origine de la panne. Selon le directeur général de Voltalis Mathieu Bineau, interrogé dans les colonnes du Figaro, "le réseau espagnol est plus exposé aux énergies renouvelables, avec des variations de plus en plus intempestives. Le pays manque de solutions d’accompagnement, par exemple, pour contrebalancer l’arrêt d’un parc éolien et éviter que tout le système bascule". Une option balayée par le dirigeant socialiste, Pedro Sánchez. "Il n’y a pas eu un excès de production d’énergies renouvelables, ni un manque de couverture de la demande", a-t-il assuré.

Enfin, un faux communiqué attribué au gestionnaire de réseau portugais Redes Energéticas Nacionais (REN) a été démenti par ce dernier. Il évoquait "des variations extrêmes de températures en Espagne", entraînant "des oscillations anormales […] dans les lignes à très haute tension".

Les prochains jours devraient permettre d'y voir un peu plus clair.

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