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Site d’analyse et d’opinion collectif, internationaliste, antifasciste, féministe et résolument contre l’antisémitisme et l’islamophobie.

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26.03.2025 à 09:33

Sommes-nous vraiment tous des terroristes ?

Nadia Meziane

“Islamiste ou pas, bon ou méchant, si on transige sur l’Etat de droit pour les autres on le paye soi-même ou des proches un jour“   Si les erreurs judiciaires ne correspondaient pas aux errements de l’opinion publique, elles seraient vite réparées. Mais les raisonnements, contraires à tous les principes fondamentaux en démocratie, qui ont conduit Abdelhakim Sefrioui à être placé quatre ans à l’isolement, au titre de sa complicité présumée avec l’assassinat de Samuel Paty, avant d’être condamné à 15 ans d’incarcération, sont malheureusement très partagés en France. Quels sont les faits exacts qui lui sont reprochés ? Il ne connaissait pas l’assassin de Samuel Paty, et celui-ci n’a vu aucune de ses vidéos. Il n’y a donc pas eu la moindre association entre eux. “Rappelle-moi vite, un malade a assassiné le professeur”, s’est-il exclamé en apprenant le crime, sans savoir que son téléphone était sur écoute. Et, en garde à vue, ses premiers mots ont été : “ Si j’avais pu donner ma vie pour protéger le professeur (…) j’aurais donné ma vie ”. Abdelhakim Sefrioui est militant contre l’islamophobie. Comme tous les militants, il a appliqué un principe simple : croire celle qui s’adressait à lui en se disant victime et la défendre avec toute sa force de conviction. On peut naturellement critiquer cette démarche qui fonde le combat de tous les activistes, musulmans ou non. Mais elle est commune et rarement reprochée à d’autres acteurs du débat public : lorsqu’il n’y a pas si longtemps, toute…
Texte intégral (1595 mots)

Islamiste ou pas, bon ou méchant,

si on transige sur l’Etat de droit pour les autres on le paye soi-même ou des proches un jour

 

Si les erreurs judiciaires ne correspondaient pas aux errements de l’opinion publique, elles seraient vite réparées.
Mais les raisonnements, contraires à tous les principes fondamentaux en démocratie, qui ont conduit Abdelhakim Sefrioui à être placé quatre ans à l’isolement, au titre de sa complicité présumée avec l’assassinat de Samuel Paty, avant d’être condamné à 15 ans d’incarcération, sont malheureusement très partagés en France.

Quels sont les faits exacts qui lui sont reprochés ? Il ne connaissait pas l’assassin de Samuel Paty, et celui-ci n’a vu aucune de ses vidéos. Il n’y a donc pas eu la moindre association entre eux.
Rappelle-moi vite, un malade a assassiné le professeur”, s’est-il exclamé en apprenant le crime, sans savoir que son téléphone était sur écoute. Et, en garde à vue, ses premiers mots ont été : “ Si j’avais pu donner ma vie pour protéger le professeur (…) j’aurais donné ma vie ”.

Abdelhakim Sefrioui est militant contre l’islamophobie. Comme tous les militants, il a appliqué un principe simple : croire celle qui s’adressait à lui en se disant victime et la défendre avec toute sa force de conviction.

On peut naturellement critiquer cette démarche qui fonde le combat de tous les activistes, musulmans ou non. Mais elle est commune et rarement reprochée à d’autres acteurs du débat public : lorsqu’il n’y a pas si longtemps, toute la classe politique et médiatique s’émut pour une jeune fille qui se disait victime d’une grave agression antisémite dans le RER (1), laquelle se révéla fausse, beaucoup de ceux qui applaudissent aujourd’hui la condamnation d’Abdelhakim Sefrioui ne s’excusèrent pas d’avoir défendu cette jeune fille et tiré d’immédiates conclusions politiques. Et ils avaient des raisons de prendre son parti, car en matière antiraciste et antisexiste, toutes les statistiques montrent que les mensonges sont excessivement rares. La foi dans la parole de la victime, réelle ou supposée, est donc bien légitime. Évidemment, les conclusions politiques précises qu’on tire de cette parole sont autre chose.

Dans l’affaire du RER D, de nombreux acteurs aujourd’hui très actifs contre les musulmans ont immédiatement crié à la validation de leur thèse islamophobe sur le « nouvel antisémitisme ».

Abdelhakim Sefrioui, lui, a simplement demandé des sanctions administratives et légales contre un enseignant dont il s’inquiétait des pratiques pédagogiques qui lui avaient été rapportées et dont le comportement avait déjà été signalé à l’inspection : d’une part, ce qui semblait être une volonté non pas de critiquer des croyances religieuses, mais d’insulter spécifiquement la religion musulmane à travers exclusivement des caricatures du prophète de l’islam ; d’autre part, et de façon plus caractérisée encore, l’exclusion d’élèves musulmans en tant que musulmans.

Voilà donc condamné non pas un bourreau mais un critique ; non pas un homme qui a assassiné, mais un homme qui s’est indigné et mobilisé pour que soit prise une mesure légale face à ce qu’il estimait être une injustice. Et voilà que, dans une confusion que ne renieraient pas les régimes les moins démocratiques, l’un devient synonyme de l’autre : l’indigné devient l’assassin, la critique, une mise à mort. Imagine-t-on un instant ce genre d’équivalence appliqué à un contexte où les personnes incriminées ne seraient pas musulmanes ? Les syndicalistes qui pourfendaient nominativement et régulièrement “les grands patrons”, les anti-militaristes qui dénonçaient “les généraux” n’ont jamais – et c’est heureux – été tenus pour responsables des assassinats dont ceux-ci ont été victimes de la part de groupes comme Action Directe.

Nous tous qui avons condamné, y compris avec virulence, les pratiques islamophobes de Charlie Hebdo, sommes-nous donc tous des “terroristes” ? Il semble que oui, a cru pouvoir dire la Cour d’assises spéciale de Paris.

Car nous sommes en 2025. Le simple fait de comparer un militant musulman contre l’islamophobie à un activiste contre l’antisémitisme ou à un syndicaliste non-musulman génère des cris d’indignation et prend valeur de scandale.

L’atmosphère surchauffée par une extrême-droite aux portes du pouvoir a, en effet, érigé en norme la déshumanisation et la mise au ban systématiques d’une catégorie de droits humains : ceux des musulmans.

Pour condamner Abdelhakim Sefrioui, au prétoire comme dans l’opinion publique, un seul argument semble suffir : Samuel Paty a été assassiné de manière  atroce… par un musulman. Fin du débat.

Mais si l’on défend l’universalisme des principes, et les règles de base de l’Etat de droit, force est de constater que la violence et le crime d’un homme ne sauraient justifier la condamnation à l’identique d’individus parfaitement étrangers à ce crime… excepté si le criminel est musulman.

Le tueur du marché de Noël de Magdebourg était un islamophobe convaincu, abonné aux comptes de nombreuses personnalités d’extrême-droite françaises et allemandes. Il interagissait de longue date dans cette sphère virtuelle. Personne, pour autant, n’y sera poursuivi pour association de malfaiteurs terroristes.

En remontant un peu plus loin, il est établi que Brenton Tarrant, l’assassin de masse de la mosquée de Christchurch ( 51 morts et 49 blessés ), avait voyagé en France, contacté et fait des dons au Bloc Identitaire et se déclarait inspiré par cette mouvance. De même, l’assaillant de la mosquée de Bayonne qui fit deux blessés graves en 2019 commentait sur Riposte Laïque et avait été candidat du RN. Riposte Laïque n’a pour autant jamais été poursuivie, quand bien même trouve-t-on sur le site des apologies explicites des tueurs suprémacistes comme Tarrant. Tout juste le site fait-il parfois l’actu lorsqu’il en vient à menacer les juges et les avocats dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National.

Mais, en droit, le crime des tueurs suprémacistes blancs reste leur crime. Et pas celui de ceux qui ont pourtant été en contact soit simplement politique et indirect, soit même direct avec eux.

C’est heureux ! Quand bien même on a la plus profonde répugnance politique pour l’extrême-droite, quand bien même on la combat de toutes ses forces dans le débat démocratique. En démocratie justement, l’on est coupable seulement de ses actes.

Les sept semaines de procès d’Abdelhakim Sefrioui ont démontré, qu’à aucun moment, il n’avait agi ou inter-agi avec l’homme qui a assassiné Samuel Paty. Il doit donc être acquitté en appel.

L’ensemble des acteurs des droits humains, l’ensemble des défenseurs de la démocratie doivent aujourd’hui se mobiliser pour un procès juste et non dicté par la rumeur, l’émotion et le ressentiment.

Cela va nécessiter d’affronter la meute fasciste. Ce n’est pas simple.
Mais…“Islamiste ou pas, bon ou méchant, si on transige sur l’Etat de droit pour les autres, on le paye soi-même ou des proches un jour”. (Alex Robin, LDH PACA, répondant à Sam Abramovitch)

 

___________________________________________

(1) En jullet 2004, une jeune femme, Marie Leblanc affirme avoir été agressée avec sa fille de 13 mois par des arabes et des noirs dans le RER D , en présence d’une vingtaine de passagers. Des croix gammées auraient été taggées sur son ventre sans susciter aucune réaction. 

De la présidence de la République aux députés socialistes, en passant par des chercheurs comme Pierre André Taguieff, tout le monde dénonce ce “nouvel antisémitisme”. Mais la police établit en 48 heures que la jeune femme a inventé cette histoire. 

On trouvera ici un article de Mogniss Abdallah où figurent beaucoup de citations de l’époque, attestant de la virulence qui se manifesta. Cette affaire est celle qui permit aux défenseurs de la théorie du “nouvel antisémitisme” de percer dans l’espace médiatique. 

Après la révélation du caractère mensonger des propos de la jeune femme en détresse psychologique aigue qui voulait attirer l’attention de son compagnon et pas de la France entière, Jacques Chirac affirma “ne pas regretter sa réaction “.Dominique Strauss Kahn, député ”  Un coup monté ? Cela ne changerait rien au fait que c’est la 10ème ou 20ème aggression de ce genre”.

Alain Jacubowicz , avocat, président de la LICRA, ex-président du CRIF Rhône Alpes eut ces mots forts justes “Il est préférable de s’indigner à tort, et de bonne foi , plutôt que se taire”

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28.02.2025 à 17:09

L’Indigène, le beau geste et les saluts génocidaires

Nadia Meziane

Quand la musulmane fait un beau geste, en France, on l’accusera de faire un salut nazi. Il vaut mieux le savoir et ne pas perdre de temps. Travaillant sur le neo-nazisme néo-nazisme, je me suis demandé pourquoi Houria Bouteldja était allée chercher Otto Strasser, référence underground de l’internationale suprémaciste blanche de l’après-guerre et pendant des décennies, pour le citer dans une intervention publique qui “fait polémique” comme dit la presse islamophobe quand elle fait destruction politique . On ne joue pas avec le feu sans maîtriser le feu et peu de gens, en France, ont pris le temps de s’intéresser aux manifestes laissés pas les tueurs de masse héritiers du néo-nazisme, de Breivik aux réplicants de Brenton Tarrant. Quand on le fait, on éprouve cette terreur intime : ceux qui sont passés à l’acte définitif ont exactement les mêmes théories générales que l’extrême-droite mainstream, désormais hégémonique et au pouvoir. Mais avant d’engager leur vie en semant la mort, beaucoup font aussi ce que le haineux des réseaux sociaux ne fait pas, sauf si on fait un beau geste, lui envoyer un MP. Je suis très barbare parfois, j’ai ce geste-là, écrire au soit-disant beauf à 30 abonnés pour le traiter en grand militant. Alors vient l’expression de la détresse existentielle. Celle que dit Tarrant, lorsque, déçu par le voyage initiatique en France, il oppose la solennité des cimetières de la guerre de 14-18 et le parking du supermarché. Le supermarché : lieu d’une tuerie de masse raciste à El Paso…
Texte intégral (1223 mots)

Quand la musulmane fait un beau geste, en France, on l’accusera de faire un salut nazi. Il vaut mieux le savoir et ne pas perdre de temps.

Travaillant sur le neo-nazisme néo-nazisme, je me suis demandé pourquoi Houria Bouteldja était allée chercher Otto Strasser, référence underground de l’internationale suprémaciste blanche de l’après-guerre et pendant des décennies, pour le citer dans une intervention publique qui “fait polémique” comme dit la presse islamophobe quand elle fait destruction politique .

On ne joue pas avec le feu sans maîtriser le feu et peu de gens, en France, ont pris le temps de s’intéresser aux manifestes laissés pas les tueurs de masse héritiers du néo-nazisme, de Breivik aux réplicants de Brenton Tarrant.

Quand on le fait, on éprouve cette terreur intime : ceux qui sont passés à l’acte définitif ont exactement les mêmes théories générales que l’extrême-droite mainstream, désormais hégémonique et au pouvoir. Mais avant d’engager leur vie en semant la mort, beaucoup font aussi ce que le haineux des réseaux sociaux ne fait pas, sauf si on fait un beau geste, lui envoyer un MP. Je suis très barbare parfois, j’ai ce geste-là, écrire au soit-disant beauf à 30 abonnés pour le traiter en grand militant.

Alors vient l’expression de la détresse existentielle. Celle que dit Tarrant, lorsque, déçu par le voyage initiatique en France, il oppose la solennité des cimetières de la guerre de 14-18 et le parking du supermarché. Le supermarché : lieu d’une tuerie de masse raciste à El Paso commise par un jeune homme qui a écrit des pages troublantes sur la dévastation des paysages américains et le non-sens de la production capitaliste et de la vie professionnelle qu’on lui avait promise comme Eldorado.

Houria Bouteldja cite Strasser exactement au bon moment, exactement à propos de cette détresse, et chacun peut le vérifier dans son texte. Une phrase “Vous commettez l’erreur fondamentale de nier l’âme et l’esprit, de vous en moquer et de ne pas comprendre que ce sont eux qui animent toute chose“.

À qui parle Strasser le nazi ?

Aux communistes de son époque, dont la majorité a déjà commencé à sombrer dans ce qui sera le stalinisme mondial, son rêve de fer, mais aussi sa proposition de militantisme aliéné. Il parle aux communistes sans âme, effectivement, à ceux qui ne savent plus rêver des grands soirs, à ceux qui ont remplacé le messianisme originel propre à l’existentialisme révolutionnaire du 19ᵉ siècle par  le pseudo-réalisme tactique.

À vrai dire, Strasser parle aussi à son frère Gregor, engagé dans le réalisme nazi, celui qui fera alliance avec la droite conservatrice et les grands patrons pour prendre le pouvoir et assassiner les ordures nazies, mais révolutionnaires : la SA.

Donc Strasser dit une banalité, mais de taille. Et Houria Bouteldja fait le travail antifasciste, elle va chercher comment les nazis ont conquis les masses au lieu de les regarder de haut comme le fait la gauche qui perd d’aujourd’hui.

Cette gauche qui a ri pendant au moins dix jours d’un nazi déguisé en buffle, quand les nazis ont réussi à monter à l’assaut du Capitole avec Donald Trump. Apparemment le ridicule n’a pas tué Trump, l’insoutenable légèreté de l’être antifasciste social-démocrate n’a pas détruit les nazis.

Comme nous sommes désormais dans le monde où ils ont provisoirement gagné, cette même gauche lâche, impuissante et désormais soumise, va attaquer Houria Bouteldja et pas les nazis. De la même façon qu’elle attaque aussi des colloques sur l’histoire de l’extermination des Juifs d’Europe en prétendant lutter contre le négationnisme. C’est la même mécanique du geste, et pour preuve, l’attaque contre le colloque de Tsedek a été justifiée notamment par le fait qu’il était enregistré par des musulmans et des arabes.

Théorème du moment : “À chaque beau geste du musulman, le musulman, dans la France d’extrême droite, sera accusé de faire un salut nazi et frappé.”

À cela, il y a beaucoup de réponses possibles. Pour ma part, je n’en ai pas de française. Pas pour le moment. Pour le moment, mon âme collective est liée à celle des masses musulmanes mondiales. L’islam est universaliste et naturellement pour les convertis de fraiche date, la profondeur de la foi s’accompagne de la joie immense de faire partie d’un tout. Joie naïve, mais la naïveté est une arme face au fascisme. Je pense mondial et que nous, petite communauté mais extrêmement brillante et courageuse, ne pouvons penser notre sort indépendamment de celui des autres.

 

“La libération des Palestiniens est notre libération” a répondu Perspectives Musulmanes à Otto Strasser.

 

Évidemment, Houria Bouteldja le dit aussi toute la journée et son organisation le dit en actes. C’est la raison pour laquelle des génocidaires idéologiques, qui s’allient dans la rue aux patriotes macronistes français, qui votent Glucksmann attaché à acheter des avions de guerre avec les sous des prolétaires, viennent faire des cirques invraisemblables et prétendre que les décoloniaux sont l’aile avancée du trumpisme. Évidemment, c’est le QG décolonial qui va animer le parc d’attraction américain à Gaza.

Dans ce contexte hallucinatoire qui n’a qu’un seul but, la mort fantasmée des musulmans et musulmanes, dans ce contexte où nous n’avons pas le temps de tout faire, je n’ai pas le temps de ne pas être d’accord sur telle ou telle stratégie communautaire. Et j’ajouterai : Honte à ceux qui prennent le temps, lorsque justement la foudre islamophobe tombe sur certains d’entre nous.

Ceux-là ont bien peu d’âme. Les Frères Strasser n’en avaient pas non plus, à vrai dire, ils n’avaient que l’Esprit du Mal, celui qui anime notre moment historique terrible, un génocide sur une planète qu’on épuise.

Les musulmans rêvent quand même. Ça énerve beaucoup la partie de la gauche qui ne rêve plus, c’est pour cela qu’il est aussi reproché à Houria Bouteldja de dire bismillah devant un public non musulman dans des textes sur la Sorcière.

Le beau geste ne nous est jamais pardonné.

On s’en fiche, je crois, on Rêve et voilà. Beaucoup de Rêves, beaucoup d’avant-gardes et à la fin, les Lignes de Crêtes font une surface, un Pays imaginaire, notre Destin français.

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