Si, jusqu’il y a deux jours, l’on m’avait demandé quel était le metteur en scène en vie que je préfère, j’aurais peut-être répondu Paolo Sorrentino, dont La Grande Bellezza (2013) et Youth (2015) m’avaient séduite. Entretemps, j’ai vu son dernier film, Parthenope (2024, sorti en France en mars 2025). Ces trois films ont en commun une cinématographie envoutante où le regard porté sur le monde appartient à un homme âgé qui contemple le passage du temps avec nostalgie, foudroyé
« Les peuples se trouvent avoir été partout naturellement poètes. » Giambattista Vico, La Science nouvelle (1725) Selon les deux commissaires de la 10e édition des Rendez-vous de la philosophie au Maroc, organisée par l’Institut français du Maroc, Driss Ksikes, directeur du centre de recherche Economia, et Camille Riquier, professeur à l’Institut catholique de Paris, l’Europe, qui s’est longtemps crue dépositaire de l’universel, ne peut plus parler au nom de l’humanité.
Dans son précédent roman, Pleine terre (Actes Sud, 2021) Corinne Royer racontait l’histoire d’un agriculteur amoureux de sa terre et de ses bêtes, victime du système administratif et des gendarmes. Une histoire directement inspirée de la réalité et du destin de Jérôme Laronze, éleveur du Clunysois. Avec Ceux du Lac (Seuil, 2024), c’est encore une histoire vraie qui se déploie, cette fois en Roumanie, à quelques kms de Bucarest, dans le delta de Vacaresti. Une famille tzigane qui
Cette année, le Prix du roman d’écologie (PRÉ), dont la revue Esprit est partenaire depuis l’origine en 2018, a été remis à Strasbourg. La métropole alsacienne était en effet, pour une année (avril 2024-avril 2025) capitale mondiale du livre, une distinction de l’Unesco pour les villes dont les programmes promeuvent particulièrement les livres et la lecture. Strasbourg, qui est aussi une municipalité dirigée par une équipe verte, a été la première ville française à en bénéficier,
« Pour Ricœur, c’est la grandeur du politique qui fait l’humanité de l’homme. Mais cette grandeur est en même temps exposée au mal, à la domination, à la volonté de puissance. Si bien que réfléchir au politique, c’est être capable de tenir ensemble ces deux dimensions, l’entrelacement inépuisable du mal et de la rationalité. » Vous pouvez retrouver ce texte dans nos archives : Paul Ricœur, « Le paradoxe politique », Esprit, mai 1957.
Daniela Padoan - Vous avez beaucoup travaillé sur l’autoritarisme et les nouvelles formes qu’il revêt depuis quelques années. Comment vos recherches ont-elles convergé avec la création de l’observatoire de l’autoritarisme ? Quelles ombres voyez-vous planer sur l’horizon politique européen 1? Jean-Claude Monod - Je me suis volontiers associé à cette initiative car je travaille depuis plusieurs années sur la montée en puissance de l’autoritarisme et sur la façon dont il mine