Dans Retour à Lemberg, publié sept ans avant les attentats du 7 octobre 2023 et les débuts des bombardements intensifs sur Gaza, le juriste Philippe Sands s’interrogeait sur les risques que soulevait l’usage du terme de génocide. Outre le fait que le génocide est très difficile à établir – il faut prouver que l’intention principale est de détruire un groupe national, ethnique ou religieux, et la jurisprudence en la matière est très restrictive –, son invocation tend à « aiguiser
Dans un bref entretien dans Le Monde du 23 mai dernier, Raphaël Glucksmann s’est positionné dans la course à la présidentielle, qui commence en vue de l’élection de 2027. Il a été très clair : il ne participera pas à une primaire, refusant toute possibilité de candidature commune de la gauche avec La France Insoumise, et en particulier Jean-Luc Mélenchon. L’ancienne tête de liste de Place publique et du Parti socialiste aux européennes préfère tenter de réunir seul ces partis
L’invocation de l’hubris comme figure tragique d’un pouvoir narcissique et sans mesure, telle est la description d’un pouvoir trumpien qui semble s’imposer à tous comme une fatalité. Il est frappant d’observer avec quelle rapidité les acteurs politiques et les médias dans leur ensemble, ont tendance à normaliser ce régime en formation. Pourtant les infractions aux règles de l’État de droit, les violations de toutes sortes s’accumulent, en matière de relations internationales,
Discussion avec : Marwan Chahine est écrivain et journaliste indépendant. Son premier livre Beyrouth, 13 avril 1975 a été publié en septembre 2024 et a remporté le Prix France-Liban 2024. Cet échange est animé par Chloé Zlotnik Tyan et Leonard Castritius, dans le cadre du numério Syrie, Liban, un tournant historique ?
Du haut d'un causse ou d'un massif, le paysage impose au promeneur une évidence d'éternité immobile. Captif d'un à-perte-de-vue de monts dissous dans l'horizon, l'œil emporté par sa rêverie oublie que, sous l'illusion d'un hors-le-temps quiet à perpétuité, un temps réel, inhumain, a produit ce panorama de roc, qui en est la séquelle majestueuse. Des éons d'un chaos géologique de millions d'années ont balafré, surélevé, creusé la roche et, de surrection en plissement, de subduction
La photographie n’est pas un marivaudage. Ce médium découpe le réel, mais aussi parfois son absence. Chaque photographe pense peu ou prou entretenir un engagement documentaire mais, de fait, il crée souvent un clivage qui prend part à la transformation du monde. Celui-ci n’est pas seulement liée à un style ou à une forme, mais à une histoire intime. Bref, on ne badine pas avec le réel. Toute photographie n’est donc pas une représentation, mais une transformation. Un acte magique