Citéphilo est une manifestation de philosophie s’adressant à tous les publics. Elle offre chaque année, et depuis plus de 25 ans, une saison de rencontres et tables rondes avec chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales comme en sciences expérimentales, mais aussi des écrivain.e.s, des artistes ayant nourri la réflexion et la pratique dans des domaines majeurs de la pensée. Tous les ans, une vingtaine de lieux culturels, éducatifs et publics des Hauts-de-France sont investis
Sommes-nous devenus des « illettrés de l’héroïsme » ? C’est cette question provocatrice que posait récemment le professeur de psychologie Scott T. Allison, fer de lance des heroism studies aux États-Unis. Le terme n’est pas employé explicitement par François Azouvi dans son dernier ouvrage consacré à ce double phénomène contemporain que serait le déclin de de l’héroïsme et son corollaire : la reconnaissance accrue du statut des victimes1. Néanmoins, l’analyse qu’il
Animé d’une forte passion pour la science, qu’il considère comme du « sens commun éclairé », Karl Raimund Popper (1902-1994) se montre impitoyable avec les rhéteurs obscurs ; intransigeant avec les dogmatiques, les « prophètes du pessimisme » et autres collapsologues ; toujours sensible aux misères du monde autant qu’à celles de l’historicisme. Nombreux sont celles et ceux qui réduisent sa pensée à la seule philosophie des sciences alors que La Quête inachevée (1976)
La société étasunienne semble ne pas s’être remise d’avoir abrité, dans les années 1970, quelques milliers de radicaux de gauche et une organisation terroriste aussi ambitieuse dans ses cibles que le Weather Underground, puisque des fictions en décrivent une fois par décennie l’héritage difficile de ses membres : le roman Vineland (1990) de Thomas Pynchon, ainsi que les films À bout de course (Sidney Lumet, 1988), Sous Surveillance (Robert Redford, 2012) et désormais Une bataille
La pandémie mondiale, la guerre en Europe, à Gaza et au Proche-Orient, et le rapprochement des catastrophes climatiques auraient dû nous apporter une conscience accrue des relations humaines ou non humaines à l’échelle de la planète. Il n’en est rien, en apparence du moins. La guerre contre la paix, la destruction contre une transition durable : tout semble encore à faire. La mise en doute des systèmes industriels, économiques et sociaux forme la cause d’une série de crises ou d’un
Ce témoignage a été enregistré dans le cadre du colloque « 30 ans après le génocide de Srebrenica : des jugements pour l’histoire », organisé les 1 & 2 juillet 2025 à la Mairie du XXe arrondissement à Paris. Assiégée depuis le début de la guerre en Bosnie-Herzégovine en 1992, l’enclave de Srebrenica, fut prise le 11 juillet 1995 par le général bosno-serbe Ratko Mladić, sous les yeux des soldats de l’ONU pourtant censés la protéger. Les jours suivants, tandis