La pandémie mondiale, la guerre en Europe, à Gaza et au Proche-Orient, et le rapprochement des catastrophes climatiques auraient dû nous apporter une conscience accrue des relations humaines ou non humaines à l’échelle de la planète. Il n’en est rien, en apparence du moins. La guerre contre la paix, la destruction contre une transition durable : tout semble encore à faire. La mise en doute des systèmes industriels, économiques et sociaux forme la cause d’une série de crises ou d’un
Ce témoignage a été enregistré dans le cadre du colloque « 30 ans après le génocide de Srebrenica : des jugements pour l’histoire », organisé les 1 & 2 juillet 2025 à la Mairie du XXe arrondissement à Paris. Assiégée depuis le début de la guerre en Bosnie-Herzégovine en 1992, l’enclave de Srebrenica, fut prise le 11 juillet 1995 par le général bosno-serbe Ratko Mladić, sous les yeux des soldats de l’ONU pourtant censés la protéger. Les jours suivants, tandis
La citation apocryphe selon laquelle « être dans le vent est une ambition – ou une vocation – de feuille morte », bien qu’elle ne puisse être attribuée avec certitude ni à Gustave Thibon ni à Milan Kundera, fait florès dans les cercles critiques du conformisme contemporain, lequel articule l’ère des réseaux sociaux et l’émergence de l’auto-entrepreneuriat identitaire. Un besoin de singularité Difficile en effet de ne pas voir dans cette image le portrait d’un individu
Le 8 août, un homme s’est vu infliger une peine de trois mois de prison avec sursis, assortie d’une obligation de soins et du versement d’un euro symbolique au Centre des monuments nationaux, pour avoir allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu après avoir « foulé la dalle sous laquelle repose celui-ci », pouvait-on lire dans Le Monde. Le journal précise qu’en plus d’un siècle d’existence ce « symbole mémoriel par excellence » n’avait jamais connu « pareil
Dans la continuité de ses fims précédents, Lucile Hadžihalilović réalise avec La Tour de glace une œuvre visuellement envoûtante, aux cadrages et aux éclairages très étudiés, au choix millimétré des accessoires, des décors et des costumes. Mais ce qui porte d’emblée ce film au rang de chef d’œuvre et sans doute de futur classique du cinéma, c’est l’imbrication de différents niveaux de lecture pour une même histoire. Pour raconter la relation d’emprise vénéneuse exercée
Le nouveau film de Jafar Panahi commence par un accident qui semble, à première vue, banal. Après avoir renversé un chien avec sa voiture et endommagé son véhicule, Eghbal se rend par hasard dans un atelier dirigé par Vahid, un ouvrier modeste et ancien prisonnier politique, qui est convaincu d’avoir été torturé par lui. Sans avoir jamais vu le visage d’Eghbal (car il avait les yeux bandés lors des interrogatoires), Vahid le reconnaît uniquement à sa voix et à sa jambe artificielle,