Quand, le 2 avril dernier, M. Trump a annoncé son « jour de la libération », c'est-à-dire une hausse spectaculaire des droits de douane pour tous les pays de la planète, la réprobation a été presque unanime. Pourtant, au début des années 2000, la lutte contre la mondialisation néolibérale apparaissait comme une cause progressiste. Dans le sillage du mouvement altermondialiste fleurissaient des propositions en faveur d'une taxation des transactions financières, d'un protectionnisme « altruiste », « solidaire », « écologique ».
Un axe étrange prend forme. Non pas celui du « Mal » qui rassemblerait les « ennemis » de l'Occident. Ni celui qui irait de M. Donald Trump à M. Vladimir Poutine. Mais une alliance plus large, aussi courue que méconnue : l'Internationale des censeurs, où se coudoient autocrates, démocrates et bureaucrates.