Édito. Confinées, infantilisées, sidérées autant que terrorisées par les chaînes d'information en continu, les populations sont devenues spectatrices, passives, anéanties. Par la force des choses, les rues se sont vidées. Il n'y a plus ni « gilets jaunes » en France, ni Hirak en Algérie, ni manifestations à Beyrouth ou à Barcelone. Tel un enfant apeuré par le grondement de l'orage, chacun attend de connaître le sort que le pouvoir lui réserve.
Autour du numéro d'avril 2020. Un épisode sous état d'urgence sanitaire : autour du dossier d'avril «Covid-19, et la vie bascula», d'un tweet sur l'Afrique comme cobaye, de Jean-Paul Sartre quarante ans après, et de médias enfin débarrassés de la publicité.