L'édito de novembre. Athènes vient d'offrir un Noël anticipé à ses armées : vingt-quatre avions de combat Rafale et trois frégates dernier cri, en attendant des F-35 et des hélicoptères Sikorsky, sans oublier drones, torpilles et missiles. Il y a six ans pourtant, les autorités européennes et le FMI — la «troïka» — imposaient leur férule à un pays ruiné, asphyxié, ravalé au rang de protectorat.
Retour en sons sur la minicrise diplomatique après la rupture du contrat entre la France et l'Australie portant sur plusieurs sous-marins. Laquelle a suscité un intérêt médiatique soudain pour la politique internationale, avec une attention particulière pour cette région indo-pacifique où Paris prétend vouloir incarner une troisième voie entre Pékin et Washington. Une telle démarche est-elle compatible avec le maintien de la France dans l'Alliance atlantique ? Non, répondait Régis Debray en 2013.