05.05.2025 à 09:42
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Le procès Papon, histoire d'une ignominie ordinaire au service de l'Etat, par Jean-Jacques Gandini, préface de Johann Chapoutot, postface d'Arié Alimi [Bonnes feuilles]
- 5 mai / Avec une grosse photo en haut, Histoire, Terreur, 2En 1997, s'est déroulé devant la Cour d'Assises de Bordeaux le procès de Maurice Papon, inculpé de crime contre l'humanité pour sa participation active à l'organisation de convois qui ont envoyé à la mort, entre 1942 et 1944, 1600 personnes d'origine juive, dont 223 enfants. En tant qu'observateur de la Ligue des droits de l'homme, Jean-Jacques Gandini a suivi le procès tout au long des six mois qu'il dura. Du livre qu'il tire aujourd'hui de cette expérience, on peut retenir, entre bien d'autres, cet enseignement : Papon a vécu, et est certainement mort, en ayant gardé jusqu'au bout la conscience du devoir accompli.
Tout comme on peut présumer que près de 28 ans après le procès de Bordeaux, dans cette préfecture de Gironde dont Papon fut secrétaire général, l'actuel préfet a eu et a toujours le sentiment de ne faire que son devoir en signant une note à destination des « gestionnaires d'hébergements accueillant des demandeurs d'asile », dans laquelle il les incite à pousser au départ les déboutés de l'asile pour éviter qu'ils tentent les voies de recours légales qui leur seraient pourtant encore ouvertes. Tout comme le préfet de la Seine-Saint-Denis a-t-il eu le sentiment de ne faire que son devoir en émettant une note [1] créant un fichier spécifique pour les « étrangers en situation régulière placés en garde à vue », y compris quand la garde à vue n'aboutit à rien ou à un classement de l'affaire. On songe aussi à ces préfets qui, dans un passé récent, n'ont pas hésité à mobiliser des associations de chasseurs, que ce soit en Seine-et-Marne pour faire respecter le confinement, ou dans le Haut-Rhin , avec des « chasseurs vigilants », pour surveiller les campagnes et les forêts. Bien entendu, le racisme systémique de l'Etat français en 2025 ne saurait être mis sur le même plan que la politique pétainiste au service de l'œuvre génocidaire des nazis, tout comme ces démangeaisons de mobilisation d'hommes en arme ont des allures infiniment plus civilisées que celles des S.A. ais à chaque fois qu'on retombe sur la fameuse nécessité de « faire la différence », on retrouve aussi l'interrogation : « différence de degré ou de nature ? »
Ce que la bonne conscience paponesque devrait nous aider à interroger, c'est le rapport entre les dynamiques institutionnelles et les mécanismes psychologiques et sociaux qui font glisser dans l'ignominie avec le sentiment du devoir accompli. Comprendre pour combattre, bien sûr. Mais combattre comment ? Incitation à la dissimulation de protections légales, création d'un fichier illégal ou de milices citoyennes au statut légalement discutable… cela pose la question : devrait-on recourir à la Loi pour décider si ces hauts fonctionnaires n'ont fait que la servir ? Le procès serait-il la bonne voie ?
C'est ici que l'histoire judiciaire du procès Papon peut fournir quelques indications utiles.
SQ
« Aux historiens, le procès Papon laissa un goût de bâclé. Le défilé des témoins de moralité de l'accusé, tous anciens résistants, gaullistes aux états de service impeccables, le talent de l'avocat de Papon, Me Varaut, les enfantillages navrants du fils Klarsfeld, entré dans le prétoire et les mémoires en patins à roulettes, aboutirent à un verdict mitigé, peu lisible et peu compréhensible – dix ans de réclusion criminelle. Henry Rousso le jugea très sévèrement : « En somme, il nous a parlé du présent, pas de l'histoire », (…) Ce procès parle bien du présent en ce qu'il illustre parfaitement le propos qu'Hannah Arendt, en se trompant toutefois d'objet [2], avait développé à propos d'Adolf Eichmann. Si le SS-Obersturmbannführer, chef de service au RSHA, était un nazi convaincu et un antisémite rabique, nullement, donc, ce médiocre soumis dont il joua admirablement le rôle pour sauver sa peau, Papon, quant à lui, incarne cette insuffisance (d'empathie, d'intelligence, de courage…), cette criminalité par défaut, et non par excès, dont Arendt, avec Günther Anders, Hans Jonas ou Heidegger, mais aussi Adorno et Jaspers, font l'essence du mal contemporain : ce n'est ni par obsession antisémite (non, certes, qu'il aimât démesurément les Juifs et les étrangers), ni par dilection éperdue pour le Reich que Papon fut un criminel, mais parce qu'il fallait bien déférer à l'ordre du jour, aux impératifs de la carrière et aux arcanes toujours mystérieux, parfois terribles, d'une raison d'État nébuleuse. »
[Henry Rousso, grand historien de la période, refusa de venir témoigner à ce procès, et Chapoutot expose les raisons de ce refus :]
« Plus fondamentalement, il est ici question de juridiction : celle du savant, ou du scientifique, est celle de la raison, non du Code pénal, de ses catégories frustes et de sa psychologie sommaire. La justice n'est qu'une institution sociale comme une autre, l'historien l'étudie comme objet, compulse volontiers ses archives, mais n'a pas à se plier à la fiction de sa mise en scène et de ses jeux de rôle, d'autant moins si le débat est mal pensé et peu problématisé. (…) La même observation, et la même conclusion, vaut au fond pour les plateaux de télévision où il n'est pas rare, finalement, de croiser les mêmes – sophistes rompus aux effets de manche, bateleurs superficiels sans culture, narcisses sans consistance –, à telle enseigne que les propos de Rousso sur le prétoire sont peut-être bien l'équivalent de ce que Bourdieu disait à peu près au même moment sur les médias. »
Quant à nous, vulgus pecus jetés dans l'arène d'une histoire contemporaine recrue d'horreur, nous qui n'avons ni la prétention à la scientificité des universitaires, ni celle de la légitimité juridique, nous pouvons utiliser les contradictions entre ces deux pouvoirs, celui du Savoir et celui de l'Etat et, en nous appuyant sur nos propres expériences de combat sur le terrain, déconstruire le second en utilisant le premier sans s'illusionner sur ses propres limites. La confrontation à l'ignominie d'aujourd'hui, quelle que soit son échelle, sera toujours l'un des meilleurs outils pour saisir l'ignominie d'hier. Le vrai trou noir de l'histoire contemporaine, le massacre à grande échelle en cours depuis deux ans et demi à Gaza avec la complicité non pas d'un secrétaire de préfecture et de son Etat croupion, mais de la majorité des gouvernants et des Etats d'Occident, est là pour le rappeler : il n'y aurait pas de crime contre l'humanité s'il n'y avait pas de préfets ou de généraux pour les mettre en œuvre.
Hannah Arendt a lumineusement démonté ces arguments de l'« obéissance » et du « moindre mal » :
La technique qui consiste à faire accepter des maux moindres sert de manière délibérée à préparer par un conditionnement les hauts responsables de l'État ainsi que l'ensemble de la population à accepter le mal en tant que tel. Nous ne citerons qu'un seul exemple parmi d'autres : l'extermination des Juifs a été précédée d'une série graduée de mesures antijuives dont chacune a été acceptée parce que le refus de coopérer n'eût fait qu'aggraver les choses jusqu'à ce qu'on soit parvenu à un stade où rien qui fût plus grave encore ne risquait plus d'arriver [3].
Quant à l'obéissance, « seul un enfant obéit. Si un adulte “obéit”, il cautionne en fait l'instance, l'autorité ou la loi qui réclament “obéissance”, car sans ce soutien, sans cette obéissance, l'instance en question serait totalement démunie… Par conséquent, la question posée à ceux qui ont participé et obéi à des ordres ne devrait en aucun cas être : “Pourquoi avez-vous obéi ?”, mais bien plutôt : “Pourquoi avez-vous donné votre caution ?” ». Obéir c'est donc soutenir, et face à un régime d'exclusion, démissionner c'est résister [4].
Oui, quelles que soient les circonstances, tout individu doit conserver sa capacité de choix de dire non. Conformisme et servilité anéantissent la conscience. L'obéissance passive du fonctionnaire n'est pas de mise lorsque « l'ordre donné est manifestement illégal » selon les propres termes du statut des fonctionnaires, et doit céder le pas au « devoir d'alerte [5] » : le fonctionnaire n'est pas fait pour avoir l'encéphalogramme plat, pour être un simple porteur de serviette ou un domestique. L'éthique de conviction doit primer sur l'éthique de fonctionnement.
On n'est jamais obligé de prêter la main à des crimes en servant de près quelque pouvoir que ce soit, de nier par son soutien actif ou passif des convictions fondamentales. Dans la fonction publique, on peut toujours se mettre à l'abri des compromissions au prix de quelque courage, à l'appui d'un plus clair discernement. Or, nombre de nos contemporains ne l'ont pas fait faute d'avoir identifié en temps utile, selon des critères préalablement adoptés, le seuil de l'acte déshonorant […] Nul n'était obligé à quelque rang que ce fût d'aller à l'encontre de sa conscience [6].
L'article 8 du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg l'a également précisé : « Le fait que l'accusé ait agi conformément aux instructions de son gouvernement ou d'un supérieur hiérarchique ne le décharge pas de sa responsabilité. » La condamnation de Maurice Papon signe la fin de l'immunité pour cette élite techno-bureaucratique – dont il est une figure de proue – qui se pensait investie d'une mission, « agir au nom de l'État », lui assurant par là même la jouissance du privilège régalien de l'irresponsabilité. Entre 1940 et 1944 [7], le devoir de désobéissance devait primer sur la raison d'État.
Mais, au-delà de Papon, c'est vous, c'est moi, qui devons nous sentir interpellés, comme le rappelle Robert Paxton en conclusion de La France de Vichy :
Lorsqu'il a fallu choisir entre deux solutions, faire son travail, donc courir des risques moraux et abstraits, ou pratiquer la désobéissance civile, donc s'exposer à des dangers physiques immédiats, la plupart des Français ont poursuivi leur travail. L'auteur et les lecteurs de cet ouvrage, hélas, auraient peut-être été tentés d'en faire autant [8].
Il faut le dire et le redire avec force :
Aucun régime totalitaire ne peut venir et se maintenir au pouvoir sans une multitude de petites lâchetés, compromissions, ralliements, reniements, renoncements ou actes d'obéissance d'hommes et de femmes, comme vous et moi, du plus petit citoyen au plus haut fonctionnaire. Non, ce n'est pas parce qu'il y a eu Hitler ou Pétain que nous avons eu des hommes comme Papon, mais parce qu'il y a eu des milliers d'hommes comme Papon que nous avons eu Hitler et Pétain [9].
[Jean-Jacques Gandini ne pouvait pas ne pas évoquer l'autre grand crime de Papon : son pilotage du massacre d'Algériens par la police française le 17 octobre 1961. A cette occasion, il revient sur le long combat que menèrent deux « historiens militants », c'est-à-dire non consacrés par l'Université mais tout à fait pourvus des qualités de rigueur et de solidité des sources nécessaires : Maurice Rajfus et Jean-Luc Einaudi. Papon ayant intenté un procès en diffamation à ce dernier, deux archivistes, sans tenir compte des consignes officielles de réserve, vinrent témoigner du sérieux des recherches d'Einaudi. Jean-Jacques Gandini rappelle le cas de ces « petits » fonctionnaires, Brigitte Lainé et Philippe Grand, qui osèrent remettre en cause l'obéissance aveugle au règlement.]
Brigitte Lainé, l'anti-Papon
Les témoignages en justice de Brigitte Lainé et de Philippe Grand ont mis littéralement hors de lui François Gasnault, le directeur des archives de Paris, qui se présente comme un homme de gauche. Sur la base de deux simples « notes de service », ils sont suspendus de toutes leurs attributions et délégations, parqués dans des bureaux dépouillés de tout équipement, n'ont même pas droit à une adresse électronique professionnelle… Tout contact avec le public leur est interdit. Bref, ils se sentent « mis au rebut comme un paquet de linge sale ». Ils sont ignorés, car « ils ont touché à un tabou majeur d'une profession censée sacrifier toute conscience morale et civique à la raison d'État [10] ».
En effet, au-delà de leur directeur, ils sont mis au ban de toute la profession au nom de l'obligation de réserve et du respect du secret professionnel auquel ils opposent la déontologie archivistique : ils auraient commis une faute s'ils n'étaient pas intervenus. Le soutien va venir du côté de la société civile avec une pétition demandant justice pour les deux archivistes, lancée par François Nadiras, militant de la Ligue des droits de l'homme (LDH) – animateur de la section et du site Internet de la LDH-Toulon, particulièrement actif sur les questions de mémoire coloniale [11] –, mais l'engagement de la LDH au niveau national restera des plus discrets. Pour l'historien Fabrice Riceputi, cela s'explique du fait du « légalisme républicain » de l'organisation et de la position de sa présidente d'honneur, l'historienne Madeleine Rebérioux, pour qui « la préservation de la vie privée des personnes était une priorité absolue et l'accès aux archives aux non-historiens un danger ».
La pétition […] eut un succès relatif : en quelques mois, elle recueillit près de 1 300 signatures, dont bien peu de personnalités de premier plan […] Chez les intellectuels, aucun très “grand nom” […] Les archivistes et historien [12].
nes étranger es furent dix fois plus nombreux ses à le faire que leurs homologues français esLe maire RPR Jean Tiberi ayant laissé la place en 2001 au socialiste Bertrand Delanoë, ils eurent une lueur d'espoir aussitôt éteinte, car ce dernier « ne leva pas le petit doigt pour faire cesser les sanctions déguisées » et ira même jusqu'à déclarer un jour, selon Philippe Grand : « Ces deux-là, je ne veux plus en entendre parler [13] ».
Comme finalement aucune faute professionnelle n'avait pu être retenue contre eux, ils demandèrent le rétablissement de toutes leurs attributions. En vain. Philippe Grand partit à la retraite en juillet 2004, et ce n'est qu'en septembre 2005 que Brigitte Lainé fut de nouveau autorisée à publier des travaux : 6 ans de placard ! Le 14 juillet 2015, seize ans après le début de cette affaire, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur pour avoir « servi » – sans autre précision – 42 ans aux archives, et décédera le 2 novembre 2018. « Ce sont les élèves conservateurs du patrimoine qui sauvèrent l'honneur en baptisant “Brigitte Lainé” leur promotion 2020-2021, expliquant ainsi leur choix : “Le parcours de Brigitte Lainé nous éclaire. Il propose un modèle inspirant de conscience professionnelle pour les jeunes conservateurs et conservatrices du patrimoine que nous sommes. Nous croyons aux valeurs défendues par Brigitte Lainé et souhaitons que l'acte symbolique de lui donner le nom de notre promotion continuera à porter sa mémoire tout au long de notre carrière au service du patrimoine et des citoyens à qui il appartient” [14] ».
Au service du citoyen, et non du Pouvoir comme Papon ; tout est dit.
Commandé par Élisabeth Guigou, garde des Sceaux, le 3 juin 1998, le Rapport Géronimi est remis au Premier ministre Lionel Jospin le 5 mai 1999 par Jean Géronimi, avocat général près la Cour de cassation, mais ne sera rendu public qu'en août. S'appuyant sur les documents judiciaires contenus dans les archives départementales de la région parisienne ainsi que sur les pièces de l'administration centrale du ministère de la Justice conservées aux archives nationales, il estime que « l'on peut évaluer à 48 le nombre de personnes tuées dans la nuit du 17 au 18 octobre », tout en soulignant les limites de son étude.
Ce même 5 mai, un communiqué des services du Premier ministre « décide de favoriser l'accès aux archives publiques ayant trait à cet événement en conformité avec les règles établies par la loi du 3 janvier 1979, la plupart de ces archives étant soumises à des délais d'accès supérieurs à trente ans. Le Premier ministre a demandé aux ministres responsables de ces archives d'accorder largement des dérogations individuelles permettant aux personnes effectuant des recherches d'y accéder. La demande de dérogation sera instruite dans un délai inférieur à trois mois. » Le lien ne peut pas ne pas être fait avec le procès Papon-Einaudi, et ce dernier va ainsi pouvoir poursuivre son travail de pionnier défricheur. On ne saura probablement jamais le nombre exact de morts cette nuit du 17 octobre, mais la communauté des historiens et des chercheurs, français et étrangers, s'accorde désormais à reconnaître la fiabilité des chiffres avancés par Jean-Luc Einaudi.
Dans les années 2000, plusieurs travaux d'historiens ayant notamment eu accès aux archives judiciaires et policières souligneront que cette période fut, pour les Algériens de France, celle d'une véritable « terreur d'État, coloniale et raciste ». Jim House et Neil MacMaster [15], dont c'est l'apport majeur dans l'historiographie du 17 octobre, ont montré que cette dernière commença à s'exercer bien avant le 17 octobre et que celui-ci ne fut pas un épisode isolé de violence incontrôlée, mais le pic le plus spectaculaire d'une répression sans limites érigée en système [16].
(…)
Ce que nous attendons aujourd'hui, c'est que soit reconnu explicitement que c'est un véritable pogrom qui s'est déroulé le 17 octobre 1961. Un crime d'État, qu'on peut aussi qualifier de crime contre l'humanité. Nous attendons également qu'il soit rappelé qu'au-dessus de Papon il y avait un ministre de l'Intérieur, Roger Frey, au-dessus de ce dernier un Premier ministre, Michel Debré, et au sommet le président de la République, Charles de Gaulle, qui devra en rendre compte devant le tribunal de l'Histoire.
Sera-ce le cas le 17 octobre 2025 ?
[1] Cf. Les Jours : « Cela pose de nombreuses questions : fichage illégal, présomption d'innocence foulée au pied, atteinte au secret judiciaire, fragilisation des titres de séjours… »
[2] . Bettina Stangneth, Eichmann vor Jerusalem. Das unbehelligte Leben eines Massenmörders, Arche, 2011.
[3] . Voir Hannah Arendt, « Responsabilité personnelle et régime dictatorial » in Penser l'événement, Belin, 1989, p. 93-105.
[4] . C'est justement ce qu'a fait en juin 1940 celui que Papon prétend être son modèle : le général de Gaulle.
[5] . Comme l'a qualifié le conseiller d'État Christian Vigouroux en application de la théorie dite des « baïonnettes intelligentes » (La Gazette du 16 décembre 1996, p. 6-10).
[6] . François Bloch-Lainé, Claude Gruson, Hauts fonctionnaires sous l'Occupation, Odile Jacob, 1996.
[7] . Aujourd'hui aussi : lorsqu'un parti politique prône et pratique ouvertement, là où il est au pouvoir, la discrimination envers une partie de la population, « pour ce qu'elle est », il est du devoir des fonctionnaires de se refuser à obéir à des directives légitimant cette discrimination.
[8] . Robert Paxton, La France de Vichy, Seuil, 1999.
[9] . Jacques Fénimore, Le Passant ordinaire, octobre 1997.
[10] . Fabrice Riceputi (2021), Ici on noya les Algériens. La bataille de Jean-Luc Einaudi pour la reconnaissance du massacre policier et raciste du 17 octobre 1961, le passager clandestin, 2024, p. 228.
[11] . Ce site a survécu au décès de François en 2017, sous l'intitulé histoirecoloniale.net hébergé par la LDH.
[12] . Ibid., p. 241.
[13] . Ibid., p. 242.
[14] . Ibid., p. 246-247.
[15] . Jim House, Neil MacMaster (2006), Paris 1961. Les Algériens, la terreur d'État et la mémoire, Gallimard, 2021.
[16] . Fabrice Riceputi, Ici on noya les Algériens, op. cit., p. 123.
05.05.2025 à 09:42
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Images envers et contre tout Nicolas Klotz
- 5 mai / Avec une grosse photo en haut, Littérature, Terreur, 2Au solstice d'hiver
Les années que nous avions l'habitude de saluer
Ne passent plus
Elles s'accumulent, lourdement, chargées
Des méga-tonnes de bombes
Qui anéantissent les vies de milliers et
Milliers et milliers et milliers et…
De femmes, d'hommes, d'enfants, palestinienn.es
Massacré.es à Gaza.
Sous nos yeux.
L'humanité regarde
Elle voit tout
Sur nos écrans HD
Téléphones, ordinateurs
Réseaux sociaux, boucles WhatsApp
Elle voit tout, elle sait.
Grâce aux images
Filmées et diffusées
En direct, si directement
Si courageusement
Par les habitant.es de Gaza
Au risque de leurs vies
NOUS SOMMES LÀ POUR TOUJOURS
Résistance, résistance, résistance.
Les cœurs éclatés
Les enfants orphelins
Les jeunes gens arrachés à leurs avenirs
À leurs descendances
Les femmes réduites en cendres
Les familles démembrées
Les journalistes massacré.es
Les soignants, médecins, sauveteurs, assassiné.es
Résistance, résistance, résistance.
Bâches plastique en lambeaux
Recouvrant à peine
Les corps décapités
Les visages massacrés
Les cerveaux explosés des enfants
Anéantis dans leur sommeil
Hôpitaux carcasses fumantes
Les blessé.es opéré.es à même le sol
Combien gisent encore sous les
Tombeaux d'immeubles déchiquetés ?
Bombe après bombe après…
Résistance, résistance, résistance.
Mourir sous les bombes
AméricainesEuropéennesIsraéliennes
Par le tir d'un drone quadricoptère
Un logiciel de ciblage IA
Mourir de ses blessures
De faim
De froid
Par manque d'eau
Manque de médicaments
Par désespoir
Tout cela à la fois
Résistance, résistance, résistance.
Et nous, ici
Qui finassons
A L'INFINI sur les mots
Pour surtout ne rien dire
Rien écrire
Rien filmer
Rien hurler
Le devenir indifférent européen
En ces temps sur-infectés
Où un président US fétide interdit
L'usage de centaines de mots
Sans risquer d'être destitué
Où la Puissance brute et la Force de Mort
Excèdent le droit international
Saccagé par la Guerre de la Genèse
De Benjamin Netanyahu
Les milliardaires évangélistes antisémites US
Aux bras de Bardella Marechal Le Pen à Jérusalem
Remakes Bibliques
Propriété intellectuelle
De l'Extrême Droite israélienne
Qui ne recule devant rien
Pour mettre à mort la Palestine et Israël
Les descendants du peuple de la Terre Sainte
Et la splendeur révolue de la diaspora juive européenne.
VISAGE PALESTINIEN
CŒUR ARABE
Écrivait Jean-Luc Godard
Du temps où le cinéma
Tentait de retrouver son âme
Pour n'avoir pas filmé les chambres à gaz
Avec cette question au cœur
De son œuvre de plus de 150 films :
Comment filmer après Auschwitz ?
Nous, qui perdons les mots
À force de ne plus nommer le réel
Qui perdons les images
À force de les noyer dans leurs financements
Qui avons renoncé à croire à ce que nous voyons
Qui avons déserté l'Europe de la résistance
Qu'est-ce que notre misérable silence
Est en train de détruire ?
Des billets de 20 New Shekels
Et des cartes SIM
Tombent du ciel
Au-dessus du camp de réfugiés Alchati
Avec un numéro de téléphone :
Si vous voulez collaborer avec nous…
Clic 1 rester à Gaza et mourir tout de suite
Clic 2 accepter la déportation et mourir lentement.
Gaza, La Zone d'Intérêt
Riviera antisémite pour milliardaires américains
La bande de Gaza et ses habitant.es
Terre Sainte Déluge Métal Brûlant.
Si c'est un homme écrivait Primo Levi en 1947
La suite s'écrit 75 ans plus tard
Dans les cendres, le sang, les corps déchiquetés
De l'enfer de Gaza.
Qui mettra fin
A la Guerre de la Genèse
De Benjamin Netanyahu
Fleuve cauchemardesque de pétrole, de gaz, de cadavres
Sommes-nous encore loin d'un nouveau flash atomique ?
Nos yeux ont explosé à Gaza
Comme à Auschwitz, Hiroshima, Nagasaki
Le fantôme d'Yitzhak Rabin assassiné
Plane au-dessus des ruines calcinées
Avec Yasser Arafat et Mahmoud Darwich
Comme un mauvais sort
Lancé au visage de Benjamin Netanyahu :
Même si vous massacrez jusqu'au dernier des Palestiniens
Jamais vous ne ferez la paix avec les morts
Et ils vous hanteront
Jusqu'à ce que votre haine ait tout décimée
Autour de vous.
À combien de tonnes de bombes
Peut résister une famille ?
Un peuple ?
A partir de combien de morts
Le camp des « vainqueurs »
Explose lui aussi ?
Les images filmées et diffusée par les habitant.es de Gaza, ont en réalité, déjà vaincu Benjamin Netanyahu. Depuis le premier jour. Malgré le black-out médiatique militarisé imposé par le gouvernement d'extrême droite israélien, ces images héroïques documentent très précisément ce qu'est la destruction quasi-atomique du monde vivant dans la bande de Gaza, par cette armée massivement sur-armée, qui se vante d'être la plus « morale » du monde.
En 1945, les premières images des camps de concentration ont été filmées par l'armée US à leur libération. Une fois le cauchemar terminé.
À Gaza, nous assistons aux massacres en direct. Tout est superposé dans un même temps hyper-accéléré. Les images filmées, les éléments de langage, la censure, les intimidations, les manipulations, l'accusation lancée contre Israël par l'Afrique du Sud pour risque génocidaire, les prises de parole des juristes internationaux, les condamnations de la Cour Internationale de Justice, le travail des historiens, le déni, la négation, la propagande, les statistiques, la destruction / renouvellement des chefs religieux et militaires du Hamas, les déclarations du gouvernement Netanyahu ; la libération, le retour et la mort des otages israéliens sous les bombes israéliennes ; la libération des prisonniers otages palestiniens ; les descentes armées des colons fascistes de la Cisjordanie, les démissions, la désertion des soldats israéliens, les menaces de l'Iran, l'impossible négociation pour imposer la paix, l'élargissement des bombardements au Liban… Tout est vu, entendu, diffusé, en temps réel. Un réel massivement défiguré par le récit messianique-biblique-SF des « vainqueurs », ivres du cauchemar sanglant de Benjamin Netanyahu.
Mais les images sont là et les survivants continueront à filmer, à raconter. Avec les poètes, les écrivains, les juristes internationaux, les historiens, les chercheurs, les journalistes, les cinéastes - palestiniens, israéliens, libanais.
Combien de générations, des deux côtés, auront été sacrifiées au nom d'une guerre coloniale longue de plusieurs centaines d'années qui aurait pu ne jamais exister ?
Les Palestiniens épuisés par la destruction de leur pays et de leur peuple ; les Israéliens pris en otage par ce que leur pays, à peine né, est devenu en 70 ans.
Ne nous racontons pas d'histoires. Tout ce malheur, les millions de morts 1939-2025, victimes juives / victimes palestiniennes, ces continents d'illusions perdues, cette haine à l'état d'antiquité entretenue par les milliardaires antisémites, antimusulmans, du colonialisme génocidaire du fascisme « démocratique » des grandes puissances ; appartiennent aux vastes stocks du carburant fossile de l'impérialisme zombie, qui se partage aujourd'hui plus de 12 000 armes nucléaires et tente de survivre à sa propre démence nécro-techno-politique.
Saurons-nous en sortir collectivement, sans flash atomique ?
Nicolas Klotz
05.05.2025 à 09:33
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Une histoire de l'islamophobie un lundisoir avec Hamza Esmili
- 5 mai / Avec une grosse photo en haut, Positions, Terreur, lundisoir, 2Autrefois cantonné aux cercles les plus assumés de l'extrême droite, le « problème musulman » a doucement mais sûrement conquis l'espace politique et médiatique. D'une partie de la gauche qui veut sauver une « république » en péril au ministre de l'Intérieur qui proclame « vive le sport, à bas le voile » la question de l'islamophobie est devenue un marqueur plus déterminant que jamais en France. Si certains assument cette peur des musulmans pendant que d'autres s'indignent des discriminations qu'elle engendre, personne ne s'interroge sur la manière dont s'est construit ce « problème musulman ». C'est ce à quoi s'attèle Hamza Esmili [1], socio-anthropologue, dans La cité des musulmans, une piété indésirable (Amsterdam). Le chercheur retrace la genèse et les différentes évolutions de l'islamophobie en France, de sa variante libérale de gauche à son déploiement conservateur actuel et ouvre la question en creux de ce « problème musulman » : comment l'histoire coloniale, la désindustrialisation et l'espace ségrégé de la cité, ont produit un phénomène de réaffiliation et de regain de piété qui vient mettre en crise le rapport dominant à la communauté, à l'État et à la société globalisée. Soit « une collision historique bien réelle,
une épreuve de modernité ».
00:00 Intro
2:58 1982, les ayatollahs infiltrent les grèves ouvrières
6:13 1989, trois lycéennes voilées à Creil, le Munich de l'éducation
9:23 Le « problème musulman », collision historique et épreuve de la modernité
11:23 De l'islamophobie libérale de gauche à l'islamophobie conservatrice
15:25 La question en creux du « problème musulman » : la non-assimilation
18:09 La différence entre l'islamophobie et le racisme anti-maghrébin
20:47 De la génération perdue des enfants d'immigrés à la réaffiliation pieuse
24:20 Désindustrialisation et multiplication des mosquées
28:06 Une forme singulière de collectifs d'individus 'un à un' pieux
33:06 L'influence méconnue de la prédication des « frères de l'effort » sur l'islam de France
37:09 L'attentat géopolitique et l'attentat antisémite : distinguer politiquement les phénomènes de violence
43:52 Islamophobie des gouvernants : calcul politique cynique ou déréliction morale sincère
44:43 Le « problème musulman » permet-il de produire « du français » ?
47:56 Pourquoi l'extrême droite ne rêve pas (même au Puy du fou)
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Perspectives terrestres, Scénario pour une émancipation écologiste - Alessandro Pignocchi
Gripper la machine, réparer le monde - Gabriel Hagaï
La guerre globale contre les peuples - Mathieu Rigouste
Documenter le repli islamophobe en France - Joseph Paris
Les lois et les nombres, une archéologie de la domination - Fabien Graziani
Faut-il croire à l'IA ? - Mathieu Corteel
Banditisme, sabotages et théorie révolutionnaire - Alèssi Dell'Umbria
Universités : une cocotte-minute prête à exploser ? - Bruno Andreotti, Romain Huët et l'Union Pirate
Un film, l'exil, la palestine - Un vendredisoir autour de Vers un pays inconnu de Mahdi Fleifel
Barbares nihilistes ou révolutionnaires de canapé - Chuglu ou l'art du Zbeul
Livraisons à domicile et plateformisation du travail - Stéphane Le Lay
Le droit est-il toujours bourgeois ? - Les juristes anarchistes
Cuisine et révolutions - Darna une maison des peuples et de l'exil
Faut-il voler les vieux pour vivre heureux ? - Robert Guédiguian
La constitution : histoire d'un fétiche social - Lauréline Fontaine
Le capitalisme, c'est la guerre - Nils Andersson
Lundi Bon Sang de Bonsoir Cinéma - Épisode 2 : Frédéric Neyrat
Pour un spatio-féminisme - Nephtys Zwer
Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation - Benjamin Bürbaumer
Avec les mineurs isolés qui occupent la Gaîté lyrique
La division politique - Bernard Aspe
Syrie : la chute du régime, enfin ! Dialogue avec des (ex)exilés syriens
Mayotte ou l'impossibilité d'une île - Rémi Cramayol
Producteurs et parasites, un fascisme est déjà là - Michel Feher
Clausewitz et la guerre populaire - T. Drebent
Faut-il boyotter les livres Bolloré - Un lundisoir avec des libraires
Contre-anthropologie du monde blanc - Jean-Christophe Goddard
10 questions sur l'élection de Trump - Eugénie Mérieau, Michalis Lianos & Pablo Stefanoni
Chlordécone : Défaire l'habiter colonial, s'aimer la terre - Malcom Ferdinand
Ukraine, guerre des classes et classes en guerre - Daria Saburova
Enrique Dussel, métaphysicien de la libération - Emmanuel Lévine
Des kibboutz en Bavière avec Tsedek
Le macronisme est-il une perversion narcissique - Marc Joly
Science-fiction, politique et utopies avec Vincent Gerber
Combattantes, quand les femmes font la guerre - Camillle Boutron
Communisme et consolation - Jacques Rancière
Tabou de l'inceste et Petit Chaperon rouge - Lucile Novat
L'école contre l'enfance - Bertrand Ogilvie
Une histoire politique de l'homophobie - Mickaël Tempête
Continuum espace-temps : Le colonialisme à l'épreuve de la physique - Léopold Lambert
« Les gardes-côtes de l'ordre racial » u le racisme ordinaire des électeurs du RN - Félicien Faury
Armer l'antifascisme, retour sur l'Espagne Révolutionnaire - Pierre Salmon
Les extraterrestres sont-ils communistes ? Wu Ming 2
De quoi l'antisémitisme n'est-il pas le nom ? Avec Ludivine Bantigny et Tsedek (Adam Mitelberg)
De la démocratie en dictature - Eugénie Mérieau
Inde : cent ans de solitude libérale fasciste - Alpa Shah
(Activez les sous-titre en français)
50 nuances de fafs, enquête sur la jeunesse identitaire avec Marylou Magal & Nicolas Massol
Tétralemme révolutionnaire et tentation fasciste avec Michalis Lianos
Fascisme et bloc bourgeois avec Stefano Palombarini
Fissurer l'empire du béton avec Nelo Magalhães
La révolte est-elle un archaïsme ? avec Frédéric Rambeau
Le bizarre et l'omineux, Un lundisoir autour de Mark Fisher
Démanteler la catastrophe : tactiques et stratégies avec les Soulèvements de la terre
Crimes, extraterrestres et écritures fauves en liberté - Phœbe Hadjimarkos Clarke
Pétaouchnock(s) : Un atlas infini des fins du monde avec Riccardo Ciavolella
Le manifeste afro-décolonial avec Norman Ajari
Faire transer l'occident avec Jean-Louis Tornatore
Dissolutions, séparatisme et notes blanches avec Pierre Douillard-Lefèvre
De ce que l'on nous vole avec Catherine Malabou
La littérature working class d'Alberto Prunetti
Illuminatis et gnostiques contre l'Empire Bolloréen avec Pacôme Thiellement
La guerre en tête, sur le front de la Syrie à l'Ukraine avec Romain Huët
Abrégé de littérature-molotov avec Mačko Dràgàn
Le hold-up de la FNSEA sur le mouvement agricole
De nazisme zombie avec Johann Chapoutot
Comment les agriculteurs et étudiants Sri Lankais ont renversé le pouvoir en 2022
Le retour du monde magique avec la sociologue Fanny Charrasse
Nathalie Quintane & Leslie Kaplan contre la littérature politique
Contre histoire de d'internet du XVe siècle à nos jours avec Félix Tréguer
L'hypothèse écofasciste avec Pierre Madelin
oXni - « On fera de nous des nuées... » lundisoir live
Selim Derkaoui : Boxe et lutte des classes
Josep Rafanell i Orra : Commentaires (cosmo) anarchistes
Ludivine Bantigny, Eugenia Palieraki, Boris Gobille et Laurent Jeanpierre : Une histoire globale des révolutions
Ghislain Casas : Les anges de la réalité, de la dépolitisation du monde
Silvia Lippi et Patrice Maniglier : Tout le monde peut-il être soeur ? Pour une psychanalyse féministe
Pablo Stefanoni et Marc Saint-Upéry : La rébellion est-elle passée à droite ?
Olivier Lefebvre : Sortir les ingénieurs de leur cage
Du milieu antifa biélorusse au conflit russo-ukrainien
Yves Pagès : Une histoire illustrée du tapis roulant
Alexander Bikbov et Jean-Marc Royer : Radiographie de l'État russe
Un lundisoir à Kharkiv et Kramatorsk, clarifications stratégiques et perspectives politiques
Sur le front de Bakhmout avec des partisans biélorusses, un lundisoir dans le Donbass
Mohamed Amer Meziane : Vers une anthropologie Métaphysique->https://lundi.am/Vers-une-anthropologie-Metaphysique]
Jacques Deschamps : Éloge de l'émeute
Serge Quadruppani : Une histoire personnelle de l'ultra-gauche
Pour une esthétique de la révolte, entretient avec le mouvement Black Lines
Dévoiler le pouvoir, chiffrer l'avenir - entretien avec Chelsea Manning
Nouvelles conjurations sauvages, entretien avec Edouard Jourdain
La cartographie comme outil de luttes, entretien avec Nephtys Zwer
Pour un communisme des ténèbres - rencontre avec Annie Le Brun
Philosophie de la vie paysanne, rencontre avec Mathieu Yon
Défaire le mythe de l'entrepreneur, discussion avec Anthony Galluzzo
Parcoursup, conseils de désorientation avec avec Aïda N'Diaye, Johan Faerber et Camille
Une histoire du sabotage avec Victor Cachard
La fabrique du muscle avec Guillaume Vallet
Violences judiciaires, rencontre avec l'avocat Raphaël Kempf
L'aventure politique du livre jeunesse, entretien avec Christian Bruel
À quoi bon encore le monde ? Avec Catherine Coquio
Mohammed Kenzi, émigré de partout
Philosophie des politiques terrestres, avec Patrice Maniglier
Politique des soulèvements terrestres, un entretien avec Léna Balaud & Antoine Chopot
Laisser être et rendre puissant, un entretien avec Tristan Garcia
La séparation du monde - Mathilde Girard, Frédéric D. Oberland, lundisoir
Ethnographies des mondes à venir - Philippe Descola & Alessandro Pignocchi
Enjamber la peur, Chowra Makaremi sur le soulèvement iranien
Le pouvoir des infrastructures, comprendre la mégamachine électrique avec Fanny Lopez
Comment les fantasmes de complots défendent le système, un entretien avec Wu Ming 1
Le pouvoir du son, entretien avec Juliette Volcler
Qu'est-ce que l'esprit de la terre ? Avec l'anthropologue Barbara Glowczewski
Retours d'Ukraine avec Romain Huët, Perrine Poupin et Nolig
Démissionner, bifurquer, déserter - Rencontre avec des ingénieurs
Anarchisme et philosophie, une discussion avec Catherine Malabou
La barbarie n'est jamais finie avec Louisa Yousfi
Virginia Woolf, le féminisme et la guerre avec Naomi Toth
Françafrique : l'empire qui ne veut pas mourir, avec Thomas Deltombe & Thomas Borrel
Guadeloupe : État des luttes avec Elie Domota
Ukraine, avec Anne Le Huérou, Perrine Poupin & Coline Maestracci->https://lundi.am/Ukraine]
Comment la pensée logistique gouverne le monde, avec Mathieu Quet
La psychiatrie et ses folies avec Mathieu Bellahsen
La vie en plastique, une anthropologie des déchets avec Mikaëla Le Meur
Anthropologie, littérature et bouts du monde, les états d'âme d'Éric Chauvier
La puissance du quotidien : féminisme, subsistance et « alternatives », avec Geneviève Pruvost
Afropessimisme, fin du monde et communisme noir, une discussion avec Norman Ajari
Puissance du féminisme, histoires et transmissions
Fondation Luma : l'art qui cache la forêt
L'animal et la mort, entretien avec l'anthropologue Charles Stépanoff
Rojava : y partir, combattre, revenir. Rencontre avec un internationaliste français
Une histoire écologique et raciale de la sécularisation, entretien avec Mohamad Amer Meziane
LaDettePubliqueCestMal et autres contes pour enfants, une discussion avec Sandra Lucbert.
Basculements, mondes émergents, possibles désirable, une discussion avec Jérôme Baschet.
Au cœur de l'industrie pharmaceutique, enquête et recherches avec Quentin Ravelli
Vanessa Codaccioni : La société de vigilance
Comme tout un chacune, notre rédaction passe beaucoup trop de temps à glaner des vidéos plus ou moins intelligentes sur les internets. Aussi c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons décidé de nous jeter dans cette nouvelle arène. D'exaltations de comptoirs en propos magistraux, fourbis des semaines à l'avance ou improvisés dans la joie et l'ivresse, en tête à tête ou en bande organisée, il sera facile pour ce nouveau show hebdomadaire de tenir toutes ses promesses : il en fait très peu. Sinon de vous proposer ce que nous aimerions regarder et ce qui nous semble manquer. Grâce à lundisoir, lundimatin vous suivra jusqu'au crépuscule. « Action ! », comme on dit dans le milieu.
[1] Voir les articles d'Hamza Ismili publiés dans lundimatin :
La communauté qui est venue. Voile et politique en France contemporaine
En Syrie, le crible d'un séisme
Chronique d'une radicalisation- Ce que l'occupation fait à Israël
Entretien avec Omer Bartov