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03.07.2025 à 08:10

Lâcher prise ? Une question de stratégie !

nfoiry

Lâcher prise ? Une question de stratégie ! nfoiry jeu 03/07/2025 - 08:10

Nous aspirons tous à plus de simplicité dans nos vies et nos relations. Mais avant d’y parvenir, il faut résoudre une question : est-ce la vie qui est simple et nous qui sommes trop compliqués, ou bien l’inverse ? Dans l’article qui ouvre le grand dossier de notre tout nouveau numéro, Michel Eltchaninoff tente de résoudre ce paradoxe !

juillet 2025
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03.07.2025 à 08:00

“Pourquoi se complique-t-on la vie ?” Le nouveau numéro de “Philosophie magazine” sort aujourd’hui

nfoiry

“Pourquoi se complique-t-on la vie ?” Le nouveau numéro de “Philosophie magazine” sort aujourd’hui nfoiry jeu 03/07/2025 - 08:00

Pensez à l’organisation de vos vacances, à vos relations familiales, amicales ou au déroulement du quotidien : il semble évident que nous ne cherchons pas toujours la solution de facilité ! Parfois, aller à l’essentiel demande même de grands efforts. Quelle est donc cette force obscure qui pousse les êtres humains à faire compliqué plutôt que simple ? 

Réponses dans notre tout nouveau numéro, à retrouver dès aujourd’hui chez votre marchand de journaux.

juillet 2025
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02.07.2025 à 17:00

L’heure d’une “troisième gauche” européenne ?

nfoiry

L’heure d’une “troisième gauche” européenne ? nfoiry mer 02/07/2025 - 17:00

La gauche européenne serait-elle en train de se réveiller face à la montée des populismes ? D’après un rapport de la Fondation Jean-Jaurès, une « 3e gauche post-sociétale » émergerait en Grande-Bretagne, au Danemark, en Suède ou en Allemagne. Le philosophe Denis Maillard, qui a contribué au rapport, nous explique en quoi consiste cette mouvance politique.

[CTA2]

 

« Un spectre hante l’Europe : le spectre de la sortie de la gauche de l’Histoire. » Le pastiche marxien par lequel Renaud Large ouvre l’étude collective qu’il a coordonnée pour la Fondation Jean-Jaurès n’est pas qu’un clin d’œil. Il dit bien l’état de panique d’un courant politique qui a perdu à la fois sa boussole théorique et son assise populaire. De fait, depuis une bonne vingtaine d’années, dans sa majorité, la gauche européenne se défait politiquement sans arriver à se redéfinir intellectuellement. Elle oscille ainsi entre la radicalité impuissante du populisme et l’approbation social-libérale du marché, quand elle n’épouse pas les travers d’une bourgeoisie culturelle qui brandit son surplomb moral comme une vertu civique. Chacune de ces positions traduit pourtant une réaction à l’évolution du monde depuis la fin du communisme mais toutes sont des échecs : altermondialisme, souverainisme et populisme de gauche inspirés par des penseurs comme Chantal Mouffe ou Ernesto Laclau ; social-libéralisme et « troisième voie » portés par un sociologue comme Anthony Giddens. Jusqu’à présent, rien de tout cela n’a réussi. Pourquoi ? C’est ce qu’explique dans le rapport de la Fondation Jean-Jaurès le chercheur Amaury Giraud en racontant la lente mue d’un socialisme devenu sociétal : abandon du peuple comme sujet politique central, mise en retrait de la souveraineté nationale, adoption enthousiaste des codes culturels de la bourgeoisie urbaine et in fine dépassement de la conflictualité sociale par la reconnaissance identitaire.

Recomposition silencieuse

C’est sur ces décombres qu’une nouvelle forme politique semble émerger, de l’ordre d’une « recomposition silencieuse », écrit Renaud Large ; une tentative de recoller ce que les gauches européennes avaient désarticulé jusqu’à présent : le peuple et la souveraineté, la solidarité et l’ordre, la question sociale et la question régalienne, autour de réalités telles que les conditions d’une vie digne et décente, la valeur du travail ou les flux migratoires. C’est en cela que cette gauche peut être qualifiée de « post-sociétale » : en effet, face à la politique des identités dérivée du multiculturalisme – mais dont les effets sont dévastateurs pour elle –, cette troisième gauche affirme une cohérence entre deux pôles : d’une part, une politique culturelle protectrice des classes populaires privilégiant la nation, la sécurité, la souveraineté ou la laïcité (en ce qui concerne la France), d’autre part, une politique socio-économique qui assume sa confrontation avec le marché et les effets délétères de la globalisation redessinant d’autant les conditions de la redistribution, du maintien des services publics et de la dignité du travail. C’est ce que tentent de faire, par exemple, le Premier ministre Keir Starmer en Grande-Bretagne (influencé en cela par le courant du parti travailliste dit Blue Labour, comme blue collar : « cols bleus ») ou encore la Première ministre sociale-démocrate danoise, Mette Frederiksen, qui a recentré la gauche sur l’universalité des droits sociaux, assumant un discours régalien clair sur la souveraineté, la sécurité et l’immigration afin de préserver le socle de l’État providence ; sans oublier la Suède, où, après avoir longtemps adopté une posture très libérale en matière migratoire, le Parti social-démocrate suédois a lui aussi opéré un virage stratégique majeur.

Du progressisme au “populisme décent”

« Cette recomposition, écrit Renaud Large, ne prend pas la forme d’un courant homogène ou d’une internationale politique, mais d’un archipel d’initiatives, de figures et de réflexions qui convergent vers une même intuition : l’échec de la gauche sociétale – centrée sur les minorités, le refus de traiter le sujet migratoire, les questions identitaires et l’hyperindividualisme – appelle un retour à une gauche cohérente, socialiste et populaire, sans renier pour autant les acquis progressistes. » Tout ceci suppose alors une refondation doctrinale. Celle-ci, non plus, n’est pas homogène mais on sent néanmoins des inspirations et des filiations intellectuelles. C’est ce qu’explique Amaury Giraud qui évoque un retour à la pensée socialiste et à certains de ses théoriciens hétérodoxes, de Christopher Lasch à Michel Clouscard, en passant par Jean-Claude Michéa, Pier Paolo Pasolini ou Guy Debord. Cette pensée ne rejette pas les combats progressistes et les luttes culturelles, mais elle refuse d’en faire l’objectif ultime du projet politique. C’est ici qu’intervient alors la référence au « populisme décent » tel que défini par le penseur britannique David Goodhart, qui s’exprime lui aussi dans ce rapport. 

“Il ne s’agit pas de gommer les conflits identitaires mais de les subordonner à une conflictualité première, socio-économique”

Les esprits critiques noteront que tous ces auteurs, bien que de gauche, ne sont pas à proprement parler « progressistes », ni mêmes marxistes. C’est tout l’intérêt de leur pensée, mais aussi le risque : non pas celui d’une reprise des thèmes de la droite extrême mais plutôt le risque de verser dans un certain conservatisme populaire. À cet égard, David Goodhart ose parler d’un « conservatisme de gauche ». Est-ce bien le cas ? Et faut-il alors faire le deuil de toute synthèse entre universalisme et respects des identités ? Certes pas. Et cette troisième gauche se veut aussi stratégique en assumant une position plus conservatrice sur les enjeux culturels et régaliens dans une grammaire sociale et universaliste, ce qui lui permet de désamorcer les effets centrifuges de l’identitarisme. En calmant le jeu de ce côté, elle peut alors relancer la conflictualité de l’autre côté, sur l’axe économique et social où l’opposition capital-travail demeure fondamentalement défavorable à la droite. Il ne s’agit donc pas de gommer les conflits identitaires mais de les subordonner à une conflictualité première, socio-économique, à laquelle rattacher les questions culturelles, notamment la question migratoire. Ce faisant, la gauche post-sociétale cherche aussi à éviter le piège du populisme de gauche qui a été d’ignorer les tensions culturelles internes aux milieux populaires. De fait, ce n’est pas le culturel, l’identitaire ou le religieux qui structurent la politique, mais une capacité à réarticuler valeurs communes et diversités vécues. C’est ici qu’une pensée comme celle de Serge Audier joue un rôle inspirant. Philosophe du solidarisme républicain, il exhume la tradition oubliée du socialisme français, celle des réformateurs sociaux du XIXe siècle qu’il actualise aux regards des enjeux du XXIe, à travers un républicanisme écologique : délibération collective, renforcement des communs, reconstruction d’un État social stratège, revalorisation du travail comme activité signifiante, coopération plutôt que compétition et refondation de la citoyenneté autour de l’autonomie collective plutôt que de l’individualisme consumériste. Une telle approche trouve aussi un écho dans la pensée du penseur japonais Kohei Saito, qui développe de son côté une lecture écologique de Marx.

L’exception française

Paradoxalement, c’est en France que cette nouvelle gauche aurait pu trouver sa forme la plus aboutie, mais c’est là qu’elle peine toujours à voir le jour. En effet, l’épisode des « gilets jaunes » en a été le miroir inversé : un surgissement populaire sans traduction politique. Là où une gauche post-sociétale aurait pu relier territoire, justice et transition écologique, la gauche française a préféré dénoncer les contradictions du peuple plutôt que de les assumer. Si bien qu’aucune force structurée n’a saisi l’occasion de cette insurrection civique. La gauche française reste prisonnière de son propre logiciel : La France insoumise, radicale sur l’économique, reste floue sur le régalien ; faute d’aggiornamento, le PS est inaudible sur quasiment tous les sujets. Et les écologistes paraissent embourgeoisés et proprement « hors sol ». Aucun récit ne parvient à tenir ensemble ordre et justice, peuple et progrès. Dans ce vide, le Rassemblement national s’installe comme seul interprète des colères populaires. Comme l’écrit Amaury Giraud, « la France a produit toutes les matrices idéologiques possibles – souverainisme de gauche, populisme de gauche, républicanisme laïque – mais n’a su en stabiliser aucune politiquement ». La gauche française saura-t-elle décoder et réinterpréter les modèles que lui proposent d’autres pays européens ? Nous le saurons bientôt : la Fondation Jean-Jaurès a proposé à ses principaux leaders de réagir au rapport sur la 3e gauche. Qui osera le post-sociétal ? Réponse à la rentrée.

juillet 2025
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