22.06.2025 à 14:53
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Ce dimanche, l'Après (Association pour la république écologique et sociale) tenait congrés constitutif. Prises de parole de Gérard Filoche, Raquel Garrido, Clémentine Autain, Alexis Corbière. Au Poste était dans la place.
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Autain a parlé du «déjà là», ces «forces vives du pays» qui ne se résignent pas. Garrido a fait chanter la salle du Solaris (Paris) et Corbière a tenté de vanter les mérites d’une «stratégie» qui pourrait non seulement porter la Gauche au second tour de 2027 mais «la faire gagner». Le but de l’Après: participer à l’union de(s) gauche(s), du PS au NPA, LFI inclus ; soit par discussion soit par primaire. Leur programme: celui du NFP. Ils étaient ce matin 250. Tondelier, Faure et Ruffin ont envoyé leur vidéo de soutien. A la fin, questions d’ambiance et questions qui piquent, aux participants, et à Autain et Corbière.
Sur scène comme dans la salle, les figures du mouvement, Clémentine Autain et Alexis Corbière, ont répondu aux critiques, précisé leur position et détaillé leur feuille de route.
Clémentine Autain a d’abord tenu à clarifier l’origine du mouvement : « Nous avons été exclus de LFI,ce n’est pas une invention. Nous avons pris des positions fortes, on les a assumées. Mais visiblement, il n’est pas possible d’être en désaccord avec la direction. »
Face à une question relayée du tchat, selon laquelle les fondateurs se seraient « auto-exclus », elle répond : « Je sais ce que j’ai vécu. On a tenté d’intervenir dans les débats, d’exister, de faire des propositions. On a été tenus à l’écart. »
Autain insiste sur le fait que L’Après n’est pas un projet de repli :
« Ce n’est pas du tout contradictoire que de créer un mouvement pour faire l’union. Il faut bien des partenaires organisés. On ne fait pas l’union en la décrétant. »
Elle évoque une diversité d’origines politiques : des anciens insoumis, des militants sans carte, des membres de Génération·s, ou de collectifs locaux. « C’est une maison commune, pas un groupe fermé. »
Sur la stratégie électorale, elle affirme : « L’objectif est que l’union tienne dans le temps. Pas juste pour une élection, mais pour incarner une alternative politique durable. »
Autain confirme que le programme du Nouveau Front Populaire reste la base commune, mais qu’il doit évoluer : « Ce texte a été rédigé en quelques jours dans l’urgence. Il doit être retravaillé. Dire que ce sera le même programme pour 2027, ce n’est ni réaliste ni souhaitable. »
« Il faut un projet qui donne envie, qui ait un peu d’odeur, un peu de saveur. C’est notre responsabilité. »
Clémentine Autain
Interrogée sur l’opportunité de travailler avec le Parti Socialiste, elle répond clairement : « J’ai manifesté contre le gouvernement Jospin, j’ai été en opposition avec Hollande. Mais aujourd’hui, la situation impose qu’on se rassemble largement. »
Elle cite Jaurès :« Ce qu’il faut exclure, c’est l’esprit d’exclusion. » pui précise :« Ce qui compte, ce n’est pas le logo ou le sigle. C’est le contenu, la ligne, la capacité à entraîner. »
Alexis Corbière, également interrogé par Au Poste après les discours, reprend les mêmes constats. Il évoque la fin de sa relation avec LFI : « Le débat n’est plus possible. Quand la contradiction devient une faute, ce n’est plus une organisation politique, c’est un dispositif fermé. »
Il défend L’Après comme un outil pour reprendre pied dans les classes populaires : « Il faut une organisation qui forme, qui débat, qui articule les batailles locales et les échéances nationales. »
Sur la stratégie unitaire, il souligne : « Le Nouveau Front Populaire a ouvert une brèche. Il faut la faire durer, pas juste s’y engouffrer pour une campagne. »
«La gauche, programmatiquement, n’a jamais été aussi proche: on est tous d’accord pour abroger la réforme des retraites, pour mettre un terme à la Ve République, pour mettre en place la taxe Zucman»
Alexis Corbière
Le congrès s’est terminé par l’adoption d’une charte commune, la mise en place d’un collectif d’animation provisoire et l’annonce de groupes locaux en cours de formation. Le mouvement se veut opérationnel d’ici l’automne.
Les deux figures du mouvement assurent que l’enjeu n’est pas d’incarner une « nouvelle boutique », mais d’être un point d’appui dans la construction d’un Front Populaire durable et démocratique. « On ne veut pas reproduire ce qu’on a critiqué. Il faut faire autrement, plus collectif, plus stable, plus clair. » Clémentine Autain
Cet article est le fruit d’un travail humain, d’une retranscription automatique de l’émission par notre AuBotPoste revue et corrigée par Rolland Grosso et la rédaction.
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21.06.2025 à 20:26
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Lancé à l'initiative de la coalition Guerre à la guerre, ce samedi était l'occasion d'une grande manifestation partant de la bourse du travail de Bobigny (Seine-Saint Denis) pour aller vers la gare du Bourget, à un petit kilomètre du salon. On y était.
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Exposition mondiale des technologies guerrières, le Salon de l’armement du Bourget est l’occasion pour tous les marchands de canons de faire connaître leurs techniques d’armement, de s’échanger des conseils en matière de répression, de nouer des liens et, bien sûr, de faire du business.
À peine arrivés à la bourse du travail, place de la Libération à Bobigny, une bonne cinquantaine de membres des forces de l’ordre (CRS, gendarmes mobiles, Brav-m et police judiciaire) encercle l’établissement et tente de pénétrer dans les locaux.
«Les keufs ils perquisitionnent la bourse du travail» lance un passant au téléphone, choqué. Quand on leur demande le motif de cette intervention, la réponse est faiblarde. Un CRS: «C’est confidentiel, je ne peux rien vous dire». Pour Léo, membre de la coalition Guerre à la guerre, l’intention est claire : «Ça montre qu’ils ont peur, qu’ils sont prêts à tout pour que cette manif n’ait pas lieu». Et une de ses camarades de renchérir : «Malgré les intimidations de la police et de la préfecture, on va continuer, on va bien manifester cette aprem !». Parmi les prises de guerre des policiers : des ballons aux couleurs de la Palestine éclatés, des bouteilles de gaz saisis, des bonbonnes d’hélium (pour gonflage de ballons), des drapeaux et des banderoles arrachés. Un journaliste a également été interpellé.
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21.06.2025 à 08:43
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Le «sommet des Libertés» organisé au Casino de Paris le 24 juin va faire converger les médias Bolloré (JDD), avec le projet Périclès de Pierre-Edouard Stérin et des organisations libertariennes partenaires du réseau Atlas comme Contribuables associés. Au Poste reçoit l'équipe de choc de «FAF 40» qui s'est donné comme mission d'enquêter sur les liens, de plus en plus étroits, du business et de l'Extrême Droite.
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Cette tentative d’union des extrêmes droites autour du thème de la défense des « libertés » contre l’Etat, les régulations, l’impôt et les solidarités collectives a lieu sur fond de rapprochement entre une partie des milieux économiques et l’extrême-droite.
Des dirigeants de grands groupes n’hésitent plus à s’afficher avec le RN ou citent en exemple l’Amérique de Trump ou l’Argentine de Milei. Une majorité d’entre eux semblent prêts à s’accommoder d’une arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, ne serait-ce que pour faire pièce aux revendications de justice fiscale ou aux contestations écologistes.
Qui sont ceux qui, parmi les entreprises et les grandes fortunes, soutiennent l’extrême-droite ? Pour quelles raisons et par quels moyens ? Quel est le rôle joué par les réseaux internationaux de la droite libertarienne et nationale-conservatrice ? Et quelles politiques économiques défend concrètement l’extrême-droite quand elle est pouvoir ?.
Le « sommet des Libertés » organisé au Casino de Paris le 24 juin va faire converger les médias Bolloré (JDD, CNews Europe 1 …), avec le projet Périclès de Pierre-Edouard Stérin et des organisations libertariennes partenaires du réseau Atlas comme Contribuables associés. Cette tentative d’union des extrêmes droites autour du thème de la défense des « libertés » contre l’État, les régulations, l’impôt et les solidarités collectives a lieu sur fond de rapprochement entre une partie des milieux économiques et l’extrême-droite. Des dirigeants de grands groupes n’hésitent plus à s’afficher avec le RN citant en exemple l’Amérique de Trump ou l’Argentine de Milei. Une majorité d’entre eux semble prête à s’accommoder d’une arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, ne serait-ce que pour faire pièce aux revendications de justice fiscale ou aux contestations écologistes.
Qui sont ceux qui, parmi les entreprises et les grandes fortunes, soutiennent l’extrême-droite ? Pour quelles raisons et par quels moyens ? Quel est le rôle joué par les réseaux internationaux de la droite libertarienne et nationale-conservatrice ? Pour en parler, Au Poste reçoit l’équipe de choc Barnabé Binctin, Anne-Sophie Simpere et Olivier Petitjean de « FAF 40 » qui s’est donné comme mission d’enquêter sur les liens, de plus en plus étroits entre business et Extrême Droite.
D’abord, démasquer ceux qui, dans le monde économique, soutiennent l’extrême-droite. Il y a ceux qu’on connaît (Stérin, Bolloré), ceux qu’on est en train de découvrir (James Arthur Ratcliffe, Christoph Blocher, Andrej Babiš, ,…) et ceux qu’on ne connaît pas encore. L’objectif sous-jacent ici, alors que ces milliardaires bénéficient d’un certain respect dans le « monde des affaires », est « de montrer qu’on ne peut pas séparer l’économique et le politique » nous dit Olivier. Et oui, il faut le rappeler : ce n’est pas normal de travailler avec ces personnes qui utilisent de l’argent qu’ils font fructifier dans le monde économique pour faire gagner un projet politique d’extrême-droite !
Ensuite, logiquement, maintenir un « cordon sanitaire » autour de l’extrême droite dans les entreprises. L’identifier, la nommer, marteler la réalité du projet politique de l’extrême droite, et s’adresser aux entreprises pour les encourager à résister, parce qu’ « on voit de plus en plus dans le milieu économique beaucoup de personnes (…) qui disent que l’extrême-droite ce n’est pas si mal que ça. « Mais en fait ils ne sont pas vraiment racistes » (…) Donc qui essayent de balayer le côté extrême-droite. Donc (…) l’idée c’était de contrecarrer ce discours de normalisation », affirme O. Petitjean.
Question du tchat (un peu naïve selon les propres mots de l’aupostien qui la pose) : « Existe-t-il des milliardaires de gauche ? ». Il y aurait bien « Matthieu Pigasse » (et encore) nous dit Anne-Sophie, mais « il y en a moins » qu’à droite, tout simplement « parce qu’on devient quand même pas milliardaire par hasard », poursuit le coordinateur de l’Observatoire des multinationales.
Et enfin, dernier objectif, documenter les véritables politiques de l’extrême-droite. D’abord parce qu’elle ment, en se disant « véritable défenseure » du peuple alors qu’elle est celle des grandes entreprises et des grandes fortunes. Mais surtout, parce qu’entre les populistes, les libertariens et les souverainistes, l’extrême droite a, sur les questions économiques, des positions très contradictoires. « C’est un peu une coalition contre-nature. (…) Donc on va contribuer à casser cette coalition, à notre mesure, avec notre travail de journalistes spécialisés sur l’économie », reconnaît Olivier.
« C’est quelqu’un qui cristallise d’une certaine façon un peu tout ce qu’on vient de raconter, (avec) une volonté claire et assumée de mettre un coup de canif au cordon sanitaire », nous dit Barnabé Binctin. Ancien gudard, membre des LR (anciennement RPR), partisan constant de l’union des droites, aujourd’hui aux côtés d’Éric Ciotti, le maire de Lavaur dans le Tarn est aussi un des plus féroces défenseurs de l’A69 et le père de la directive « secret des affaires ».
« Le mec il a été au GUD, ce qui est intéressant c’est que c’était quelqu’un (dont on) pourrait considérer qu’il s’est servi de la droite dite « républicaine », notamment chiraquienne au moment des années 80, pour s’acheter une forme de respectabilité, mais en fait,lui à ses yeux l’idée de cordon sanitaire (…) ça a toujours été quelque chose d’absurde », renchérit le co-fondateur de Reporterre.
« C’est un des agents les plus importants (…) de l’extrême-droitisation des esprits à laquelle on assiste dans le Tarn, et qui a des effets très concrets » (B. Binctin)
En 2012, via un projet de loi, l’intéressé instigue l’idée du « secret des affaires » visant à « rendre délictuel le fait de délivrer des informations au sujet d’entreprises sans leur accord. On dit que c’est une forme de secret-entreprise, comme il existe un secret-défense pour faire régner l’omerta sur les activités de défense de l’État français », explique Barnabé. Ce qui permet aujourd’hui aux entreprises d’attaquer la presse sur la base de cette directive (et non plus sur le délit de presse) qui est beaucoup plus protectrice pour ces dernières. « C’est clairement un outil pour bâillonner, et ça dit quelque chose (…) du rapport à la liberté de manière générale, la liberté de presse, la liberté d’expression (…) que portent ces gens-là », poursuit-il.
J. Radcliffe, P.É. Stérin, E. Musk, V. Bolloré, A. Babis, C. Blocher… Tous milliardaires, tous de pays différents, tous clairement identifiés à l’extrême-droite. Peut-on parler d’une internationale fasciste ? « Ils se rencontrent au niveau international, ils se rencontrent dans différents pays. (…) ils s’inspirent les uns des autres », explique Anne-Sophie. « Et puis les réseaux aussi, je pense que c’est aussi un endroit où ils se rencontrent et donc ça les renforce » poursuit-elle. À l’image du réseau international Atlas, qui a pour objectif proclamé de gagner la bataille culturelle, sur le terrain des idées.
Parmi les organisations qui la composent, et qu’on pouvait trouver au Sommet des libertés : Contribuables associés, fondé par B. Zimmern sur le modèle des « tax associations » états-uniennes : se présenter « comme une petite association de pauvres contribuables écrasés d’impôts. Bon, en réalité, dans les fondateurs, on a des chefs d’entreprises, des grandes fortunes », constate cependant l’ancienne chargée de plaidoyer chez Amnesty International. Et puis il y a aussi l’Institut Sapiens, fondé par Olivier Babeau, qui est pour Olivier Petitjean « un des acteurs clés à la frontière entre le monde économique, et le monde politique libertarien » en même temps que « les crétins du numérique, anti-écolos ».
Comment comprendre ce besoin, presque viscéral, qu’a l’extrême-droite de détruire l’écologie ? D’abord, « l’extrême-droite a décidé d’en faire un cheval de bataille pour conflictualiser le débat politique », selon Barnabé. Et cela s’illustre par l’utilisation du terme « écologie punitive » qui lui permet de se positionner « du côté du peuple, des perdants, donc c’est une manière pour elle assez habile de se donner le beau rôle ».
Mais c’est aussi, et surtout, parce que « tous ces gens-là n’ont pas du tout intérêt à ce que la transition écologique s’installe, parce que les grandes fortunes elles se sont construites autour du pétrole, elles ont prospéré sur la finance et les produits polluants (…). L’écologie ça rebattrait les cartes de ces rapports de domination, or, le principe de l’extrême-droite c’est justement de ne rien toucher au système de domination actuel (…) », ajoute Anne-Sophie.
Le directeur de la Heritage Foundation était invité par Alexandre Pezet à Paris, fin mai. Ce lobby extrêmement puissant aux États-Unis est également responsable du « Project 2025 », programme politique qu’applique actuellement Donald Trump. À leurs côtés, Vincent Bolloré, Steeve Bannon (entre autres). « On observe aussi une volonté, enfin beaucoup de signes de volonté,de justement, ces Américains qui ont fait élire Trump (…), ces milieux, maintenant s’intéressent à ce qui se passe en Europe, leur prochaine cible c’est clairement l’Europe », fait remarquer l’invité Petitjean.
Et sa collègue de l’Observatoire des multinationales de poursuivre : « (…) c’est aussi parce qu’ils ont intérêt à avoir l’Europe la plus faible et la plus désunie possible, vu les stratégies de Trump (…). Et donc ils n’ont pas du tout envie d’avoir un bloc européen uni qui va défendre certaines valeurs, qui va défendre les démocraties. (…) l’arrivée de l’extrême-droite dans des pays européens affaiblit l’Europe de fait. Ils sont anti-européens, ils vont faire tomber toutes les régulations, tout ce qui protège les citoyens, tout ce qui protège les institutions démocratiques ».
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