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▸ Les 10 dernières parutions

08.12.2025 à 16:12

D'un feu vivant

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Notes autour de Rumba – L'âne et le bœuf de la crèche de Saint François sur le parking du supermarché d'Ascanio Celestini & David Murgia

- 8 décembre / , ,
Texte intégral (1213 mots)

Après Laïka et Pueblo, Rumba clôture le cycle de cette épopée moderne des Poveri cristi - les « pauvres diables » - en actualisant la vie de Saint François d'Assise.

« Et Dieu a fait les deux lumières les grandes
La grande lumière pour l'empire du jour et la
petite lumière pour l'empire de la nuit et les étoiles » [1]

C'est une histoire d'attente et de silence.
Une histoire de foi et de miracles.
Une histoire ordinaire, somme toute.
Une histoire sainte : celle de François d'Assise, né Giovanni di Pietro Bernardone, en 1182.
Une histoire humaine racontée aujourd'hui, depuis un parking quelconque, semblable à n'importe quel parking périphérique de la planète.
Une histoire qu'on raconte, comme une fable, une allégorie, ou une blague, comme si nous vivions nous-mêmes en plein Moyen Age, au milieu de temps très obscurs et violents.
Comme s'il s'agissait de nous en souvenir, et de l'accepter, comme s'il fallait, à notre tour, nous dépouiller de tout le superflu, de l'inutile, de tout le futile, et de l'accessoire, pour réapprendre à voir.
Et à écouter Dieu, ou la Nature.

Un plateau nu, un rideau rouge au fond, deux chaises, un piano et un accordéon.
Entrent un comédien et un musicien : David Murgia et Philippe Orivel ; commence le théâtre.

Des récits dans des récits, ouvrant sur des anecdotes et des digressions qui, mises bout à bout, forment la toile d'autres récits, se reflétant les uns dans les autres, s'appelant et se répondant, comme autant de relais, de passages de témoin pour dire la matérialité des existences et, ce faisant, redonner corps au langage.

Un parking, donc ; et puis, un supermarché et un entrepôt avec ses travailleurs sans-papiers ; et puis, le bar avec ses éternels habitués ; et puis, la prostituée et ses clients ; et le clochard qui dort sur le parking ; et puis, une benne à ordures ; sans oublier la vieille femme à la tête embrouillée et le gitan qui fume.

Bientôt, le rideau s'ouvre sur ce peuple de l'ombre qui compose le décor invisible d'une répétition de la vie de Saint François, en attendant que des cars de pèlerins arrivent en ce soir de Noël pour leur jouer la pièce sur le parking.

Bien sûr, les pèlerins n'arriveront jamais ; et voilà que derrière le rideau apparaît une toile avec des symboles : un chevalier, un homme nu, un soleil, un sultan, des oiseaux, une main, un arbre, un âne, une sainte, et un bœuf.

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Le spectacle est à lui-même sa propre répétition et entre les scènes hagiographiques et historiques s'entremêlent les épisodes des habitants du coin, gens de peu, subalternes aux itinéraires anonymes, éclairés soudain de l'éclat du mythe par la magie d'un nom : Job, le manutentionnaire analphabète, Joseph, le fossoyeur émigré, etc., etc.

Une histoire de fraternité ouvrière et de fascisme quotidien ; de noblesse d'âme et d'amertume ; de ressentiment banal et d'espérance ; d‘une quête de dignité absolue, à la limite de la folie, dans un monde déchiré par l'injustice et l'oppression.

Le récitant, le conteur, incarne tout à tour ces personnages multiples en laissant se déployer l'écriture d'Ascanio Celestini comme un standard de jazz sur lequel on improvise pour dialoguer avec le public dans la salle. Mélange incroyable de liberté et de maîtrise, sautant des registres les plus familiers au ton d'une pureté lyrique, variant de l'humour noir à la colère, à la douceur de l'oubli.

Mais David Murgia est à lui-même sa propre voix : rassemblant les mondes en un seul chœur épique, il dit la création et la chute, le premier cri et le dernier souffle, délivrant une histoire qui les embrasse toutes et fait des conversations de tous les jours une polyphonie nocturne sous un ciel étoilé ; un monologue sans fin comme un tourbillon, un discours-fleuve qui devient le baromètre du temps présent, traduisant l'impasse comme sa puissance secrète.

Arme redoutable que cette parole en acte qui transforme l'enfer en paradis, le cauchemar en rêve, la pauvreté en richesse, la solitude en communauté. Opération poétique par excellence qui fait du dénuement, de la dépossession la plus totale, la chance d'un retournement complet, de l'enfermement, une liberté infinie. Parole anticapitaliste.

Parole agissante, parole vivante donnant place aux morts, aux oubliés, aux fantômes, aux errants ; parole, en ce sens, profondément politique qui dévoile la fausseté de toute forme de discours qui ne s'adosse pas à une respiration singulière ; parole rythmée qui danse sur elle-même, entre invocation et convocation, chant et prière, creusant l'écart avec le mensonge et l'hypocrisie, questionnant les évidences les mieux établies.

Parole qui reprend à son compte la règle de Saint François s'adressant aux oiseaux, traçant son propre chemin exemplaire d'homme créé à l'image de Dieu.

La rumeur de l'histoire comme une étoile filante dans un ciel désert est, bien sûr, celle d'une récupération et d'un pourrissement, d'une trahison et d'une prise de pouvoir religieuse, d'un malentendu entretenu sur la signification de ce destin.

Figure soi-disant inimitable qu'en ce soir de Noël, Rumba vise à restaurer dans sa clarté radicale : dans la crèche, rien d'autre qu'un âne et un bœuf. L'enfant Jésus, comme n'importe quel enfant né dans un lieu de pauvres, entre Verviers et Bethléem, entre Gaza et Bruxelles, et comme n'importe quel enfant créé à l'image de Dieu ou de la Nature, qu'il s'appelle, Giovanni ou François, Job ou Joseph, qu'elle se nomme Chiara, Claire, Fatima ou Lili.

Une vie. Le mouvement même de vivre. La bonne nouvelle qui n'apparaît dans aucun journal de la planète. Faire-part pour personne et pour le commun des mortels d'une étincelle de joie sans cesse renaissante.

Elias Preszow


[1] Henri Meschonnic, Au Commencement, Traduction de la Genèse, Desclée de Brouwer, 2002, p.28

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08.12.2025 à 12:08

Profaner

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À propos d'une image d'un soldat israélien piétinant une tombe palestinienne

- 8 décembre / , ,
Texte intégral (965 mots)

Au matin du 3 décembre, l'armée israélienne a lancé un raid dans le village de Misilyah, au sud de Jénine (Cisjordanie). Bouclage des voies de circulation, couvre-feu strict : l'ordre colonial. L'image d'un soldat d'occupation piétinant une tombe palestinienne a ensuite tourné. Voici une proposition de déchiffrage.

Il a vingt-sept ans. Peut-être vingt. Ou trente-cinq. Est-ce un homme ? On ne sait pas, on ne saura pas. Il a l'âge de sa panoplie : un uniforme lourd, épais, moderne, connecté et suréquipé pour la mort. Un uniforme chargé de dépenses et d'histoire, cristallisées sur des épaules, des bras, des jambes, et ce qui pourrait être une tête sous un casque. Toute la technique de programmes experts en designs militaires s'est concentrée là : pour revêtir les apparences de la vie et conspirer à son effacement. Toute l'énergie spirituelle du monde ramassée en un vêtement, convertie en signaux mécaniques, après avoir circulé par les lignes codées d'une logistique complexe, innocente et coupable. Un réduit de civilisation. Mais d'abord, on ne devine qu'un dos sur pattes. Un dos sécurisé et sans âme. D'ailleurs, ce n'est pas un dos. Et il n'est pas sur pattes. Ce soldat sans âme n'a pas non plus de corps. Ce n'est pas un démon, c'est l'image d'une fonction. Un simple chainon, le dernier : une panoplie qui improvise des mouvements et s'exécute. La panoplie du soldat d'occupation. Au matin du 3 décembre, la panoplie a pris part au raid de l'armée israélienne dans le village de Misilyah, au sud de Jénine. Bouclage des voies de circulation, couvre-feu strict. Cela, c'est l'ordre des choses de l'occupation : discipliner les vivants, les empêcher de vivre. Mais on ne pouvait pas croire qu'ils s'attaqueraient aussi aux morts dans le cimetière. D'ailleurs, ils ne s'y sont pas vraiment attaqués. L'image montre, interdite, se faufilant entre les branches, ce geste flou qu'on ne peut pas croire. Elle donne à voir une panoplie sans terreur, prise dans l'improvisation d'un protocole. Sans honte, on le savait. Sans terreur, en passant, comme par distraction : c'est le plus terrifiant. Le degré zéro de la barbarie. Techniquement intégrée, sans pli. Peut-être l'image la plus nette du sionisme réalisé. Celle qui informe les gestes plus discrètement, par-dessous les monceaux de pourritures qui contaminent la vision : Netanyahou, Smotrich, ou le brigandage exalté des colons. La panoplie du soldat sans terreur, solitaire, soulève une dalle. Puis une deuxième. Pourquoi cette tombe ? Regardons mieux. Ce n'est pas un geste archaïque. Ce n'est pas une profanation. C'est le fait d'un programme. Son aboutissement. Le programme a jeté son hôte sur cette tombe à piétiner. L'hôte – la panoplie – va piétiner. Ce n'est pas une mise en scène, bien que le monde, au loin, se crève les yeux en assistant au spectacle. Sous la dalle, il y a la terre. La panoplie n'y croit pas non plus. Elle veut vérifier. On dirait qu'elle a peur des morts et des soulèvements de la terre. Elle voudrait aussi les discipliner. Elle a raison. Mais elle ignore qu'en Palestine, même les morts ne se laissent pas piétiner par un programme. Ils ne dorment plus dans des tombes ; ils infusent la vie ailleurs. Dans des territoires sans carte et sans Livre, qu'aucun colon ne peut occuper. La panoplie monte sur la tombe. Que veut-elle conjurer ? Elle croit peut-être pouvoir piétiner tous les restes d'humanité – prouver sa pesanteur, qui seule, pourtant, saute encore aux yeux. Un coup de pied, un autre. Ils raclent à peine la surface de la terre. Peut-être le souvenir d'un animal qui veut enfouir sa trace. Non. Un rite sans substance et sans mythe, qui n'est pas non plus un jeu. Inutile d'y chercher une grammaire. Un geste exécuté par un automate que Dieu et le Diable ont déserté ensemble. Ainsi la panoplie connait la paix. Elle seule connait la paix. Elle peut s'en aller en ignorant même la valeur du geste. Ça n'était pas prévu. Là est tout le contentement bizarre tapi dessous le casque. Non qu'une panoplie ait le sens du devoir si mal accompli. Plutôt qu'elle se flatte de la cohérence de son système d'improvisation. La pointe avancée de notre enfer de monde : une panoplie capable de se bénir elle-même, sans s'ennuyer, comme un fonctionnaire de la mort zélé – et content d'être lui.

Cela n'est pas de la littérature. C'est une image-clé du monde. Ce monde est un calvaire duquel on ne sort pas. Et pourtant, c'est le passage. Pour s'y enfoncer, la charité révolutionnaire n'est pas une clé. Mais la profanation, peut-être. Profaner le droit colonial de l'État d'Israël, consacré par ce monde : cela pourrait-il être un paradigme pour les vivants et les morts qui refusent d'être piétinés par des panoplies, le geste le plus important de ceux qui ne veulent pas sceller leur défaite ? Une autre marche vengeresse pour un autre retour. Un autre déluge est possible... Et les enfants en deuil se rassembleront. Ils lèveront les yeux et contempleront cette autre image, merveilleuse, tant de fois rêvée et tant de fois rejouée, qui volera enfin, libre, dans le ciel de la longue procession des ULM et des cerfs-volants mêlés.

Atelier Oncléo

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08.12.2025 à 11:17

Du nazisme quantique

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Un lundisoir avec l'historien Christian Ingrao

- 8 décembre / , , ,
Texte intégral (4864 mots)

Ce lundisoir nous invitons Christian Ingrao, le big boss de l'histoire française du nazisme. Après Johann Chapoutot qui nous avait parlé du « nazisme zombi », voilà qu'il va nous falloir comprendre ce qu'est le « nazisme quantique ». C'est l'hypothèse de Christian Ingrao dans Soleil noir du paroxysme. Ça a l'air fou, mais c'est en réalité totalement génial.

À voir lundi 8 décembre à partir de 20h :

(En attendant la diffusion, on a mis un petit extrait quand même)

Non seulement nous allons comprendre comment les structures imaginaires de la chasse et de la domestication les plus profondes peuvent soudain surgir en quelques mois à travers les pratiques de guerre des brigades de « chasseurs noirs » nazis sur le front de l'Est, mais nous allons aussi méditer sur la méthode de l'historien lorsque ses objets atteignent des paroxysmes de violence qui rendent tout témoin muet et tétanique. Et puis pourquoi se suicide-t-on en masse à la suite d'une défaite militaire comme en Allemagne nazie ou comme dans le Japon impérial ? Enfin, l'histoire peut-elle emprunter à la physique et à la mécanique quantiques ses concepts et ses instruments pour penser ses propres « incomplétudes » ?

Allé, on vous laisse découvrir tout ça, c'est du lourd, du délirant et du super sérieux à la fois, bref, c'est de qualité quantique, à la fois onde et corpuscule. Une belle citation avant de regarder :

« Il n'en reste pas moins que le système de « reproduction » des sociétés européennes occidentales du long Moyen Âge qu'ils décrivent est formé de millions d'orgasmes – essentiellement masculins, je le crains fort – et de centaines de millions d'instants suspendus, où des couples tremblants de désir se sont abstenus de faire l'amour, myriades vertigineuses d'étreintes interrompues par des femmes ou des hommes qui bâtissaient – malgré et avec la jouissance, ce paroxysme des corps… – ce qui se dégradait par décohérence en un modèle démographique de limitation des naissances par retard de l'âge au mariage. Ces milliards de possibles, pour certains seulement advenus, qui sont en eux-mêmes les états d'un système, son histoire et son devenir, n'ont jamais été mesurés ni observés.
Mais leur enveloppe à peine pensable constitue les espaces probabilistes à dimensions infinies qui font du réel un système quantique sur lequel l'histoire des populations, la démographie historique, mais aussi les observations plus micro-issues de l'histoire sociale, de la microstoria, des cultural studies et des gender studies n'ont et ne pourront peut-être jamais avoir qu'un point de vue newtonien, faute de pouvoir se doter des procédures, des langages et des outils descriptifs aptes, comme le calcul matriciel, les mathématiques probabilistes ou les algèbres non commutatives, à rendre compte de sa nature quantique. Car le réel, en histoire comme dans la plus grande partie de la physique, n'est mesurable qu'après ou à décohérence ; une décohérence constante mais discrète elle aussi ; une décohérence qui élimine superposition des états et suspension des potentialités du réel. Un réel qui nous fuit, donc, mais dont on intuite au moins fugitivement les potentialités, ne serait-ce qu'en formulant des expériences de pensée… Il est d'ailleurs temps, désormais, de conclure celle-ci. »
Le Soleil noir du paroxysme, Christian Ingrao

Version podcast

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Voir les lundisoir précédents :

Terres enchaînées, Israël-Palestine aujourd'hui - Catherine Hass

Penser en résistance dans la Chine aujourd'hui - Chloé Froissart & Eva Pils

Vivre sans police - Victor Collet

La fabrique de l'enfance - Sébastien Charbonnier

Ectoplasmes et flashs fascistes - Nathalie Quintane

Dix sports pour trouver l'ouverture - Fred Bozzi

Casus belli, la guerre avant l'État - Christophe Darmangeat

Remplacer nos députés par des rivières ou des autobus - Philippe Descola

« C'est leur monde qui est fou, pas nous » - Un lundisoir sur la Mad Pride et l'antipsychiatrie radicale

Comment devenir fasciste ? la thérapie de conversion de Mark Fortier

Pouvoir et puissance, ou pourquoi refuser de parvenir - Sébastien Charbonnier

10 septembre : un débrief avec Ritchy Thibault et Cultures en lutte

Intelligence artificielle et Techno-fascisme - Frédéric Neyrat

De la résurrection à l'insurrection - Collectif Anastasis

Déborder Bolloré - Amzat Boukari-Yabara, Valentine Robert Gilabert & Théo Pall

Planifications fugitives et alternatives au capitalisme logistique - Stefano Harney

De quoi Javier Milei est-il le nom ? Maud Chirio, David Copello, Christophe Giudicelli et Jérémy Rubenstein

Construire un antimilitarisme de masse ? Déborah Brosteaux et des membres de la coalition Guerre à la Guerre

Indéfendables ? À propos de la vague d'attaques contre le système pénitentiaire signée DDPF
Un lundisoir avec Anne Coppel, Alessandro Stella et Fabrice Olivert

Pour une politique sauvage - Jean Tible

Le « problème musulman » en France - Hamza Esmili

Perspectives terrestres, Scénario pour une émancipation écologiste - Alessandro Pignocchi

Gripper la machine, réparer le monde - Gabriel Hagaï

La guerre globale contre les peuples - Mathieu Rigouste

Documenter le repli islamophobe en France - Joseph Paris

Les lois et les nombres, une archéologie de la domination - Fabien Graziani

Faut-il croire à l'IA ? - Mathieu Corteel

Banditisme, sabotages et théorie révolutionnaire - Alèssi Dell'Umbria

Universités : une cocotte-minute prête à exploser ? - Bruno Andreotti, Romain Huët et l'Union Pirate

Un film, l'exil, la palestine - Un vendredisoir autour de Vers un pays inconnu de Mahdi Fleifel

Barbares nihilistes ou révolutionnaires de canapé - Chuglu ou l'art du Zbeul

Livraisons à domicile et plateformisation du travail - Stéphane Le Lay

Le droit est-il toujours bourgeois ? - Les juristes anarchistes

Cuisine et révolutions - Darna une maison des peuples et de l'exil

Faut-il voler les vieux pour vivre heureux ? - Robert Guédiguian

La constitution : histoire d'un fétiche social - Lauréline Fontaine

Le capitalisme, c'est la guerre - Nils Andersson

Lundi Bon Sang de Bonsoir Cinéma - Épisode 2 : Frédéric Neyrat

Pour un spatio-féminisme - Nephtys Zwer

Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation - Benjamin Bürbaumer

Avec les mineurs isolés qui occupent la Gaîté lyrique

La division politique - Bernard Aspe

Syrie : la chute du régime, enfin ! Dialogue avec des (ex)exilés syriens

Mayotte ou l'impossibilité d'une île - Rémi Cramayol

Producteurs et parasites, un fascisme est déjà là - Michel Feher

Clausewitz et la guerre populaire - T. Drebent

Faut-il boyotter les livres Bolloré - Un lundisoir avec des libraires

Contre-anthropologie du monde blanc - Jean-Christophe Goddard

10 questions sur l'élection de Trump - Eugénie Mérieau, Michalis Lianos & Pablo Stefanoni

Chlordécone : Défaire l'habiter colonial, s'aimer la terre - Malcom Ferdinand

Ukraine, guerre des classes et classes en guerre - Daria Saburova

Enrique Dussel, métaphysicien de la libération - Emmanuel Lévine

Combattre la technopolice à l'ère de l'IA avec Felix Tréguer, Thomas Jusquiame & Noémie Levain (La Quadrature du Net)

Des kibboutz en Bavière avec Tsedek

Le macronisme est-il une perversion narcissique - Marc Joly

Science-fiction, politique et utopies avec Vincent Gerber

Combattantes, quand les femmes font la guerre - Camillle Boutron

Communisme et consolation - Jacques Rancière

Tabou de l'inceste et Petit Chaperon rouge - Lucile Novat

L'école contre l'enfance - Bertrand Ogilvie

Une histoire politique de l'homophobie - Mickaël Tempête

Continuum espace-temps : Le colonialisme à l'épreuve de la physique - Léopold Lambert

Que peut le cinéma au XXIe siècle - Nicolas Klotz, Marie José Mondzain & Saad Chakali
lundi bonsoir cinéma #0

« Les gardes-côtes de l'ordre racial » u le racisme ordinaire des électeurs du RN - Félicien Faury

Armer l'antifascisme, retour sur l'Espagne Révolutionnaire - Pierre Salmon

Les extraterrestres sont-ils communistes ? Wu Ming 2

De quoi l'antisémitisme n'est-il pas le nom ? Avec Ludivine Bantigny et Tsedek (Adam Mitelberg)

De la démocratie en dictature - Eugénie Mérieau

Inde : cent ans de solitude libérale fasciste - Alpa Shah
(Activez les sous-titre en français)

50 nuances de fafs, enquête sur la jeunesse identitaire avec Marylou Magal & Nicolas Massol

Tétralemme révolutionnaire et tentation fasciste avec Michalis Lianos

Fascisme et bloc bourgeois avec Stefano Palombarini

Fissurer l'empire du béton avec Nelo Magalhães

La révolte est-elle un archaïsme ? avec Frédéric Rambeau

Le bizarre et l'omineux, Un lundisoir autour de Mark Fisher

Démanteler la catastrophe : tactiques et stratégies avec les Soulèvements de la terre

Crimes, extraterrestres et écritures fauves en liberté - Phœbe Hadjimarkos Clarke

Pétaouchnock(s) : Un atlas infini des fins du monde avec Riccardo Ciavolella

Le manifeste afro-décolonial avec Norman Ajari

Faire transer l'occident avec Jean-Louis Tornatore

Dissolutions, séparatisme et notes blanches avec Pierre Douillard-Lefèvre

De ce que l'on nous vole avec Catherine Malabou

La littérature working class d'Alberto Prunetti

Illuminatis et gnostiques contre l'Empire Bolloréen avec Pacôme Thiellement

La guerre en tête, sur le front de la Syrie à l'Ukraine avec Romain Huët

Feu sur le Printemps des poètes ! (oublier Tesson) avec Charles Pennequin, Camille Escudero, Marc Perrin, Carmen Diez Salvatierra, Laurent Cauwet & Amandine André

Abrégé de littérature-molotov avec Mačko Dràgàn

Le hold-up de la FNSEA sur le mouvement agricole

De nazisme zombie avec Johann Chapoutot

Comment les agriculteurs et étudiants Sri Lankais ont renversé le pouvoir en 2022

Le retour du monde magique avec la sociologue Fanny Charrasse

Nathalie Quintane & Leslie Kaplan contre la littérature politique

Contre histoire de d'internet du XVe siècle à nos jours avec Félix Tréguer

L'hypothèse écofasciste avec Pierre Madelin

oXni - « On fera de nous des nuées... » lundisoir live

Selim Derkaoui : Boxe et lutte des classes

Josep Rafanell i Orra : Commentaires (cosmo) anarchistes

Ludivine Bantigny, Eugenia Palieraki, Boris Gobille et Laurent Jeanpierre : Une histoire globale des révolutions

Ghislain Casas : Les anges de la réalité, de la dépolitisation du monde

Silvia Lippi et Patrice Maniglier : Tout le monde peut-il être soeur ? Pour une psychanalyse féministe

Pablo Stefanoni et Marc Saint-Upéry : La rébellion est-elle passée à droite ?

Olivier Lefebvre : Sortir les ingénieurs de leur cage

Du milieu antifa biélorusse au conflit russo-ukrainien

Yves Pagès : Une histoire illustrée du tapis roulant

Alexander Bikbov et Jean-Marc Royer : Radiographie de l'État russe

Un lundisoir à Kharkiv et Kramatorsk, clarifications stratégiques et perspectives politiques

Sur le front de Bakhmout avec des partisans biélorusses, un lundisoir dans le Donbass

Mohamed Amer Meziane : Vers une anthropologie Métaphysique->https://lundi.am/Vers-une-anthropologie-Metaphysique]

Jacques Deschamps : Éloge de l'émeute

Serge Quadruppani : Une histoire personnelle de l'ultra-gauche

Pour une esthétique de la révolte, entretient avec le mouvement Black Lines

Dévoiler le pouvoir, chiffrer l'avenir - entretien avec Chelsea Manning

De gré et de force, comment l'État expulse les pauvre, un entretien avec le sociologue Camille François

Nouvelles conjurations sauvages, entretien avec Edouard Jourdain

La cartographie comme outil de luttes, entretien avec Nephtys Zwer

Pour un communisme des ténèbres - rencontre avec Annie Le Brun

Philosophie de la vie paysanne, rencontre avec Mathieu Yon

Défaire le mythe de l'entrepreneur, discussion avec Anthony Galluzzo

Parcoursup, conseils de désorientation avec avec Aïda N'Diaye, Johan Faerber et Camille

Une histoire du sabotage avec Victor Cachard

La fabrique du muscle avec Guillaume Vallet

Violences judiciaires, rencontre avec l'avocat Raphaël Kempf

L'aventure politique du livre jeunesse, entretien avec Christian Bruel

À quoi bon encore le monde ? Avec Catherine Coquio
Mohammed Kenzi, émigré de partout

Philosophie des politiques terrestres, avec Patrice Maniglier

Politique des soulèvements terrestres, un entretien avec Léna Balaud & Antoine Chopot

Laisser être et rendre puissant, un entretien avec Tristan Garcia

La séparation du monde - Mathilde Girard, Frédéric D. Oberland, lundisoir

Ethnographies des mondes à venir - Philippe Descola & Alessandro Pignocchi

Terreur et séduction - Contre-insurrection et doctrine de la « guerre révolutionnaire » Entretien avec Jérémy Rubenstein

Enjamber la peur, Chowra Makaremi sur le soulèvement iranien

La résistance contre EDF au Mexique - Contre la colonisation des terres et l'exploitation des vents, Un lundisoir avec Mario Quintero

Le pouvoir des infrastructures, comprendre la mégamachine électrique avec Fanny Lopez

Rêver quand vient la catastrophe, réponses anthropologiques aux crises systémiques. Une discussion avec Nastassja Martin

Comment les fantasmes de complots défendent le système, un entretien avec Wu Ming 1

Le pouvoir du son, entretien avec Juliette Volcler

Qu'est-ce que l'esprit de la terre ? Avec l'anthropologue Barbara Glowczewski

Retours d'Ukraine avec Romain Huët, Perrine Poupin et Nolig

Démissionner, bifurquer, déserter - Rencontre avec des ingénieurs

Anarchisme et philosophie, une discussion avec Catherine Malabou

« Je suis libre... dans le périmètre qu'on m'assigne »
Rencontre avec Kamel Daoudi, assigné à résidence depuis 14 ans

Ouvrir grandes les vannes de la psychiatrie ! Une conversation avec Martine Deyres, réalisatrice de Les Heures heureuses

La barbarie n'est jamais finie avec Louisa Yousfi

Virginia Woolf, le féminisme et la guerre avec Naomi Toth

Katchakine x lundisoir

Françafrique : l'empire qui ne veut pas mourir, avec Thomas Deltombe & Thomas Borrel

Guadeloupe : État des luttes avec Elie Domota

Ukraine, avec Anne Le Huérou, Perrine Poupin & Coline Maestracci->https://lundi.am/Ukraine]

Comment la pensée logistique gouverne le monde, avec Mathieu Quet

La psychiatrie et ses folies avec Mathieu Bellahsen

La vie en plastique, une anthropologie des déchets avec Mikaëla Le Meur

Déserter la justice

Anthropologie, littérature et bouts du monde, les états d'âme d'Éric Chauvier

La puissance du quotidien : féminisme, subsistance et « alternatives », avec Geneviève Pruvost

Afropessimisme, fin du monde et communisme noir, une discussion avec Norman Ajari

L'étrange et folle aventure de nos objets quotidiens avec Jeanne Guien, Gil Bartholeyns et Manuel Charpy

Puissance du féminisme, histoires et transmissions

Fondation Luma : l'art qui cache la forêt

De si violentes fatigues. Les devenirs politiques de l'épuisement quotidien,
un entretien avec Romain Huët

L'animal et la mort, entretien avec l'anthropologue Charles Stépanoff

Rojava : y partir, combattre, revenir. Rencontre avec un internationaliste français

Une histoire écologique et raciale de la sécularisation, entretien avec Mohamad Amer Meziane

Que faire de la police, avec Serge Quadruppani, Iréné, Pierre Douillard-Lefèvre et des membres du Collectif Matsuda

La révolution cousue main, une rencontre avec Sabrina Calvo à propos de couture, de SF, de disneyland et de son dernier et fabuleux roman Melmoth furieux

LaDettePubliqueCestMal et autres contes pour enfants, une discussion avec Sandra Lucbert.

Pandémie, société de contrôle et complotisme, une discussion avec Valérie Gérard, Gil Bartholeyns, Olivier Cheval et Arthur Messaud de La Quadrature du Net

Basculements, mondes émergents, possibles désirable, une discussion avec Jérôme Baschet.

Au cœur de l'industrie pharmaceutique, enquête et recherches avec Quentin Ravelli

Vanessa Codaccioni : La société de vigilance

Comme tout un chacune, notre rédaction passe beaucoup trop de temps à glaner des vidéos plus ou moins intelligentes sur les internets. Aussi c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons décidé de nous jeter dans cette nouvelle arène. D'exaltations de comptoirs en propos magistraux, fourbis des semaines à l'avance ou improvisés dans la joie et l'ivresse, en tête à tête ou en bande organisée, il sera facile pour ce nouveau show hebdomadaire de tenir toutes ses promesses : il en fait très peu. Sinon de vous proposer ce que nous aimerions regarder et ce qui nous semble manquer. Grâce à lundisoir, lundimatin vous suivra jusqu'au crépuscule. « Action ! », comme on dit dans le milieu.

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02.12.2025 à 15:27

Plaintes en diffamation contre lundimatin (1-0)

dev

Bilan d'étape et remerciements

- 1er décembre / ,
Texte intégral (4864 mots)

Si vous suivez lundimatin, vous devez savoir que nous étions sous le coup de deux plaintes en diffamation (s'il vous manque le contexte, c'est par ici et par là . Il n'en reste plus qu'une. Au prochain !

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