27.06.2025 à 14:05
la Rédaction
Depuis Téhéran, une voix sous silence. En Iran, où la parole peut coûter cher, Tara nous écrit dans l’ombre. Sous le couvert de l’anonymat, elle raconte les premières heures des bombardements israéliens, l’écho lointain mais terriblement présent de la guerre qui gronde. Elle dit l’effroi, l’attente, et cette peur presque indicible : devoir expliquer l’inexplicable à son enfant. Témoignage.
Jeudi, les nouvelles étaient saturées de tensions et de menaces. Une phrase revenait sans cesse : « Israël a depuis longtemps préparé un plan de guerre contre l’Iran ». C’était une rengaine que l’on connaissait déjà, mais cette fois, elle résonnait autrement. Plus grave. Plus réelle.
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Vers 3h30 du matin, vendredi, allongée à demi consciente, j’ai commencé à entendre des bruits sourds, comme des coups de tonnerre… ou des explosions lointaines. Puis ils se sont répétés. Je me suis redressée à moitié, inquiète. Deux détonations beaucoup plus fortes m’ont fait sursauter. L’immeuble a tremblé et a plongé dans le noir, courant coupé. Mon cœur battait à tout rompre.
Une autre explosion a éclaté. J’ai regardé mon mari. Il était éveillé. Dans l’obscurité, nous nous sommes observés, terrifiés. Avec les alertes de la veille en tête, nous avons compris : quelque chose de grave venait d’arriver.
Mon mari a dit : « Ils ont fini par attaquer ».
À tâtons, avec un réseau faible, nous cherchions des nouvelles sur nos téléphones. Sur les réseaux, les gens parlaient d’explosions à Téhéran. J’ai ouvert la porte du balcon. L’air sentait la poudre. Des sirènes de secours hurlaient.
Après avoir passé une quarantaine de minutes dans le noir, Nous avons appris que les explosions venaient d’un bâtiment à deux rues de chez nous. Un scientifique du programme nucléaire disait-on, avait été visé. J’étais sonnée, j’avais des palpitations, et aucune envie de manger ou de boire. Mon mari a préparé du thé. Il m’a dit, avec une lassitude douloureuse :
« J’ai ouvert les yeux vers le monde en pleine guerre. Je me rappelle qu’on se déplaçait, fuyait les bombardements… J’ai grandi dans les abris/bunkers, tout petit, j’étais témoin des scènes d’enterrement des victimes de guerre, ensuite je me suis retrouvé dans les files d’attente dans les prisons pour rencontrer les prisonniers politiques de ma famille… Et maintenant, encore la guerre. C’est pas juste… »
Moi je tremblais. Je repensais aux récits de ma mère sur la guerre de huit ans. Je n’aurais jamais cru vivre cela moi-même, un cauchemar qui se réalise…
Mon enfant dormait tranquillement dans sa chambre, entouré de ses peluches. J’étais soulagée qu’il ne se soit pas réveillé, mais je me préparais mentalement à lui expliquer. Difficile d’expliquer une telle réalité frappante à un enfant. Il venait de finir sa première année d’école et savait lire le mot terrible : guerre. Je ne voulais pas qu’il ait peur. Je pensais sans cesse à son avenir, dans un pays qui pouvait s’écrouler sous les bombes.
Mais plus que la peur, c’était la colère qui me rongeait. Colère contre ceux qui nous attaquent, bien sûr. Mais surtout contre nos propres dirigeants. Ceux qui, par leur soif de pouvoir et leurs aventures idéologiques, ont conduit ce pays fatigué à la guerre.
Ils n’ont jamais pensé à l’Iran. À son peuple.
Ils ont eu toutes ces années pour dialoguer, pour chercher la paix. Certes, le monde n’a pas toujours été juste avec nous, mais ils auraient pu faire des compromis, penser au bien-être du peuple, à la préservation de la patrie.
Des années à vivre sous le règne de ce régime nous ont appris une chose : les gens ne comptent pas pour eux. Qu’il y ait dix millions de morts sur les quatre-vingt-dix millions d’habitants, peu importe : il en reste toujours quatre-vingts millions, et les morts seront qualifiés de martyrs et iront au paradis !
Ils ont parlé avec arrogance au monde entier, ont battu le tambour de la guerre, ont ignoré, humilié et réprimé un peuple à bout. Ils ont mis mon Iran sous les flammes, et ils se sont eux-mêmes brûlés dans ce feu. Ils ont brandi la guerre comme un drapeau de fierté. Et aujourd’hui, l’Iran brûle. Et eux aussi. Quelle que soit la profondeur du fossé qui nous sépare de notre gouvernement, cela ne signifie en rien qu’Israël — l’un des États les plus infâmes, criminels et usurpateurs au monde — soit en droit de nous donner des leçons de liberté.
Mon Iran porte des blessures anciennes, il est las, meurtri, mais jamais courbé. Il tient debout, fier, au milieu des tempêtes, et se redressera après avoir survécu à ce tournant périlleux.
Son peuple n’a jamais désiré la guerre, au contraire, il n’a aspiré qu’à la paix et à la dignité.
Ce jour-là, les stations-service étaient bondées. Les gens étaient paniqués, même si on nous répétait que les cibles n’étaient pas civiles. Mais la guerre n’est jamais une plaisanterie. Même le mot « bombe » ou « missile » fait frémir. Le peuple avait peur.
Lorsque l’armée israélienne et Donald Trump ont émis une alerte recommandant d’évacuer Téhéran, des files de voitures quittaient la ville sans interruption, ça bouchonnait dans toutes les sorties de la ville. Nous étions hésitants. Des membres de la famille — ma tante, mon oncle, des amis — nous ont proposé d’aller dans leurs maisons de vacances au nord du pays. Mais mon cœur n’était pas prêt à quitter notre maison. Je ne voulais pas partir, et mon mari pensait pareil. Il a dit : « Peu importe où nous serons, l’essentiel est d’être ensemble ».
Une amie nous a appelés : « Nous avons une petite maison dans un village au nord. Venez, on pourra se serrer ».
Je l’ai remerciée de son affection et j’ai dit : « Si la situation s’aggrave, on y pensera ».
Une autre amie, avec qui je n’ai pas de relation très proche, a fait la même proposition. Je l’ai aussi remerciée et refusé gentiment. Plusieurs autres personnes nous ont proposé leur aide.
Une cousine vivant à l’étranger nous a envoyé un message : « On s’inquiète pour vous. Partez ».
Mais nous avions pris notre décision : rester. Notre quartier à Téhéran n’était pas une zone stratégique, et les médias répétaient que seules des cibles militaires ou nucléaires étaient visées, que les civils ne seraient pas touchés. Alors, nous avons décidé de faire confiance.
Notre petit avait compris la panique. Il avait vu les images de Gaza, se souvenait du dessin animé français sur la Seconde Guerre mondiale « Les grandes grandes vacances » que nous avions regardé ensemble. Il se bouchait les oreilles :
« Ne parlez pas de guerre. J’ai peur. Éteignez la télé. Mettez les dessins animés. »
Le bruit des bombardements l’angoissait. Je l’ai pris dans mes bras et murmuré :
« N’aie pas peur, mon cœur. Cette guerre n’est pas pour nous. Ce sont les militaires entre eux. On ne va pas être touchés, seuls les méchants sont visés. »
Il s’est apaisé.
Quelques jours plus tard, nous sommes allés chez mes parents. Eux aussi ont décidé de rester : « Puisque vous ne partez pas, nous non plus ». Leur quartier, proche des montagnes du nord, était presque désert. Nous étions seuls dans la cour et la ruelle.
Là-bas, loin des regards des fanatiques du régime occupés par la guerre, je suis sortie les cheveux au vent, vêtue simplement. J’ai marché dans le quartier et j’ai pensé : si seulement on vivait cela en paix…
Nous passions nos journées à marcher dans le jardin sous la douce brise du fin printemps, à nourrir les chats, et distraire notre enfant, pour qu’il oublie quelques heures l’ombre de la guerre.
C’était la fin du printemps. L’air était frais, les oiseaux chantaient. Tout aurait pu être beau. Mais nos cœurs étaient ailleurs. Le pays souffrait. Des gens mouraient. Je pensais aux jeunes soldats… Nous ne pouvions pas faire semblant.
À chaque bruit, nous levions les yeux vers le ciel. Le soir, nous nous endormions au son des canons.
Les supermarchés étaient encore ouverts. Quelques boulangeries, quelques marchands de fruits. Mais Téhéran était méconnaissable. Si silencieuse qu’on entendait les pas des passants dans la rue.
Ma mère préparait de bons plats, des biscuits. Nous essayions de garder un peu de chaleur humaine. Mes parents racontaient leurs souvenirs de guerre — des mots mêlés de douleur et de tendresse.
Et chaque soir, nous écoutions les experts parler de ce qui pourrait arriver.
Et nous, en silence, nous nous demandions : jusqu’où cela ira-t-il ?
Maintenant, sous un cessez-le-feu tremblant qui a mis fin à ces tumultes, je crois à ces mots corps et âme : jamais l’histoire des hommes n’a connu fléau plus funeste que la guerre — elle qui, de ses mains sanglantes, a traîné le visage de l’humanité jusqu’au seuil de l’abîme, défigurant la beauté même de ce que nous appelons l’homme.
Cet article a été traduit de l’anglais par Céline Martelet. Son autrice a souhaité conserver l’anonymat.
27.06.2025 à 14:04
Ziva Sternhell
Ziva Sternhell habite à Jérusalem et écrit régulièrement pour le quotidien Haaretz. Figure de la gauche, elle était également mariée à l’historien Zeev Sternhell mort il y a quelques années. Elle tente de raconter comment la société civile israélienne voit cette nouvelle escalade militaire.
Selon vous quelle est la place des voix critiques du gouvernement Netanyahou dans la société civile israélienne ?
Ziva Sternhell. C’est bien sûr difficile à dire, il n’y a pas une seule société. Elle est divisée en deux camps très différents. Mais il y a aussi des divergences au sein de ceux-ci.
La gauche est divisée. Les 20% environ qui sont considérés comme critiques de la politique de Netanyahou sont des personnes engagées, auxquels il faut ajouter approximativement au moins 10% qui se disent contre sa façon de gouverner. Les gens qui sont à gauche restent à gauche, quoi qu’il arrive. Les gens que nous qualifions de « secte » pro-Netanyahou ne changent pas non plus en fonction des événements. Peu importe ce qu’il fait, il est considéré comme un dieu. Eux représentent environ 30%.
Quelles sont les personnes « au milieu » ?
Ils représentent à peu près 20% de la société. Ce sont eux qui peuvent décider du prochain gouvernement, ce sont ceux qui naviguent entre les deux, qui ne sont ni franchement à droite ni à gauche. Ils ne lisent pas forcément les journaux… Ils n’ont pas de point de vue très ferme. Et il y a des gens parmi eux qui ne sont pas forcément actifs et d’autres qui s’en foutent. C’est à cause de notre système scolaire qui est très problématique. Les jeunes, maintenant, à l’école, ne savent rien de l’histoire universelle. Malheureusement, beaucoup de jeunes gens aujourd’hui sont plus nationalistes que dans le passé. Depuis plusieurs années l’éducation est vraiment à la baisse. Je vois que ma petite fille ne connaît rien à l’histoire générale, ce qui n’est pas étonnant. Dans les personnes qui militent contre Netanyahou, on trouve alors plutôt des personnes plus âgées. Les jeunes y sont une minorité. Et c’est un problème.
Selon un sondage effectué pour l’Israel Democracy Institute (IDI) plus de 80% des juifs israéliens soutiennent les frappes déclenchées le 13 juin contre l’Iran. Comment la société civile israélienne réagit face à cette escalade militaire actuelle ?
Cela dépend si le régime iranien reste en place. S’il change, alors ça va rebattre les cartes du Moyen-Orient. J’espère que la « victoire » israélienne en Iran ne va pas changer le sentiment anti-Netanyahou d’une partie de la population. Il y a la « secte » de Netanyahou, mais sinon la plupart des gens, selon les sondages, sont contre ce qu’il se passe à Gaza, par exemple. Israël n’est pas Netanyahou. La plupart des gens savent qu’il est corrompu. Mais il faut aussi se méfier des sondages. Après ce qui s’est passé en Iran, tout le monde a dit que les sondages pro-Netanyahou allaient exploser et dépasser les 50%. Cela n’a pas été le cas. Selon les projections des sondages, le bloc du parti Likoud de Netanyahou remporterait 27 députés contre 23 avant la guerre. Ce n’est pas énorme.
Y a-t-il quand même une inquiétude face à cette escalade ?
Personnellement, je suis désespérée. Vraiment, je ne vois aucune lumière pour le futur d’Israël pour le moment. La gauche, en Israël comme dans l’ensemble du monde, perd du poids. Il n’y a pas de vraie idéologie. Elle n’a rien à dire. Il faut que la voix de la gauche s’élève et propose une nouvelle idéologie. La nouvelle génération n’est pas présente. L’éducation est problématique, et avec l’influence de deux ans dans l’armée, les jeunes gens deviennent plus nationalistes. Mais les gens sont inquiets de tout ce qu’il se passe, tout le temps. Le jour du cessez-le-feu avec l’Iran avec l’aide des Américains, ils disaient « Nous sommes les rois, nous avons une grande victoire » mais le jour juste après, à cause de la mort des sept soldats à Gaza, l’atmosphère a soudain changé. On ne sait rien de ce qu’il va se passer.
Cette voix d’opposition est-elle audible ?
Le premier jour, tout le monde s’est dit « c’est super, Netanyahou est génial ». Je parle de mon point de vue mais je pense qu’il est trop tôt pour savoir ce que ça cela va changer dans l’opinion. De mon côté, même si on « gagne », rien n’a changé, Gaza est Gaza, les territoires occupés le sont toujours… C’est notre problème. C’est notre grand problème et les gens ne s’en rendent pas compte. Qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? Les vieux problèmes sont toujours là. L’occupation reste !
Est-ce que la situation actuelle est un tabou dans la société israélienne ?
Tous mes amis partagent mon point de vue, alors on ne débat pas, on se comprend. Et puis, c’est dur à dire aujourd’hui, il faut voir jour après jour. Ce n’est pas le bon moment pour savoir ce que la population d’Israël va penser ou faire. Elle est mouvante. Dans notre histoire, on s’est dit que désormais tout allait bien se passer, on avait l’espoir d’être en paix. Mais désormais l’avenir est incertain.
27.06.2025 à 14:03
Pablo Pillaud-Vivien
Aghiad Ghanem, docteur en relations internationales à Sciences Po, co-auteur de Espace mondial aux Presses de Sciences Po, est l’invité de #LaMidinale.
27.06.2025 à 14:02
la Rédaction
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Il y a une illusion tenace à laquelle s’abreuvent certains stratèges du monde : celle d’une « géopolitique » qui fonctionnerait comme un échiquier froid, rationnel et désincarné. Des États y seraient des entités homogènes, mues par leurs intérêts nationaux, définis par une élite militaire ou diplomatique, les peuples relégués au rang de décor. La guerre deviendrait ainsi une mécanique répondant à des logiques de puissance.
Le politiste Bertrand Badie s’emploie depuis des années à dynamiter cette fiction. Non, la géopolitique n’existe pas. Ce sont les sociétés qui font l’histoire. Ce sont elles qui donnent sens ou non à la guerre, qui y résistent ou l’enclenchent, qui peuvent, dans leur pluralité, leurs contradictions, leurs espoirs, faire surgir des brèches dans les logiques de destruction.
Entre Téhéran et Tel-Aviv, cette vérité s’impose avec éclat. Et effroi.
Car dans l’escalade en cours entre Israël et l’Iran, ce ne sont pas seulement deux États qui s’opposent, ce sont deux sociétés fracturées, habitées par des contradictions profondes. En Iran, la théocratie repose sur la répression, la peur, les prisons politiques. Et pourtant, depuis les grandes mobilisations de 2009 jusqu’aux révoltes féministes de 2022, une société civile tente, à pas lents mais tenaces, d’arracher un avenir à la nuit islamiste. Les femmes émancipées, les grèves ouvrières, les étudiants contestataires sont les visages d’un peuple qui, malgré tout, refuse de se résigner.
Mais face à cette lente érosion du pouvoir des mollahs, que produira le fracas des bombes israéliennes ? À quoi ressemblera une société iranienne réveillée non plus par le désir d’émancipation, mais par le réflexe nationaliste, la peur, la colère ? Ce que l’aviation israélienne détruit aujourd’hui en infrastructures pourrait bien enterrer demain les possibilités politiques.
Et en Israël, la société n’est pas épargnée non plus. Si des voix s’élèvent, courageuses, pour dénoncer la politique coloniale, l’apartheid, le génocide et la guerre — des journalistes, des ONG, des jeunes qui refusent l’enrôlement —, elles restent très minoritaires. D’après des études d’opinions et des sondages analysés par Haaretz ces derniers mois, la part des Israéliens soutenant les opérations militaires à Gaza est très importante, malgré l’ampleur des massacres, malgré les images, malgré le droit. La société, ici, ne fait pas que subir : elle choisit… ou laisse faire.
Alors, que reste-t-il de politique dans ce champ de ruines ? Justement : les sociétés. Pas comme totems, pas comme excuses, mais comme terrains de lutte, de contradictions, de possibles. C’est ce que Regards et Politis ont voulu mettre au centre de ce dossier : ni la carte, ni le drone, ni le tweet d’un chef d’État, mais ce que veulent (ou pourraient vouloir) les peuples.
Parce que la paix ne naîtra ni à Riyad, ni à Washington, ni dans le cockpit d’un F-35. Elle se construira, si elle doit advenir, dans les failles de l’Iran autoritaire et de l’Israël colonial, par celles et ceux qui refusent de haïr, de tuer, d’obéir. Ce sont eux, les vrais acteurs du monde à venir. Et c’est à eux qu’il faut prêter l’oreille, tant qu’il est encore temps.
par Edward Maille
Des rassemblements sont organisés depuis une semaine aux États-Unis contre l’attaque américaine en Iran. Si la taille des manifestations reste minime, l’opposition à l’intervention américaine est forte dans la population, y compris chez certains soutiens de Donald Trump.
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par Ziva Sternhell, journaliste à Haaretz
Ziva Sternhell habite à Jérusalem et écrit régulièrement pour le quotidien Haaretz. Figure de la gauche, elle était également mariée à l’historien Zeev Sternhell mort il y a quelques années. Elle tente de raconter comment la société civile israélienne voit cette nouvelle escalade militaire.
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Aghiad Ghanem, docteur en relations internationales à Sciences Po, co-auteur de Espace mondial aux Presses de Sciences Po, est l’invité de #LaMidinale.
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