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02.05.2025 à 07:00

Allemagne : Friedrich Merz, une forte ambition et une étroite marge de manœuvre politique

Valentin Ledroit
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Un peu plus de deux mois après les élections fédérales du 23 février, le processus de renouvellement du paysage politique allemand est en passe d'être bouclé. Le 6 mai, une majorité des représentants récemment élus au Bundestag, l'équivalent allemand de notre Assemblée nationale, devrait donner son feu vert à l'installation du conservateur Friedrich Merz au […]

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Texte intégral (2615 mots)
"Pour un pays dont nous pouvons de nouveau être fiers", était l'un des slogans de Friedrich Merz durant la campagne pour les élections législatives du 23 février dernier
"Pour un pays dont nous pouvons de nouveau être fiers" était l'un des slogans de Friedrich Merz durant la campagne pour les élections législatives du 23 février dernier - Crédits : conceptphoto.info / Flickr CC BY 2.0

Un peu plus de deux mois après les élections fédérales du 23 février, le processus de renouvellement du paysage politique allemand est en passe d'être bouclé. Le 6 mai, une majorité des représentants récemment élus au Bundestag, l'équivalent allemand de notre Assemblée nationale, devrait donner son feu vert à l'installation du conservateur Friedrich Merz au poste de chancelier.

Sa famille politique, la CDU, et ses alliés bavarois de la CSU sont arrivés du scrutin en tête avec 28,5 % des voix, mais loin du plébiscite un temps espéré (les conservateurs allemands comptaient seulement 8 points d'avance sur l'AfD). Un score suffisant pour permettre à son leader de devenir le futur chef du gouvernement, mais avec des alliés.

Une courte majorité avec les sociaux-démocrates du SPD

C'est du côté du SPD, à la tête du précédent gouvernement, que Friedrich Merz est allé chercher son partenaire de coalition. Les sociaux-démocrates de Lars Klingbeil, co-président du parti et probable futur ministre, ont signé un accord de coalition le 9 avril dernier avec les conservateurs de l'alliance CDU/CSU.

Les deux formations historiques allemandes possèdent une faible marge de manœuvre : seulement 12 sièges de plus que la majorité (fixée à 316 députés sur 630). Une situation moins confortable que lors du précédent mandat, durant lequel la coalition était composée de trois partis : le SPD, les Verts et les libéraux du FDP. C'est d'ailleurs le limogeage du ministre des Finances, issu du FDP, en novembre 2024 qui a provoqué la chute du gouvernement d'Olaf Scholz et la tenue d'élections anticipées.

Economie, immigration, défense : les grandes lignes de l'accord de coalition

L'Allemagne retrouve cette fois une configuration à laquelle elle est habituée : la grande coalition ou "Groko" (contraction de große Koalition). Il aura suffi de six semaines, un temps record, à l'alliance noire-rouge (en référence aux couleurs des deux partis qui la composent) pour trouver un accord de gouvernement.

L'accord met l'accent sur la relance de l'économie, après deux années de récession (-0,3 % du PIB en 2023, -0,2 % en 2024) et une troisième en perspective. Berlin vient de ramener à 0 % sa perspective de croissance pour 2025.

Le nouvel exécutif entend opérer un tournant majeur après avoir "fait sauter" le frein à l’endettement, une règle inscrite dans la constitution et qui limitait depuis 2009 le déficit public fédéral (à 0,35 % du produit intérieur brut). Une révolution outre-Rhin, bastion de l'orthodoxie budgétaire, qui doit permettre d'investir près de 1 000 milliards d'euros selon les estimations, notamment dans la défense afin de moderniser une Bundeswehr (l'armée allemande) vieillissante. A ces sommes, s'ajoute un fonds spécial de 500 milliards d'euros pour rénover les infrastructures du pays.

Le "bazooka" d'investissements de Friedrich Merz, validé par l'ancien Bundestag

Le 18 mars 2025, le Bundestag validait le plan massif d'investissements de 500 milliards d'euros ainsi que la levée du frein à l'endettement, proposés par Friedrich Merz, quelques jours avant que les députés ne laissent leur place à leurs successeurs élus le 23 février.

La levée du frein à l'endettement nécessitait une modification de la Constitution allemande, et donc une majorité des deux tiers de l'hémicycle. L'objectif de Friedrich Merz a été atteint avec le soutien in extremis des Verts. Un tel vote n'aurait pu aboutir avec le nouveau Bundestag, l'extrême droite (AfD) et la gauche radicale (Die Linke) représentant désormais une minorité de blocage.

Sur la question militaire, Friedrich Merz a d'ailleurs opéré un revirement spectaculaire. Atlantiste convaincu - il a présidé pendant 10 ans l'association Atlantik-Brücke qui promeut les relations entre Berlin et Washington - il estime désormais que les Européens doivent devenir "véritablement indépendants des États-Unis". Sur ce point, comme sur d'autres, Friedrich Merz veut aussi miser sur une relation franco-allemande renforcée. Au lendemain de son investiture, il se rendra à Paris le 7 mai, réservant ainsi à la France son premier voyage à l'étranger en tant que chancelier, comme l'avait fait son prédécesseur Olaf Scholz.

Autre priorité du dirigeant de 69 ans, l'immigration. Pendant la campagne électorale, le leader des conservateurs s'était montré particulièrement offensif sur cette question. Le compromis trouvé avec le SPD prévoit notamment la mise en place d'une agence "Work-and-Stay" (travail et séjour) pour simplifier les procédures d'intégration des étrangers sur le marché du travail, mais aussi le refoulement de certains demandeurs d'asile à la frontière allemande, en concertation avec les autres pays européens.

Un équilibre politique fragile

Avant même l'élection officielle de Friedrich Merz à la chancellerie, l'équilibre politique allemand reste fragile en raison de la recomposition politique. Au Bundestag, le parti d'extrême droite AfD est devenue la deuxième force dans l'hémicycle (152 sièges), s'intercalant entre les deux formations de la future coalition au pouvoir.

Avec l'AfD et la gauche radicale de Die Linke (64 sièges), Friedrich Merz se retrouve face à une forte opposition, tandis que les Libéraux du FDP ont disparu du Bundestag et que l'effectif des Verts (Bündnis 90/Die Grünen) est descendu à 85 députés.

A cette situation politique inédite, s'ajoute pour le chancelier un certain mécontentement, perceptible à la base de la CDU. Malgré un programme ambitieux et avant même son arrivée au pouvoir, on peut penser que Friedrich Merz ne bénéficiera pas d'un "état de grâce".

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01.05.2025 à 10:04

[Podcast] Le 1er mai : une fête du travail européenne

Eve Bachler
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Quelles sont les origines de la fête du travail et comment s’est-elle imposée comme date symbolique à l’échelle internationale, puis européenne ? Le 1er mai est bien plus qu’un simple jour férié : c’est une date symbolique du mouvement ouvrier, née des luttes syndicales de la fin du 19e siècle. Elle fait écho à l’appel […]

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Texte intégral (1232 mots)
Fête du travail le 1er mai dans l'Union européenne - Crédits : xu wu / iStock
Fête du travail célébrée le 1er mai, dans l'Union européenne - Crédits : xu wu / iStock

Quelles sont les origines de la fête du travail et comment s’est-elle imposée comme date symbolique à l’échelle internationale, puis européenne ?

Le 1er mai est bien plus qu’un simple jour férié : c’est une date symbolique du mouvement ouvrier, née des luttes syndicales de la fin du 19e siècle. Elle fait écho à l’appel des syndicats américains en 1886 pour instaurer la journée de 8 heures de travail.

Ce combat, qui s’est tragiquement soldé par la mort de plusieurs manifestants à Chicago, a eu un écho mondial. C’est en 1889, à Paris, que la IIe Internationale socialiste décide d’en faire une journée de mobilisation internationale. La décision est prise en hommage aux syndicalistes américains ainsi qu'à l'occasion du centenaire de la Révolution française. La première "journée internationale des travailleurs" a ainsi lieu en 1890 dans plusieurs pays du monde.

Est-ce que tous les pays européens célèbrent le 1er mai ?

Presque. Dans l’Union européenne, sur les 27 États membres, 24 pays considèrent le 1er mai comme un jour férié. Il est même obligatoirement chômé – c’est-à-dire non travaillé – en France, en Espagne et en Pologne, sauf pour les services essentiels.

À noter qu'en Irlande on célèbre le "May Day" le premier lundi de mai. Le 5 mai sera donc férié cette année en Irlande. En revanche, au Danemark ou aux Pays-Bas, le 1er mai n’est pas férié, bien que des manifestations symboliques peuvent avoir lieu.

Comment les citoyens européens marquent-ils cette journée ? Les traditions varient-elles selon les pays ?

Les traditions sont très variées. En France et en Espagne, c’est une journée de revendication sociale forte, ponctuée de manifestations organisées par les syndicats. En Italie, c’est la musique qui prend le relais avec le célèbre concert du 1er mai sur la Piazza San Giovanni à Rome, organisé depuis les années 90.

La dimension printanière est également très marquée, comme en Allemagne et en Bavière notamment, où l’on hisse l’arbre de mai, appelé le "mât de mai" dans une ambiance festive, avec fanfares, bières et bretzels.

C’est aussi le cas des pays scandinaves comme la Finlande où la fête du 1er mai, appelée "Vappu", combine revendications sociales et célébration du printemps avec des défilés d'étudiants très colorés. En Grèce, le 1er mai coïncide avec la fête des fleurs, issue de rites antiques, tandis qu'en France, on s’offre un brin de muguet, une tradition qui date du XVIe siècle et qui symbolise le bonheur.

Comment cette journée évolue-t-elle aujourd’hui ? La mobilisation baisse-t-elle dans certains pays ?

Pas particulièrement, cela dépend des années. Dans plusieurs pays européens, comme l’Espagne ou l’Allemagne, les mobilisations restent très suivies. Le 1er mai est une journée de rassemblement symbolique, où s’expriment des revendications sociales qui vont aujourd’hui bien au-delà du monde ouvrier : pouvoir d’achat, environnement, justice sociale… Le message reste universel.

L'Europe c'est vous ! 

Strasbourg, Bruxelles, Francfort. L'action de l'Europe paraît parfois lointaine ! Mais où est l'Europe dans nos quotidiens ? Quel est l'impact des politiques européennes sur nos vies ? Retrouvez-nous tous les jeudis sur la radio RCF et en replay sur notre site pour notre chronique “L'Europe, c'est vous”.

Pour en savoir plus, retrouvez également tous nos podcasts “L'Europe en 3 minutes”.

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30.04.2025 à 17:52

Guadeloupe : huit projets européens brilleront lors de la cérémonie des Étoiles de l’Europe 2025

Juliette Verdes
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Mission d'exploration de la biodiversité dans tout l'archipel, agrandissement de la Pêcherie des îles à Saint-François, création d'une piscine olympique… Les fonds européens financent de nombreuses initiatives en Guadeloupe. La région gère une enveloppe conséquente, 830 millions d'euros pour la période 2021-2027. Pourtant, l'impact de l'Union européenne sur le territoire reste encore méconnu. À travers […]

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Texte intégral (788 mots)
Un jury sera chargé de choisir les 7 lauréats parmi les 3 nominés de chaque catégorie. Il se réunira la semaine prochaine - Crédits : Région Guadeloupe

Mission d'exploration de la biodiversité dans tout l'archipel, agrandissement de la Pêcherie des îles à Saint-François, création d'une piscine olympique… Les fonds européens financent de nombreuses initiatives en Guadeloupe. La région gère une enveloppe conséquente, 830 millions d'euros pour la période 2021-2027. Pourtant, l'impact de l'Union européenne sur le territoire reste encore méconnu.

À travers cette première édition des Etoiles de l'Europe, la Guadeloupe compte récompenser les projets les plus remarquables. Cette course aux étoiles sera l'occasion de leur donner plus de visibilité et les faire rayonner sur le territoire caribéen et au-delà.

Les lauréats se verront remettre un prix dans les catégories suivantes :

  • Recherche & innovation
  • Compétitivité des entreprises
  • Transition énergétique
  • Formation & emploi
  • Agriculture et pêche
  • Territoires Leader
  • Coopération interrégionale (Interreg Caraïbes)

Les vainqueurs seront désignés lors d’une cérémonie le 16 mai 2025. Durant cette soirée, le public sera également invité à participer pour faire gagner son projet favori parmi les nommés, dont la liste est d'ores et déjà disponible sur le site de l'Europe s'engage en Guadeloupe. Le projet récoltant le plus grand nombre de votes remportera le prix spécial du public !

Qui peut candidater ?

L’événement est ouvert à tous les porteurs de projet guadeloupéens financés par des fonds européens : entreprises, associations, collectivités, organismes de recherche ou de formation… Les candidatures sont ensuite évaluées en fonction de la pertinence du projet avec la thématique choisie, des résultats qualitatifs et quantitatifs, des aspects innovants du projet, son originalité ou encore son impact sur le territoire.

Les candidatures sont closes pour cette édition 2025. Si vous voulez en apprendre plus sur les Étoiles de l'Europe, rendez-vous sur le site de l'Europe s'engage en Guadeloupe et de l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires.

Article cofinancé par l'UE, en partenariat avec l'ANCT

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30.04.2025 à 16:49

Guerre en Ukraine : Washington et Kiev prêts à signer un accord stratégique sur les minerais

Florian Chaaban
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Les négociations dans le cadre de la guerre en Ukraine vont-elles franchir un cap ? Ce mercredi 30 avril, l’Ukraine et les États-Unis s’apprêteraient à conclure un accord majeur sur les minerais critiques, selon une source proche des négociations à Kiev, citée par Politico. La ministre de l’Économie Ioulia Svyrydenko est en route vers Washington […]

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Texte intégral (948 mots)
L'Ukraine concentrerait à elle seule quelque 5 % des ressources minières mondiales - Crédits : Akifyeva Svetlana / iStock
L'Ukraine concentrerait à elle seule quelque 5 % des ressources minières mondiales - Crédits : Akifyeva Svetlana / iStock

Les négociations dans le cadre de la guerre en Ukraine vont-elles franchir un cap ? Ce mercredi 30 avril, l’Ukraine et les États-Unis s’apprêteraient à conclure un accord majeur sur les minerais critiques, selon une source proche des négociations à Kiev, citée par Politico.

La ministre de l’Économie Ioulia Svyrydenko est en route vers Washington et "devrait signer l’accord ce soir", a ajouté un haut responsable de la présidence ukrainienne à l’AFP.

Monnaie d'échange

Négocié depuis plusieurs mois, ce pacte doit permettre à Washington de développer les vastes ressources naturelles de l’Ukraine comme le lithium ou le graphite, tout en contribuant à un fonds de reconstruction pour le pays. Selon un sénateur du camp républicain, près de 10 000 milliards de dollars dormiraient actuellement sous le sol ukrainien. Une estimation sans doute un peu exagérée, si l'on tient compte du fait que "la valeur de la production mondiale de terres rares s'élève à 15 milliards de dollars par an" dans le meilleur des cas, d'après Bloomberg.

Le président américain Donald Trump, qui fête aujourd'hui ses 100 jours à la Maison-Blanche, avait déjà indiqué que cet accord pourrait être un moyen de compenser les milliards de dollars d’aide versés par les États-Unis à l'Ukraine depuis le début de l’invasion russe, lancée le 24 février 2022.

Pour rappel, au 31 décembre 2024, les États-Unis avaient apporté un total de 114 milliards d'euros (118 milliards de dollars) d'aide à l'Ukraine depuis l'éclatement du conflit, contre 132,3 milliards d'euros pour l'Europe selon le Kiel Institute, un groupe de réflexion basé en Allemagne.

Les responsables ukrainiens espèrent que la signature de l’accord promu par le milliardaire contribuera à raffermir le soutien américain à Kiev. Ce jour pourrait en tout cas marquer un moment important dans le sens de la résolution d'une guerre qui s'éternise.

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30.04.2025 à 15:07

[Carte] La dette publique des États de l'Union européenne

Rédaction Toute l'Europe
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Après avoir explosé en 2020 en raison des mesures prises pour contrer les effets économiques de la pandémie de Covid-19, la dette publique des États membres a continué de progresser jusqu'en 2023. Mais depuis le début de l'année 2024, la situation semble s'atténuer, même si les niveaux généraux d'endettement des pays restent supérieurs à ceux […]

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Texte intégral (1399 mots)

Après avoir explosé en 2020 en raison des mesures prises pour contrer les effets économiques de la pandémie de Covid-19, la dette publique des États membres a continué de progresser jusqu'en 2023. Mais depuis le début de l'année 2024, la situation semble s'atténuer, même si les niveaux généraux d'endettement des pays restent supérieurs à ceux de 2019.

Au denier trimestre de l'année 2024 (derniers chiffres Eurostat disponibles), la dette publique s’est établi en moyenne à 81 % du PIB dans l’Union européenne (87,4 % dans la zone euro). Un niveau en légère baisse par rapport au trimestre précédent (81,6 %), mais en légère hausse par rapport au même trimestre de l'année précédente (80,8 % au quatrième trimestre 2023).

Entre 2022 et 2023, le retour de la croissance a fait sensiblement baisser le ratio dette publique/PIB, puisque le PIB a fortement augmenté. L'inflation peut également expliquer cette tendance, puisqu'elle gonfle certaines recettes fiscales, et fait diminuer mécaniquement le ratio dette/PIB. En valeur absolue, la dette publique de l'UE a bien augmenté depuis un an. Elle était de 13 901 milliards d'euros au dernier trimestre 2023 contre 14 543 milliards un an plus tard.

La dette publique, qui représente la dette de l’État et des administrations publiques, c'est-à-dire l'ensemble de leurs emprunts en cours, ne doit pas être confondue avec le déficit public, qui est le solde annuel entre leurs recettes et leurs dépenses. Le déficit public accroît la dette publique. Lorsque les recettes publiques sont supérieures aux dépenses, on parle alors d'excédent.

Plus de 90 % pour six pays de l'Union

Six pays de l’UE conservent toujours une dette publique supérieure à 90 % de leur PIB, le seuil le plus important du nouveau Pacte de stabilité et de croissance révisé en 2024. Avec un ratio atteignant 153,6 % du PIB, la Grèce détient de loin le plus fort taux d’endettement de l’Union européenne, devant l’Italie (135,3 %), la France (113 % du PIB, soit près de 3 305 milliards d'euros), la Belgique (104,7 %), l'Espagne (101,8 %) et le Portugal (94,9 %).

A l’inverse, l’Estonie (23,6 %) et la Bulgarie (24,1 %) présentent actuellement les taux d’endettement les plus faibles au sein de l’UE. Viennent ensuite le Luxembourg (26,3 %), et le Danemark (31,1 %).

Dette publique des États membres de l'UE en pourcentage du PIB (4e trimestre 2024)

PaysDette publique en pourcentage du PIB
Allemagne62,5
Autriche81,8
Belgique104,7
Bulgarie24,1
Chypre65
Croatie57,6
Danemark31,1
Espagne101,8
Estonie23,6
Finlande82,1
France113
Grèce153,6
Hongrie73,5
Irlande40,9
Italie135,3
Lettonie46,8
Lituanie38,2
Luxembourg26,3
Malte47,4
Pays-Bas43,3
Pologne55,3
Portugal94,9
République tchèque43,6
Roumanie54,8
Slovaquie59,3
Slovénie67
Suède33,5
Union européenne 81

Source : Eurostat

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30.04.2025 à 12:58

[Carte] Le déficit public des États de l'Union européenne

Rédaction Toute l'Europe
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En 2024, le déficit annuel moyen des pays de de l’Union européenne était de 3,2 % du PIB, soit une amélioration de 0,3 point par rapport à l’année 2023 (-3,5 %). Le déficit public de la zone euro s’est lui établi à 3,1 % du PIB, soit 0,4 point de moins qu’en 2023. Les recettes […]

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Texte intégral (2363 mots)

En 2024, le déficit annuel moyen des pays de de l’Union européenne était de 3,2 % du PIB, soit une amélioration de 0,3 point par rapport à l’année 2023 (-3,5 %). Le déficit public de la zone euro s’est lui établi à 3,1 % du PIB, soit 0,4 point de moins qu’en 2023.

Les recettes et dépenses des États membres ont continué, dans une moindre mesure, à être touchées par les politiques de relance initiées lors de la pandémie de Covid-19, auxquelles se sont ajoutées les mesures d’atténuation des effets de la hausse des prix de l’énergie.

Dans l’UE à 27, les recettes publiques se sont établies à 46 % du PIB en 2024, tandis que les dépenses publiques totales ont atteint 49,2 % du PIB la même année.

La dette publique, qui représente la dette d'un État, c’est-à-dire l’ensemble des emprunts contractés par l’État, ne doit pas être confondue avec le déficit public qui est défini dans le traité de Maastricht comme le solde entre le besoin de financement net et la capacité de financement nette des administrations publiques. La dette publique résulte de l’accumulation des déficits publics.

Près de la moitié des pays européens présentent des déficits publics importants. Onze États membres ont dépassé le seuil des 3 % de PIB de déficit public en 2024. On retrouve parmi eux la Roumanie (9,3 % du PIB), la Pologne (6,6 %), la France (5,8 %), la Slovaquie (5,3 %) ou encore la Hongrie (4,9 %). L’Hexagone, qui se situe au-dessus de la moyenne européenne, a vu son déficit augmenter de 1,1 point en deux ans. Il était de 4,7 % en 2022.

Six États membres de l’Union européenne affichent un excédent public en 2024, c'est deux de plus que l'an passé : il s’agit du Danemark (4,5 %), de l’Irlande (4,3 %), de Chypre (4,3 %), de la Grèce (1,3 %), du Luxembourg (1 %), et du Portugal (0,7 %).

La règle des 3 % de déficit a été suspendue de 2020 à fin 2023 en raison des effets économiques de la pandémie de Covid-19, puis du conflit en Ukraine. Elle est en vigueur depuis le 30 avril 2024 sous une forme révisée. En février 2025, dans un entretien accordé au Financial Times, le Président français Emmanuel Macron jugeait cette règle caduque.

Le déficit des pays membres de l'Union européenne en 2024

PaysExcédent (+) ou déficit (-) budgétaire (en % du PIB)
Allemagne 🇩🇪-2,8
Autriche 🇦🇹-4,7
Belgique 🇧🇪-4,5
Bulgarie 🇧🇬-3
Chypre 🇨🇾+4,3
Croatie 🇭🇷-2,4
Danemark 🇩🇰+4,5
Espagne 🇪🇸-3,2
Estonie 🇪🇪-1,5
Finlande 🇫🇮-4,4
France 🇫🇷-5,8
Grèce 🇬🇷+1,3
Hongrie 🇭🇺-4,9
Irlande 🇮🇪+4,3
Italie 🇮🇹-3,4
Lettonie 🇱🇻-1,8
Lituanie 🇱🇹-1,3
Luxembourg 🇱🇺+1
Malte 🇲🇹-3,7
Pays-Bas 🇳🇱-0,9
Pologne 🇵🇱-6,6
Portugal 🇵🇹+0,7
République tchèque 🇨🇿-2,2
Roumanie 🇷🇴-9,3
Slovaquie 🇸🇰-5,3
Slovénie 🇸🇮-0,9
Suède 🇸🇪-1,5
UE 27 🇪🇺-3,2
Source : Eurostat

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30.04.2025 à 12:48

Donald Trump célèbre ses 100 jours à la Maison-Blanche entre "rancœur et triomphalisme"

Eve Bachler
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"Trump célèbre ses 100 jours au pouvoir en vantant son bilan et en fustigeant ses adversaires", titre la BBC. Hier, mardi 29 avril, dans un discours d'une heure et demi prononcé devant une foule de partisans réunis à Warren, près de Detroit, le 47e président américain a "défendu son offensive protectionniste, promettant un nouvel 'âge […]

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Texte intégral (1963 mots)
Donald Trump s'adressant à ses partisans lors d'un rassemblement de campagne - Crédits : Gage Skidmore / Flickr CC BY-SA 2.0
Mardi 29 avril, Donald Trump a organisé un rassemblement à Warren, près de Detroit, dans l'État du Michigan, afin de célébrer ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche - Crédits : Gage Skidmore / Flickr CC BY-SA 2.0

"Trump célèbre ses 100 jours au pouvoir en vantant son bilan et en fustigeant ses adversaires", titre la BBC. Hier, mardi 29 avril, dans un discours d'une heure et demi prononcé devant une foule de partisans réunis à Warren, près de Detroit, le 47e président américain a "défendu son offensive protectionniste, promettant un nouvel 'âge d’or', en dépit des inquiétudes alimentées par sa politique économique" [Le Monde].

Ces "trois mois de tourbillon" ont été "marqués par des droits de douane élevés sur les importations, des réductions massives des effectifs de l'administration fédérale et des expulsions d'immigrants sans papiers", résume le Washington Post.

Un rassemblement aux airs de campagne présidentielle

Ce rassemblement à Warren était "le premier de M. Trump depuis les premiers jours de sa présidence" [The Washington Post]. Une sorte de meeting de campagne présidentielle durant lequel "Donald Trump n’a pas eu assez de mots assez chaleureux pour s’autocongratuler", observe Le Monde.

"On débute tout juste, vous n’avez encore rien vu !", a-t-il déclaré, se "vantant" des "cent jours les plus réussis" de l’histoire américaine. Pour Politico, "M. Trump a passé une grande partie de son discours de 90 minutes à promettre qu'il ne faisait que s'échauffer".

"À bien des égards, le rassemblement était exactement comme sa campagne", note le Washington Post. En effet, "son discours ressemblait à s’y méprendre à ceux qu’il prononçait comme candidat, comme s’il cherchait à convaincre, après la chute de sa cote de confiance", renchérit Courrier international. "Trump a axé une grande partie de son discours sur l’immigration, le sujet qui électrise le plus sa base électorale", précise le Washington Post.

Un bilan équivoque

Selon Courrier international, les 100 premiers jours du retour de Donald Trump à la tête des États-Unis constituent un bilan "entre rancœur et triomphalisme". "M. Trump a obtenu une baisse spectaculaire du nombre de migrants entrant illégalement aux États-Unis, mais l'économie constitue une vulnérabilité politique potentielle alors qu'il mène une guerre commerciale à l'échelle mondiale", note la BBC.

Le Monde dresse le bilan des décrets signés par Donald Trump, "sur des sujets essentiels ou futiles, tel le débit de l’eau dans les douches". "Le républicain a signé au total plus de 140 décrets – dont beaucoup ont été bloqués en justice – pour attaquer ses adversaires politiques, lancer une politique d’expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière et démanteler la bureaucratie fédérale".

Pour RFI, les trois premiers mois de Donald Trump à la Maison Blanche représentent "cent jours qui ont aussi changé l’Europe". La radio francophone y voit un "électrochoc salutaire", car "l’anti-européanisme du président américain a mis l’Union européenne au pied du mur, la contraignant à prendre ses responsabilités et à se réinventer au risque de se déliter totalement." Même si "la vraie offensive, c’est la guerre commerciale lancée par Donald Trump", "les Européens ne sont finalement pas si démunis", nuance la radio française.

En chute dans les sondages face à un "pessimisme croissant"

Toutefois, "une vague de sondages à l’occasion des cent jours indique une dégradation de la popularité du président" [Le Monde]. Ces études d'opinion "s’accordent pour constater une glissade abrupte de la cote de confiance du locataire de la Maison-Blanche, nourrie principalement par les doutes sur l’économie", poursuit le quotidien français.

D'après un sondage fortement relayé, publié par le Washington Post et ABC News, "39 % des Américains seulement 'approuvent' la manière dont Donald Trump mène sa présidence" [Le Monde]. "64 % des personnes interrogées" dans le même sondage estiment que le 47e président "va 'trop loin' dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels".

Une autre étude, "sur les performances professionnelles du président Trump est un témoignage puissant de son impopularité croissante", poursuit le New York Times. Pour ce quotidien new-yorkais il s'agit d'une "déclaration de la désapprobation globale des Américains à l'égard du programme du président et de sa conduite".

Alors que ces sondages sont qualifiés par M. Trump "d'illégitimes" [Politico], cette perte de popularité "s’accompagne d’un pessimisme croissant sur une possible récession" note Le Monde. Si certains pensent déjà à "Trump 2028" [The Washington Post], alors même que la constitution américaine interdit un troisième mandat présidentiel, France 24 observe une opposition démocrate "démobilisée" qui est "restée KO debout après la large victoire de Donald Trump."

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30.04.2025 à 12:27

Quels sont les pays les plus endettés de l'Union européenne ?

Vincent Lequeux
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Au quatrième trimestre 2024, cinq États membres de l'UE affichaient une dette publique supérieure à 100 % de leur PIB. Ils sont ainsi largement au-delà du seuil autorisé par le Pacte de stabilité et de croissance, fixé à 60 % : Les pays les moins endettés À l'autre extrémité du spectre, certains pays de l'UE […]

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Texte intégral (949 mots)

Au quatrième trimestre 2024, cinq États membres de l'UE affichaient une dette publique supérieure à 100 % de leur PIB. Ils sont ainsi largement au-delà du seuil autorisé par le Pacte de stabilité et de croissance, fixé à 60 % :

  1. Grèce : avec un ratio de 153,6 % du PIB, la Grèce est le pays le plus endetté de l'UE.
  2. Italie : la dette italienne se situe à 135,3 % du PIB.
  3. France : la France affiche un ratio d'endettement de 113,1 %, soit environ 3 303 milliards d'euros.
  4. Belgique : le ratio de la dette belge s'élève à 104,7 % du PIB.
  5. Espagne : la dette publique espagnole représente 101,8 % du PIB.

Les pays les moins endettés

À l'autre extrémité du spectre, certains pays de l'UE présentent des niveaux d'endettement nettement inférieurs. Les taux les plus bas sont enregistrés en Estonie (23,6 %), en Bulgarie (24,1 %) et au Luxembourg (26,3 %).

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30.04.2025 à 12:11

[Carte] La croissance dans l'Union européenne

Rédaction Toute l'Europe
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Après avoir connu une profonde récession en raison des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, le PIB des pays membres de l'Union européenne a connu un regain de croissance à partir du deuxième trimestre 2021. Cette dynamique s'est poursuivie jusqu'en 2024 : le taux de croissance était de 1,4 % dans l'UE et de 1,1 % […]

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Texte intégral (2167 mots)

Après avoir connu une profonde récession en raison des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, le PIB des pays membres de l'Union européenne a connu un regain de croissance à partir du deuxième trimestre 2021. Cette dynamique s'est poursuivie jusqu'en 2024 : le taux de croissance était de 1,4 % dans l'UE et de 1,1 % dans la zone euro au dernier trimestre 2024, par rapport au dernier trimestre de 2023.

Parmi les 27 pays de l'Union européenne, c'est l'Irlande qui occupe la première place des États affichant une croissance de leur PIB. Selon Eurostat, elle était de 9,2 % au quatrième trimestre de l'année 2024 (par rapport à la même période en 2023). Le Danemark et la Lituanie complètent ce podium des plus fortes croissances économiques, avec respectivement 4,4 % et 3,9 % de croissance du PIB.

A l'inverse, l'Autriche a enregistré le plus fort taux de récession (-0,9 %). Viennent ensuite la Lettonie, (-0,4 %), l'Allemagne et la Norvège avec -0,2% chacune. Les deux tiers des pays de l'UE des pays se situent entre 0 et 3 %, à l'image de la France et de l'Italie affichant respectivement un taux de croissance de 0,8 et 0,6 %, de la Belgique (1,1 %), de la Slovaquie (1,6 %), des Pays-Bas (2,1 %), ou encore de la Grèce (2,6 %).

Des perspectives de croissance revues légèrement à la hausse pour 2024

Alors que l'Union européenne avait enregistré un taux de croissance de 0,4 % en 2023, échappant de peu à une récession, celle-ci est parvenue à rehausser son taux de croissance de 1 % à la fin de l'année 2024.

Après une stagnation prolongée et généralisée, l'économie de l'UE a renoué avec la croissance au premier trimestre de 2024. Comme prévu au printemps, l'expansion s'est poursuivie à un rythme modéré, mais régulier, tout au long des deuxième et troisième trimestres de 2024. Au cours du quatrième trimestre 2024, le taux de croissance du PIB par rapport au trimestre précédent était de 0,3 % pour l'UE et de 0,2 % pour la zone euro. Néanmoins, la Banque centrale européenne (BCE) parle "d'une croissance modeste tirée par les services début 2025, qui serait freinée par les incertitudes élevées entourant les politiques économiques dans la zone euro et les politiques commerciales."

Enfin, l'inquiétude persiste quant au ralentissement de l'économie allemande. En effet, depuis la fin de l'année 2023, ce pays enregistre un taux de croissance négatif. Ce taux était de -0,3 % au troisième trimestre, puis de -0,2 % au dernier trimestre de 2023. Un an plus tard, au dernier trimestre de 2024, l'économie allemande stagne et le taux de croissance demeure à -0,2 %. L'Allemagne a connu en 2024, pour la deuxième année d'affilée, une récession, tel que constaté par l'Institut Destatis, l'office allemand de la statistique.

La politique de hausse des taux menée par la Banque centrale européenne (BCE) pendant deux ans devait contribuer à maîtriser l'inflation autour de 2 %. Mais face à une croissance atone, l'institution monétaire de l'UE a amorcé une baisse de ses taux directeurs en juin 2024, confirmée en septembre. En 2025, la BCE poursuit l'assouplissement monétaire. Elle a annoncé le 17 avril une septième baisse de taux de 0,25 point, dans le contexte de tensions commerciales avec les États-Unis.

Tableau : le taux de croissance dans l'UE au dernier trimestre 2024

PaysTaux de croissance
Allemagne 🇩🇪-0,2
Autriche 🇦🇹-0,9
Belgique 🇧🇪1,1
Bulgarie 🇧🇬3,4
Chypre 🇨🇾2,9
Croatie 🇭🇷3,8
Danemark 🇩🇰4,4
Espagne 🇪🇸3,3
Estonie 🇪🇪1,1
Finlande 🇫🇮1,2
France 🇫🇷0,8
Grèce 🇬🇷2,6
Hongrie 🇭🇺0,1
Irlande 🇮🇪9,2
Italie 🇮🇹0,6
Lettonie 🇱🇻-0,4
Lituanie 🇱🇹3,9
Luxembourg 🇱🇺1,9
Malte 🇲🇹2,8
Pays-Bas 🇳🇱2,1
Pologne 🇵🇱3,8
Portugal 🇵🇹2,9
République tchèque 🇨🇿1,8
Roumanie 🇷🇴0,5
Slovaquie 🇸🇰1,6
Slovénie 🇸🇮1,1
Suède 🇸🇪2,2
UE 27 🇪🇺1,4
Zone euro (20 pays *)1,1
Source : Eurostat

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30.04.2025 à 11:41

[Cartes] Qui travaille le plus en Europe ?

Valentin Ledroit
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"Les Français ne travaillent pas assez" : cette affirmation, reprise par le Premier ministre François Bayrou le 15 avril dernier lors d’un discours sur les finances publiques, reflète une perception assez répandue dans la société. Mais cette idée est-elle fondée ? Les Français travaillent-ils réellement plus ou moins que leurs voisins ? Si les comparaisons […]

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Texte intégral (1494 mots)

"Les Français ne travaillent pas assez" : cette affirmation, reprise par le Premier ministre François Bayrou le 15 avril dernier lors d’un discours sur les finances publiques, reflète une perception assez répandue dans la société. Mais cette idée est-elle fondée ? Les Français travaillent-ils réellement plus ou moins que leurs voisins ?

Si les comparaisons restent à prendre avec des pincettes, compte tenu de la structure du marché du travail de chaque Etat membre notamment, Eurostat donne un élément de réponse. L'office statistique indique que les Européens travaillent en moyenne 36 heures par semaine, si l'on comptabilise l'ensemble des personnes occupées. Avec 35,8 heures par semaine, les Français se situent dans la moyenne européenne.

Les Grecs affichent la durée de travail hebdomadaire la plus élevée dans l'UE

Le reste du palmarès contredit également quelques clichés. Ainsi, c'est en Grèce que l'on travaille le plus, avec 39,8 heures de travail hebdomadaire en moyenne. Ils devancent trois autres Etats d'Europe centrale et orientale : la Bulgarie (39 heures/semaines), la Pologne (38,9) et la Roumanie (38,8).

A l'inverse, les Néerlandais ne s'éternisent pas au bureau selon Eurostat, avec 32 heures de travail par semaine. Les Pays-Bas devancent un trio où l'on retrouve quelques surprises. Au Danemark, en Autriche ainsi qu'en Allemagne, la durée de travail hebdomadaire est de 33,9 heures.

Quelques différences selon le type de contrat

Comme indiqué précédemment, ces données restent des moyennes couvrant l'ensemble des personnes occupant un emploi. Elles peuvent donc dissimuler des écarts importants selon la structure du marché de l'emploi de chaque Etat membre.

Prenons l'exemple de l'Allemagne. Le pays compte une forte proportion de contrats à temps partiel, faisant mécaniquement baisser la moyenne nationale. En ne tenant compte que des travailleurs à temps plein, les Allemands effectuent 38,8 heures par semaine. Soit une durée équivalente à la moyenne des Européens. Hormis ce cas, le classement général reste assez similaire, en haut comme en bas. La France est là encore dans la moyenne européenne avec 38,3 heures hebdomadaires.

Quel temps de travail hebdomadaire maximum dans l'UE ?

Les différences entre les Etats membres s'expliquent en partie par le fait que l'UE n'a que des compétences limitées en matière sociales. Elle peut toutefois établir des normes minimales dans certains domaines comme le droit du travail. Chaque pays peut ensuite adopter des règles plus protectrices pour les travailleurs.

Ainsi l'UE a fixé une durée maximale de travail à 48 heures par semaine, incluant les heures supplémentaires. Mais chaque Etat est libre de fixer une durée plus faible. Pour autant, difficile d'établir une corrélation avec le temps de travail effectif. Aux Pays-Bas, le temps de travail hebdomadaire maximum est fixé à 48 heures pour 32 heures effectivement constatées en moyenne. En Grèce, cette durée est fixée à 40 heures comme dans une majorité des Etats membres. Tandis que la Belgique et la France font figure d'exception avec respectivement 38 et 35 heures. Ce qui n'empêche pas les Français de se situer dans la moyenne européenne en termes d'heures effectuées.

Quelles sont les normes sociales minimales imposées par l'Union européenne ?

  • Une durée maximale de travail fixée à 48 heures par semaine, incluant les heures supplémentaires,
  • Au moins 11 heures de repos consécutives par jour,
  • Au moins 24 heures de repos hebdomadaire ininterrompu,
  • Une pause obligatoire si la journée de travail dépasse 6 heures,
  • Un minimum de 4 semaines de congés payés par an,
  • Et pour le travail de nuit, une durée moyenne ne dépassant pas 8 heures sur 24 heures.

Des dérogations sont possibles, notamment par le biais d'accords collectifs ou dans certains secteurs spécifiques (comme la surveillance ou les hôpitaux). De plus, une clause permet, sous conditions strictes et avec l'accord explicite du salarié, de dépasser la limite des 48 heures hebdomadaires.

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30.04.2025 à 11:35

Le Topo #38 - Financement des ONG | Portrait de Kaja Kallas | Reach et les produits chimiques

Vincent Lequeux
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LE QUIZ La durée maximale du travail fixée par l’Union européenne est de… Réponse en fin d'article COMMENT CA MARCHE Le financement des ONG par l'Union européenne Rends l'argent. Dans un rapport publié le 7 avril dernier, la Cour des comptes européenne déplore la "trop grande opacité" des financements accordés par l'UE aux organisations non […]

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Texte intégral (2797 mots)
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LE QUIZ

La durée maximale du travail fixée par l’Union européenne est de…

  1. … 35 heures par semaine 
  2. … 40 heures par semaine
  3. … 48 heures par semaine

Réponse en fin d'article


Quelles règles l’UE s’est-elle fixées et dans quel but ?
C’est ce que le Topo vous propose de découvrir.
A partir d’exemples d’actualité, notre lettre d’information
revient en quelques mots sur les fondamentaux de l’Union.

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COMMENT CA MARCHE

Le financement des ONG par l'Union européenne

Rends l'argent. Dans un rapport publié le 7 avril dernier, la Cour des comptes européenne déplore la "trop grande opacité" des financements accordés par l'UE aux organisations non gouvernementales (ONG). L'institution ajoute que "l’absence de vérification active du respect des valeurs européennes par les ONG bénéficiaires risque d’entacher la réputation de l’UE".

OMG. Dans le détail, les auditeurs ont "relevé deux cas de subventions de fonctionnement financées par le programme [environnemental] LIFE qui incluaient des activités de plaidoyer auprès des décideurs politiques".

Mais encore. Autre exemple : ce "grand institut de recherche" classé comme ONG, mais dont les membres ne sont que des "représentants du gouvernement". Enfin, certaines organisations se sont fait passer pour des ONG pour empocher des subsides européens.

Organisation non définie. En cause notamment, l'absence d'acception commune de ce que recouvre une ONG. Parmi les Vingt-Sept, six États membres ont des définitions juridiques différentes, tandis que 21 n'en ont tout simplement pas.

Gros sous. Entre 2021 et 2023, 12 000 ONG auraient bénéficié de subventions de la part de l'UE, pour un montant total de 7,4 milliards d'euros. Dans le détail, la Commission européenne octroie directement 4,8 milliards d'euros, complétés par 2,6 milliards distribués par les États membres.

Pour tous les goûts. Sur son site, la Commission européenne liste les possibilités de financement offertes aux ONG. Inclusion sociale, culture, recherche & innovation, aide humanitaire ou transport… la palette des fonds accessibles à ces organismes, gérés par Bruxelles ou les États membres, est vaste.

Une note d'optimisme. Le rapport 2025 de la Cour des comptes européenne est toutefois moins sévère que sa précédente édition il y a sept ans. Saluant certains "progrès", il constate une meilleure transparence grâce à la mise en ligne des données sur les bénéficiaires, ainsi que des avancées de la Commission pour améliorer les contrôles et clarifier les critères d’éligibilité.


LE PORTRAIT

À 47 ans, l'Estonienne Kaja Kallas est l'actuelle haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité – Crédits : Conseil européen

Kaja Kallas

Expérience. Auparavant Première ministre de l'Estonie (comme son père) et eurodéputée, Kaja Kallas est la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité depuis le 1er décembre 2024.

Son rôle : porter la voix de l’Union européenne dans le monde, tout en veillant à la cohérence de son action extérieure. Elle préside le Conseil des Affaires étrangères, dirige l’Agence européenne de défense et occupe un poste de vice-présidente de la Commission européenne.

Dans l'œil de Moscou. Née à Tallinn en 1977 et avocate de formation, Kaja Kallas est visée par un avis de recherche de la police russe. La responsable politique, dont la mère et la grand-mère ont été déportées en Sibérie, figure sur une liste de plus de 700 étrangers recherchés pour avoir "insulté l’histoire".

Exposée. Forte de son expérience politique, la "dame de fer de l'Europe" est en première ligne pour défendre la position de l'Union européenne sur des sujets brûlants comme la guerre en Ukraine et l’approfondissement d’une défense européenne, en lien avec le nouveau commissaire chargé de l’Industrie de défense, Andrius Kubilius.

Précurseur. Jusqu'à présent, le poste de "chef de la diplomatie de l'UE", créé avec l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, a été occupé par les représentants de trois pays parmi les plus peuplés de l'UE : le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Kaja Kallas est ainsi la première dirigeante issue d'un autre État, l'Estonie, plus petit des pays baltes (1,3 million d’habitants).

LE FOCUS

Le règlement Reach et les polluants éternels

Cauchemar en cuisine. Les poêles en téflon, l'eau potable et les vins européens sont contaminés par les polluants éternels, aussi connus sous l'acronyme PFAS. C'est ce que révèlent plusieurs études du réseau d’associations Pesticide Action Network.

Grande échelle. De taille et de concentration variables, ces substances forment une famille de plusieurs milliers de composés chimiques, utilisés dans de nombreux produits du quotidien et dans certains pesticides. Parmi les effets néfastes connus à ce jour : augmentation des cancers du rein, dérèglement immunitaire ou encore baisse de la fertilité.

Reach. Comment limiter l'infiltration des PFAS dans nos objets et nos assiettes ? Au niveau européen, le règlement "Reach" contrôle les produits chimiques depuis 2007.

Risques et dangers. Toute substance chimique fabriquée ou importée dans l’UE à plus d’une tonne par an doit être enregistrée auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Les entreprises doivent notamment fournir des données sur les dangers et les risques de leur produit avant de le commercialiser.

Commercialisation. Une fois enregistrée, la substance peut être mise sur le marché. Sauf si elle est soumise à des restrictions spécifiques ou qu'elle figure sur la liste des substances soumises à autorisation, les "substances extrêmement préoccupantes" (SVHC).

PFHxA. En septembre 2024, la Commission européenne a ciblé un nouveau polluant éternel. Interdiction, désormais, de vendre des produits contenant un certain degré d'acide undécafluorohexanoïque (PFHxA). Cela concerne aussi bien les textiles que les emballages alimentaires et les soins de la peau.

Plus loin. En janvier 2023, cinq pays européens, dont la France, ont proposé une restriction plus large encore de l’ensemble des PFAS.


LE CLASH

Frontex vs Grèce

Refoulements illégaux. Mardi 8 avril, Frontex a annoncé une enquête visant la Grèce, accusée d’avoir refoulé des migrants à sa frontière avec la Turquie, en violation du droit international.

Pouvoirs. L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) ne peut pas enquêter judiciairement sur les États membres. Mais elle peut signaler des incidents lors de ses opérations conjointes avec les autorités nationales.

Sanctions. Si Athènes ne prend pas de mesures correctrices, Frontex pourrait "réduire, voire supprimer le cofinancement" de certains navires des garde-côtes grecs, a déclaré son porte-parole, Chris Borowski. 

Un rôle élargi. Créée en 2004, Frontex a vu son mandat s’étendre avec les crises migratoires. Avec 6,4 milliards d’euros de budget pour 2021-2027 et un corps permanent en expansion, elle est devenue l’une des agences les mieux dotées de l’UE. Elle vise 10 000 garde-frontières européens d’ici 2027. 

Déploiement. Ses agents sont déployés aux frontières extérieures de l’Union en soutien aux États : surveillance, enregistrement, identification des migrants, mais aussi lutte contre la criminalité et retour de personnes en situation irrégulière. Une réserve de réaction rapide peut être mobilisée en urgence en cas de crise.

À sa tête. Depuis mars 2023, l’agence est dirigée par Hans Leijtens, ancien chef des douanes néerlandaises. Il s’est engagé à renforcer la transparence et le respect des droits fondamentaux.



Réponse du quiz : 3. L’Union européenne fixe la durée maximale de travail à 48 heures par semaine, incluant les heures supplémentaires.

Bien que ses compétences en matière sociales soient limitées, elle peut établir des normes sociales minimales dans certains domaines comme le droit du travail (article 153 TFUE). Chaque pays peut toutefois adopter des règles plus protectrices pour les travailleurs.

Une directive de 2003 encadre aujourd'hui le temps de travail au niveau européen. Elle prévoit notamment :

  • au moins 11 heures de repos consécutives par jour,
  • au moins 24 heures de repos hebdomadaire ininterrompu,
  • une pause obligatoire si la journée de travail dépasse 6 heures,
  • un minimum de 4 semaines de congés payés par an,
  • et pour le travail de nuit, une durée moyenne ne dépassant pas 8 heures sur 24 heures.

Des dérogations sont possibles, notamment par accord collectif ou dans certains secteurs spécifiques (comme la surveillance ou les hôpitaux). De plus, une clause permet, sous conditions strictes et avec l'accord explicite du salarié, de dépasser la limite des 48 heures hebdomadaires.



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30.04.2025 à 11:32

Quelles sont les hypothèses pour expliquer la coupure d’électricité géante en Espagne et au Portugal ?

Florian Chaaban
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Du jour à la nuit en l'espace d'un instant. Lundi 28 avril, une panne d'électricité sans précédent a paralysé une grande partie de l'Espagne et du Portugal, entraînant l'arrêt des trains, la coupure des services téléphoniques ou encore la fermeture des feux de signalisation pour des millions de personnes dans la péninsule ibérique. Alors que […]

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Texte intégral (1681 mots)
Cette panne géante s'est produite lundi à 12h33 et a touché l'ensemble de la péninsule - Crédits : Oleksii Maznychenko / iStock
Cette panne géante, qui s'est produite lundi 28 avril à 12h33, a touché l'ensemble de la péninsule - Crédits : Oleksii Maznychenko / iStock

Du jour à la nuit en l'espace d'un instant. Lundi 28 avril, une panne d'électricité sans précédent a paralysé une grande partie de l'Espagne et du Portugal, entraînant l'arrêt des trains, la coupure des services téléphoniques ou encore la fermeture des feux de signalisation pour des millions de personnes dans la péninsule ibérique.

Alors que plus de 99 % de l'électricité était rétablie en Espagne ce mardi matin et que le réseau est revenu à 100 % au Portugal selon le distributeur national, une zone d’ombre entoure toujours les circonstances de l'événement.

L’approvisionnement a d'abord été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, ainsi qu'aux les centrales à gaz et hydroélectriques qui ont "été réactivées dans tout le pays", selon le premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

La piste d'une cyberattaque écartée

"À ce stade, rien n'indique qu'il s'agisse d'une cyberattaque", avait réagi le président du Conseil européen, António Costa, dans un message publié sur X, lundi après-midi. Une hypothèse définitivement écartée par le gestionnaire du réseau espagnol Red Eléctrica de España (REE), l’équivalent du RTE français, ce mardi. L'opérateur indique n’avoir détecté "aucune intrusion" dans ses systèmes de contrôle. "Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu’à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité dans les installations du réseau électrique", a assuré lors d’une conférence de presse Eduardo Prieto, directeur des opérations de REE.

Un peu plus tard, le gouvernement portugais éliminait à son tour cette piste. Évoquant une "situation grave et inédite", le Premier ministre portugais a indiqué que l’origine de la panne se trouvait "probablement en Espagne". Ce qu'il reste à établir.

Enquêtes ouvertes pour sabotage

L’Audience nationale, tribunal madrilène compétent pour les dossiers les plus sensibles, notamment en matière de terrorisme, a fait savoir mardi 29 avril qu’une enquête avait été ouverte afin de déterminer si la panne d’électricité ayant paralysé le pays résultait d’un "sabotage informatique".

Dans un communiqué transmis à l’Agence France Presse (AFP), la justice a précisé que "le juge de l’Audience nationale, José Luis Calama, a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer si la panne de courant survenue hier dans le réseau électrique espagnol qui a affecté tout le pays, pourrait être un acte de sabotage contre des infrastructures critiques espagnoles et, si tel est le cas, pourrait être qualifiée de délit terroriste". L’Audience nationale a donné dix jours au centre de cryptologie national et à REE pour expliquer les causes de la panne d’électricité.

Le gouvernement espagnol a par ailleurs créé une commission d'enquête dirigée par le ministère de la Transition écologique afin de déterminer les causes de cette méga-panne, a annoncé le Premier ministre Pedro Sánchez. L'exécutif portugais a adopté la même position, appelant la population à faire preuve de patience afin de permettre l’établissement de conclusions rigoureuses et précises.

Quelles sont les autres thèses avancées ?

Depuis le déclenchement de l'incident, les spéculations vont bon train. Chacun essaie de comprendre comment un tel événement a pu se produire. A ce stade, il semble clair que la panne ait été causée par une désynchronisation des fréquences électriques : le réseau doit rester à 50 hertz et ne l'a pas été. Or lorsqu’un déséquilibre survient, par exemple à cause d’une défaillance majeure ou d’un problème sur une ligne, les systèmes de sécurité coupent automatiquement des parties du réseau pour éviter des dégâts en cascade. Cette désynchronisation a entraîné l’arrêt progressif de nombreuses centrales électriques, notamment nucléaires, rendant la remise en route très complexe et lente. Reste à savoir ce qui a pu la déclencher.

Sur ce point, des responsables du réseau apportent un début d’explication. Selon Eduardo Prieto, deux incidents consécutifs pourraient être à l’origine de la "brusque perte de production" observée lundi à 12h33 précisément. En cinq secondes, 60 % de la génération d’électricité a disparu, probablement du fait de "déconnexions" de centrales électriques.

Un facteur aggravant repose sur la situation géographique de l'île. En tant que péninsule, la région ibérique dispose de connexions limitées avec le reste du continent : seules trois lignes à très haute tension la relient à la France. Ainsi, en cas de problème, les possibilités d’assistance européenne restent restreintes. RTE a toutefois réagi rapidement en envoyant 1500 MW vers l’Espagne, soit l’équivalent de la consommation hivernale d’une ville comme Marseille. Cette énergie a d’abord servi à relancer les centrales espagnoles, notamment les réacteurs nucléaires. En tout état de cause, la faible interconnexion de la péninsule reste probablement un facteur et non la cause fondamentale de la panne.

D’autres phénomènes peuvent en revanche être à l’origine de la panne. Selon le directeur général de Voltalis Mathieu Bineau, interrogé dans les colonnes du Figaro, "le réseau espagnol est plus exposé aux énergies renouvelables, avec des variations de plus en plus intempestives. Le pays manque de solutions d’accompagnement, par exemple, pour contrebalancer l’arrêt d’un parc éolien et éviter que tout le système bascule". Une option balayée par le dirigeant socialiste, Pedro Sánchez. "Il n’y a pas eu un excès de production d’énergies renouvelables, ni un manque de couverture de la demande", a-t-il assuré.

Enfin, un faux communiqué attribué au gestionnaire de réseau portugais Redes Energéticas Nacionais (REN) a été démenti par ce dernier. Il évoquait "des variations extrêmes de températures en Espagne", entraînant "des oscillations anormales […] dans les lignes à très haute tension".

Les prochains jours devraient permettre d'y voir un peu plus clair.

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