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10.03.2025 à 16:35

[Fact-checking] Quel rôle les Etats-Unis ont-ils joué dans la création de l'Union européenne ?

Florian Chaaban
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Lors de la première réunion de son cabinet gouvernemental, mercredi 26 février 2025, Donald Trump a décrit l’intégration européenne, un projet encouragé depuis des décennies par Washington, comme étant enraciné dans une tentative de contrer le pays de l'Oncle Sam. "L’Union européenne a été conçue pour entuber les Etats-Unis. C’était l’objectif et ils y sont […]

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Texte intégral (1928 mots)
Derrière la construction européenne, souvent présentée comme une ambition proprement continentale, se cache un acteur de l’ombre dont l’influence a pesé dès les premières heures : les Etats-Unis - Crédits : Fredex8 / Flickr | Union européenne | Library of Congress / Flickr
Admirateur de la constitution fédérale américaine, Jean Monnet (à droite) souhaitait la création d’"Etats-Unis d’Europe" calqués sur le modèle américain d'Harry S. Truman (à gauche), à l'origine du Plan Marshall - Crédits : Fredex8 / Flickr | Union européenne | Library of Congress / Flickr

Lors de la première réunion de son cabinet gouvernemental, mercredi 26 février 2025, Donald Trump a décrit l’intégration européenne, un projet encouragé depuis des décennies par Washington, comme étant enraciné dans une tentative de contrer le pays de l'Oncle Sam. "L’Union européenne a été conçue pour entuber les Etats-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus", a lancé le président républicain. Une phrase sans équivoque et une hostilité qui remet en cause les fondements mêmes de la relation transatlantique. Car dès l'origine, les deux parties ont entretenu des rapports étroits.

En d'autres termes, si la construction européenne est avant tout un projet porté par les Européens eux-mêmes, son histoire ne saurait être dissociée de l’influence, parfois bienveillante, parfois intéressée, des Etats-Unis.

Aux origines de la construction européenne, une influence américaine

L’implication américaine dans la construction européenne prend racine dans l’immédiat après-guerre. Confrontés à une Europe dévastée et divisée, les Etats-Unis voient le Vieux Continent comme un rempart stratégique contre le communisme et une opportunité économique pour asseoir son modèle libéral.

Sous la présidence du Démocrate Harry S. Truman, les Américains déploient en 1948 le Plan Marshall, officiellement appelé "Programme de rétablissement européen". 17 milliards de dollars sont alors injectés dans les économies européennes pour relancer des modèles particulièrement essoufflés après six ans de conflit. Mais cette aide financière n’est pas sans contrepartie : Washington conditionne son soutien à une coopération économique entre les Etats européens.

En imposant une logique de planification concertée, les Etats-Unis posent les premières pierres d’une Europe intégrée. Une vision alors partagée par Jean Monnet, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’Europe. Admirateur de la Constitution fédérale américaine, il voyait dans ce modèle un exemple à suivre et plaidait pour la création d'"Etats-Unis d’Europe" sur cette base.

Cette intervention s’inscrit dans une volonté géopolitique claire : stabiliser un continent fragilisé, éviter le retour des nationalismes et surtout, contenir l’influence soviétique. "Il y avait un contexte qui a fait que les Etats-Unis avaient un rôle de 'protecteur', notamment en raison de l’existence, à l’Est de l’Europe, d’un Etat qui s’appelait l’Union soviétique. Ce danger commun, qui était perçu par beaucoup de responsables, a favorisé le rapprochement entre les Etats-Unis et l’Europe à cette époque", analyse le politologue et historien, Eric Roussel.

L’Europe unie devient ainsi un pilier des ambitions américaines, visant à créer une ligne de front politique et économique dans la guerre froide naissante.

L'américanisation de l'Europe : du fordisme à la CEE

L’influence américaine dépasse largement le cadre des relations diplomatiques ou de l’aide économique. Dès les années 1950, le modèle capitaliste américain s’exporte en Europe, porté par les échanges inter-entreprises et la diffusion des techniques de production initiées outre-Atlantique par Henry Ford quelques décennies plus tôt.

Son nom, associé à la naissance d'un désormais célèbre constructeur automobile, est aussi rattaché au "fordisme", une méthode industrielle alliant un mode de production en série fondé sur le principe de lignes d’assemblage, et un modèle économique ayant recours à des salaires élevés. En Italie par exemple, Fiat adapte son organisation industrielle aux standards américains après des séjours d’observation aux Etats-Unis.

Cette "américanisation" du tissu productif accompagne la naissance de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) en avril 1951, dont l’esprit libéral doit beaucoup à la vision économique des Etats-Unis.

Ceux-ci voient dans l’intégration européenne l'occasion de structurer un vaste marché unique favorable à leurs intérêts économiques. Paul Hoffmann, administrateur de l’Economic Cooperation Administration qui gère le plan Marshall, plaide dès 1949 pour la formation d’un marché commun européen sans barrières douanières, un objectif parfaitement aligné avec les ambitions commerciales américaines. Celui-ci faciliterait alors la circulation des produits importés des Etats-Unis, tout en consolidant l'influence des technologies et des méthodes de production américaines en Europe.

Quelques années plus tard, le 25 mars 1957, les traités de Rome donnent notamment naissance à la Communauté économique européenne (CEE). Celle-ci a pour mission, par l'établissement d'un marché commun et le rapprochement progressif des politiques économiques des Etats membres, de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l'ensemble de la Communauté. Elle encourage aussi une expansion continue et équilibrée, une stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau de vie, et des relations plus étroites entre les Etats qu'elle réunit. Moins sujet aux résistances nationales, le secteur économique apparaît alors comme un champ consensuel de coopération.

Ainsi, la construction européenne n’a jamais été pensée contre les Etats-Unis. Au contraire, elle repose sur des intérêts communs entre les deux parties. Après la Seconde Guerre mondiale, les Américains ont soutenu l’unification politique de l’Europe pour assurer sa stabilité et limiter l’influence soviétique.
Le Vieux Continent a aussi adopté le modèle économique libéral américain, notamment à travers la CECA et la CEE, renforçant ainsi son alignement avec les idées diffusées outre-Atlantique. Loin d’être un rival, l'Europe se révèle être un partenaire clé des Etats-Unis, partageant une vision commune du monde occidental.

En savoir plus sur les relations entre l'Union européenne et les Etats-Unis

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06.03.2025 à 11:10

[Fact-checking] La défense européenne n'est-elle rien sans l'Otan ?

Boran Tobelem
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Propos hostiles du vice-président américain J.D. Vance durant la Conférence de Munich, suspension de l'aide à l'Ukraine, rapprochement avec la Russie… depuis février 2025, le changement de ton de l’administration américaine est clair. La menace d'un désengagement militaire des Etats-Unis sur le Vieux Continent n'a jamais été aussi prégnante. De quoi illustrer la dépendance de […]

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Texte intégral (2429 mots)
Parmi les 29 pays européens membres de l'Otan, 22 appartiennent également à l'Union européenne
Parmi les 30 pays européens membres de l'Otan, 23 appartiennent également à l'Union européenne - Crédits : Roman Babakin /iStock

Ce que vous allez apprendre dans cet article

  • Les Européens restent dépendants des Etats-Unis et de l'Otan en matière de défense.
  • Les armées nationales européennes sont toutefois loin d'être dérisoires et les dépenses militaires se renforcent depuis plusieurs années.
  • L'Europe de la défense se construit petit à petit, mais a plutôt vocation à compléter l'Alliance atlantique, et non à la remplacer.

Propos hostiles du vice-président américain J.D. Vance durant la Conférence de Munich, suspension de l'aide à l'Ukraine, rapprochement avec la Russie… depuis février 2025, le changement de ton de l’administration américaine est clair. La menace d'un désengagement militaire des Etats-Unis sur le Vieux Continent n'a jamais été aussi prégnante.

De quoi illustrer la dépendance de l'Europe vis-à-vis de Washington et son incapacité à se défendre elle-même ? Bien sûr, les Etats-Unis jouent un rôle déterminant dans la protection des Européens à travers l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), où ils occupent une position centrale. Car l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord, signé par les 32 membres de l'organisation, prévoit une assistance mutuelle si l'un d'entre eux était agressé. Mais affirmer que la défense européenne n'est rien sans l'Alliance atlantique apparaît comme une simplification des réalités militaires en Europe, qu'elles soient nationales ou communes.

La superpuissance militaire américaine et l'Otan

Souvent considérée comme la plus puissante au monde, l'armée américaine compte plus d'1,3 million de militaires d'active, avec près de 800 000 réservistes. Elle est par ailleurs dotée d'une puissance de frappe atomique très importante. Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), 5 244 ogives nucléaires seraient en possession des Etats-Unis. Sans compter du matériel et des équipements militaires très développés et à la pointe de la technologie.

Depuis la création de l'Otan en 1949, ce gigantisme de l'armée des Etats-Unis a su convaincre les Européens, de l'Ouest d'abord, puis de l'Est après la Guerre froide, du bien-fondé du parapluie militaire américain pour garantir leur sécurité. Rien d'étonnant donc à ce que 30 pays européens, dont 23 Etats membres de l'Union européenne, en fassent aujourd'hui partie.

Dernier venus, la Finlande en 2023 et la Suède en 2024. En réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, et à la menace que fait peser Moscou sur leur sécurité, ces pays ont ainsi rompu avec leur neutralité historique. Deux adhésions qui témoignent de l'importance accordée par les Européens à l'Alliance atlantique pour assurer leur défense.

Des armées européennes à la puissance non négligeable

Si leur taille est modeste en comparaison avec l'armée américaine, les forces nationales de défense en Europe sont loin d'être dérisoires. Parmi les Etats membres de l'Union européenne, quatre comptent plus de 150 000 militaires d'active : la Pologne (202 100), la France (200 000), l'Allemagne (181 600) et l'Italie (165 500).

Surtout, la France fait partie des rares puissances nucléaires dans le monde. Elle disposerait de 290 ogives nucléaires. Une quantité bien inférieure à celle des Etats-Unis et de la Russie, avec ses 5 889 ogives. Mais l'Hexagone se classe tout de même au quatrième rang mondial, derrière la Chine (410 ogives). Ce qui permet aux Vingt-Sept, liés depuis le traité de Lisbonne en 2009 par une clause de défense mutuelle (article 42.7) analogue à l'article 5 du traité de l'Otan, d'être aussi associés à une force européenne de dissuasion nucléaire.

La France est également la seule parmi les Vingt-Sept à être membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, instance au cœur des questions de sécurité internationale, aux côtés des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie et du Royaume-uni. Ce dernier a quitté l'UE en 2020, mais reste un proche partenaire des Vingt-Sept. Et il tient une place particulière en Europe en matière de défense : membre de l'Otan et pourvu de l'arme atomique, le Royaume-Uni possède l'une des armées les plus puissantes au monde.

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, les Etats membres de l'UE ont par ailleurs fortement augmenté leur budget militaire et ainsi musclé leur sécurité collective.

Des avancées pour l'Europe de la défense

La menace russe et le détournement des Etats-Unis de ses alliés historiques ont précipité la réflexion autour d'une véritable politique européenne de défense, complémentaire de l'Otan. Des initiatives communes en ce sens ont toutefois vu le jour dès la fin des années 1990.

A partir de 2003, l'UE a mené des missions militaires de gestion des crises dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Les Etats membres ont ainsi dépêché hors des frontières européennes des soldats agissant au nom de l'Union. 37 opérations de ce type ont ainsi été lancées depuis plus de 20 ans, que ce soit en Bosnie-Herzégovine, au large des côtes somaliennes ou encore dans la mer rouge. Mais, comme le souligne la Fondation Schuman, l’effectif des opérations de l’Union européenne tourne autour de 5000 personnes, contre plusieurs dizaines de milliers pour les grandes opérations de l'Otan. Depuis le début de la guerre en Ukraine, 40 000 soldats internationaux ont ainsi été déployés sur le flanc est de l'Alliance, de la Finlande à la Bulgarie. La fondation rappelle aussi que la plupart des missions européennes sont des missions civiles ou civilo-militaires.

En parallèle de ces missions européennes, les Vingt-sept cherchent aussi à renforcer leurs capacités militaires et leur industrie de défense. Des objectifs formulés dans la Boussole stratégique de l'Union européenne, un livre blanc sur la défense adopté en 2022. C'est en ce sens que le Fonds européen de défense a vu le jour en 2021. Doté de 7,3 milliards d'euros, il vise à soutenir des projets transnationaux en stimulant la coopération entre industriels du secteur. Le contexte de la guerre en Ukraine a aussi poussé les Européens, pour la première fois de leur Histoire, à financer en commun des livraisons d'armes à un pays en guerre. 11,1 milliards d'euros ont été collectivement pris en charge à ce jour à travers la Facilité européenne pour la paix, un instrument finançant les actions de l'UE en matière de défense.

Pour contrer les menaces qui pèsent sur l'intégrité du continent et muscler la défense des Etats européens, la Commission a également proposé le 4 mars 2025 le plan "ReArm Europe" ("Réarmer l'Europe"), un programme qui devrait permettre de mobiliser près de 800 milliards d'euros, dont 150 milliards sous forme de prêts à disposition des Vingt-Sept.

Bien que la défense européenne se construise petit à petit, elle est toutefois loin de remplacer l'Otan et agit pour l'instant plutôt en complémentarité. Comme le résumait l'historienne spécialiste des questions de défense Nicole Gnesotto en 2022, "l’Otan reste le forum prioritaire pour la défense de l’Europe, alors que la politique de défense européenne consiste à gérer les crises extérieures à l’Europe". Et la spécialiste d'affirmer : "La vraie condition pour que l’Europe soit un acteur militaire efficace, c’est que les pays de l’UE en soient d’accord. Ce qui manque, c’est très souvent la volonté politique et non les capacités".

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05.03.2025 à 12:25

[Fact-checking] Qui des Etats-Unis ou de l'Union européenne contribue le plus au budget de l'Otan ?

Juliette Verdes
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La contribution des Etats membres de l'alliance atlantique au budget de l'Otan prend en compte les contributions directes des pays (ou quote-part) ainsi que les dépenses indirectes, qui correspondent au budget alloué à la défense au niveau national. Dans les deux cas, les Etats-Unis sont le plus gros contributeur. Leur quote-part correspond à près de […]

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Texte intégral (1599 mots)
Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte (à gauche), a notamment évoqué l'augmentation des dépenses militaires des membres de l'alliance avec le vice-président américain, J.D. Vance (à droite), lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le 14 février 2025 - Crédits : NATO North Atlantic Treaty / Flickr CC BY-NC-ND 4.0

La contribution des Etats membres de l'alliance atlantique au budget de l'Otan prend en compte les contributions directes des pays (ou quote-part) ainsi que les dépenses indirectes, qui correspondent au budget alloué à la défense au niveau national.

Dans les deux cas, les Etats-Unis sont le plus gros contributeur. Leur quote-part correspond à près de 16 % du budget de l'Otan (au même niveau que l'Allemagne), tandis que leurs dépenses de défense nationale sont les plus élevées parmi les 32 pays membres de l'alliance.

Les budgets et programmes annuels de l'Otan représentent environ 4,6 milliards d'euros, ce qui correspond à environ 0,3 % des dépenses de défense totales des pays de l'alliance. Cette somme sert essentiellement à financer la structure de commandement militaire permanente de l'Otan, les opérations et missions en cours et les infrastructures militaires essentielles.

Le financement commun du budget de l'Otan se compose de quotes-parts attribuées à chacun des 32 Etats qui en sont membres. La quote-part des Etats-Unis et de l'Allemagne s'élève ainsi à 15,88 %, contre 10,96 % pour le Royaume-Uni ou 10,19 % pour la France, indique l'organisation sur son site Internet.

Les Etats-Unis, pays le plus dépensier pour sa défense

A eux seuls, les Etats-Unis ont dépensé près de 970 milliards de dollars dans la défense en 2024, ce qui représente deux tiers des dépenses totales de l'ensemble des pays de l'Otan pour la défense. Les 31 autres pays membres ont, à eux tous, dépensé 506 milliards de dollars pour leur défense l'an passé.

A titre de comparaison, l'Allemagne est au deuxième rang de ce classement de dépenses militaires au sein de l'Otan, avec un budget de 97 milliards de dollars, devant le Royaume-Uni (82 milliards de dollars) et la France (64 milliards de dollars). Enfin, les dépenses des 23 Etats membres de l'UE qui appartiennent à l'Otan atteignent, en cumulé, 360 milliards de dollars en 2024.

La Pologne est le pays qui contribue le plus à sa défense en part de son PIB

Alors que Donald Trump exhorte les Européens à porter leurs dépenses militaires à hauteur de 5 % de leur PIB national, la Pologne (4,12 %) et l'Estonie (3,43 %) devancent les Etats-Unis (3,38 %) concernant cet indicateur.

En 2024, la majorité des 27 pays de l'Union européenne ont consacré plus de 2 % de leur PIB dans le domaine militaire, comme en République tchèqueune loi adoptée en 2023 fixe à 2 % le niveau minimal d'investissement dans la défense. La majorité des pays membres de l'UE et de l'Otan respecte désormais la "règle des 2 %", fixée au sein de l'alliance depuis 2006 mais très peu respectée jusqu'alors.

Ces dernières années l'augmentation la plus spectaculaire a eu lieu en Pologne, qui partage une longue frontière avec la Russie et l'Ukraine. Le pays consacrait 1,88 % de son PIB à la défense il y a dix ans, contre 4,12 % désormais.

Une part qui devrait continuer d'augmenter partout en Europe. Le Danemark a par exemple annoncé le 19 février qu'il dépenserait 3,2 % de son PIB pour sa défense d'ici la fin de l'année 2025, contre 1,1 % il y a dix ans.

Dans un entretien au Figaro le 2 mars, Emmanuel Macron a abondé dans ce sens. Appelant "à tirer rapidement les conséquences du désengagement américain, en investissant lourdement dans l'Europe de la défense", le président français plaide pour fixer un objectif autour de 3 à 3,5 % du PIB.

Une idée partagée par le Premier ministre britannique, Keir Starmer, pour qui une "coalition de pays volontaires" en Europe doit augmenter ses dépenses militaires et accentuer la pression économique sur la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine.

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