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12.12.2025 à 07:43

Mondial de hand: test d'effort contre l'Allemagne pour une finale

FRANCE24
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A la suite de cette première victoire "dans un match couperet" depuis qu'il a pris les commandes des Bleues (deux défaites à l'Euro-2024 pour commencer), Sébastien Gardillou a emprunté une citation attribuée à l'écrivain Rudyard Kipling, bien qu'il ne soit "pas quelqu'un de littéraire". "Je pense que victoire et défaite sont deux menteuses, et qu'il faut les accueillir de la même façon", soit avec mesure et vigilance, a-t-il ainsi déclaré à la veille de la huitième demi-finale de suite des Bleues - une persistance dans la performance selon lui pas assez soulignée par les médias. Pas question donc de se reposer sur les lauriers d'un succès convaincant, sur la forme et le fond, face aux Danoises, à l'heure de retrouver dans le dernier carré des Allemandes qui n'ont plus fréquenté ce stade depuis 2008 (demi-finales de l'Euro). Et qui, après avoir fait carton plein devant leur public (les Pays-Bas et l'Allemagne coorganisent le Mondial), quittent pour la première fois le cocon national pour découvrir l'Ahoy Arena de Rotterdam, son plafond bas et ses gradins provisoires installés dans un palais des congrès auxquels les Françaises ont eu le temps de s'acclimater depuis une bonne semaine. Ne pas "baisser la garde" "Souvent après les victoires, on peut baisser un peu la garde, se sentir un peu rassurée, mais c'est aussi là que le danger arrive" a prévenu Hatadou Sako. "C'est aussi à nous, les filles expérimentées, de dire aux autres +oui, on a gagné, c'est une bonne chose, ok on va y aller avec le plein d'assurance+, mais c'est aussi là qu'on est le plus vulnérable" a-t-elle ajouté. La gardienne est l'une des voix qui portent au sein de ce groupe rajeuni et remodelé qui, amputé de cinq cadres en congé maternité (Estelle Nze Minko, Laura Flippes, Chloé Valentini) ou blessées (Laura Glauser et Grâce Zaadi), construit sa route. En ayant su surmonter l'obstacle d'une première défaite, en conclusion du tour principal contre les Pays-Bas (26-23), qui a au final permis de resserrer les boulons en vue du quart de finale face au Danemark. Réunion de crise Après le revers face aux Néerlandaises, les joueuses ont en effet convoqué selon Méline Nocandy, six ans d'expérience en Bleu derrière elle, "la fameuse réunion qu'on fait à chaque compétition au moins une fois, quand on sent que ça commence à ne pas aller". "Et jusqu'à maintenant, elles payent" a ajouté l'arrière gauche, qui a personnellement serré les dents pour revenir, après trois matches d'absence, apporter son écot quelques minutes malgré un pied gauche encore douloureux. Un regroupement la veille du quart sans l'encadrement, pas même le psychologue Pascal Niggel, où "tout le monde parle" à tour de rôle, sans exception possible. Du match à venir, de son ressenti, de sa place au sein du groupe. "Certains parlent de leur expérience, d'autres disent +je ne me sens pas bien, je ne suis pas en confiance+ ou au contraire +je vais très bien+" a encore expliqué Nocandy. "On se livre le plus sincèrement possible, et si on n'est pas sincère, on ne sort pas de la salle" a ajouté la Guadeloupéenne, précisant qu'il y avait "toujours des pleurs à cette réunion-là". Les Bleues espèrent qu'elle débouche sur d'autres pleurs, de bonheur ceux-là, dimanche au soir de la finale.

12.12.2025 à 07:43

Ligue 1: Marseille-Monaco au sommet, Lens-Nice chacun sur sa pente

FRANCE24
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Tellement irréguliers, l'OM et Monaco s'affrontent après avoir chacun arraché une victoire en Ligue des champions, les Phocéens à Bruxelles contre la Saint-Gilloise (3-2), les Monégasques contre Galatasaray (1-0). Toujours en course en C1 avec 9 points chacune, les deux équipes n'affichent pas la même forme en Ligue 1, avant la dernière journée de l'année, le week-end suivant étant consacré aux 32e de finale de la Coupe de France et l'entrée en lice des clubs de l'élite. Marseille n'a pris qu'un point en deux matches et manqué de prendre la place de leader à la dernière seconde face à Toulouse (2-2). Monaco reste sur quatre défaites et une seule victoire, mais contre le PSG (1-0), symbole de sa saison en montagnes russes. Au classement de L1, les deux clubs méditerranéens ne sont pas dans la même situation: les hommes de Roberto De Zerbi sont solidement accrochés au podium (3e), ceux de Sébastien Pocognoli (7e) ne l'ont plus fréquenté depuis la 10e journée. Ils se retrouvent déjà à six longueurs de l'OM. Une défaite leur coûterait très cher dans la course aux places européennes. Les Sang et Or sur leur lancée Onze points devant Monaco, Lens est en pleine ascension avec cinq victoires de rang dans le sillage de l'irrésistible Florian Thauvin, auteur de trois buts lors des deux derniers matches. Avant les fêtes de Noël, les Sang et Or croisent sur les pentes de la L1 un OGC Nice en chute libre (12e), qui a perdu ses cinq derniers matches de championnat et se retrouve en pleine crise extra-sportive après l'agression du groupe par certains supporters. L'entraîneur azuréen Franck Haise, qui s'était fait connaître à Lens, ne revient pas en toute sérénité à Bollaert. Metz non plus n'est pas tranquille. De nouveau derniers depuis leur défaite à Auxerre (3-1), les Grenats reçoivent l'ogre PSG, détrôné depuis deux journées par le RC Lens et avide de retrouver la première place. Les Parisiens n'ont pas réussi à marquer à Bilbao (0-0) mercredi en C1, mais la deuxième meilleure attaque du pays avec 32 buts (derrière l'OM, 35 buts) pourrait se réveiller en Lorraine. Lors de la 15e journée, le PSG avait passé cinq buts au Stade Rennais (5-0), interrompant sèchement la remontée des joueurs d'Habib Beye au classement (6e). Pour se relancer, Rennes prépare un prometteur derby breton contre les Pirates de Brest samedi (17h00), revenu en milieu de tableau (10e) grâce à trois victoires de rang. A suivre enfin les débuts du nouvel entraîneur de Nantes Ahmed Kantari, de retour à La Beaujoire après avoir été l'adjoint d'Antoine Kombouaré lors de la seconde moitié de la saison dernière. Le Franco-Marocain qui remplace Luis Castro, écarté après la défaite contre Lens (2-1), va étrenner sa fonction de numéro un des Canaris à Angers, vendredi (20h45). Le défi est relevé, le SCO a remporté trois de ses quatre derniers matches et ne s'est incliné que contre Lens (2-1).

12.12.2025 à 07:27

NBA: les Clippers tombent face aux Rockets, Denver facile

FRANCE24
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Malgré l'égalisation de James Harden à 37 secondes du terme, les Rockets ont fini par s'imposer 115 à 113 grâce à une claquette de Amen Thompson suite à un rebond très disputé à 17 secondes de la sirène. Houston a pu s'appuyer sur 22 points et 15 rebonds de Alperen Sengun, face aux 33 points du pivot croate Ivica Zubac et aux 24 points et 9 rebonds de Kawhi Leonard. Les Clippers s'enfoncent à la 14e place à l'Ouest (6-19) tandis que les Rockets restent 3e (16-6) juste derrière les Denver Nuggets (18-6), vainqueurs 136-103 sur le parquet des Sacramento Kings. Le triple MVP Nikola Jokic a pesé avec 36 points, 12 rebonds et 8 passes. Les Pelicans de la Nouvelle-Orléans ont mis fin à une série de 7 défaites en gagnant 143 à 120 face à Portland. Le Français Sidy Cissoko a marqué son record de points en NBA (20) en sortie de banc pour les Trail Blazers, son compatriote Ryan Rupert se signalant avec 14 points, 6 rebonds et 3 passes. Titulaire au poste de pivot avec Sacramento, Maxime Raynaud a lui fini avec 15 points et 9 passes. Après 5 succès, les Boston Celtics de Jaylen Brown (30 points) sont tombés à Milwaukee (116-101).

12.12.2025 à 07:09

Hong Kong: l'ex-magnat prodémocratie Jimmy Lai connaîtra son verdict lundi

FRANCE24
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M. Lai est accusé de collusion avec l'étranger en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin après les vastes manifestations prodémocratie, parfois violentes, qui ont eu lieu à Hong Kong en 2019. Disposant d'un passeport britannique, le fondateur du journal prodémocratie Apple Daily, aujourd'hui interdit, est emprisonné depuis 2020. Agé de 78 ans, il est maintenu à l'isolement, selon ses enfants. Des journalistes patientaient déjà vendredi à l'extérieur du tribunal de West Kowloon pour espérer obtenir une place à l'intérieur de la salle d'audience où le verdict sera lu lundi. L'audience "pour verdict", prévue pour durer une heure, se tiendra devant trois juges à 10H00 locales (02H00 GMT), indique le calendrier d'audiencement du tribunal consulté par l'AFP. Les audiences du procès de Jimmy Lai ont souvent attiré une foule de soutiens et de journalistes, poussant à l'organisation d'une retransmission dans une autre partie du tribunal, faute de place. En plus des accusations de collusion, passibles de la prison à vie, le magnat est poursuivi pour "publications séditieuses" concernant 161 contenus, parmi lesquels des publications sur les réseaux sociaux ou encore des éditoriaux signés de son nom. Au cours de son procès, ouvert en décembre 2023, M. Lai a plaidé non coupable et a affirmé n'avoir jamais prôné le séparatisme ou la résistance violente. Il a également nié avoir appelé à des sanctions occidentales contre la Chine et Hong Kong. "Les valeurs fondamentales de l'Apple Daily sont en fait les valeurs fondamentales du peuple de Hong Kong (...) (y compris) l'Etat de droit, la liberté, la recherche de la démocratie, la liberté d'expression, la liberté de religion, la liberté de réunion", a-t-il plaidé. Verdict déterminant Alors que plusieurs pays occidentaux et organisations de défense des droits humains réclament sa libération, les autorités hongkongaises affirment que cette affaire a été "traitée uniquement sur la base de preuves et conformément à la loi". Les enfants du magnat, réfugiés aux Etats-Unis, ont fait part la semaine dernière d'inquiétudes concernant la santé de leur père en détention. Le gouvernement de Hong Kong a souligné que M. Lai était soumis aux mêmes conditions de détention que "les autres détenus". Vendredi, Reporters sans frontières a exprimé son indignation face à l'annonce "au dernier moment" du verdict à venir, condamnant un procès "arbitraire et illégal", et appelant le Royaume-Uni et les Etats-Unis à faire pression sur la Chine pour le libérer. "Ce verdict déterminera non seulement le sort de Jimmy Lai mais aussi l'avenir de la liberté de la presse" à Hong Kong, a ajouté l'organisation.

12.12.2025 à 06:39

Ukraine en direct : Donald Trump "extrêmement frustré" par Kiev et Moscou

FRANCE 24
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Le président américain Donald Trump a fait part jeudi de sa frustration face à l'absence de résultat des pourparlers pour mettre fin à la guerre en Ukraine, Washington sommant Kiev d'accepter des concessions territoriales qui pourraient comprendre une zone démilitarisée. Suivez notre direct.
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Le président américain Donald Trump a fait part jeudi de sa frustration face à l'absence de résultat des pourparlers pour mettre fin à la guerre en Ukraine, Washington sommant Kiev d'accepter des concessions territoriales qui pourraient comprendre une zone démilitarisée. Suivez notre direct.

12.12.2025 à 04:35

Présidentielle au Chili: le candidat d'extrême droite promet un retour à "l'ordre et la sécurité"

FRANCE24
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Sur une estrade, protégé comme il en a pris l'habitude de parois en verre blindé, M. Kast a prononcé son dernier discours de campagne devant quelque 5.000 partisans réunis sur une place de Temuco, capitale de la région de l'Araucanie, à environ 800 km au sud de la capitale Santiago. Crédité d'une large avance par les sondages, l'ex-député affrontera dimanche Jeannette Jara, une communiste modérée représentant une vaste coalition de gauche, afin de succéder au gouvernement de gauche de Gabriel Boric. L'avocat de 59 ans en est à sa troisième candidature présidentielle. Lors du premier tour le 16 novembre, il est arrivé derrière Mme Jara mais l'ensemble des candidats de droite ont récolté plus de 50% des suffrages. En mars, date de l'investiture du prochain président chilien, "se produira un choc d'espoir", a promis le candidat. "Meilleure option" Devant des milliers de ses partisans qui agitaient des drapeaux chiliens, il a rappelé que c'est dans cette région qu'il avait lancé son aventure présidentielle en 2017. L'Araucanie, l'un des bastions de son mouvement, le parti républicain, est selon lui une zone "frappée par la peur, la terreur et le vandalisme". Cette région hébèrtge la grande majorité des communautés mapuches, le plus grand groupe autochtone du Chili. Si José Antonio Kast remporte le second tour, il deviendra en mars prochain le président le plus à droite au Chili depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990. Le candidat d'extrême droite "est la meilleure option" pour le Chili en raison de l'insécurité et des difficultés économiques, estime auprès de l'AFP l'un de ses partisans venu au meeting, l'avocat Victor Badilla, 39 ans. Marisol Mardones, conductrice Uber de 53 ans vivant à Temuco, votera pour Mme Jara, "la plus compétente pour gouverner" selon elle. Elle dit n'avoir "pas confiance" dans M. Kast. "C'est une personne très haineuse (..), il me fait très peur", dit-elle. A la fin de son discours, M. Kast a délaissé les vitres blindées pour se prêter aux selfies avec ses sympathisants. Police renforcée Dans son programme, le candidat promet de lutter contre la criminalité en expulsant près de 340.000 migrants sans papiers vivant au Chili, principalement des Vénézuéliens ayant fui la crise dans leur pays. Bien que le Chili soit l'un des pays les plus sûrs d'Amérique latine, la criminalité et l'immigration irrégulière sont devenues les principales préoccupations des Chiliens et ont dominé la campagne présidentielle. Lors d'un meeting de campagne mercredi à Puente Alto, dans la banlieue sud de Santiago, Jeannette Jara a promis de renforcer la présence policière pour lutter contre le crime organisé. "Tout le monde au Chili mérite de vivre sereinement", a-t-elle affirmé. Mme Jara, 51 ans, a gagné en popularité en tant que ministre du Travail du gouvernement Boric. "Avec Jara, le système de retraites a été modifié, la durée du travail a été réduite à 40 heures (par semaine), le salaire minimum a augmenté", a défendu Johanna Estolaza, une comptable de 52 ans qui assistait à l'événement. La candidate de la gauche propose aussi d'augmenter le salaire minimum à près de 800 dollars, soit 250 dollars de plus que l'actuel.
Texte intégral (550 mots)
Sur une estrade, protégé comme il en a pris l'habitude de parois en verre blindé, M. Kast a prononcé son dernier discours de campagne devant quelque 5.000 partisans réunis sur une place de Temuco, capitale de la région de l'Araucanie, à environ 800 km au sud de la capitale Santiago. Crédité d'une large avance par les sondages, l'ex-député affrontera dimanche Jeannette Jara, une communiste modérée représentant une vaste coalition de gauche, afin de succéder au gouvernement de gauche de Gabriel Boric. L'avocat de 59 ans en est à sa troisième candidature présidentielle. Lors du premier tour le 16 novembre, il est arrivé derrière Mme Jara mais l'ensemble des candidats de droite ont récolté plus de 50% des suffrages. En mars, date de l'investiture du prochain président chilien, "se produira un choc d'espoir", a promis le candidat. "Meilleure option" Devant des milliers de ses partisans qui agitaient des drapeaux chiliens, il a rappelé que c'est dans cette région qu'il avait lancé son aventure présidentielle en 2017. L'Araucanie, l'un des bastions de son mouvement, le parti républicain, est selon lui une zone "frappée par la peur, la terreur et le vandalisme". Cette région hébèrtge la grande majorité des communautés mapuches, le plus grand groupe autochtone du Chili. Si José Antonio Kast remporte le second tour, il deviendra en mars prochain le président le plus à droite au Chili depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990. Le candidat d'extrême droite "est la meilleure option" pour le Chili en raison de l'insécurité et des difficultés économiques, estime auprès de l'AFP l'un de ses partisans venu au meeting, l'avocat Victor Badilla, 39 ans. Marisol Mardones, conductrice Uber de 53 ans vivant à Temuco, votera pour Mme Jara, "la plus compétente pour gouverner" selon elle. Elle dit n'avoir "pas confiance" dans M. Kast. "C'est une personne très haineuse (..), il me fait très peur", dit-elle. A la fin de son discours, M. Kast a délaissé les vitres blindées pour se prêter aux selfies avec ses sympathisants. Police renforcée Dans son programme, le candidat promet de lutter contre la criminalité en expulsant près de 340.000 migrants sans papiers vivant au Chili, principalement des Vénézuéliens ayant fui la crise dans leur pays. Bien que le Chili soit l'un des pays les plus sûrs d'Amérique latine, la criminalité et l'immigration irrégulière sont devenues les principales préoccupations des Chiliens et ont dominé la campagne présidentielle. Lors d'un meeting de campagne mercredi à Puente Alto, dans la banlieue sud de Santiago, Jeannette Jara a promis de renforcer la présence policière pour lutter contre le crime organisé. "Tout le monde au Chili mérite de vivre sereinement", a-t-elle affirmé. Mme Jara, 51 ans, a gagné en popularité en tant que ministre du Travail du gouvernement Boric. "Avec Jara, le système de retraites a été modifié, la durée du travail a été réduite à 40 heures (par semaine), le salaire minimum a augmenté", a défendu Johanna Estolaza, une comptable de 52 ans qui assistait à l'événement. La candidate de la gauche propose aussi d'augmenter le salaire minimum à près de 800 dollars, soit 250 dollars de plus que l'actuel.

12.12.2025 à 04:17

Taxation des petits colis chinois: l'UE passe aux travaux pratiques

FRANCE24
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Quelque 4,6 milliards d'envois d'une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine. Il y a un mois, les ministres des Finances européens avaient approuvé la suppression dès l'an prochain de l'exonération de droits de douane dont bénéficient ces colis. Si cette mesure doit s'appliquer aux colis en provenance de tous les pays extérieurs à l'UE, elle vise surtout à lutter contre le déferlement sur le Vieux Continent de produits chinois à bas prix et ne respectant souvent pas les normes européennes, achetés sur des plateformes asiatiques comme Shein, Temu ou AliExpress. Cet afflux de paquets importés sans aucun droit de douane est dénoncé avec plus en plus de vigueur comme une forme de concurrence déloyale par les producteurs et les commerçants européens. De plus, la masse de colis arrivant dans les aéroports et ports européens est telle que les douaniers sont fréquemment dans l'incapacité de contrôler leur conformité. Difficile dans ces conditions d'intercepter les produits dangereux ou contrefaits avant qu'ils n'arrivent dans les mains des consommateurs. "Il y a quatre ans, il y avait un milliard de colis qui arrivaient de Chine. Aujourd'hui, c'est plus de quatre milliards", souligne le ministre français de l'Economie Roland Lescure. "Ces colis, aujourd'hui, (représentent) une concurrence déloyale par rapport à un commerce de centre-ville qui lui paie des taxes et donc il est essentiel d'agir et d'agir vite, sinon on agira trop tard", a-t-il expliqué à l'AFP. Des travaux d'Hercule La France, en plein bras de fer avec le géant de l'e-commerce d'origine chinoise Shein, après le scandale de la vente de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A, a mené cette bataille à Bruxelles pour lever l'exonération des droits de douane sur ces envois de faible valeur. La mesure était en fait déjà prévue dans le cadre de la réforme de l'Union douanière (le système douanier européen), mais celle-ci ne doit s'appliquer qu'en 2028. En novembre, les 27 se sont entendus pour la mettre en place "dès que possible" en 2026. Mais cela nécessite de trouver une solution "simple et provisoire" pour taxer ces milliards de colis, en attendant que la plateforme de données douanières prévue dans la réforme, qui doit grandement faciliter la perception des droits de douane, devienne opérationnelle. Appliquer dès 2026 aux petits colis les droits de douanes habituels, dont les taux varient selon des grilles de catégories ou sous-catégories de produits et en fonction des pays d'importation, serait une tâche herculéenne, risquant d'engorger encore plus des services douaniers déjà débordés. M. Lescure a précisé jeudi qu'il défendrait "une taxe forfaitaire, parce que nous souhaitons que les mesures prises en Europe aient de l'impact", plutôt qu'une "taxation proportionnelle" qui ne serait pas assez dissuasive, selon lui. Une première étape "Est-ce que ce sera le 1er janvier ? Est-ce que ce sera le 1er avril ? On verra. Mais en tout cas, je souhaite que ça aille très vite en 2026", a ajouté M. Lescure. Cependant, mettre en place un système transitoire "n'est pas simple, car nous devons le faire avec nos moyens existants", relève un diplomate européen qui refuse de s'avancer sur la date d'entrée en vigueur du dispositif provisoire. La taxation des petits colis n'est qu'une première étape d'une offensive de l'UE contre l'avalanche de produits chinois qui entrent sur son territoire : elle devrait s'accompagner de l'instauration à partir de novembre 2026 de frais de traitement sur ces même colis valant moins de 150 euros. Bruxelles a proposé en mai de les fixer à deux euros par paquet. Cette somme aidera à financer le développement des contrôles, et contribuera selon l'UE, avec la perception des droits de douane, à rééquilibrer les règles du jeu entre les produits européens et la concurrence "made in China".
Texte intégral (679 mots)
Quelque 4,6 milliards d'envois d'une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine. Il y a un mois, les ministres des Finances européens avaient approuvé la suppression dès l'an prochain de l'exonération de droits de douane dont bénéficient ces colis. Si cette mesure doit s'appliquer aux colis en provenance de tous les pays extérieurs à l'UE, elle vise surtout à lutter contre le déferlement sur le Vieux Continent de produits chinois à bas prix et ne respectant souvent pas les normes européennes, achetés sur des plateformes asiatiques comme Shein, Temu ou AliExpress. Cet afflux de paquets importés sans aucun droit de douane est dénoncé avec plus en plus de vigueur comme une forme de concurrence déloyale par les producteurs et les commerçants européens. De plus, la masse de colis arrivant dans les aéroports et ports européens est telle que les douaniers sont fréquemment dans l'incapacité de contrôler leur conformité. Difficile dans ces conditions d'intercepter les produits dangereux ou contrefaits avant qu'ils n'arrivent dans les mains des consommateurs. "Il y a quatre ans, il y avait un milliard de colis qui arrivaient de Chine. Aujourd'hui, c'est plus de quatre milliards", souligne le ministre français de l'Economie Roland Lescure. "Ces colis, aujourd'hui, (représentent) une concurrence déloyale par rapport à un commerce de centre-ville qui lui paie des taxes et donc il est essentiel d'agir et d'agir vite, sinon on agira trop tard", a-t-il expliqué à l'AFP. Des travaux d'Hercule La France, en plein bras de fer avec le géant de l'e-commerce d'origine chinoise Shein, après le scandale de la vente de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A, a mené cette bataille à Bruxelles pour lever l'exonération des droits de douane sur ces envois de faible valeur. La mesure était en fait déjà prévue dans le cadre de la réforme de l'Union douanière (le système douanier européen), mais celle-ci ne doit s'appliquer qu'en 2028. En novembre, les 27 se sont entendus pour la mettre en place "dès que possible" en 2026. Mais cela nécessite de trouver une solution "simple et provisoire" pour taxer ces milliards de colis, en attendant que la plateforme de données douanières prévue dans la réforme, qui doit grandement faciliter la perception des droits de douane, devienne opérationnelle. Appliquer dès 2026 aux petits colis les droits de douanes habituels, dont les taux varient selon des grilles de catégories ou sous-catégories de produits et en fonction des pays d'importation, serait une tâche herculéenne, risquant d'engorger encore plus des services douaniers déjà débordés. M. Lescure a précisé jeudi qu'il défendrait "une taxe forfaitaire, parce que nous souhaitons que les mesures prises en Europe aient de l'impact", plutôt qu'une "taxation proportionnelle" qui ne serait pas assez dissuasive, selon lui. Une première étape "Est-ce que ce sera le 1er janvier ? Est-ce que ce sera le 1er avril ? On verra. Mais en tout cas, je souhaite que ça aille très vite en 2026", a ajouté M. Lescure. Cependant, mettre en place un système transitoire "n'est pas simple, car nous devons le faire avec nos moyens existants", relève un diplomate européen qui refuse de s'avancer sur la date d'entrée en vigueur du dispositif provisoire. La taxation des petits colis n'est qu'une première étape d'une offensive de l'UE contre l'avalanche de produits chinois qui entrent sur son territoire : elle devrait s'accompagner de l'instauration à partir de novembre 2026 de frais de traitement sur ces même colis valant moins de 150 euros. Bruxelles a proposé en mai de les fixer à deux euros par paquet. Cette somme aidera à financer le développement des contrôles, et contribuera selon l'UE, avec la perception des droits de douane, à rééquilibrer les règles du jeu entre les produits européens et la concurrence "made in China".

12.12.2025 à 04:07

Zelensky, un chef de guerre sous pression

FRANCE24
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Novice en politique lors de son élection en 2019, M. Zelensky, un ancien humoriste, est aujourd'hui confronté à l'un des défis les plus durs depuis le début de la guerre à grande échelle avec la Russie. Alors que l'armée russe progresse sur le front, un grave scandale de corruption dans le secteur énergétique l'a fragilisé et poussé à limoger son très puissant mais impopulaire bras droit, Andriï Iermak, mentionné dans cette affaire. Parallèlement, Washington cherche à finaliser rapidement un plan de paix que beaucoup à Kiev voient comme une quasi-capitulation. Reprenant la rhétorique du Kremlin, Donald Trump réclame la tenue d'une élection présidentielle en Ukraine en pleine guerre, ce à quoi M. Zelensky s'est dit "prêt" si les États-Unis et l'Europe assurent la sécurité du scrutin. Le président ukrainien âgé de 47 ans a pourtant l'expérience de l'emporter dans l'adversité. Tandis que l'armée russe marchait sur Kiev fin février 2022 et bombardait le pays, poussant des millions d'Ukrainiens à fuir, il avait rejeté l'offre d'exfiltration américaine et publiait, chaque jour depuis Kiev, des vidéos pour remonter le moral de ses compatriotes. "Plus dur" "On ne dépose pas les armes", lançait-il dans la première de ses vidéos. Accueilli en héros en Occident, il a convaincu les alliés de soutenir militairement et financièrement l'Ukraine, tout en se rendant régulièrement sur la ligne de front et des sites de frappes russes, s'entretenant avec des gens ordinaires. Volodymyr Zelensky préfère "être avec les gens", ce qui lui "redonne de l'énergie" plutôt qu'un travail bureaucratique, a dit à l'AFP un haut responsable ukrainien. Et il tient tête à Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 25 ans et qui pensait l'écraser avec son "opération militaire spéciale". Mais l'invasion de 2022 fut pour lui aussi un choc, selon son épouse Olena Zelenska. Comme d'autres, il s'attendait à une attaque plus limitée dans l'Est ukrainien. En avril 2022, après la libération de Boutcha, il y avait découvert, bouleversé, les corps de civils exécutés pendant l'occupation russe de cette petite ville près de Kiev. Avant d'accéder au pouvoir, M. Zelensky avait l'ambition de mettre fin diplomatiquement au conflit séparatiste orchestré depuis 2014 par Moscou dans l'est de l'Ukraine. "Il faut juste arrêter de tirer", avait-il déclaré aux journalistes, s'exprimant en russe. Aujourd'hui, il admet ouvertement sa haine pour Poutine, qu'il qualifie d'"assassin" et de "dictateur". Volodymyr Zelensky "est devenu bien plus dur" depuis son élection triomphale à la présidence en 2019, souligne à l'AFP une personne de son entourage, qui le connaissait bien avant sa carrière politique. "Il cherche à obtenir ce qu'il veut et va au fond des choses, jusqu'à la vérité, on ne peut pas lui faire avaler n'importe quoi", témoigne auprès de l'AFP le haut responsable ukrainien. Concentration du pouvoir Ce caractère bien trempé a agacé le président Donald Trump, notamment lors de leur joute verbale dans le Bureau ovale en février 2025, restée dans les annales. L'invasion russe - pire conflit armé en Europe depuis la Seconde guerre mondiale - a mis en pause les luttes politiques en Ukraine. Mais avec le temps, les critiques contre le chef de l'Etat ont commencé à se multiplier. On lui reproche surtout de concentrer trop de pouvoir, de faire l'oreille sourde aux accusations de corruption visant certains de ses proches, ainsi qu'une gouvernance chaotique. "Le mot stratégie est une obscénité" dans son administration, a affirmé à l'AFP un deuxième haut responsable ukrainien. Bien que Volodymyr Zelensky conserve un niveau de confiance très élevé (60% en octobre dernier), celui-ci est bien plus bas qu'au début de la guerre (90%). Et dans les intentions de vote, il est talonné de près par l'ex-commandant en chef des armées, Valery Zaloujny, selon un sondage réalisé en novembre (20,3% contre 19,1%). M. Zelensky est sous pression "de toutes parts", souligne le premier responsable ukrainien. "C'est un rôle que peu de gens dans le monde souhaiteraient assurer", ajoute-il. Pour cette source, le chef de l'État privilégie le style direct et "informel" réclamant une vitesse maximale et cherche toujours des solutions "originales" qui lui permettent parfois de "renverser la table". Trajectoire hors-norme Le parcours du président ukrainien, père de deux enfants, est des plus surprenants. Né en 1978 dans la ville industrielle de Kryvyï Rig, dans une famille russophone d'origine juive, il a débuté comme humoriste - à la fois en Ukraine et en Russie - en remportant un concours d'humour créé pendant l'URSS. En décembre 2012, il anima même la soirée de Nouvel An d'une grande chaîne publique de Russie, en présence de personnalités qui désormais le maudissent dans les émissions de propagande du Kremlin. Volodymyr Zelensky n'avait pas participé aux manifestants proeuropéennes de la place Maïdan. Mais après l'invasion de la Crimée ukrainienne par Moscou, en 2014, sa société de production, Kvartal 95, avait commencé à se moquer de Vladimir Poutine. C'est néanmoins son rôle, entre 2015 et 2019, dans une série télévisée à succès, "Serviteur du peuple", devenu ensuite le nom de son parti, qui a amorcé son ascension politique. Il y jouait le rôle d'un simple professeur d'histoire qui devenait, soudainement, le président de l'Ukraine.
Texte intégral (899 mots)
Novice en politique lors de son élection en 2019, M. Zelensky, un ancien humoriste, est aujourd'hui confronté à l'un des défis les plus durs depuis le début de la guerre à grande échelle avec la Russie. Alors que l'armée russe progresse sur le front, un grave scandale de corruption dans le secteur énergétique l'a fragilisé et poussé à limoger son très puissant mais impopulaire bras droit, Andriï Iermak, mentionné dans cette affaire. Parallèlement, Washington cherche à finaliser rapidement un plan de paix que beaucoup à Kiev voient comme une quasi-capitulation. Reprenant la rhétorique du Kremlin, Donald Trump réclame la tenue d'une élection présidentielle en Ukraine en pleine guerre, ce à quoi M. Zelensky s'est dit "prêt" si les États-Unis et l'Europe assurent la sécurité du scrutin. Le président ukrainien âgé de 47 ans a pourtant l'expérience de l'emporter dans l'adversité. Tandis que l'armée russe marchait sur Kiev fin février 2022 et bombardait le pays, poussant des millions d'Ukrainiens à fuir, il avait rejeté l'offre d'exfiltration américaine et publiait, chaque jour depuis Kiev, des vidéos pour remonter le moral de ses compatriotes. "Plus dur" "On ne dépose pas les armes", lançait-il dans la première de ses vidéos. Accueilli en héros en Occident, il a convaincu les alliés de soutenir militairement et financièrement l'Ukraine, tout en se rendant régulièrement sur la ligne de front et des sites de frappes russes, s'entretenant avec des gens ordinaires. Volodymyr Zelensky préfère "être avec les gens", ce qui lui "redonne de l'énergie" plutôt qu'un travail bureaucratique, a dit à l'AFP un haut responsable ukrainien. Et il tient tête à Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 25 ans et qui pensait l'écraser avec son "opération militaire spéciale". Mais l'invasion de 2022 fut pour lui aussi un choc, selon son épouse Olena Zelenska. Comme d'autres, il s'attendait à une attaque plus limitée dans l'Est ukrainien. En avril 2022, après la libération de Boutcha, il y avait découvert, bouleversé, les corps de civils exécutés pendant l'occupation russe de cette petite ville près de Kiev. Avant d'accéder au pouvoir, M. Zelensky avait l'ambition de mettre fin diplomatiquement au conflit séparatiste orchestré depuis 2014 par Moscou dans l'est de l'Ukraine. "Il faut juste arrêter de tirer", avait-il déclaré aux journalistes, s'exprimant en russe. Aujourd'hui, il admet ouvertement sa haine pour Poutine, qu'il qualifie d'"assassin" et de "dictateur". Volodymyr Zelensky "est devenu bien plus dur" depuis son élection triomphale à la présidence en 2019, souligne à l'AFP une personne de son entourage, qui le connaissait bien avant sa carrière politique. "Il cherche à obtenir ce qu'il veut et va au fond des choses, jusqu'à la vérité, on ne peut pas lui faire avaler n'importe quoi", témoigne auprès de l'AFP le haut responsable ukrainien. Concentration du pouvoir Ce caractère bien trempé a agacé le président Donald Trump, notamment lors de leur joute verbale dans le Bureau ovale en février 2025, restée dans les annales. L'invasion russe - pire conflit armé en Europe depuis la Seconde guerre mondiale - a mis en pause les luttes politiques en Ukraine. Mais avec le temps, les critiques contre le chef de l'Etat ont commencé à se multiplier. On lui reproche surtout de concentrer trop de pouvoir, de faire l'oreille sourde aux accusations de corruption visant certains de ses proches, ainsi qu'une gouvernance chaotique. "Le mot stratégie est une obscénité" dans son administration, a affirmé à l'AFP un deuxième haut responsable ukrainien. Bien que Volodymyr Zelensky conserve un niveau de confiance très élevé (60% en octobre dernier), celui-ci est bien plus bas qu'au début de la guerre (90%). Et dans les intentions de vote, il est talonné de près par l'ex-commandant en chef des armées, Valery Zaloujny, selon un sondage réalisé en novembre (20,3% contre 19,1%). M. Zelensky est sous pression "de toutes parts", souligne le premier responsable ukrainien. "C'est un rôle que peu de gens dans le monde souhaiteraient assurer", ajoute-il. Pour cette source, le chef de l'État privilégie le style direct et "informel" réclamant une vitesse maximale et cherche toujours des solutions "originales" qui lui permettent parfois de "renverser la table". Trajectoire hors-norme Le parcours du président ukrainien, père de deux enfants, est des plus surprenants. Né en 1978 dans la ville industrielle de Kryvyï Rig, dans une famille russophone d'origine juive, il a débuté comme humoriste - à la fois en Ukraine et en Russie - en remportant un concours d'humour créé pendant l'URSS. En décembre 2012, il anima même la soirée de Nouvel An d'une grande chaîne publique de Russie, en présence de personnalités qui désormais le maudissent dans les émissions de propagande du Kremlin. Volodymyr Zelensky n'avait pas participé aux manifestants proeuropéennes de la place Maïdan. Mais après l'invasion de la Crimée ukrainienne par Moscou, en 2014, sa société de production, Kvartal 95, avait commencé à se moquer de Vladimir Poutine. C'est néanmoins son rôle, entre 2015 et 2019, dans une série télévisée à succès, "Serviteur du peuple", devenu ensuite le nom de son parti, qui a amorcé son ascension politique. Il y jouait le rôle d'un simple professeur d'histoire qui devenait, soudainement, le président de l'Ukraine.

12.12.2025 à 04:01

Prêt-à-porter: décision vendredi sur la reprise d'IKKS

FRANCE24
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Une dizaine d'offres de reprise, certaines très partielles, avaient initialement été déposées dans ce dossier, symbole parmi d'autres de la crise du secteur de l'habillement en France, plombé par la concurrence de la seconde main et de la mode ultra-éphémère. Plusieurs offres ont finalement été retirées avant l'audience fin novembre mais une offre semble tenir la corde, selon une source proche du dossier: celle présentée par Santiago Cucci, actuel président de la holding HoldIKKS, et Michaël Benabou, cofondateur de Veepee (ex-Vente-privée). La moitié des emplois pourraient être sauvés si cette offre est choisie. "Même avec les meilleures offres, on ne récupérera pas l'ensemble des emplois, on est plutôt à 50% de la reprise des effectifs", déplorait fin novembre une source syndicale, selon laquelle d'autres propositions sont "franchement infamantes" pour les salariés. Malgré un plan de relance, la marque IKKS a été placée en redressement judiciaire début octobre. L'entreprise possédait fin août 473 points de vente en France et dans 11 autres pays, et employait 1.287 salariés dans le monde, dont 1.094 en France, selon les administrateurs judiciaires. IKKS, fondée en 1987, est une marque de prêt-à-porter haut de gamme pour femmes, hommes et enfants. Son siège social est situé dans le Maine-et-Loire.
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Une dizaine d'offres de reprise, certaines très partielles, avaient initialement été déposées dans ce dossier, symbole parmi d'autres de la crise du secteur de l'habillement en France, plombé par la concurrence de la seconde main et de la mode ultra-éphémère. Plusieurs offres ont finalement été retirées avant l'audience fin novembre mais une offre semble tenir la corde, selon une source proche du dossier: celle présentée par Santiago Cucci, actuel président de la holding HoldIKKS, et Michaël Benabou, cofondateur de Veepee (ex-Vente-privée). La moitié des emplois pourraient être sauvés si cette offre est choisie. "Même avec les meilleures offres, on ne récupérera pas l'ensemble des emplois, on est plutôt à 50% de la reprise des effectifs", déplorait fin novembre une source syndicale, selon laquelle d'autres propositions sont "franchement infamantes" pour les salariés. Malgré un plan de relance, la marque IKKS a été placée en redressement judiciaire début octobre. L'entreprise possédait fin août 473 points de vente en France et dans 11 autres pays, et employait 1.287 salariés dans le monde, dont 1.094 en France, selon les administrateurs judiciaires. IKKS, fondée en 1987, est une marque de prêt-à-porter haut de gamme pour femmes, hommes et enfants. Son siège social est situé dans le Maine-et-Loire.

12.12.2025 à 03:57

Procès Péchier: l'anesthésiste fixé vendredi sur la peine demandée à son encontre

FRANCE24
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Depuis jeudi, les deux représentantes du ministère public, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize, se sont efforcées de convaincre les jurés que, dans cette "affaire totalement hors norme", marquée par "le tabou social du meurtre médical", "tout désigne" le médecin de 53 ans comme coupable. L'accusé "n'est évidemment ni Guy Georges, ni Michel Fourniret, il n'en est pas moins un tueur en série", a insisté Thérèse Brunisso, "certaine de sa culpabilité". Qualifié de "menteur" et "manipulateur", d'homme "prêt à tout pour sauver sa peau" quitte à accuser "tout le monde", Frédéric Péchier est un "criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", ont martelé jeudi les deux magistrates, lors de cette première journée consacrée aux réquisitions. Selon elles, l'anesthésiste a pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l'adrénaline ou encore de l'héparine, pour provoquer un arrêt cardiaque ou des hémorragies chez des patients pris en charge par des confrères. Toujours selon le parquet, il aurait agi pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit, mais aurait commis "trop d'erreurs" qui ont permis de le confondre, notamment lors du dernier cas, celui d'un patient de 70 ans empoisonné en janvier 2017. L'accusé imperturbable Pour porter l'accusation, les deux avocates générales se sont relayées toute la journée de jeudi. Après un exposé général sur l'ensemble du dossier, elles ont commencé à disséquer en détails chacun des 30 cas et plaidé, à chaque fois, pour que les jurés déclarent Frédéric Péchier coupable de ces faits. En outre, elles ont estimé que, dans chaque dossier, une circonstance aggravante était constituée, soit parce que le crime aurait été prémédité, soit parce que commis sur une personne vulnérable. Pendant cet exposé implacable, Frédéric Péchier est resté imperturbable, relisant ses notes, écoutant attentivement, aux côtés de sa sœur et de Randall Schwerdorffer, ses deux conseils. Ces réquisitions ne constituent "pas une surprise", a commenté jeudi après l'audience Me Schwerdorffer. Depuis le début de l'enquête, a-t-il rappelé, "deux thèses frontales s'entrechoquent" dans ce dossier, l'accusé ayant toujours affirmé son innocence. Depuis l'ouverture du procès, où il comparaît libre, il a admis qu'un empoisonneur avait bien sévi dans l'une des deux cliniques privées où il a travaillé, mais a constamment répété qu'il n'était pas cet empoisonneur. A quelques jours du verdict - attendu au plus tard le 19 décembre, après un procès long et "très fatigant" -, "je ne crains rien du tout", a affirmé l'avocat de la défense. Lundi, "on développera notre argumentaire en défense", pour plaider l'acquittement. "Je n'ai aucun doute que la cour d'assises écoutera cet argumentaire et j'espère qu'il sera entendu", a insisté Me Schwerdorffer. Interrogé par les journalistes sur les mots des avocates générales, qui voient en lui un "serial killer", Frédéric Péchier a répondu de manière lapidaire: "C'est leur avis. On verra à la fin."
Texte intégral (542 mots)
Depuis jeudi, les deux représentantes du ministère public, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize, se sont efforcées de convaincre les jurés que, dans cette "affaire totalement hors norme", marquée par "le tabou social du meurtre médical", "tout désigne" le médecin de 53 ans comme coupable. L'accusé "n'est évidemment ni Guy Georges, ni Michel Fourniret, il n'en est pas moins un tueur en série", a insisté Thérèse Brunisso, "certaine de sa culpabilité". Qualifié de "menteur" et "manipulateur", d'homme "prêt à tout pour sauver sa peau" quitte à accuser "tout le monde", Frédéric Péchier est un "criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", ont martelé jeudi les deux magistrates, lors de cette première journée consacrée aux réquisitions. Selon elles, l'anesthésiste a pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l'adrénaline ou encore de l'héparine, pour provoquer un arrêt cardiaque ou des hémorragies chez des patients pris en charge par des confrères. Toujours selon le parquet, il aurait agi pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit, mais aurait commis "trop d'erreurs" qui ont permis de le confondre, notamment lors du dernier cas, celui d'un patient de 70 ans empoisonné en janvier 2017. L'accusé imperturbable Pour porter l'accusation, les deux avocates générales se sont relayées toute la journée de jeudi. Après un exposé général sur l'ensemble du dossier, elles ont commencé à disséquer en détails chacun des 30 cas et plaidé, à chaque fois, pour que les jurés déclarent Frédéric Péchier coupable de ces faits. En outre, elles ont estimé que, dans chaque dossier, une circonstance aggravante était constituée, soit parce que le crime aurait été prémédité, soit parce que commis sur une personne vulnérable. Pendant cet exposé implacable, Frédéric Péchier est resté imperturbable, relisant ses notes, écoutant attentivement, aux côtés de sa sœur et de Randall Schwerdorffer, ses deux conseils. Ces réquisitions ne constituent "pas une surprise", a commenté jeudi après l'audience Me Schwerdorffer. Depuis le début de l'enquête, a-t-il rappelé, "deux thèses frontales s'entrechoquent" dans ce dossier, l'accusé ayant toujours affirmé son innocence. Depuis l'ouverture du procès, où il comparaît libre, il a admis qu'un empoisonneur avait bien sévi dans l'une des deux cliniques privées où il a travaillé, mais a constamment répété qu'il n'était pas cet empoisonneur. A quelques jours du verdict - attendu au plus tard le 19 décembre, après un procès long et "très fatigant" -, "je ne crains rien du tout", a affirmé l'avocat de la défense. Lundi, "on développera notre argumentaire en défense", pour plaider l'acquittement. "Je n'ai aucun doute que la cour d'assises écoutera cet argumentaire et j'espère qu'il sera entendu", a insisté Me Schwerdorffer. Interrogé par les journalistes sur les mots des avocates générales, qui voient en lui un "serial killer", Frédéric Péchier a répondu de manière lapidaire: "C'est leur avis. On verra à la fin."
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