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03.05.2025 à 18:15

L'ONU appelle Israël à cesser ses attaques en Syrie

FRANCE24
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L'une des frappes a visé vendredi un secteur voisin du palais présidentiel à Damas. Israël a parlé d'un "message clair envoyé au régime syrien" après les attaques contre la minorité druze pour laquelle les dirigeants israéliens ont pris fait et cause. Une "dangereuse escalade", a réagi la présidence syrienne, après que le pouvoir du président Ahmad al-Chareh a réaffirmé son engagement à protéger toutes les communautés y compris les druzes, une minorité issue d'une branche de l'islam chiite. Les violences illustrent l'instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement le 8 décembre du président Bachar al-Assad par une coalition de rebelles islamistes radicaux dirigée par Ahmad al-Chareh, devenu président intérimaire. La chute de M. Assad est intervenue après environ 14 ans de guerre civile en Syrie durant laquelle Israël a mené des centaines de frappes contre des objectifs du pouvoir syrien et de ses alliés, l'Iran et le Hezbollah libanais. Et aujourd'hui, Israël considère avec la plus grande méfiance les nouvelles autorités de Damas, issues de la mouvance jihadiste. "Je condamne fermement les violations continues et croissantes de la souveraineté de la Syrie par Israël, y compris les multiples frappes à Damas et dans d'autres villes", a indiqué dans un communiqué l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen. Il a demandé "que ces attaques cessent immédiatement et qu'Israël cesse de mettre en danger les civils syriens et respecte le droit international". "Prétexte" Les frappes se sont encore intensifiées après des violences confessionnelles en début de semaine près de Damas entre groupes armés liés au pouvoir et combattants druzes, qui ont fait plus de 100 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Samedi avant l'aube, plus de 20 frappes ont visé des sites militaires en Syrie, "les plus violentes" cette année d'après l'ONG. L'agence officielle syrienne Sana a fait état d'un civil tué dans l'une des frappes qui ont visé, selon l'armée israélienne, des infrastructures militaires. Les combats à Jaramana et Sahnaya, près de Damas, où vivent des druzes et des chrétiens, et à Soueïda (sud) ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir après la diffusion d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet. Un calme précaire a été rétabli mercredi après des accords entre représentants des druzes et du pouvoir. Des troupes gouvernementales ont été déployées à Sahnaya et la sécurité a été renforcée autour de Jaramana. Les autorités syriennes ont mis en cause des éléments échappant à leur contrôle dans les combats. Pour Andreas Krieg, spécialiste de la sécurité au Moyen-Orient à King's College London, "Israël cherche à utiliser la communauté druze, comme il l'a fait avec les Kurdes ou d'autres minorités (...) afin d'affaiblir ou de déstabiliser ses voisins arabes." "Israël utilise manifestement maintenant (la défense de la communauté druze, ndlr) comme une sorte de prétexte pour justifier son occupation militaire (...) de certaines parties de la Syrie", estime-t-il. Déploiement israélien Samedi, Israël a rappelé que son armée était déployée dans le sud syrien sans dire où exactement. Il a affirmé que ses forces étaient "prêtes à empêcher l'entrée de forces hostiles dans les villages druzes". "Leur présence serait limitée à la province de Qouneitra (sur le plateau du Golan), où ils ont établi des positions après la chute d'Assad", a dit à l'AFP un responsable local druze à Soueïda. Israël, techniquement en état de guerre avec la Syrie, occupe depuis la guerre israélo-arabe de 1967 une partie du Golan syrien (sud-ouest). Dans la foulée de la chute de M. Assad, Israël a annoncé le déploiement de son armée dans la zone tampon démilitarisée du Golan, à la lisière de la partie occupée de ce plateau. Après l'installation à Damas d'un pouvoir dirigé par des islamistes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait "exigé la démilitarisation totale du sud de la Syrie" afin de "contrer toute menace" contre son pays. Samedi, ses ennemis jurés, l'Iran et le Hezbollah, ont condamné les frappes israéliennes en Syrie, Téhéran accusant Israël de chercher à "détruire les capacités de défense" syriennes.

03.05.2025 à 17:29

A J-4 du conclave, un désistement et des concertations désormais comptées

FRANCE24
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"Je n'ai absolument aucune ambition. Je ne pourrais jamais m'imaginer dans ce rôle", a affirmé au quotidien Il Messaggero l'archevêque de Rabat Cristobal Lopez Romero. La démarche est rare, même si le cardinal de 72 ans aux idées proches de François ne figurait pas parmi les favoris, car la plus grande discrétion règne habituellement dans les prises de positions publiques sur le nom du futur pape. Mais la papauté n'a rien de désirable aux yeux de ce prélat emblématique des "périphéries" chères à François: "ceux qui le désirent sont poussés par soif de pouvoir", a-t-il ajouté. A quatre jours du début du conclave mercredi, le suspense demeure entier sur le nom du successeur de Pierre, alors que les cardinaux se sont réunis samedi matin pour la neuvième fois en "congrégation générale". Au total 177 cardinaux étaient présents, dont 127 électeurs (ceux âgés de moins de 80 ans), a indiqué Matteo Bruni, le directeur du service de presse du Vatican. Il n'y aura pas de réunion dimanche, jour de célébration des messes. Mais lundi les concertations vont s'accélérer puisque les congrégations générales se réuniront également l'après-midi à 17H00, en plus de leur session du matin. Ces réunions permettent aux prélats de discuter des défis de l'Eglise et de partager leurs réflexions - samedi matin les discussions ont abordé la communion, la solidarité entre Eglises et le rôle de la Curie notamment. "espoir" Mais c'est aussi l'occasion pour un orateur de se montrer particulièrement convaincant, ou de dessiner son profil-type du prochain pape. Samedi "le souhait a été émis d'un prochain pape prophétique" et "que l'Église ne se referme pas sur le cénacle" mais qu'elle "apporte la lumière au monde qui a désespérément besoin d'espoir", a expliqué M. Bruni. Qui répondra à ces critères? Devant la salle Paul VI du Vatican où se tiennent les réunions, les cardinaux se font immanquablement poser la question par les journalistes qui attendent de pied ferme les téméraires arrivant à pied. "Nous allons trouver la bonne personne pour succéder à Saint-Pierre" à la tête d'une Eglise comptant quelque 1,4 milliard de catholiques dans le monde, a-t-il ajouté. De son côté l'archevêque d'Alger Jean-Paul Vesco, classé parmi les progressistes, "espère profondément" un futur pape dans la continuité de François qui "a été comme le père de l'enfant prodigue qui ouvre grand ses bras et son coeur, c'est ça qu'on attend d'un Saint Père". Mais avant ce vote historique "on ne se sent pas prêt, bien sur que non", a-t-il ajouté, expliquant: "on doit découvrir celui que le Seigneur a déjà choisi. On aurait eu besoin de beaucoup plus de temps de prière ensemble, mais je suis sûr qu'au bon moment, on sera prêts et qu'on donnera à l'Eglise le pape que le Seigneur a voulu". Le choix se fera à huis clos, entre les murs de la chapelle Sixtine où s'enfermeront les 133 cardinaux électeurs jusqu'à ce qu'un nom recueille une majorité des deux tiers. Une fumée blanche sortira alors de la cheminée installée sur le toit de la chapelle. Samedi, le service de presse du Vatican a diffusé un court film témoignant de l'avancée des préparatifs, dans la chapelle où un faux plancher a été construit, des tables aménagées, et le fameux poêle annonciateur du futur pape installé. Quelques heures avant, le président américain Donald Trump avait publié sur son réseau social un portrait de lui, vraisemblablement généré par l'intelligence artificielle, le montrant revêtu de la tenue papale.

03.05.2025 à 17:19

Lauca Eñe : le fief inexpugnable d'Evo Morales en Bolivie

FRANCE24
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Ici, personne n'entre sans la permission de l'ancien président de gauche, qui rêve d'un quatrième mandat à la tête du pays sud-américain. C'est depuis cette localité, nichée au coeur de l'un des principaux centres de culture de la coca en Bolivie, qu'Evo Morales, 65 ans, étend son influence sur l'ensemble du Tropique de Cochabamba, une région du centre du pays qui compte quelque 260.000 personnes. C'est aussi depuis ce lieu, où il s'est forgé dans les luttes syndicales depuis les années 1980, qu'il élabore sa stratégie de retour au pouvoir, malgré un arrêt de la Cour Constitutionnelle de 2023 qui fixe à deux le nombre maximum de mandats présidentiels. Le village de 900 habitants sert également de refuge au premier président indigène du pays (2006-2019), visé depuis octobre par un mandat d'arrêt dans une affaire présumée de traite de mineure, une accusation qu'il qualifie lui de "persécution judiciaire". Annulée mercredi par une juge, en même temps que les poursuites à son encontre, la mesure a été rétablie vendredi. Depuis sept mois, la police n'a jamais tenté d'affronter les cultivateurs de coca, femmes et hommes, qui défilent plusieurs fois par jour à Lauca Eñe, armés de longs bâtons à la pointe effilée et de boucliers fabriqués à partir de barils d'essence. A l'entrée du village, une dizaine de partisans croise ses lances pour barrer le passage. Ici, seules les poules et les chiens circulent librement sans éveiller de soupçons. "On restera ici jusqu'à ce que notre frère Evo Morales accède à la présidence", clame auprès de l'AFP Willy Alvarado, un agriculteur de 54 ans. Evo Morales entend se rendre à La Paz le 16 mai, entouré de ses partisans, pour soumettre sa candidature à l'élection présidentielle du 17 août, confiant qu'elle sera acceptée. "Je ne pense pas qu'ils oseront rejeter ma candidature, car je suis légalement et constitutionnellement habilité", a-t-il déclaré lors d'un entretien cette semaine à l'AFP, qu'il a reçu dans son bureau installé au siège du puissant syndicat national des producteurs de coca, au coeur du village. "le peuple se lèvera" "Si on s'en prend au frère Evo, le peuple se lèvera sur-le-champ", lance Zenobia Taboada, une paysanne vêtue d'un gilet blanc sur un tee-shirt et une robe bleus, sa longue lance fermement tenue dans une main. Chaque membre du principal syndicat de producteurs de coca donne régulièrement deux jours de son temps pour venir assurer la garde de l'ancien président. Lorsqu'ils ne surveillent pas les entrées du village, ils se reposent sous des bâches en plastique, en mâchant des feuilles de coca. "Qu'il pleuve, qu'il y ait du soleil ou qu'il fasse froid, ils ne bougent pas d'ici et assurent la sécurité", explique Vicente Choque, dirigeant cocalero proche d'Evo Morales. "J'ai des flèches, mes compagnons ont des lances, des boucliers, au cas où", décrit-il. Derrière lui, des hommes et des femmes, vêtus de leurs habits quotidiens, forment un bataillon. La plupart parlent le quechua. "J'ai arrêté de travailler (...), je suis loin de ma famille, mais c'est ainsi que fonctionne l'organisation dans le Tropico", explique Marisol Mayta, 22 ans, vêtue d'un gilet portant l'inscription "commandant". Zenobia Andia, qui a parcouru 100 kilomètres pour venir effectuer sa garde, se désole de la gestion de la crise économique du gouvernement du président Luis Arce, ancien allié d'Evo Morales. "Nous étions en haut et nous sommes tombés en bas", se lamente-t-elle. Des postes de surveillance ont également été installés en dehors du village, dans le reste de la région du Tropique de Cochabamba. Là, les administrations fonctionnent normalement. Mais si la police et l'armée sont présentes, elles évitent tout contact avec les partisans de l'ancien président. Francisco Cáceres, un producteur de coca de 57 ans, dirige un poste installé devant un local de la police. Son groupe signale les entrées et sorties inhabituelles. "Un coup de fil suffit" pour que toutes les routes du Tropique de Cochabamba soient bloquées "en cinq ou dix minutes", affirme-t-il. Aujourd'hui, personne en Bolivie ne possède un pouvoir de mobilisation comparable à celui d'Evo Morales.
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