Pour alerter sur la situation à Gaza, des centaines de Tunisien·nes ont participé en juin à la caravane humanitaire Soumoud et à la “marche mondiale”. Arrêté·es en Égypte et en Libye, certain·es disent avoir été menacé·es, détenu·es illégalement ou agressé·es par les forces locales, le tout sans assistance ni réaction de l’État tunisien. Un épisode révélateur d’une diplomatie tunisienne encline à communiquer sur Gaza, mais pas à agir concrètement.
Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse, a été condamnée ce lundi 30 juin à deux ans de prison ferme sous le controversé décret 54. Une décision qui ravive les inquiétudes autour de la liberté d'expression en Tunisie.
Amine a 28 ans. Photographe indépendant depuis l’université, il vit de la création visuelle. Entre projets à livrer et paiements en attente, il jongle avec une trésorerie instable et cherche à préserver un certain équilibre.
Depuis le début de l’année, une vague de suicides par immolation remet en lumière un phénomène ancré depuis la révolution, bien que ce mode d’expression ait ralenti ces dernières années. Si ce mode de suicide est souvent perçu comme l’expression d’une colère sociale, il résulte avant tout de détresses profondes liées à des troubles psychiques, révélateur de l’état de la santé mentale des victimes.
Tous les membres de la caravane Soumoud ont été libérés après plusieurs jours de blocage dans l’Est libyen. Le convoi est rentré en Tunisie ce jeudi 19 juin, accueilli à Tunis par des proches et des soutiens. Mais l’initiative ne s’arrête pas là : ses organisateur·ices annoncent déjà une suite.
La caravane Soumoud est actuellement immobilisée à l’est de la Libye. Plusieurs participants, dont trois Tunisiens, sont toujours détenus dans des conditions opaques à Benghazi. Face à cette impasse, les membres du convoi refusent de rentrer tant que leurs camarades ne sont pas libéré·es.
Le convoi a franchi la frontière tuniso-libyenne ce mardi 10 juin, avant d’entamer une longue traversée à travers plusieurs villes : Zawiya, Tripoli, Khoms, Zliten. Ce jeudi 12 juin à 13 heures, le convoi se trouvait à Misrata, poursuivant sa route vers l’est.
Intercepté en eaux internationales, le voilier Madleen, avec Greta Thunberg et 11 autres activistes à bord, tentait de briser symboliquement le blocus maritime de Gaza. Son arraisonnement soulève un dilemme juridique et diplomatique, alors que la coalition appelle à réinvestir la solidarité par la mer.
Porté par une vague de solidarité inédite, un imposant convoi terrestre a quitté ce lundi la Tunisie en direction de Rafah, avec l’ambition de briser le blocus de Gaza et de forcer l’ouverture d’un corridor humanitaire. Plus de 1 500 participant·es de cinq pays traversent actuellement le désert et les frontières, au lendemain de l’interception du navire Madleen par la marine israélienne.