03.07.2025 à 15:49
Ce dimanche 6 juillet 2025, le sommet annuel des BRICS s’ouvrira à Rio de Janeiro, au Brésil, réunissant les dirigeants des désormais dix États membres. Fondé en 2009 autour du Brésil, de l’Inde, de la Russie et de la Chine, rejoints en 2011 par l’Afrique du Sud, ce « club » avait vocation à réunir les principales puissances émergentes pour se positionner comme une alternative à d’autres organisations et groupes internationaux marqués par l’empreinte des puissances occidentales, en premier lieu le G7. Sans constituer ni une alliance, ni un bloc homogène aux positions unifiées – en témoignent les guerres en Ukraine et à Gaza – les BRICS s’étendent, au-delà des contradictions et désaccords, dans la perspective de remettre en cause la prédominance occidentale sur l’ordre international. En janvier 2024, ils connaissaient ainsi leur premier élargissement avec l’intégration de l’Iran, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Éthiopie. Cette extension illustre les développements économiques à l’œuvre sur le continent africain et la montée en puissance des États du Golfe. L’Indonésie les rejoint en janvier 2025. Ces élargissements renforcent le poids des BRICS. Ils représentent désormais près de la moitié de la population et plus du quart du PIB mondial (en dollars courant). Sur la scène énergétique également, leurs capacités cumulées les rendent incontournables des secteurs de production pétro-gazière ou de minerais. Les BRICS bénéficient en outre d’une force d’attraction au sein des États du Sud. Pour répondre aux nombreuses demandes, le statut d’État « partenaire » a été créé lors du sommet de Kazan, en Russie, en novembre 2024. Ces développements pourraient cependant participer d’une dilution et multiplier les divisions. Certains États fondateurs, à l’image de l’Inde ou du Brésil, demeurent ainsi réticents à élargir ce cercle, craignant notamment de perdre en influence. D’autant que le poids de la Chine n’a lui cessé de se renforcer.
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Ce dimanche 6 juillet 2025, le sommet annuel des BRICS s’ouvrira à Rio de Janeiro, au Brésil, réunissant les dirigeants des désormais dix États membres.
Fondé en 2009 autour du Brésil, de l’Inde, de la Russie et de la Chine, rejoints en 2011 par l’Afrique du Sud, ce « club » avait vocation à réunir les principales puissances émergentes pour se positionner comme une alternative à d’autres organisations et groupes internationaux marqués par l’empreinte des puissances occidentales, en premier lieu le G7.
Sans constituer ni une alliance, ni un bloc homogène aux positions unifiées – en témoignent les guerres en Ukraine et à Gaza – les BRICS s’étendent, au-delà des contradictions et désaccords, dans la perspective de remettre en cause la prédominance occidentale sur l’ordre international. En janvier 2024, ils connaissaient ainsi leur premier élargissement avec l’intégration de l’Iran, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Éthiopie. Cette extension illustre les développements économiques à l’œuvre sur le continent africain et la montée en puissance des États du Golfe. L’Indonésie les rejoint en janvier 2025.
Ces élargissements renforcent le poids des BRICS. Ils représentent désormais près de la moitié de la population et plus du quart du PIB mondial (en dollars courant). Sur la scène énergétique également, leurs capacités cumulées les rendent incontournables des secteurs de production pétro-gazière ou de minerais.
Les BRICS bénéficient en outre d’une force d’attraction au sein des États du Sud. Pour répondre aux nombreuses demandes, le statut d’État « partenaire » a été créé lors du sommet de Kazan, en Russie, en novembre 2024. Ces développements pourraient cependant participer d’une dilution et multiplier les divisions. Certains États fondateurs, à l’image de l’Inde ou du Brésil, demeurent ainsi réticents à élargir ce cercle, craignant notamment de perdre en influence. D’autant que le poids de la Chine n’a lui cessé de se renforcer.
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03.07.2025 à 15:44
Force est de constater qu’à la veille du 17e sommet des BRICS, le contexte international est marqué par une résurgence des conflits armés. De la persistance de la guerre en Ukraine à l’embrasement du Proche-Orient, le positionnement des pays membres, bien qu’accordé sur le respect du droit international et de la souveraineté nationale, n’est pas à la hauteur de leurs engagements. À cela s’ajoute l’absence des présidents russe et chinois, dirigeants des nations fondatrices de l’alliance, qui laisse planer le doute sur la teneur des décisions qui seront approuvées. Pourtant, le sommet brésilien, résolument tourné vers l’aide au développement et la transition écologique, accueille un grand nombre d’invités. Parmi eux, les nouveaux venus comme l’Indonésie et l’Iran, mais également les États progressistes d’Amérique latine. Reste à savoir si ce sommet, malgré les absences de poids et un contexte sous tension, saura dépasser les déclarations d’intention pour engager des actions à la hauteur des enjeux globaux. Nouvelle chronique de l’Amérique latine avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe.
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Force est de constater qu’à la veille du 17e sommet des BRICS, le contexte international est marqué par une résurgence des conflits armés. De la persistance de la guerre en Ukraine à l’embrasement du Proche-Orient, le positionnement des pays membres, bien qu’accordé sur le respect du droit international et de la souveraineté nationale, n’est pas à la hauteur de leurs engagements. À cela s’ajoute l’absence des présidents russe et chinois, dirigeants des nations fondatrices de l’alliance, qui laisse planer le doute sur la teneur des décisions qui seront approuvées. Pourtant, le sommet brésilien, résolument tourné vers l’aide au développement et la transition écologique, accueille un grand nombre d’invités. Parmi eux, les nouveaux venus comme l’Indonésie et l’Iran, mais également les États progressistes d’Amérique latine. Reste à savoir si ce sommet, malgré les absences de poids et un contexte sous tension, saura dépasser les déclarations d’intention pour engager des actions à la hauteur des enjeux globaux.
Nouvelle chronique de l’Amérique latine avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe.
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02.07.2025 à 18:24
Pascal Boniface · Réveiller la France ! Avec Dominique de Villepin | Entretiens géopo Dans un contexte de délitement de l’ordre international, la force prenant peu à peu le pas sur la diplomatie, la place et le rôle de la France sur l’échiquier mondial sont remis en cause. Traditionnellement, sa politique étrangère s’est toujours caractérisée par une singularité au sein du monde occidental et par son attachement à des principes forts. Dès lors, la position de la France est scrutée lorsque la Russie envahit l’Ukraine, lorsque le Proche-Orient s’embrase après le 7 octobre 2023, ou lorsque Donald Trump déroge au droit international en s’impliquant militairement en Iran. Mais depuis plusieurs années, la diplomatie française marque le pas et peine à se distinguer. Un constat duplicable à l’échelle de l’Union européenne qui, malgré son potentiel, ne cesse de faire preuve de divisions face aux grands défis qui s’imposent à elle.Quels leviers la France doit-elle mobiliser pour restaurer la singularité de son action diplomatique ? Quels facteurs expliquent la montée en puissance du militarisme à l’échelle internationale ? Quels sont les principaux freins à la consolidation d’une Europe stratégique, unie et influente sur la scène mondiale ? Autant d’enjeux abordés par Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères français, auteur de l’ouvrage « Le pouvoir de dire non » (édition Flammarion).
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Dans un contexte de délitement de l’ordre international, la force prenant peu à peu le pas sur la diplomatie, la place et le rôle de la France sur l’échiquier mondial sont remis en cause. Traditionnellement, sa politique étrangère s’est toujours caractérisée par une singularité au sein du monde occidental et par son attachement à des principes forts. Dès lors, la position de la France est scrutée lorsque la Russie envahit l’Ukraine, lorsque le Proche-Orient s’embrase après le 7 octobre 2023, ou lorsque Donald Trump déroge au droit international en s’impliquant militairement en Iran. Mais depuis plusieurs années, la diplomatie française marque le pas et peine à se distinguer. Un constat duplicable à l’échelle de l’Union européenne qui, malgré son potentiel, ne cesse de faire preuve de divisions face aux grands défis qui s’imposent à elle.
Quels leviers la France doit-elle mobiliser pour restaurer la singularité de son action diplomatique ? Quels facteurs expliquent la montée en puissance du militarisme à l’échelle internationale ? Quels sont les principaux freins à la consolidation d’une Europe stratégique, unie et influente sur la scène mondiale ?
Autant d’enjeux abordés par Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères français, auteur de l’ouvrage « Le pouvoir de dire non » (édition Flammarion).
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