01.12.2025 à 18:35

En ce mois de novembre 1994, François Mitterrand est toujours président de la République, pour quelques mois encore.
Depuis quatorze ans, le nombre de chômeurs a doublé, bondissant de 1 376 000 en 1980 à 2 605 000 en 1994. La création des « Restos du cœur » en 1985 a rendu visibles et concrètes les conséquences du « tournant de la rigueur » adopté par le gouvernement de Pierre Mauroy en 1983. La ratification du traité de Maastricht en 1992 a entériné la soumission de la politique économique et sociale à des « critères de convergence » budgétaires. La conversion des socialistes au capitalisme néolibéral a précipité la désindustrialisation du pays et la destruction de centaines de milliers d'emplois.
C'est donc en novembre 1994, à la toute fin des deux septennats de celui qu'il a naguère soutenu, que Renaud publie son onzième album, À la Belle de Mai, sur laquelle figure cette chanson, Son bleu. L'une des préférées de Renaud, paraît-il, que vous raconte aujourd'hui Olivier Besancenot.
Continuer la lecture…30.11.2025 à 18:53

« Une dame vient me voir : elle avait son bébé mort, elle ne savait pas quoi en faire ». C'est ce qu'une militante associative du Pas-de-Calais a raconté à Elsa Faucillon.
La députée communiste a été invitée à Calais par les associations et les ONG qui voient la situation se dégrader dramatiquement sur les côtes de la Manche. Depuis les accords du Touquet en 2003, c'est l'État français qui est chargé de protéger la frontière britannique sur le sol français (et financé par la Grande-Bretagne pour ça).
Mais à vouloir dissuader les exilés de tenter la traversée vers l'Angleterre, les forces de l'ordre ne font que rendre ces traversées plus difficiles, et donc plus dangereuses. 89 personnes sont mortes en 2024 en tentant de traverser la Manche pour gagner l'Angleterre. Le Monde et Lighthouse Reports viennent de révéler que « pour stopper les embarcations, les autorités s'apprêtent à expérimenter une technique jusque-là jugée trop dangereuse pour la vie des passagers », qui consiste à jeter des filets dans les hélices des moteurs.
De retour du Calaisis, la députée Elsa Faucillon est venue raconter à Laurence de Cock ce qui se passe, dans l'indifférence quasi-générale, sur les côtes françaises.
Continuer la lecture…29.11.2025 à 19:33

On ne va pas se mentir, on a le vent de face. Pour tenir, on a besoin de vous, cette fois votre soutien et décisif. On vous explique tout.
Il faut le redire : sans pub, sans le moindre petit Bolloré, depuis plus de dix ans sur le net, Là-bas si j'y suis tient la route. Média en ligne « plus près des jetables que des notables » mais dans quel but ? La joie de lire, comme ce matin, un message d'une auditrice suite à une émission : « on est beaucoup à qui ça parle, regonfle, soutient, aide, sauve, intéresse, instruit ».
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