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11.10.2025 à 21:08

María Corina Machado : la dissidence sous tutelle

Maria Luisa Ramirez
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Des liens continuels et multiformes de María Corina Machado avec les États-Unis, il sera peu question dans la presse française. Pas davantage que de son soutien aux tentatives de putsch contre le gouvernement vénézuélien – ou de son appui aux sanctions américaines qui ont contribué à détruire l’économie de son pays. De nombreux articles ont […]
Texte intégral (2702 mots)

Des liens continuels et multiformes de María Corina Machado avec les États-Unis, il sera peu question dans la presse française. Pas davantage que de son soutien aux tentatives de putsch contre le gouvernement vénézuélien – ou de son appui aux sanctions américaines qui ont contribué à détruire l’économie de son pays. De nombreux articles ont préféré souligner le dépit de Donald Trump, qui réclamait le Nobel de la paix. Sans remarquer que son attribution à María Corina Machado conforte le locataire de la Maison-Blanche dans sa politique étrangère, tant leurs prises de position, leurs alliances et leurs actions convergent. À l’heure où Washington multiplie les menaces contre Caracas, l’institution norvégienne vient-elle d’offrir la caution morale rêvée à une intervention militaire future ?

Dans le sillage de Washington

Dissidente libérale en « dictature tropicale », María Corina Machado incarne l’opposition rêvée des chancelleries occidentales. Au cœur de multiples actions visant à destituer Hugo Chávez dès ses premières années, elle prolonge son activisme comme députée sous Nicolas Maduro, avant d’être déchue de son mandat par la justice vénézuélienne en 2014. Grande gagnante des primaires à l’élection présidentielle dix ans plus tard, elle a été empêchée d’y concourir. Interdite d’exercer une fonction politique jusqu’en 2030, elle affirme vivre dans la clandestinité au Venezuela suite à des menaces de mort.

Cette trame a été reprise par la presse française suite à son attribution du prix Nobel de la paix. De Libération à BFM, les médias se sont complaisamment attardés sur le surnom de « libératrice » dont la gratifient ses partisans [libertadora, en référence au libertador Simon Bolivar, dans une tentative de ravir la mémoire du personnage dont Hugo Chávez puis Nicolas Maduro ont revendiqué l’héritage NDLR]. Mais au-delà de ces quelques éléments biographiques et des hommages officiels rapportés par les principaux quotidiens, on saura peu de choses sur le détail de sa vie politique. Celle-ci mérite pourtant que l’on s’y attarde.

María Corina Machado rencontre George W. Bush en pleine guerre d’Irak, alors qu’il se prépare à essuyer un revers historique en Amérique latine

Son entrée dans la vie politique, relativement tardive – aux alentours de ses trente-cinq ans – ne s’effectue pas sous n’importe quels auspices. Occupée jusqu’alors par des activités caritatives, María Corina Machado émerge comme figure de l’opposition en 2002, lors d’un éphémère coup d’État contre Hugo Chávez. Celui-ci renversé, c’est alors Pedro Carmona, à la tête d’une fédération patronale, qui s’empare du pouvoir durant quarante-huit heures ; il proclame un « Acte de Constitution pour un gouvernement de transition ». Parmi ses signataires : María Corina Machado. Le putsch, téléguidé par les États-Unis et une opposition de droite impopulaire, avorte.

Quelques mois plus tard, Machado participe à la fondation du mouvement Súmate (« joins-toi à nous »), au cœur des mobilisations contre Hugo Chávez les années suivantes. Il contribue à la collecte de millions de signatures en vue d’un référendum révocatoire, ou soutient des candidats opposés au pouvoir. Son aspect « citoyen » et son ancrage populaire, affichés par le mouvement, sont rapidement soulignés par la presse internationale. Celle-ci est plus discrète sur les fonds que reçoit Súmate : le mouvement bénéficie bientôt des largesses de la National Endowment for Democracy (NED). Cet organisme étatique américain, originellement dédié à financer des organisations anticommunistes sous la Guerre froide, est demeuré un instrument de l’influence américaine. Il continue d’octroyer annuellement des moyens aux organisations favorables aux États-Unis, suite à un vote du Congrès.

Ces liens avec les États-Unis font bientôt de María Corina Machado la bête noire des « chavistes ». En bute aux autorités judiciaires vénézuéliennes – qui l’accusent de relayer une influence étrangère –,  Súmate échappe plusieurs fois à la dissolution. María Corina Machado, du reste, ne dissimule nullement sa proximité avec les États-Unis, s’affichant dès 2005 avec George W. Bush. Trois ans seulement après son entrée en politique, Machado est propulsée parmi les principaux opposants au « chavisme ».

Le moment de la rencontre avec le locataire de la Maison-Blanche est inopportun. L’administration Bush est alors empêtrée dans une guerre d’Irak largement impopulaire en Amérique latine, et cherche à lui imposer une « Zone de libre-échange des Amériques » (ALCA) perçue comme néocoloniale. Quelques mois après le déplacement de María Corina Machado à Washington, l’ALCA est rejeté. Au sommet de Mar del Plata (Argentine), George W. Bush fait face à la ferme opposition du Brésil et du Venezuela. Hugo Chávez – qui s’est rendu sur place avec une pelle pour « enterrer » le traité – revient à Caracas auréolé de son succès diplomatique.

Les années suivantes, les États-Unis ne cesseront de subir des revers en Amérique latine, tandis que la gauche, aidée par une hausse du cours des matières premières, enchaînera les succès. María Corina Machado peinera ainsi à se départir de l’image de représentante des beaux quartiers. Ou de femme lige des États-Unis, affublée par les « chavistes » de l’infâmant surnom de « vendeuse de patrie » (vendepatria).

Des sanctions américaines « indispensables »

Les choses basculent en 2013. Jusqu’alors, la gauche au pouvoir souhaitait limiter la confrontation directe avec l’opposition. Fort de ses réussites sociales, Hugo Chávez cherchait à préserver l’image de défenseur de l’État de droit et de la démocratie qui lui conférait une telle aura au sein de la gauche internationale. Aussi les « chavistes » n’ont-ils pas activé l’ensemble des leviers légaux à leur disposition contre l’opposition.

Acclamées par María Corina Machado, les sanctions américaines ont contribué à un accroissement de la mortalité infantile de 31 % de 2017 à 2018 – soit un surplus de 40 000 décès

Avec le décès de Hugo Chávez et la chute des prix du pétrole, les affrontements se durcissent. Les appels à l’insurrection violente de Leopoldo Lopez, l’opposant numéro 1, avaient été ignorés par Hugo Chávez ; il est à présent traduit en justice sous Nicolas Maduro et emprisonné. Les fonds étrangers perçus par le mouvement de María Corina Machado auraient pu justifier sa dissolution sous Chávez, mais le statu quo a été préféré ; en 2014, c’est au motif d’un obscur vice de procédure – accompagnement de la délégation panaméenne auprès de l’Organisation des États américains (OEA) – qu’elle est démise de son mandat de députée.

À lire aussi... « Les sanctions économiques jettent la population dans les b…

Dès lors, les choses s’accélèrent. La gestion désastreuse de Nicolas Maduro accélère l’hyperinflation, qui dépasse les 1 000 % annuels. Les États-Unis durcissent leurs sanctions économiques ; alors qu’elles ne touchent que le portefeuille de quelques individus à la fin du mandat de Barack Obama, elles s’étendent au secteur bancaire et pétrolier dans son ensemble à partir de 2017. En quelques années, le PIB du pays se contracte de trois quarts. Dans le même temps, Donald Trump flirte avec l’idée d’une intervention militaire contre Caracas.

L’opposition vénézuélienne, alors incarnée par Juan Guaido – qui tente un putsch institutionnel et se proclame président en 2019 – et María Corina Machado, adopte une posture maximaliste. Juan Guaido soutient les sanctions économiques américaines, qu’il décrit comme « des outils employés par le monde libre pour faire pression sur une dictature ». Des déclarations similaires ont été effectuées par Machado, selon laquelle les sanctions, « indispensables », « ne sont pas dirigées contre le Venezuela mais contre (…) une narco-dictature ». Elle a par la suite appelé de manière répétée à un accroissement des sanctions.

En plus de leur impact dévastateur sur l’économie, celles-ci ont durablement abîmé le tissu social du pays. Un rapport du Center for Economic and Policy Resarch (CEPR) rapporte « un accroissement de la mortalité infantile de 31 % de 2017 à 2018. Ce qui implique un surplus de 40 000 décès », en lien avec les sanctions. On peut y lire que « plus de 300 000 personnes sont estimées à risque à cause du manque d’accès aux médicaments ou à un traitement. Cela inclut 80 000 personnes atteintes du VIH qui n’ont pas pu avoir de traitement antirétroviral depuis 2017 ». Un rapport du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme des Nations-Unies met en cause les « restrictions aux importations alimentaires, qui constituent plus de la moitié des produits consommés par les Vénézuéliens », générées par les sanctions et contribuant à une « insécurité alimentaire grave touchant plus de deux millions et demie de Vénézuéliens ».

Juan Guaido a du reste refusé de fermer la porte à une intervention militaire américaine pour le porter au pouvoir ; il a requis de ses envoyés à Washington une « coordination » avec l’armée américaine, en vue de prendre des décisions visant à « mettre une pression suffisante » sur Caracas. Si María Corina Machado n’a pas été jusqu’à promouvoir une intervention militaire, elle a soutenu la tentative de putsch de Juan Guaido pendant près de deux ans. Elle ne s’en est distanciée (en août 2020) que lorsque Juan Guaido a émis l’idée… de réclamer de nouvelles élections, en coordination avec les autorités vénézuéliennes, terminant une lettre ouverte en déclarant que « le pays ne veut pas être consulté, il sait que ces criminels ne seront pas chassés par des votes ».

Donald Trump n’aura pas obtenu le Nobel. Mais qui pourra dire que l’institut norvégien n’a pas récompensé sa vision du monde ?

La tentative de Juan Guaido s’est rapidement soldée par un échec. Exilé en Colombie, il a laissé les rênes de la contestation à María Corina Machado. Mais celle-ci, interdite de concourir à une élection par les autorités judiciaires, disqualifiée par ses liens avec les États-Unis, n’est jamais parvenu à constituer une menace de premier ordre pour Nicolas Maduro – qui, alternant entre réactivation d’une rhétorique anti-impérialiste, obstruction probable dans le dernier processus électoral et multiplication des mesures de dérégulation visant à attirer les capitaux étrangers malgré les sanctions, parvient à se maintenir.

Donald Trump a-t-il vraiment perdu la course au prix Nobel ?

« Désillusion pour Donald Trump qui n’est pas couronné du prestigieux prix Nobel de la paix », peut-on lire dans Marianne. Comme la majorité des médias, l’hebdomadaire souligne le dépit du locataire de la Maison-Blanche, qui réclamait le Nobel à cor et à cri. Bien peu ont relevé l’alignement quasi-intégral de María Corina Machado avec le milliardaire républicain en matière de politique étrangère.

De manière attendue, elle cultive des liens avec les dirigeants de la droite latino-américaine proches de Donald Trump, de Javier Milei – dont elle loue les supposées prouesses économiques – au candidat chilien Antonio Kast, nostalgique de l’ère Pinochet. On trouve sa signature aux côtés de celle de l’eurodéputée française Marion Maréchal et de la première ministre italienne Giorgia Meloni dans une « Charte de Madrid » rédigée à l’initiative du parti Vox, appelant à l’unité des mouvements d’extrême droite des deux côtés de l’Atlantique.

Son alignement sur les États-Unis se retrouve dans un positionnement radicalement pro-israélien, que n’ont pas altéré les bombardements sans relâche sur la bande de Gaza – et la démarche de plus en plus ouvertement génocidaire de Tel-Aviv. Alors que le sous-continent américain poursuivait une tradition de soutien à la Palestine, Machado a publiquement déclaré son intention de « rétablir les relations diplomatiques pleines avec Israël » et de « reconnaître Jérusalem comme capitale ».

Comme de nombreux dirigeants latino-américains proches des États-Unis, elle évolue dans une nébuleuse de think-tanks et de fondations qui contribuent à sa légitimation au sein de réseaux transnationaux dont l’épicentre se trouve à Washington. On la retrouve au sein du Réseau Atlas qui, selon ses termes, entretient une « relation professionnelle de long terme » avec Machado. Ce think-tank, financé par les Frères Koch, promeut des thèses climatosceptiques et libertariennes, couplées à une vision ethnique des enjeux géopolitiques.

Donald Trump n’aura pas obtenu le Nobel cette année. Mais qui pourra dire que l’institut norvégien n’a pas récompensé sa vision du monde ?

Du reste, l’attribution du prix intervient dans un contexte qui n’a rien d’innocent. Alors que Washington multiplie les menaces à l’encontre de Caracas, des frappes américaines ont récemment été menées en mer des Caraïbes, au motif d’une prétendue « guerre contre la drogue ». Donald Trump a encore durci les sanctions contre le Venezuela, tandis que son administration semble de nouveau caresser l’hypothèse d’une intervention directe. L’histoire retiendra-t-elle que l’attribution d’un prix Nobel de la paix aura servi de caution à une guerre de changement de régime ?

10.10.2025 à 17:42

La gauche rêve-t-elle encore ?

Milan Sen
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La poussière des congrès passés retombée et les querelles d’appareil dissipées, il sera temps de prendre la mesure de ce qui, dans la gauche contemporaine, se perd. Les commentateurs ont longuement disséqué les tactiques électorales, les calculs d’alliances ou la crise des structures partisanes ; d’autres ont posé leur regard sur l’absence d’un véritable débat de […]
Texte intégral (1039 mots)

La poussière des congrès passés retombée et les querelles d’appareil dissipées, il sera temps de prendre la mesure de ce qui, dans la gauche contemporaine, se perd. Les commentateurs ont longuement disséqué les tactiques électorales, les calculs d’alliances ou la crise des structures partisanes ; d’autres ont posé leur regard sur l’absence d’un véritable débat de fond[1]. Peu se sont demandé ce qui créait encore sillage chez les militantes prêts à passer des dizaines d’heures à tracter, en meeting ou en réunions de section. « La politique devient une chose sérieuse dès qu’elle mobilise l’imaginaire », écrivait Régis Debray[2]. Mais quel imaginaire, précisément, meut encore la gauche au XXIᵉ siècle ? Par Milan Sen, expert associé à la Fondation Jean Jaurès et co-auteur du Foyer des aïeux, figures oubliées de la IIIème République (Bord de l’Eau, 2025). 

À l’heure où les batailles idéologiques s’effacent derrière les impératifs gestionnaires, il est nécessaire de renouer avec une proximité aux rêves pour refonder une véritable identité politique. Car le rêve, dans sa capacité à articuler désir et mémoire, oriente les engagements concrets bien au-delà des seuls programmes électoraux.

Le rêve est polysémique. Il désigne tout à la fois ce vers quoi on tend, ce que l’on espère, et ce qui est le produit de souvenirs mêlés d’imagination. En bref, pour faire simple, le terme permet à la fois de penser la mémoire et l’avenir. Les rêves du passé, ceux que l’on commémore à travers des gestes simples et solennels (Mitterrand déposant des roses au Panthéon devant Jaurès, Jean Moulin et Schoelcher) ne sont pas là pour nourrir une mélancolie. Ils sont des points d’ancrage pour mieux avancer, des balises derrières lesquelles aucun retour n’est permis. « Tant qu’il y a du passé à refaire, ou à continuer, il y a de l’air dans nos poumons, et des sursauts à reprendre au bon. Pour aller de l’avant. Qui ne se raconte pas d’histoires dans la vie ne va jamais bien loin »[3], or on ne se raconte plus trop d’histoire à gauche.

Les récits politiques se sont appauvris, désertés par la vigueur symbolique – paradoxalement, la perte de force du catholicisme comme celle de la franc-maçonnerie, deux écoles du rite, en sont autant des causes que des conséquences. Là où l’on exaltait autrefois des figures de proue, des lieux de mémoire, des horizons de transformation, ne subsiste bien souvent que des éléments de langage.

Les bribes du passé sont ce qui nous évite de flotter dans le présent comme des feuilles mortes : ils inondent notre inconscient endormi. Sans passé assumé, sans mémoire commune, il n’y a pas de rêve d’avenir possible.

C’est en rêvant à la République romaine que les Français du XVIIIème ont osé abattre la monarchie. C’est en invoquant 1789 et la souveraineté du peuple que les nations d’Europe se sont dressées en 1848. C’est en rêvant de l’an II que les communards ont fait surgir la République sociale de la mitraille. C’est en réalisant que la durée du pouvoir soviétique venait de dépasser celle de la Commune de Paris que Lénine se mit à danser sur la neige russe. Et c’est en portant toute cette filiation que le socialisme a grandi, tout au long du XXᵉ siècle, comme espérance collective et force d’émancipation. Les révolutions ne naissent jamais de rien : elles sont, littéralement, des retours.

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Comme le rappelait Jean Jaurès, en 1910, à la tribune de la Chambre : « Oui, nous avons, nous aussi, le culte du passé. Ce n’est pas en vain que tous les foyers des générations humaines ont flambé, ont rayonné ; mais c’est nous, parce que nous marchons, parce que nous luttons pour un idéal nouveau, c’est nous qui sommes les vrais héritiers du foyer des aïeux ; nous en avons pris la flamme, vous n’en avez gardé que la cendre ».

Le foyer des aïeux, figures oubliées de la IIIème République (Bord de l’eau, 2025) explore plusieurs personnages historiques qui sont aux fondements d’idées structurantes de notre contrat politique. Non pour muséifier ces figures, mais pour engager une réflexion sur ce qu’elles peuvent nous apporter aujourd’hui, alors que nombre de politiques se trouvent comme Jeanne Moreau, à avoir la mémoire qui flanche.

Aujourd’hui, de nombreux partis de gauche ne semblent n’avoir ni mémoire ni société idéale. Aucun rêve, donc. Quand le passé cesse de mouvoir les individus et l’avenir d’être radieux, reste le maigre présent. Sans le passé, il est délicat de savoir comment avancer ; sans l’espérance de l’avenir, impossible de savoir où aller. Gageons que face aux échecs successifs de la gauche, les responsables politiques sauront trouver racine pour mieux croître.

Notes :

[1] Grégory Rzepski, « À quoi rêvent les socialistes ? », Le Monde diplomatique, juillet 2025.

[2] Régis Debray, A demain de Gaulle, Folio, 1990.

[3] Régis Debray, Riens, Gallimard, 2025.

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