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24.06.2025 à 18:04

Au Salon du Bourget, les complicités françaises avec les guerres israéliennes s'exposent

Clarisse Dooh
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Le salon de l'aéronautique du Bourget qui s'est tenu du 16 au 22 juin a fourni une nouvelle illustration des liens que les entreprises françaises continuent de cultiver avec l'industrie de l'armement israélienne.
La 55e édition du salon de l'aéronautique du Bourget devait accueillir plusieurs entreprises du complexe militaro-industriel israélien comme Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael, UVision, Elbit et Aeronautics. Finalement, leurs stands ont été fermés le 16 juin sur ordre du (…)

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Texte intégral (1078 mots)

Le salon de l'aéronautique du Bourget qui s'est tenu du 16 au 22 juin a fourni une nouvelle illustration des liens que les entreprises françaises continuent de cultiver avec l'industrie de l'armement israélienne.

La 55e édition du salon de l'aéronautique du Bourget devait accueillir plusieurs entreprises du complexe militaro-industriel israélien comme Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael, UVision, Elbit et Aeronautics. Finalement, leurs stands ont été fermés le 16 juin sur ordre du gouvernement français au motif que ces firmes allaient, contrairement à leurs engagements, y exposer des « armes offensives ». Une « décision scandaleuse et sans précédent », a réagi le ministre de la Défense israélien.

L'épisode marque un nouveau rebondissement après que plusieurs ONG (Al-Haq, Union juive française pour la paix, Attac-France, Stop Fuelling War et Survie) aient plaidé sans succès devant le tribunal de Bobigny pour que ces sociétés israéliennes ne puissent pas tenir de stands au Bourget. Le tribunal leur avait donné tort en première instance, estimant que le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), organisateur du salon, « n'avait violé aucune autorisation qui lui incombe ». Une décision depuis confirmée en appel. Les associations ont annoncé leur intention de porter l'affaire devant la Cour de cassation.

Comment la France continue à équiper la machine de guerre israélienne

À cette occasion, un collectif d'associations (Attac, Progressive International, Palestinian Youth Movement, conseil francilien du Mouvement de la Paix, AFPS, UJFP, Droit-solidarité, Attac, BDS France, The Ditch et Stop Arming Israel) ont publié un rapport détaillé sur les livraisons d'armes française en direction d'Israël. Ce rapport évoque, pour l'année 2024, la fourniture de « plus de 15 millions d'articles dans la catégorie “bombes, grenades, torpilles, mines, missiles et autres munitions de guerre”, d'une valeur de plus de 7 millions d'euros, ainsi que 1868 articles dans la catégorie “pièces et accessoires de lance-roquettes, grenades, lance-flammes, artillerie, fusils militaires et fusils de chasse », d'une valeur de plus de 2 millions d'euros ».

Des chiffres qui viennent à nouveau jeter le doute sur la ligne officielle, réaffirmée une nouvelle fois le 6 juin par le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, selon laquelle Paris « ne vend pas d'armes à Israël ». D'autant plus que Disclose et le média Irlandais The Ditch ont révélé au même moment un nouvel envoi de pièces détachées destinées à Israël par l'entreprise Eurolinks. Il s'agit de maillons destinés à des balles d'armes automatiques. Suite à cette révélation, les dockers CGT de Fos ont bloqué les trois conteneurs de pièces détachées. « Nous ne participerons pas au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien », ont-ils déclaré dans un communiqué de presse.

« Nous avons bien des exportations vers Israël, qui représente 5 % à 7 % de notre activité selon les années, et nous livrons ces maillons à IMI Systems, filiale du groupe de défense Elbit (…). Mais ces maillons ne sont aucunement utilisés pour assembler des munitions destinées à être utilisées par les forces armées israéliennes », affirmait Sébastien Lecornu en 2024, lorsqu'une précédente livraison du même type a été révélée par Disclose.

Il a cependant reconnu que quelques licences d'exportation pour Israël avaient été accordées après le 13 octobre 2023, notamment, « des missiles du Dôme de fer », dispositif de défense qui consiste à intercepter des roquettes tirées depuis Gaza et le Liban. Selon les ONG, il pourrait s'agit de missiles d'artillerie et sol-air fabriqués par la société française, Nexter. Filiale de KNDS, l'entreprise fabrique des obus de char utilisables pour le canon IMI du char Merkava, qui est actuellement déployé sur le terrain par l'armée israélienne.

Israël, partenaire de la France et de l'Europe

Au-delà de fournir des armes à Israël, la France ainsi que l'Union européenne soutiennent financièrement un programme de développement de drones de guerre, Actus, implique la société Israel Aerospace Industries, propriété de l'Etat israélien. Parmi les partenariats de ce projet figurent les géants français Safran et Thales. La Commission européen et sept ministères de la Défense à l'échelle européenne dont celui de la France financent le projet Actus à hauteur de 59 millions d'euros au total.

En 2024, la France a encaissé 18 milliards d'euros de ses ventes d'armes au cours de l'année 2024. Elle commence l'année 2025 sur les chapeaux de roues, en visant une hausse de 3,3 milliards d'euros dans la défense, soit 50,5 milliards d'euros au total, à l'occasion de la loi de programmation militaire de 2024-2030, pour un total de 413 milliards d'euros pour les sept prochaines années.

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