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Le chef de l'Église maronite Béchara Raï a affirmé samedi qu'il « n’y aura pas de paix dans la région tant que celle-ci n’adviendra pas au Liban », lors d'une visite à Tripoli (Liban-Nord) à l'occasion de la clôture de l'année jubilaire.
« La guerre que nous craignions de voir éclater avant la visite du Pape s’est figée. Tout le monde parlait de la guerre et en battait les tambours, lorsque soudain le langage de la paix et celui des négociations sont apparus tandis que nous priions et méditions avec vous », a souligné le patriarche depuis Dar el-Fatwa, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il a aussi affirmé que « la paix au Liban sera une paix pour toute la région. Il n’y aura pas de paix dans la région tant que celle-ci n’adviendra pas au Liban ». Le prélat a été reçu par le mufti de Tripoli Mohammad Imam, en présence, entre autres, de l'ex-Premier ministre Nagib Mikati.
Plus tôt dans la journée, Mgr Raï avait aussi affirmé dans le cadre de son déplacement à Tripoli à l'occasion de la clôture de l'année jubilaire que « la paix est le choix permanent et le meilleur. Et Tripoli restera une ville de paix malgré tous les défis ». Il a également appelé à « enraciner la culture de la paix et du vivre-ensemble ». Le patriarche a aussi affirmé que « le Liban est un pays diversifié et multiple. Cette diversité est sa richesse fondamentale, comme l'a souligné le pape lors de sa visite au Liban ». Placée sous le signe de la paix, la visite de trois jours de Léon XIV a eu lieu alors que le Liban continue d’être la cible de menaces israéliennes d’une guerre totale, en raison du refus du Hezbollah de remettre ses armes à l’État.
Durant sa visite, le patriarche Raï a également salué « les relations islamo-chrétiennes » à Tripoli « devenue un modèle distinctif de la coexistence, au point d’être considérée comme la deuxième capitale du Liban, avec toute la vitalité et les activités rassembleuses qu’elle porte ».
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes États-Unis ont proposé d'organiser les premières négociations en face-à-face entre l'Ukraine et la Russie depuis six mois, à Miami, où de nouvelles discussions en vue de mettre la fin de la guerre doivent se dérouler, a assuré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'émissaire russe Kirill Dmitriev a dans le même temps annoncé qu'il se dirigeait vers cette ville de Floride où des équipes ukrainienne et européenne se trouvent déjà pour participer aux pourparlers menés par Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump, et Jared Kushner, le gendre du président américain.
Washington a « proposé un format, autant que je sache, Ukraine, États-Unis, Russie », a affirmé devant la presse à Kiev M. Zelensky, évoquant en outre une possible présence de représentants européens. Il « serait logique d'avoir une telle réunion en commun » avec ces derniers, « une fois que nous aurons pris connaissance des résultats potentiels des réunions qui ont déjà eu lieu », a en effet estimé le chef de l'État ukrainien.
Il a par ailleurs averti que ce n'était pas à Vladimir Poutine de décider de l'organisation des élections en Ukraine. Le président russe avait suggéré la veille que la Russie pourrait cesser ses frappes en profondeur le jour où un scrutin aurait lieu.
« En route pour Miami », a de son côté écrit M. Dmitriev dans un message sur X qu'il a accompagné d'un emoji de colombe de la paix et d'une courte vidéo montrant le soleil matinal perçant les nuages au-dessus d'une plage bordée de palmiers.
« Alors que les bellicistes continuent de travailler d'arrache-pied pour saper le plan de paix américain pour l'Ukraine, je me suis souvenu de cette vidéo de ma précédente visite : la lumière perçant les nuages d'orage », a commenté l'envoyé russe.
MM. Witkoff et Kushner ont quant à eux rencontré vendredi près de Miami le négociateur ukrainien Roustem Oumerov et des représentants de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne. L'inclusion directe des Européens constitue une nouveauté par rapport aux précédentes réunions qui ont eu lieu ces dernières semaines entre Ukrainiens et Américains à Genève, Miami et Berlin.
Vendredi, alors que cette nouvelle série de discussions venait de débuter, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a promis qu'aucun accord ne serait imposé aux Ukrainiens. « Nous ne pouvons pas forcer l'Ukraine à conclure un accord. Nous ne pouvons pas forcer la Russie à conclure un accord. Il faut qu'elles (le) veuillent », a-t-il insisté.
Les pourparlers destinés à arrêter les combats, qui ont commencé il y a presque quatre ans, se sont accélérés ces dernières semaines.
Volodymyr Zelensky a à cet égard mentionné des « progrès » dans les discussions entre Kiev et Washington sur le plan proposé il y a plus d'un mois par les États-Unis. Ce texte initial, perçu comme étant largement favorable au Kremlin, a depuis été remanié à la suite de consultations avec les Ukrainiens.
Les détails de la nouvelle mouture ne sont pas connus mais, selon le président ukrainien, elle implique des concessions territoriales de la part de l'Ukraine en échange de garanties de sécurité occidentales. Vendredi, Vladimir Poutine a affirmé que « la balle » était « dans le camp » de Kiev et de ses alliés européens, la Russie ayant déjà accepté des « compromis » au cours de ses propres pourparlers avec les Américains.
Cependant que, de plus en plus impatient, Donald Trump a pressé l'Ukraine de « bouger rapidement ».
Tandis que les tractations diplomatiques suivaient leur cours, l'armée russe continuait de frapper les infrastructures de la ville d'Odessa et de ses environs, dans le sud de l'Ukraine, provoquant samedi un important incendie dans le plus grand terminal d'huile végétale du pays, dont un employé a péri.
Des images envoyées à l'AFP montrent des pompiers face à d'immenses flammes et une épaisse fumée noire enveloppant d'énormes citernes.
Les Russes ont intensifié leurs bombardements ces dernières semaines sur cette région bordée par la mer Noire, où des dizaines de milliers de personnes étaient toujours sans électricité. Et ce notamment en représailles à la multiplication des attaques ukrainiennes contre des pétroliers de la « flotte fantôme » russe.
« L'ennemi détruit délibérément les infrastructures logistiques de la région d'Odessa et terrorise les civils », a dénoncé le vice-Premier ministre ukrainien chargé de la reconstruction, Oleksiï Kouleba. « La Russie tente à nouveau de restreindre les accès de l'Ukraine à la mer et de bloquer nos régions côtières », a pour sa part réagi Volodymyr Zelensky.
Vendredi soir déjà, un missile balistique avait fait huit morts près d'Odessa. Moscou a de son côté affirmé samedi avoir pris deux villages dans les régions de Soumy (nord) et Donetsk (est). L'Ukraine a quant à elle fait état de la destruction de deux avions de combat russes sur un aérodrome situé dans la péninsule de Crimée occupée.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe chef du gouvernement Nawaf Salam a affirmé samedi que « la première phase du plan sur le monopole des armes au sud du fleuve Litani sera achevée d’ici quelques jours », au terme d'une réunion avec l'ambassadeur Simon Karam, négociateur libanais au sein du « mécanisme » chargé de surveiller le cessez-le-feu avec Israël.
« La première phase du plan sur le monopole des armes concernant le sud du fleuve Litani sera achevée d'ici quelques jours. L’État est prêt à passer à la deuxième phase, c’est-à-dire au nord du Litani, conformément au plan élaboré par l’armée sur mandat du gouvernement », a affirmé M. Salam, selon des propos rapportés par le Grand Sérail. Il a également souligné « la nécessité d’assurer le soutien requis à la troupe afin de lui permettre d’assumer pleinement ses responsabilités nationales ».
De son côté, Simon Karam a informé M. Salam des détails et des résultats de la dernière réunion du « mécanisme » qui a eu lieu vendredi à Naqoura.
Le 3 décembre dernier, le président de la République Joseph Aoun avait nommé Simon Karam, ancien ambassadeur du Liban à Washington, en tant que représentant civil et diplomatique aux réunions du comité de surveillance du cessez-le-feu de novembre 2024. Cette instance était jusque-là composée exclusivement de militaires. La démarche entendait porter un message clair à la communauté internationale, notamment les États-Unis, sur la disposition du Liban à s’engager dans des négociations avec Israël, qui menace de recourir à l'escalade si le Hezbollah n'est pas désarmé au plus vite.
La première phase du plan élaboré par l'armée concernait jusque-là le sud du fleuve Litani, situé à près de 30 kilomètres de la frontière avec Israël au niveau de la côte. Elle doit être achevée avant la fin de 2025. La troupe doit ensuite désarmer la région comprise entre le fleuve Litani et le fleuve Awali, puis démanteler les infrastructures du Hezbollah à Beyrouth et sa banlieue ainsi que ses environs, avant de s'attaquer à la Békaa. La cinquième étape du plan de l'armée concerne l’ensemble du territoire libanais. Le Hezbollah refuse jusqu'à présent de déposer les armes au nord du fleuve Litani.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLa Russie a poursuivi samedi ses frappes sur Odessa et les infrastructures de sa région, dans le sud de l'Ukraine, provoquant un important incendie dans le plus grand terminal d'huile végétale du pays dont au moins un employé a péri.
Vendredi, huit personnes ont été tuées par un missile balistique qui s'est abattu près d'Odessa et des dizaines de milliers de personnes étaient toujours sans électricité samedi.
Moscou a intensifié ses attaques ces dernières semaines sur la région d'Odessa, bordée par la mer Noire, frappant installations portuaires, infrastructures énergétiques, ponts et autres équipements civils, sur fond de pourparlers impulsés par les États-Unis pour tenter de mettre fin au conflit.
Un employé est mort et deux autres ont été blessés dans l'attaque contre le terminal d'huile végétale, selon un bilan provisoire communiqué à l'AFP par Cornelis Vrins, le directeur du commerce d'Allseeds, propriétaire du terminal.
Des images envoyées à l'AFP montrent des pompiers face à d'immenses flammes et à une épaisse fumée noire enveloppant d'énormes citernes.
« La Russie tente à nouveau de restreindre les accès de l'Ukraine à la mer et de bloquer nos régions côtières », a dénoncé samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Moscou avait prévenu d'une intensification des attaques sur les ports ukrainiens en représailles aux frappes de Kiev qui se sont multipliées contre les pétroliers de la « flotte fantôme » russe.
« L'ennemi détruit délibérément les infrastructures logistiques de la région d'Odessa et terrorise les civils », a commenté samedi sur Telegram le vice-Premier ministre ukrainien chargé de la reconstruction, Oleksiï Kouleba, faisant état d'une nouvelle attaque tôt dans la matinée sur le port voisin de Pivdenny.
« Des centaines de tonnes d'huile de tournesol » ont été perdues dans cet incendie selon M. Vrins, qui affirme qu'il s'agit de la cinquième frappe, et de la plus destructrice, depuis le début de l'invasion russe en février 2022.
L'Ukraine est l'un des leaders mondiaux dans la production d'huile de tournesol mais la guerre a compliqué les exportations, notamment avec la fermeture des voies de navigation en mer Noire et les attaques russes sur les ports maritimes et du Danube.
Kiev a de son côté revendiqué vendredi avoir frappé pour la première fois un pétrolier de la « flotte fantôme » russe « dans les eaux neutres » de la Méditerranée.
Ces attaques se poursuivent alors qu'envoyés ukrainiens et russes sont à Miami pour de nouvelles discussions avec les Américains afin de négocier un plan de sortie de ce conflit, le plus meurtrier en Europe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé samedi les dirigeants de l'Union Européenne (UE) à faire preuve de « courage », après le report de la signature de l'accord de libre-échange avec le Mercosur.
« Sans volonté politique et sans courage de la part des dirigeants, ce ne sera pas possible de conclure une négociation qui traîne depuis 26 ans », a déclaré Lula en ouverture du sommet du bloc sud-américain, à Foz do Iguaçu, dans le sud du Brésil.
« Hier, j'ai reçu une lettre des présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, dans laquelle tous deux expriment l'espoir de voir l'accord approuvé en janvier », a-t-il ajouté. L'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay espéraient initialement parapher le traité ce samedi, tout comme la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la plupart des pays de l'UE.
Mais cette signature a finalement été reportée, face à la colère des agriculteurs européens, notamment en France et en Italie. Vendredi, des dizaines d'agriculteurs ont manifesté devant la villa du président français Emmanuel Macron au Touquet, dans le nord de la France, déversant des tonnes de fumier, de pneus et de branchages à l'entrée de la résidence. Et samedi, des barrages sont toujours en place sur des axes routiers et autoroutiers du sud-ouest de la France, au premier jour des vacances scolaires dans le pays.
M. Macron a jugé qu'il était « trop tôt » pour dire s'il acceptera la signature le mois prochain. « Nous connaissions tous la position historique de la France, ce n'était pas une nouveauté », a déclaré Lula samedi. Au sujet de la réticence de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui a jugé « prématurée » une signature de l'accord samedi, le président brésilien a affirmé qu'elle lui avait assuré lors d'une conversation téléphonique qu'elle serait « prête » à l'accepter début janvier.
« Si elle est prête à signer et qu'il ne manque plus que la France, Ursula von der Leyen et António Costa (président du Conseil européen, ndlr) m'ont assuré que la France ne pourra pas, à elle seule, bloquer l'accord », a lancé Lula.
L'accord UE-Mercosur permettrait aux européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud. Dans le sens inverse, il faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées. Une source au sein de la Commission européenne et deux diplomates ont indiqué que la nouvelle échéance visée est désormais le 12 janvier au Paraguay, qui va succéder au Brésil à la présidence tournante du Mercosur.
Mais le ministre paraguayen des Affaires étrangères, Rubén Ramírez, avait affirmé vendredi n'avoir reçu « aucune communication officielle » au sujet de cette date. Il avait également mis en garde l'UE, affirmant que la patience du Mercosur avait des limites. « Nous sommes prêts à aller de l'avant, sachant que l'Europe a ses délais à respecter pour régler les questions institutionnelles internes, mais en même temps, ces délais ne sont pas infinis », avait-il lancé.
Lula avait mis un point d'honneur à ce que le traité soit signé dans son pays, avant de transmettre la présidence du Mercosur au Paraguay. « Nous avions entre nos mains l'occasion de transmettre au monde un message important en défense du multilatéralisme et de renforcer notre position stratégique dans un contexte mondial de plus en plus compétitif. Mais, malheureusement, l'Europe ne s'est pas encore décidée », a-t-il déploré.
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