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Le président chypriote, Nikos Christodoulidès, est arrivé à Beyrouth mercredi matin, pour une visite officielle au cours de laquelle il devrait, selon des médias locaux, signer l'accord sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et son pays. La délimitation, qui avait été approuvée par le gouvernement le 23 octobre, est polémique et contestée par plusieurs parties, notamment le tandem chiite Amal-Hezbollah.
L'Agence nationale d'Information (Ani, officielle) précise que M. Christodoulidès est arrivé à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) dans la matinée, où il a été reçu par le ministre des Transports et des Travaux publics, Fayez Rassamny, et l'ambassadrice chypriote au Liban, Maria Hadjitheodosiou.
La question de la frontière maritime était au point mort depuis 2007, jusqu'à ce qu'en juillet dernier le président libanais, Joseph Aoun, et son homologue chypriote se soient engagés à poursuivre les négociations, lors d'un sommet bilatéral à Nicosie. Beyrouth doit régler ses différends frontaliers avec ses voisins, Chypre ainsi qu'Israël et la Syrie, afin de renforcer l'attractivité du Liban pour l'exploitation offshore par les compagnies pétrolières.
Si certaines parties considèrent l'accord comme un succès diplomatique, d'autres estiment que le Liban aurait pu obtenir une zone plus étendue, alors que Beyrouth a retenu la « théorie de la ligne médiane » comme méthode de délimitation, solution jugée équitable par le comité formé par le gouvernement, mais critiquée par certains camps qui invoquent la brièveté du littoral libanais face à une île comme Chypre. Selon eux, le Liban aurait pu revendiquer entre 2 600 et 5 000 kilomètres carrés supplémentaires.
Le Liban a signé en octobre 2022 un accord avec Israël sur la délimitation de leur frontière maritime commune, après des mois de négociations indirectes parrainées par les États-Unis.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes inondations provoquées par des pluies torrentielles dans le sud de la Thaïlande ont fait au moins 33 morts, a indiqué mercredi le gouvernement citant un nouveau bilan.
« Les autorités rapportent que 33 personnes sont mortes dans sept provinces, les causes étant notamment des inondations soudaines, des électrocutions et des noyades », a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Siripong Angkasakulkiat.
« Le niveau de l'eau devrait baisser dans le Sud », a-t-il néanmoins ajouté.
Le gouvernement a déclaré la veille l'état d'urgence dans la province méridionale de Songkhla, le service météorologique prévoyant davantage de précipitations cette semaine.
Depuis jeudi, plus de 1.200 personnes ont été évacuées de leurs domiciles dans la région, selon son département des relations publiques.
Des images diffusées par la télévision locale ont montré ces derniers jours des sauveteurs à Hat Yai en train évacuer des habitants à l'aide de bateaux, de jet-skis et de camions de l'armée au milieu des eaux montantes.
La Thaïlande connaît régulièrement de fortes pluies de juin à septembre, les scientifiques expliquant que le réchauffement climatique engendré par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.
Pour chaque degré supplémentaire, l'atmosphère peut contenir 7% d'humidité en plus, avec des retombées hydriques plus lourdes, préviennent les experts.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour « lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques », selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du « recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques ».
Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT — qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales — et avait salué « le rôle important » de l'organisation « en faveur du dialogue social et du développement économique » en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis. L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.
Le diplomate européen avait « réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs », selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.
La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national. « L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes ». M. Taboubi a dénoncé « une baisse du pouvoir d'achat » des Tunisiens face à « des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie », défendant « leur droit syndical à se défendre » afin d'obtenir « un salaire décent qui leur fait défaut actuellement ».
Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.
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