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13:02 Diplomatie   Mahdieh Esfandiari, l'Iranienne réclamée par Téhéran en échange de Kohler et Paris

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Possible monnaie d’échange avec Cécile Kohler et Jacques Paris, l'Iranienne Mahdieh Esfandiari, qui se trouve désormais selon Téhéran à l'ambassade d'Iran, a été détenue puis poursuivie pour « apologie du terrorisme » en France, où la justice a programmé un procès pour janvier.

Mahdieh Esfandiari avait obtenu le 22 octobre, contre l'avis du parquet, sa libération assortie d'un contrôle judiciaire lui interdisant de quitter la France, jusqu'à son procès.

Sollicité mercredi après l'annonce de Téhéran pour savoir si Mme Esfandiari restait bien soumise à ce contrôle judiciaire, le parquet de Paris n'a pas répondu dans l'immédiat. « La libération de nos deux compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris intervient quelques jours après la remise en liberté de ma cliente », a commenté l'avocat de Mme Esfandiari, Me Nabil Boudi. « Nous apprenons leur libération avec évidemment beaucoup de soulagement tout en rappelant que ma cliente a été détenue injustement ».

Qui est Mahdieh Esfandiari ?

Mahdieh Esfandiari, âgée de 39 ans et résidente dans la région lyonnaise, est née en Iran et arrivée en France après ses 20 ans. « Après avoir effectué des gardes d'enfants et fondé une entreprise de traduction, interprétariat et enseignement, elle semblait envisager de retourner dans son pays natal », retraçait le parquet en octobre.

Elle a été interpellée le 28 février 2025 à Villeurbanne, près de Lyon (sud-est). En perquisition, « ont été retrouvés des livres sur le régime iranien, ainsi que notamment plus de 2.000 euros en liquide », avait fait savoir le ministère public. L'Iran, de son côté, estimait que sa ressortissante était injustement détenue et avait publiquement demandé son échange contre Cécile Kohler et Jacques Paris.

Que lui reproche la justice française ?

Mme Esfandiari doit répondre notamment d'apologie et de provocation au terrorisme en ligne ainsi que d'injure raciste et d'association de malfaiteurs, dans le cadre d'une enquête ouverte il y a deux ans autour d'un groupe sur les réseaux sociaux baptisé « Axe de la résistance », et proche du site « Egalité et Réconciliation » du polémiste d'extrême droite Alain Soral, condamné à plusieurs reprises pour provocation à la haine. 

L'enquête a donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire un an plus tard.

Selon une source proche du dossier, le juge d'instruction considère que l'Iranienne occupait une place centrale dans l'administration des comptes sur les réseaux de ce groupe « Axe de la résistance ». Devant les enquêteurs, elle a revendiqué être à l'origine de la communication de ce groupe sur les réseaux sociaux.

La justice lui reproche une série de publications en ligne, déclinés aussi en émissions sur internet, et signalés comme « faisant l'apologie des attentats commis en Israël le 7 octobre 2023, provoquant à des actes de terrorisme et injuriant la communauté juive ». Elle la suspecte aussi d'avoir alimenté l'un de ses coprévenus « en contenus à diffuser, et en conseils de prudence sur l'anonymat et les transferts d'argent en cryptomonnaies », selon le parquet.

Quatre autres personnes doivent être jugées aux côtés de Mme Esfandiari en janvier. Parmi elles, Maurizio B., chez qui ont été retrouvés un exemplaire de « Mein Kampf » d'Adolf Hitler ou une arme de poing, ainsi qu'Alain Soral, qui devra répondre d'apologie du terrorisme en ligne et association de malfaiteurs. Résident en Suisse, il n'a jamais répondu aux convocations du juge d'instruction.

Quelle est sa situation judiciaire ?

Outre l'interdiction de quitter le territoire français, le contrôle judiciaire de Mme Esfandiari, présumée innocente jusqu'à son procès, prévoyait également une « obligation de pointer au commissariat » et une « interdiction des réseaux sociaux » sur lesquels elle est suspectée d'avoir fait l'apologie du terrorisme.

En octobre, son avocat expliquait qu'elle « attendait avec impatience » de « pouvoir s'expliquer » devant le tribunal lors du procès programmé du 13 au 16 janvier 2026 devant le tribunal correctionnel de Paris.

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12:29 Diplomatie   Washington demande à l’ONU de lever les sanctions contre Chareh avant sa visite à la Maison Blanche

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Les États-Unis ont proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies visant à lever les sanctions imposées au président syrien Ahmad el-Chareh, attendu lundi prochain à la Maison-Blanche pour y rencontrer le président américain Donald Trump.

Selon un document consulté mardi par Reuters, le texte prévoit également la levée des sanctions contre le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Khattab. On ignore encore à quelle date le projet serait soumis au vote du Conseil. Pour être adopté, celui-ci devra recueillir au moins neuf voix favorables et ne faire l’objet d’aucun veto des cinq membres permanents que sont la Russie, la Chine, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Washington plaide depuis plusieurs mois auprès des quinze membres du Conseil pour un assouplissement des sanctions visant la Syrie. Dans la foulée de l'annonce faite par le président américain Donald Trump en mai, un porte-parole du département d’État américain a assuré la semaine dernière que l’administration Trump soutient l’abrogation des sanctions de la loi César (« Caesar Act ») imposées par Washington à la Syrie, dans le cadre du projet de loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) actuellement examiné par le Congrès. De plus, en décembre 2024, les États-Unis avait retiré la prime de 10 millions de dollars appliquée qui pesait sur la tête d'Ahmad el-Chareh en raison de son passé de combattant djihadiste, alors qu'il était connu sous le nom d'Abou Mohammad el-Jolani.

Après treize ans de guerre civile, le président syrien Bachar el-Assad a été renversé en décembre lors d’une offensive éclair menée par des rebelles dominés par le groupe islamiste Hayat Tahrir el-Cham (HTC). Anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra, HTC était la branche officielle d’el-Qaëda en Syrie avant de rompre avec l’organisation en 2016. Depuis mai 2014, le groupe figure sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité visant el-Qaëda et l’État islamique.

Plusieurs anciens membres de HTC sont toujours visés par des sanctions des Nations unies — interdiction de voyager, gel des avoirs et embargo sur les armes — dont son ancien chef, Ahmad el-Chareh, ou le ministre Anas Khattab. Le comité des sanctions du Conseil de sécurité a toutefois accordé cette année plusieurs exemptions de voyage à el-Chareh. Ainsi, même si la résolution américaine n’était pas adoptée avant lundi, le président syrien devrait pouvoir se rendre à Washington. Selon un rapport de l’ONU consulté par Reuters en juillet, les experts chargés du suivi des sanctions n’ont constaté aucun lien actif cette année entre el-Qaëda et HTC.

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12:17 Armement   La demande de l’Arabie saoudite d’acquérir des F-35 franchit une étape clé au Pentagone

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L’administration Trump examine une demande de l’Arabie saoudite portant sur l’achat de 48 chasseurs F-35, une possible transaction de plusieurs milliards de dollars, qui a franchi une étape déterminante au Pentagone à la veille d’une visite du prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), ont indiqué mercredi deux sources proches du dossier à l'agence Reuters.

Une telle vente marquerait un tournant important en matière de politique étrangère, susceptible de modifier l’équilibre militaire au Moyen-Orient et de mettre à l’épreuve la définition par Washington du principe préservant la « supériorité militaire qualitative » d’Israël.

L’Arabie saoudite avait directement sollicité plus tôt cette année le président américain Donald Trump, et manifeste depuis longtemps son intérêt pour l’avion de combat de Lockheed Martin, selon une des sources et un responsable américain. Le Pentagone examine actuellement la possibilité de vendre 48 de ces appareils de pointe, ont confirmé le responsable et la source informée des négociations à Reuters. Le volume de la demande et l’avancée du dossier n’avaient jamais été rapportés auparavant.

Aucune décision finale n’a été prise

Le responsable américain ainsi qu’un deuxième responsable, tout en reconnaissant que l’accord progressait, précisent qu’aucune décision finale n’a été prise et que plusieurs étapes restent à franchir avant un feu vert définitif, notamment des validations au niveau du Cabinet, l’aval de Trump et la notification du Congrès.

Le département en charge des politiques du Pentagone a travaillé pendant des mois sur cette transaction potentielle, et le dossier se trouve désormais au niveau du secrétaire au sein du département de la Défense, a rapporté l’un des responsables, sous couvert d’anonymat. Le Pentagone, la Maison Blanche et le département d’État n’ont pas répondu immédiatement aux sollicitations de commentaires de Reuters. Un porte-parole de Lockheed Martin a rappelé que les ventes militaires étaient des transactions gouvernementales, préférant laisser Washington commenter le sujet.

Washington évalue les ventes d’armes au Moyen-Orient de façon à maintenir l’avantage militaire qualitatif d’Israël, garantissant à l’État hébreu des systèmes d’armes américains plus avancés que ceux fournis aux États arabes voisins. Le F-35, doté de technologies furtives lui permettant d’échapper à la détection ennemie, est considéré comme le chasseur le plus sophistiqué au monde. Israël opère cet appareil depuis près d’une décennie, avec plusieurs escadrons, restant à ce jour le seul pays du Moyen-Orient à en être équipé.

L’Arabie saoudite, premier client des armes américaines, convoite depuis des années ce chasseur afin de moderniser son armée de l’air et de contrer les menaces régionales, en particulier émanant d’Iran. Cette nouvelle demande, qui porterait sur deux escadrons, intervient alors que l’administration Trump s’est montrée ouverte à un approfondissement de la coopération en matière de défense avec Riyad. L’armée de l’air saoudienne exploite actuellement un mélange d’appareils, dont des Boeing F-15, des Tornado européens et des Typhoon.

Négociations diplomatiques plus larges

La question du F-35 s’inscrit également dans le cadre de négociations diplomatiques plus larges. L’administration Biden avait déjà envisagé d’inclure des F-35 dans un accord global comprenant la normalisation des relations entre Riyad et Israël, mais ces discussions se sont finalement enlisées.

Donald Trump a fait des ventes d’armes à l’Arabie saoudite l’une de ses priorités depuis son retour au pouvoir. En mai, les États-Unis ont accepté de vendre au royaume un paquet d’armements d’une valeur approchant les 142 milliards de dollars, présenté par la Maison-Blanche comme « le plus vaste accord de coopération défensive » jamais conclu par Washington. Le Congrès pourrait néanmoins faire obstacle à toute vente de F-35. Plusieurs parlementaires ont exprimé des réserves après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, et certains élus restent méfiants vis-à-vis d’un approfondissement de la coopération militaire avec Riyad.

La vente potentielle intervient également alors que l’Arabie saoudite déploie des projets ambitieux de modernisation économique et militaire dans le cadre du programme Vision 2030 de MBS. Le royaume wahhabite cherche à diversifier ses partenaires de défense tout en préservant sa relation sécuritaire historique avec Washington.

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