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10:49 Conflit   L'UE débloque 90 milliards d'euros pour l'Ukraine, sans recours aux avoirs russes

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Les Européens ont décidé vendredi de financer l'effort de guerre de l'Ukraine pendant au moins deux ans via un emprunt en commun de 90 milliards d'euros, mais sans recours aux avoirs russes faute d'accord sur cette solution inédite.

Les dirigeants des 27 Etats membres devaient coûte que coûte trouver une solution durable pour Kiev, qui risquait d'être à court d'argent dès le premier trimestre 2026. Ils s'étaient engagés à assurer l'essentiel du soutien financier et militaire après la fermeture du robinet américain décidée par le président Donald Trump. « C’est un message décisif pour mettre fin à la guerre, car (Vladimir) Poutine ne fera des concessions que lorsqu'il comprendra que sa guerre ne lui rapportera rien », a assuré le chancelier allemand Friedrich Merz à l'issue de cet accord arraché au milieu de la nuit à Bruxelles.

Le dirigeant allemand soutenait pourtant depuis des mois une utilisation des avoirs gelés russes en Europe pour financer ce prêt. Il a quitté Bruxelles sans avoir eu gain de cause, contraint par ailleurs d'accepter un report de la signature d'un accord de libre-échange avec les pays sud-américains du Mercosur, obtenu par la France et l'Italie.

« Il s'agit d'un soutien important qui renforce véritablement notre résilience », a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'était déplacé à Bruxelles pour marteler son message, en remerciant les dirigeants européens. « Il est important que les actifs russes restent immobilisés et que l'Ukraine ait reçu une garantie de sécurité financière pour les années à venir », a-t-il écrit sur le réseau social X.

M. Zelensky n'a été que partiellement entendu, après avoir lui aussi plaidé sans relâche pour faire payer la Russie. L'Ukraine reste toutefois assurée d'avoir les fonds nécessaires alors que les combats continuent en dépit d'intenses négociations en cours.

Moscou s'est félicité vendredi d'une victoire « du bon sens ». « La loi et le bons sens ont remporté pour l'heure une victoire », a réagi sur Telegram Kirill Dmitriev, émissaire du Kremlin pour les questions économiques, saluant l'échec d'une tentative d' »utilisation illégitime des avoirs russes pour financer l'Ukraine ».

Parler à Poutine ?

Faute d'accord sur ce recours aux avoirs de la banque centrale russe, totalement inédit et à haut risque, les 27 se sont ralliés à un emprunt commun. « Nous nous sommes engagés, nous avons tenu promesse », s'est félicité devant la presse le président du Conseil européen Antonio Costa, qui a mené les travaux de ce sommet.

« Garantir 90 milliards d’euros à un autre pays pour les deux prochaines années, je ne crois pas que cela se soit jamais vu dans notre histoire », a jugé la Première ministre danoise Mette Frederiksen, dont le pays assure la présidence du Conseil de l'UE jusqu'à la fin de l'année. Maintenant, « il va redevenir utile de parler à Vladimir Poutine », a de son côté jugé le président français Emmanuel Macron.

Les besoins de financement de Kiev ont été estimés à 137 milliards d'euros, l'UE s'engageant à prendre en charge les deux tiers, soit 90 milliards d'euros. Le reste devant être assuré par les autres alliés de l'Ukraine, comme la Norvège ou le Canada.

Les 27 vont accorder à Kiev un prêt à taux zéro, financé par le budget de l'Union européenne, que l'Ukraine n'aura à rembourser que si la Russie lui paie des réparations, a précisé devant la presse la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « Après de longues discussions », il est clair que le recours aux avoirs russes « nécessite davantage de travail », avait reconnu dans la nuit un responsable européen, sous couvert d'anonymat.

Un accord butait depuis des semaines sur la vive réticence de la Belgique, où se trouve l'essentiel de ces avoirs gelés, soit quelque 210 milliards d'euros. L'idée était d'y recourir pour financer un « prêt de réparation » de 90 milliards en faveur de l'Ukraine. Des heures de tractations, entre diplomates puis au niveau des dirigeants européens, réunis jeudi soir en conclave, n'ont pas permis de compromis.

« Tout le monde est soulagé »

Le Premier ministre belge Bart De Wever avait dès octobre exigé de ses partenaires des garanties quasi illimitées pour parer le risque d'un remboursement anticipé ou de représailles russes. Et si les autres pays de l'UE se sont dits prêts à être solidaires, pas question néanmoins pour eux de signer un chèque en blanc à la Belgique. « Les jeux sont faits, tout le monde est soulagé », a déclaré le chef du gouvernement belge, tout sourire, à l'issue de ce sommet à haut risque.

L'accord sur l'emprunt a été trouvé à 27 mais l'opération ne se fera qu'à 24, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque - trois pays réticents à soutenir financièrement l'Ukraine - en étant exemptés.

Le président américain Donald Trump s'est à nouveau impatienté jeudi, invitant l'Ukraine à « bouger rapidement », avant que la Russie ne « change d'avis ».

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10:05 Attentat de Sydney   L'Australie va racheter des armes en circulation

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L'Australie a annoncé un vaste programme de rachat d'armes à feu après la tuerie antisémite de la plage de Bondi à Sydney, qui a fait 15 morts, avant une journée de recueillement national prévue dimanche.

Vendredi, des centaines de surfeurs et nageurs se sont massés pour un hommage sur cette plage, emblématique du mode de vie australien, formant un cercle géant dans les vagues.

Deux assaillants, Sajid Akram, 50 ans, d'origine indienne et abattu lors de l'attaque, et son fils Naveed Akram, 24 ans, sont accusés d'avoir tué 15 personnes et blessé des dizaines d'autres en ouvrant le feu contre un rassemblement pour la fête juive d'Hanouka. L'attentat commis dimanche dernier « semblerait avoir été motivé par l'idéologie du groupe jihadiste État islamique », selon les autorités, alors que l'enquête se poursuit.

Après avoir annoncé qu'il comptait durcir la législation australienne contre l'extrémisme, le Premier ministre Anthony Albanese a annoncé vendredi un programme de rachat des armes à feu en circulation. Il a martelé qu'il « n'y a aucune raison pour qu'une personne vivant dans la banlieue de Sydney ait besoin d'autant d'armes à feu », en référence aux six armes légalement détenues par l'un des assaillants, Sajid Akram.

Les autorités promettent d'indemniser les propriétaires d'armes à feu qui rendraient « les armes à feu superflues, récemment interdites et illégales ».

Il s'agirait de la plus grande opération de rachat d'armes à feu dans le pays-continent depuis celle menée après la tuerie de 1996 sur l'île de Tasmanie (sud). Un homme de 28 ans avait ouvert le feu sur la foule à Port Arthur, un site touristique, tuant 35 personnes. En une année, les autorités australiennes avaient récupéré 600.000 armes remises par leurs propriétaires.

« Faire renaître l'espoir »

Dimanche, une semaine après l'attentat qui a provoqué le choc et la stupeur dans le pays, la population est invitée à allumer des bougies à 18H47 (07H47 GMT), à l'heure où tout a basculé sur la plage. Ce sera « un moment pour faire une pause, réfléchir et affirmer que la haine et la violence ne définiront jamais qui nous sommes en tant qu'Australiens », a déclaré M. Albanese.

Une journée de deuil national se tiendra par ailleurs l'année prochaine, a-t-il dit. Sur la plage de Bondi, les habitants n'ont pas attendu ces annonces pour se recueillir.

« Ils ont massacré des victimes innocentes, et aujourd'hui, je nage là-bas et je retrouve ma communauté pour faire renaître l'espoir », explique à l'AFP Jason Carr, 53 ans, consultant en sécurité, parmi les centaines de personnes réunies vendredi matin, en maillot de bain et planche de surf sous le bras. « Être ensemble est une façon très importante d'essayer de faire face à ce qui se passe », estime Carole Schlessinger, 58 ans, directrice d'une association caritative, qui se dit « extrêmement en colère ».

Vendredi, les obsèques de deux des 15 victimes, Boris et Sofia Gurman abattus dimanche en intervenant contre les tireurs, ont été célébrées dans un funérarium juif. « Ils ont affronté les derniers instants de leur vie avec courage, altruisme et amour », leur a rendu hommage le rabbin Yehoram Ulman. « Ils étaient, dans tous les sens du terme, des héros. »

État d'alerte

Sydney reste en état d'alerte maximale. Jeudi, sept hommes ont été placés en garde à vue à Sydney après que la police a reçu un signalement indiquant qu'un « acte violent était peut-être en préparation ». Ils ont été relâchés vendredi.

Aucun lien établi n'a été établi avec les assaillants de la plage Bondi, a précisé la police, et ils ne représentent « aucun risque immédiat pour la sécurité de la communauté ».

La police australienne poursuit son enquête pour savoir si le duo d'assaillants a pu rencontrer des extrémistes islamistes lors d'un récent voyage aux Philippines, dans la région de Mindanao (sud) où se trouvent des foyers d'insurrection islamiste.

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09:29 États-Unis   Le suspect des tirs à l'université américaine Brown retrouvé mort

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L'homme suspecté d'avoir tué deux étudiants à l'université américaine Brown et d'avoir abattu un professeur du MIT a été retrouvé mort, a annoncé jeudi soir la police de Providence, la ville du nord-est des Etats-Unis où se trouve la prestigieuse institution.

Le suspect, Claudio Neves Valente, un ressortissant portugais âgé de 48 ans qui avait étudié la physique à l'université Brown, dans l'Etat de Rhode Island, « s'est donné la mort ce soir », a annoncé le chef de la police de Providence, Oscar Perez, lors d'une conférence de presse.

Le double meurtre de Brown est lié à la mort par balle d'un professeur d'origine portugaise du Massachusetts Institute of Technology (MIT), en périphérie de Boston, ont fait savoir les autorités fédérales.

Aucun motif n'a encore été avancé pour expliquer les deux événements, qui impliquent deux des universités les plus prestigieuses du pays.

Le corps de Claudio Neves Valente a été retrouvé dans un conteneur de stockage au New Hampshire, avec deux armes à feu. Résident permanent aux Etats-Unis depuis 2017, il aurait agi seul selon les autorités.

Le tireur a ouvert le feu samedi dans le bâtiment d'ingénierie et de physique de Brown, où des examens se déroulaient.

Deux étudiants, Ella Cook et Mukhammad Aziz Umurzokov, sont morts et neuf autres ont été blessés.

Professeur depuis 2016 au MIT, où il enseignait les sciences et le génie nucléaire, ainsi que la physique, Nuno Loureiro a lui été retrouvé blessé par balle lundi soir à son domicile de Brookline, dans le Massachusetts, à quelque 80 kilomètres de Providence.

L'homme de 47 ans a été déclaré mort à l'hôpital le lendemain matin.

Dans un premier temps, le FBI avait déclaré qu'il ne semblait y avoir « aucun lien » entre les deux affaires.

Traque

Depuis, les investigations ne semblaient guère progresser, les enquêteurs multipliant les appels au public pour identifier deux personnes filmées dans les rues de Providence.

Le premier, un homme trapu, vêtu de couleurs foncées, masqué et coiffé d'un bonnet, était considéré comme le suspect. L'autre individu avait pu être en contact avec lui, selon les forces de l'ordre.

L'affaire a ensuite été relancée grâce à une piste de données financières et des images de vidéosurveillances recueillies sur les deux scènes de crime.

Une récompense de 50.000 dollars avait par ailleurs été promise pour toute information conduisant à l'arrestation de l'auteur, considéré comme « armé et dangereux ».

Le suspect a été « sophistiqué dans sa manière d’effacer ses traces », a estimé la procureure fédérale Leah Foley.

Il a changé les plaques d'immatriculation de son véhicule et utilisait un téléphone que les enquêteurs avaient du mal à localiser.

Dimanche, un premier homme avait été appréhendé dans l'enquête sur l'attaque de Brown, avant d'être relâché faute d'éléments l'incriminant.

Violence par armes à feu

La tuerie de Brown alimente le débat récurrent sur le port d'arme, garanti par la Constitution et auquel de nombreux Américains restent très attachés.

En 2024, plus de 16.000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu aux Etats-Unis, selon le site Gun Violence Archive.

« Rien ne pourra jamais vraiment réparer les vies brisées le week-end dernier par la violence par armes à feu », a déclaré la présidente de l'université Brown. « Mais maintenant, notre communauté peut aller de l’avant et d’entamer un processus de réparation, de rétablissement et de guérison », a-t-elle ajouté.

En 2007, un étudiant a abattu 32 personnes sur le campus de l'université Virginia Tech, avant de se suicider, lors de la fusillade la plus meurtrière en milieu scolaire de l'histoire du pays.

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