18.11.2024 à 07:11
On a, bien sûr, pas attendu la "dédicace" de Jérôme Fourquet à Michel Houellebecq pour savoir ce qu'il fallait penser du jugement du sondeur en général. On se souviendra, par exemple, de sa lecture pour la moins étrange d'un sociologue, Norbert Elias. On comprend mieux encore son fourvoiement, cette fois, à propos de l'écrivain français.
« Une page de Houellebecq vaut bien un article de sociologie » (J. Fourquet, 4 novembre JJD).
Un an avant un article dans Le Point lui était déjà consacré où déclarait (...)
On a, bien sûr, pas attendu la « dédicace » de Jérôme Fourquet à Michel Houellebecq pour savoir ce qu'il fallait penser du jugement du sondeur en général. On se souviendra, par exemple, de sa lecture pour la moins étrange d'un sociologue, Norbert Elias. On comprend mieux encore son fourvoiement, cette fois, à propos de l'écrivain français.
« Une page de Houellebecq vaut bien un article de sociologie » (J. Fourquet, 4 novembre JJD).
Un an avant un article dans Le Point lui était déjà consacré où déclarait Fourquet : « Comment reciviliser la France ». Emmanuel Macron veut remédier à la « décivilisation » de la société française. Le politologue Jérôme Fourquet suggère quelques pistes.
On sait pas s'il a été entendu par ce dernier. Mais quand on se trompe à un tel point sur le diagnostic le résultat de toutes les façons ne peut guère être brillant.
08.11.2024 à 18:41
Chacun a pu remarquer une fois, de plus, que les sondages, américains, ce sont tous très largement trompés. La victoire de D. Trump est sans conteste possible suffisamment importante pour ce que la sentence soit sans appel. Mais alors à quoi servent ils ?
A entretenir un suspense sensé prolonger une campagne jusqu'à la dernière seconde, avec ses « révélations » de dernières minutes à même, d'après les médias, de faire basculer la victoire d'un côté ou de l'autre. Pures fantaisies que ces allégations bien (...)
Chacun a pu remarquer une fois, de plus, que les sondages, américains, ce sont tous très largement trompés. La victoire de D. Trump est sans conteste possible suffisamment importante pour ce que la sentence soit sans appel. Mais alors à quoi servent ils ?
A entretenir un suspense sensé prolonger une campagne jusqu'à la dernière seconde, avec ses « révélations » de dernières minutes à même, d'après les médias, de faire basculer la victoire d'un côté ou de l'autre. Pures fantaisies que ces allégations bien sûr. Cela fait bien longtemps que l'instrument sondagier a perdu sa faculté, toujours fragile même dans le meilleur des cas, de prédiction. Il y aura toujours quelques croyants qui, comme en France (Le Monde), verront des raisons de croire que les « instituts », comme ils les appellent, s'en tirent malgré tout un peu mieux, dans un conteste aussi chaotique que celui des USA.
Ils peinent même pas à imaginer que dans un pays où plus de 50 millions de personnes ont voté bien avant l'heure fatidique du scrutin les intentions de vote publiés n'étaient pas des sondages, même au sens strict du terme. Les entreprises de sondages n'ont pas tenu compte de cette « bizarrie » américaine. Comment auraient elles pu d'ailleurs ? Tant pis pour eux.
20.10.2024 à 05:08
La dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron juste après des élections européennes perdues pour son camp avait laissé de nombreux observateurs perplexes. Elle pouvait même paraître suicidaire tant le résultat était joué d'avance. Ce fut encore pire. Pour celui qu'i s'était justifié par un calcul de « clarification », non seulement son camp perdit mais les élections laissèrent une situation inextricable de partis incapables de s'entendre pour dégager une majorité parlementaire. Quand on ne (...)
- ActualitéLa dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron juste après des élections européennes perdues pour son camp avait laissé de nombreux observateurs perplexes. Elle pouvait même paraître suicidaire tant le résultat était joué d'avance. Ce fut encore pire. Pour celui qu'i s'était justifié par un calcul de « clarification », non seulement son camp perdit mais les élections laissèrent une situation inextricable de partis incapables de s'entendre pour dégager une majorité parlementaire. Quand on ne comprend pas une décision aussi manifestement catastrophique, il est tentant de chercher des causes psychologiques, voire pathologiques. Pour une décision politique, même prise en solitaire ou en petit comité, l'explication est pauvre. Quelle raison rationnelle avait poussé Emmanuel Macron au suicide électoral ?
Il suffisait d'attendre un peu pour comprendre avant même que les langues se délient comme elles ne vont pas manquer de le faire. L'Elysée connaissait avant l'été et donc le public la situation déplorable des finances publiques, le dérapage du déficit budgétaire et l'emballement de la dette. Cela promettait des remous au Parlement et dans la presse. Comment s'en sortir quand on est aux commandes depuis 7ans et qu'on ne peut partager la responsabilité du passé ? En créant du désordre. Ainsi faisaient les Pachtounes d'Afghanistan lorsque, dans leurs assemblées locales, un camp s'acheminait vers la défaite, il créait un désordre (cf. Frederik G. Bailey, Les règles du jeu politique, PUF, 1971). Cela se produit parfois dans les assemblées parlementaires modernes avec les suspensions de séance. A l'échelle de tout un pays, on n'en voit guère d'exemple. La manœuvre des pachtounes a pour nom le doladoli. L'expérience actuelle va probablement prendre place dans les futurs manuels d'histoire politique. Dès à présent, elle porte un tort profond aux institutions de la Cinquième république et probablement à l'apprenti sorcier qui a retrouvé le savoir-faire des pachtounes.