13.11.2025 à 15:09
France Info n'est certes pas (totalement) fâché avec les chiffres mais avec leur visualisation graphique. Ce qui n'est pas mieux, surtout lorsque l'on commet cette faute deux fois, la correction (tout aussi fausse) étant sensée corriger la première. Une question d'échelle ?
La chaine d'info en continu n'a pas de « chance » avec les sondages. La figuration du dernier sondage Elabe pour la présidentielle 2027 (un non sens absolu à deux ans de élection rappelons tout de même) présente quelque « anomalie » dont (...)
France Info n'est certes pas (totalement) fâché avec les chiffres mais avec leur visualisation graphique. Ce qui n'est pas mieux, surtout lorsque l'on commet cette faute deux fois, la correction (tout aussi fausse) étant sensée corriger la première. Une question d'échelle ?
La chaine d'info en continu n'a pas de « chance » avec les sondages. La figuration du dernier sondage Elabe pour la présidentielle 2027 (un non sens absolu à deux ans de élection rappelons tout de même) présente quelque « anomalie » dont Libération (13 novembre) a relevé l'existence sans pour autant critiquer sur le fond cette mesure absurde...Le plus drôle c'est que la chaine d'info a commis la même erreur dans la « correction » qu'elle y a apportée.
La première présentation mettait J-L Mélenchon (12%) et F. Hollande (6,5%) étaient représentés à « égalité », et X. Bertrand (5.5%) plus haut que E. Zemmour (6%).
Qu'à cela ne tienne on recommença.
Le « bon ». Cherchez l'erreur ...
12.11.2025 à 11:06
Avant les élections présidentielles de 2027, les élections municipales de mars 2026 offrent un terrain d'essai pour le moins inquiétant. L'observatoire a signalé ce sondage sur le sélections municipales de Bordeaux payé par le député Thomas Cazenave où il précédait du parti radical comme meilleur adversaire du maire sortant Pierre Hurmic (https://www.observatoire-des-sondages.org/une-commission-d-enquete-pour-rien). Renseignement pris, il se serait agi d'une riposte à un coup tordu de la seconde. Le (...)
- Élections / Artefact, Échantillon représentatif, Commission des sondages, Municipales, Ifop, Cluster17Avant les élections présidentielles de 2027, les élections municipales de mars 2026 offrent un terrain d'essai pour le moins inquiétant. L'observatoire a signalé ce sondage sur le sélections municipales de Bordeaux payé par le député Thomas Cazenave où il précédait du parti radical comme meilleur adversaire du maire sortant Pierre Hurmic (https://www.observatoire-des-sondages.org/une-commission-d-enquete-pour-rien). Renseignement pris, il se serait agi d'une riposte à un coup tordu de la seconde. Le quotidien régional Sud Ouest reprenant la nouvelle donna quelque consistance au résultat. Suffisamment en tout cas, pour que le duel vaguement fratricide se joua avec les sondages. Il n'est pas en effet sans ironie que la candidate Nathalie Delattre propose un sondage…. Pour déterminer la tête de liste » (Actu Bordeaux, 27 octobre 2025). Le défi sera-t-il relevé ? C'est un autre imbroglio qui se joue à Marseille.
Au premier abord sur le même modèle qu'à Bordeaux, un sondage IFOP commandé par la candidate Martine Vassal (Union de la droite et du centre) plaçait celle-ci en tête avec 29 % des intentions de vote devant le maire sortant Benoit Payan (PS/PCF), Franck Allisio (RN/UDR), Sébastien Delogu (LFI). Le Quotidien La Provence (8 octobre 2025) consacrait une page entière au sondage qui donnait toutefois un second tour en faveur du maire sortant devant la candidate d'unions de droit et du centre et le candidat RN. N'entamons pas ici la discussion sur les aspects techniques des sondages qui accusent une fois de plus la difficulté de ces sondages locaux où il est difficile de réunir un échantillon représentatif et où l'on soumet les sondés à des choix sur des noms bien moins connus que les figures nationales. On n'avait pas encore touché le fonds.
Un nouveau sondage sur Marseille amplement couvert sur 3 pages par le quotidien régional La Provence (11 novembre 2025). Libération en avait fait état la veille sur le même ton (10 novembre 2025), Les deux médias reprenaient un sondage de Cluster 17 effectué pour Politico, titre auquel il ne sera pas fait injure de le classer à l'extrême droite. Le sondage ne faisait pas moins que la une de La Provence avec le titre sensationnel : « Le RN peut-il gagner Marseille ? Le maire sortant Benoit Payan et le candidat RN arrivaient à égalité avec 29 % des intentions de vote, Martine Vassal troisième avec 23 % et le candidat LFI quatrième avec 16 %.
Pour envisager une victoire du candidat RN, le quotidien se fondait sur une hypothèse d'une quadrangulaire de deuxième tour. Hypothèse parfaitement arbitraire. A si peu de distance, deux sondages accusaient donc une différence inquiétante. Il est vrai que l'lFOP a produit un sondage classique sur la base d'une enquête par téléphone (les sondages en ligne sont difficiles à réaliser) avec un échantillon limité. Quant à Cluster 17, sa méthodologie n'obéit pas aux règles classiques de représentativité et ne doit qu'au laisser faire de la commission des sondages de pouvoir se prévaloir de ce nom. En contradiction avec la loi qui se donne la peine de définir. On ne suggèrera pas que les résultats doivent quelque chose aux attentes des commanditaires. De tels écarts devraient inciter des gens raisonnables à se défier. Parions qu'il n'en sera rien. Au moins dans la presse.
06.10.2025 à 21:06
A. Duhamel : Pour ces raisons, je pense qu'on vit à la fois une crise de régime et une crise de société. Le rejet par les Français des institutions, des partis et des responsables politiques atteint un niveau inédit, avec la tentation, très préoccupante à mes yeux, de remplacer la démocratie représentative par la démocratie d'opinion.
Le Monde : comment analysez vous l'échec de F. Bayrou ?
A. Duhamel : Avant de parler de son échec, je voudrais quand même dire un mot de son mérite, qui est d'avoir essayé de (...)
A. Duhamel : Pour ces raisons, je pense qu'on vit à la fois une crise de régime et une crise de société. Le rejet par les Français des institutions, des partis et des responsables politiques atteint un niveau inédit, avec la tentation, très préoccupante à mes yeux, de remplacer la démocratie représentative par la démocratie d'opinion.
Le Monde : comment analysez vous l'échec de F. Bayrou ?
A. Duhamel : Avant de parler de son échec, je voudrais quand même dire un mot de son mérite, qui est d'avoir essayé de faire prendre conscience à l'opinion de l'extrême difficulté de la situation. Soit dit en passant, c'est le président de la République qui aurait dû dire ce genre de choses, et depuis longtemps. Il ne l'a pas fait et c'est le premier ministre qui s'en est chargé. Il faut le mettre à son crédit.
(Cf. Le Monde 7 septembre 2025). Le 1 octobre 2025 il déclarait à la tribune de Sud-Ouest :
Sud-Ouest : Craignez-vous pour la survie de notre démocratie ?
A. Duhamel : Oui, pour la première fois de ma vie, je pense que la démocratie est en danger.
... Mais plus loin il ajoute
Séquence peut-être la plus marquante dans votre carrière : ce moment, dans l'émission « Cartes sur table », en mars 1981, où à quelques jours de la présidentielle, François Mitterrand assume son opposition à la peine de mort…Un moment historique ! Plus de 60 % des Français étaient pour la peine de mort.
Et (enfin) au début de l'interview
Sud-Ouest : Commençons par l'actualité brûlante : que vous inspirent les réactions à la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison avec exécution provisoire ?
A. Duhamel : ...Ceci étant, selon une enquête d'opinion Elabe-BFMTV sur la perception de ce jugement, une majorité de Français (58 % NDLR) estime que les juges ont rendu une décision impartiale, et appliqué le droit.
40 ans plutôt, Alain Duhamel était l'interviewer qui avait répondu au mépris pour les sondages de J.P. Chevènement : « mais c'est scientifique ». (Cf. L'heure de vérité, Antenne 2, 1982).
On ne change jamais... complètement.