12.11.2025 à 12:21
Guillaume Dezecache, Directeur de recherche en sciences de la durabilité, psychologie et sciences comportementales, Institut de recherche pour le développement (IRD); Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Comment un groupe réagit-il face à un danger de mort ? L’analyse des témoignages de 32 victimes de l’attentat du Bataclan du 13 novembre 2015 montre que les comportements d’entraide, de réconfort émotionnel ou de soutien physique ont été nombreux. Cette stratégie de défense collective est souvent plus efficace que celle du « chacun pour soi ».
Le soir du 13 novembre 2015, six attentats quasi simultanés avaient ensanglanté les abords du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), des terrasses des dixième et onzième arrondissements de Paris ainsi que l’enceinte, la fosse et les coursives du Bataclan (XIᵉ). Dans cette célèbre salle de concert, trois individus armés de fusils d’assaut font feu, tuent 90 personnes et en blessent plusieurs dizaines.
Dans un contexte marqué par de nombreux attentats en France, en Europe et ailleurs, le CNRS avait souhaité, fin novembre 2015, financer des projets de recherche permettant notamment d’appréhender les répercussions sociétales de ces nombreux événements meurtriers. Avec des collègues psychiatres, neuroscientifiques et psychologues sociaux, nous nous sommes penchés sur la question de ce que deviennent les conduites sociales (la façon dont nous nous comportons avec et face à autrui) lorsque la survie est en jeu.
Cette question est cruciale pour préparer au mieux les communautés aux situations d’urgence, et notamment pour articuler les dispositifs de secours institutionnels avec la tendance des populations à prendre les devants en se protégeant mutuellement dans l’attente ou à la place des secours.
Depuis les années 1960 et grâce notamment aux travaux des sociologues du Disaster Research Center de l’Ohio State University (États-Unis), nous savons que la « panique » (définie comme un intense affect négatif, une croyance qu’un danger est présent mais qu’on peut en réchapper, et une motivation à atteindre la sécurité à tout prix) est rare. Évidemment, les personnes qui se sentent mortellement menacées ont peur et fuient. Mais elles le font sans volonté de nuire à autrui. Face au danger mortel, de tels comportements dits « antisociaux » (une action qui a un effet résolument délétère sur autrui) sont ainsi sans doute peu courants. Un survivant à l’attentat de Londres en 2005 raconte notamment « qu’il n’a constaté aucun comportement non coopératif », qu’il a « juste vu certaines personnes tellement absorbées par leurs propres émotions qu’elles étaient davantage concentrées sur elles-mêmes », mais « personne qui ne coopérait pas » ; il n’avait d’ailleurs « constaté aucun mauvais comportement ».
De fait, les comportements prosociaux (entraide, réconfort émotionnel, soutien physique) sont nombreux. Un témoin de la bousculade mortelle lors de la Love Parade de 2010 à Duisbourg (Allemagne) raconte qu’une personne (probablement décédée) l’avait sauvé de la mort en maintenant son bras au-dessus de sa tête, de façon à la protéger des piétinements.
Pourquoi nous montrerions-nous plutôt prosociaux face au danger mortel ? Selon la littérature scientifique, il y aurait trois grandes raisons à cela : d’abord, les normes sociales de l’ordinaire (ne pas marcher sur les autres, respecter leur intimité physique, protéger les personnes blessées, etc.) sont si importantes dans la vie quotidienne qu’elles sont maintenues. De même, la réponse au danger perçu est largement affiliative : face au danger, nous cherchons ce qui est sûr, par le rapprochement voire le contact physique. Enfin, le fait de se trouver avec d’autres face à un élément menaçant crée un sentiment de « destin commun » qui favorise des normes de protection du groupe.
Ces explications ont leur mérite, mais ne nous satisfont pas en ce qu’elles semblent présupposer que les réponses sociales au danger ne dépendent pas également des circonstances matérielles dans lesquelles se trouvent les individus. Serions-nous tout aussi prosociaux si nous avions d’abord l’occasion de nous échapper ? Faut-il se sentir en sécurité physique même minimale avant de vouloir aider autrui ? La prosocialité est-elle la réponse spontanée ou met-elle du temps à émerger ? Nous souhaitions, par un travail empirique, mieux comprendre la dynamique des réponses sociales face au danger mortel.
Entre juin et novembre 2016, nous avons eu l’occasion de rencontrer individuellement trente-deux rescapé·e·s de l’attentat du Bataclan, approché·e·s grâce à nos contacts avec deux associations de victimes des attentats du 13-Novembre.
Après nous être assurés que chacun·e des participant·e·s se sentait en capacité de revivre par le récit sa soirée au Bataclan, nous avons discuté avec elles et eux autour d’un questionnaire portant sur leur position dans l’enceinte du Bataclan, leur perception de la menace, les comportements d’autrui et leurs propres comportements à trois moments clés de l’attentat : le moment où ils ont compris que quelque chose de grave se produisait ; lorsqu’ils prenaient conscience qu’il s’agissait d’une attaque terroriste ; enfin, les suites de l’attentat. Puisque certain·e·s participant·e·s ne se retrouvaient pas dans une telle partition du récit (nous disant notamment qu’elles ou ils n’avaient jamais pris conscience qu’il s’agissait d’un attentat), nous avons très vite abandonné l’idée d’analyser la temporalité des comportements prosociaux – à savoir s’ils émergeaient précocement ou tardivement face au danger.
Pour autant, nous avons pu analyser le rôle des contraintes spatiales et matérielles sur 426 actions sociales (réconfort autrui, pousser quelqu’un, appeler à l’aide, etc.) provenant des 32 participant·e·s (environ 13 épisodes narrés par participant·e), à savoir si elles étaient réalisées lorsqu’il était possible de s’échapper et si les agents de l’action étaient alors protégés par une paroi.
Que nous ont raconté les participant·e·s ? Évidemment, on nous a raconté l’usage de la force et des coudes pour se frayer un chemin jusqu’à la sortie.
Un participant nous a dit :
« On s’est levés, et il y a eu un mouvement de foule à ce moment-là […] on s’est fait un petit peu marcher dessus… »
On nous a aussi raconté des paroles difficiles échangées ainsi que des ordres donnés de manière violente et brutale :
« Y’a un mec (un autre spectateur) qui est arrivé derrière la porte […] et j’entendais : “Si tu n’ouvres pas la porte, je vais te b*, je vais te b*, tu vas le regretter toute ta vie, je vais te… tu vas mourir, je vais te’…” Il était complètement fou. »
Enfin, on nous a parlé de négligence des autres :
« La menace est toujours là […] je lâche la main de mon mari, enfin, le truc hyper égoïste […] je me barre et voilà. Et… euh ben, je marche sur des corps, mais je peux pas faire autrement. […] Les corps, les corps qui sont dans le hall, euh, je je, bah pour moi ils sont morts, mais je vais pas vérifier s’ils sont morts ou pas… »
Cependant, on nous a plus souvent raconté le réconfort donné aux autres :
« Je me retrouve allongée par terre, avec des gens empilés donc, je me retrouve avec un couple en face de moi, avec le mari qui couvre sa femme, et elle [est] terrorisée, et euh… […] je lui parle et je lui dis “Pleure pas… pleure pas… comment tu t’appelles ?" »
Il y eut également des transmissions d’information importante pour la survie d’autrui, en dépit du risque de se faire repérer par un terroriste :
« Quand je me suis retourné, y’avait un des assaillants […] qui était en train d’achever des gens au sol. […] Quand il a levé son arme pour recharger, j’ai demandé… et j’ai dit aux gens "Cassez-vous ! Cassez-vous, il recharge”. Et ma compagne me tenait la main elle était en pleurs, je lui ai dit “Tu te casses !" »
Des personnes témoignent de la collaboration physique :
« Ils tenaient la porte, ils ont arraché le néon, ils se sont occupés de la blessée, lui ont donné de l’eau. »
Notre analyse de la distribution des actions sociales en fonction de la position des participant·e·s suggère que les actions prosociales apparaissent plus fréquemment lorsque les individus ne peuvent pas fuir et bénéficient d’une protection minimale. Les contraintes physiques – murs, recoins, impossibilité de fuite – façonnent un espace d’action où les individus, privés d’alternatives, se tournent les uns vers les autres. La prosocialité devient alors une stratégie de survie collective, lorsque d’autres options ne sont pas ou plus aussi disponibles.
Face au danger, nous ressentons un fort besoin d’affiliation et de contact physique, davantage à l’égard des personnes qui nous sont familières, mais aussi sans doute avec le tout-venant. De fait aussi, des facteurs matériels nous empêchent parfois de nous échapper, nous obligeant à faire avec les autres. Cela tombe bien, la présence d’autres personnes est aussi souvent très rassurante.
La prosocialité face au danger peut donc être envisagée comme une stratégie de défense collective fondée sur un principe plus élémentaire : l’interdépendance. Lorsque nos chances de survie sont liées à celles des autres, agir pour soi revient à agir pour autrui – et inversement.
Guillaume Dezecache a reçu des financements du programme CNRS Attentats-Recherche.
10.11.2025 à 14:33
Roger S. Seymour, Professor Emeritus of Physiology, University of Adelaide
Edward Snelling, Faculty of Veterinary Science, University of Pretoria
La longueur du cou des girafes est un défi colossal pour leur cœur, obligé de pomper le sang jusqu’à plus de deux mètres de haut. Une nouvelle étude montre que ces mammifères ont trouvé une solution inattendue à ce casse-tête de la gravité : leurs longues pattes.
Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi les girafes ont un cou si long, la réponse semble évidente : cela leur permet d’atteindre les feuilles succulentes au sommet des grands acacias des savanes d’Afrique.
Seules les girafes peuvent atteindre directement ces feuilles, tandis que les mammifères plus petits doivent se partager la nourriture au niveau du sol. Cette source de nourriture exclusive permettrait aux girafes de se reproduire toute l’année et de mieux survivre aux périodes de sécheresse que les espèces plus petites.
Mais ce long cou a un prix. Le cœur de la girafe doit générer une pression suffisamment forte pour propulser le sang à plusieurs mètres de hauteur jusqu’à sa tête. Résultat : la pression artérielle d’une girafe adulte dépasse généralement 200 millimètres de mercure (mm Hg), soit plus du double de celle de la plupart des mammifères.
Ainsi, le cœur d’une girafe au repos consomme plus d’énergie que l’ensemble du corps d’un être humain au repos –,et même davantage que celui de tout autre mammifère de taille comparable. Pourtant, comme nous le montrons dans une nouvelle étude publiée dans le Journal of Experimental Biology, le cœur de la girafe bénéficie d’un allié insoupçonné dans sa lutte contre la gravité : ses très longues pattes.
Dans notre étude, nous avons estimé le coût énergétique du pompage sanguin chez une girafe adulte typique, puis nous l’avons comparé à celui d’un animal imaginaire doté de pattes courtes, mais d’un cou plus long, capable d’atteindre la même hauteur que la cime des arbres.
Cette créature hybride, sorte de Frankenstein zoologique, combine le corps d’un éland (Taurotragus oryx) et le cou d’une girafe. Nous l’avons baptisée « élaffe ».
Nos calculs montrent que cet animal dépenserait environ 21 % de son énergie totale pour faire battre son cœur, contre 16 % pour la girafe et 6,7 % pour l’être humain.
En rapprochant son cœur de sa tête grâce à ses longues pattes, la girafe économise environ 5 % de l’énergie tirée de sa nourriture. Sur une année, cela représenterait plus de 1,5 tonne de végétaux – une différence qui peut littéralement décider de la survie dans la savane africaine.
Dans son ouvrage How Giraffes Work, le zoologiste Graham Mitchell explique que les ancêtres des girafes ont développé de longues pattes avant d’allonger leur cou – un choix logique sur le plan énergétique. Des pattes longues allègent le travail du cœur, tandis qu’un long cou l’alourdit.
Mais ces pattes ont un coût : les girafes doivent les écarter largement pour boire, ce qui les rend maladroites et vulnérables face aux prédateurs.
Les données montrent d’ailleurs que la girafe est le mammifère le plus susceptible de quitter un point d’eau… sans avoir pu boire.
Plus le cou est long, plus le cœur doit fournir d’efforts. Il existe donc une limite physique.
Prenons le giraffatitan, un dinosaure sauropode de 13 mètres de haut dont le cou atteignait 8,5 mètres. Pour irriguer son cerveau, il aurait fallu une pression artérielle d’environ 770 mm Hg – près de huit fois celle d’un mammifère moyen. Une telle pression aurait exigé une dépense énergétique supérieure à celle du reste de son corps, ce qui est hautement improbable.
En réalité, ces géants ne pouvaient sans doute pas lever la tête aussi haut sans s’évanouir. Il est donc peu probable qu’un animal terrestre n’ait jamais dépassé la taille d’un mâle girafe adulte.
Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.
07.11.2025 à 17:40
Claudio Lazzari, Professeur des Universités, Département de biologie animale et de génétique, Université de Tours
La tique est un acarien parasite bien connu pour se nourrir de sang (on dit qu’elle est hématophage) et pour transmettre des maladies, telles que la maladie de Lyme. Contrairement à une idée reçue, les tiques ne dépendent pas de l’être humain : elles piquent principalement des animaux sauvages et domestiques. La question devient alors : combien de temps peuvent-elles survivre sans se nourrir ?
Les scientifiques ont identifié environ 900 espèces de tiques, dont une quarantaine est présente en France. La durée d’existence d’une tique et les particularités de son cycle de vie varient beaucoup d’une espèce à l’autre.
Contrairement aux moustiques ou aux punaises qui mènent une vie libre et ne cherchent un hôte que lorsqu’ils ont besoin de sang, les tiques s’accrochent fermement à leur hôte pendant de longues périodes, parfois de plusieurs mois, durant lesquelles elles se nourrissent lentement et de façon continue.
L’attachement d’une tique à la peau d’un animal ou d’un humain est très ferme grâce à ses pièces buccales munies de crochets et à la sécrétion d’une substance qui la colle à la peau. De cette façon, la bouche de la tique reste en contact permanent avec une petite accumulation interne de sang produit par l’action de sa salive qui détruit des tissus et des vaisseaux capillaires de l’intérieur de la peau, ce qui lui assure un apport de nourriture permanent.
Une tique passe par quatre stades de développement :
Chaque étape, de la larve à l’adulte, nécessite du sang pour se développer et pour passer au stade suivant de même que pour survivre et se reproduire. Il s’agit d’organismes dits « hématophages obligés », car le sang des animaux constitue leur unique source de nutriments tout au long de leur vie.
Une fois qu’elle est prête à passer au stade suivant, ou lorsque la femelle a accumulé suffisamment d’œufs, la tique se détache pour muer ou pondre dans le sol. Ce cycle peut nécessiter, selon les espèces, un, deux ou trois hôtes différents que la tique parasitera au cours de sa vie.
La quantité d’œufs qu’une tique femelle peut produire avant de se détacher de l’hôte est énorme, grâce à son corps souple qui augmente de taille à mesure que les œufs s’accumulent par milliers à l’intérieur. Une petite tique à peine repérable devient ainsi une boule d’œufs et de sang de plus d’un ou deux centimètres lorsqu’elle est prête à pondre.
Certaines espèces montent à l’état de larve sur un hôte et ne le quittent qu’une fois adultes, au bout de quelques mois, au moment de la ponte des œufs et le cycle se répète de manière continue.
D’autres espèces passent leur première année de vie en tant que larve sur un rongeur, leur seconde année en tant que nymphe sur un herbivore de taille moyenne, comme un lapin, puis leur troisième année en tant qu’adulte sur une vache, pendant laquelle la femelle produit une quantité colossale d’œufs qu’elle laisse par terre avant de mourir.
En France, la maladie de Lyme est principalement transmise par la tique dure Ixodes ricinus, qui est largement répandue sur le territoire hexagonal, à l’exception du pourtour méditerranéen et des régions en altitude. La même espèce peut transmettre d’autres maladies, comme l’encéphalite à tiques.
D’autres espèces de tiques aussi présentes en France transmettent également des maladies qui affectent l’homme, comme la fièvre boutonneuse méditerranéenne et le Tibola, qui sont causées par des bactéries du genre Rickettsia et transmises par des tiques comme Rhipicephalus sanguineus ou Dermacentor.
Les tiques impactent également la santé animale, car elles transmettent des micro-organismes pathogènes au bétail, comme les responsables de la piroplasmose et de l’anaplasmose bovine, provoquant des pertes économiques importantes dans les élevages et dans la production laitière.
Les tiques ont la capacité remarquable de survivre longtemps sans se nourrir. Pour supporter le manque de nourriture, elles mettent en place diverses stratégies, comme ralentir leur métabolisme et ainsi leurs dépenses énergétiques, ou consommer leurs propres tissus, un processus appelé « autophagie ».
Selon plusieurs études scientifiques, à l’état de nymphe ou d’adulte, les tiques peuvent survivre plus d’un an sans se nourrir dans la litière (l’ensemble de feuilles mortes et débris végétaux en décomposition qui recouvrent le sol), si les conditions environnementales sont favorables, notamment une température basse et une humidité élevée. Comme tout organisme de taille relativement petite, les tiques sont particulièrement exposées à la perte d’eau corporelle par dessiccation. Elles possèdent néanmoins des mécanismes pour absorber de l’eau de l’air si l’humidité relative de l’environnement le permet, comme au moment de la rosée.
Le jeûne hors hôte se caractérise par un métabolisme lent avec de longs intervalles d’inactivité, ponctués par des déplacements courts afin d’augmenter l’absorption d’eau ou de rechercher une position permettant de détecter un hôte. Si la température et l’humidité relative restent adéquates, la survie dépend alors du maintien d’un équilibre délicat entre une utilisation judicieuse de l’énergie et le maintien de la teneur en eau du corps, car l’équilibre hydrique est probablement le facteur le plus critique.
Pour maximiser les possibilités de trouver un hôte, les tiques ont un comportement assez particulier, consistant à grimper sur une brindille à côté des corridors de passage d’animaux et restent longtemps accrochées avec les pattes étendues. Ce comportement, appelé « de quête », leur permet de détecter le passage d’un hôte et de monter sur lui.
Il est important de rappeler que les tiques ne préfèrent pas les humains comme hôtes. Elles s’attaquent naturellement aux mammifères sauvages (cerfs, rongeurs), aux oiseaux et aux animaux domestiques. Elles ne dépendent donc pas de l’homme pour survivre ou évoluer. Une tique peut très bien vivre toute sa vie sans jamais piquer un être humain, pourvu qu’elle trouve un autre hôte.
Claudio Lazzari ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.