21.06.2025 à 08:43
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Le «sommet des Libertés» organisé au Casino de Paris le 24 juin va faire converger les médias Bolloré (JDD), avec le projet Périclès de Pierre-Edouard Stérin et des organisations libertariennes partenaires du réseau Atlas comme Contribuables associés. Au Poste reçoit l'équipe de choc de «FAF 40» qui s'est donné comme mission d'enquêter sur les liens, de plus en plus étroits, du business et de l'Extrême Droite.
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Cette tentative d’union des extrêmes droites autour du thème de la défense des « libertés » contre l’Etat, les régulations, l’impôt et les solidarités collectives a lieu sur fond de rapprochement entre une partie des milieux économiques et l’extrême-droite.
Des dirigeants de grands groupes n’hésitent plus à s’afficher avec le RN ou citent en exemple l’Amérique de Trump ou l’Argentine de Milei. Une majorité d’entre eux semblent prêts à s’accommoder d’une arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, ne serait-ce que pour faire pièce aux revendications de justice fiscale ou aux contestations écologistes.
Qui sont ceux qui, parmi les entreprises et les grandes fortunes, soutiennent l’extrême-droite ? Pour quelles raisons et par quels moyens ? Quel est le rôle joué par les réseaux internationaux de la droite libertarienne et nationale-conservatrice ? Et quelles politiques économiques défend concrètement l’extrême-droite quand elle est pouvoir ?.
Le « sommet des Libertés » organisé au Casino de Paris le 24 juin va faire converger les médias Bolloré (JDD, CNews Europe 1 …), avec le projet Périclès de Pierre-Edouard Stérin et des organisations libertariennes partenaires du réseau Atlas comme Contribuables associés. Cette tentative d’union des extrêmes droites autour du thème de la défense des « libertés » contre l’État, les régulations, l’impôt et les solidarités collectives a lieu sur fond de rapprochement entre une partie des milieux économiques et l’extrême-droite. Des dirigeants de grands groupes n’hésitent plus à s’afficher avec le RN citant en exemple l’Amérique de Trump ou l’Argentine de Milei. Une majorité d’entre eux semble prête à s’accommoder d’une arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, ne serait-ce que pour faire pièce aux revendications de justice fiscale ou aux contestations écologistes.
Qui sont ceux qui, parmi les entreprises et les grandes fortunes, soutiennent l’extrême-droite ? Pour quelles raisons et par quels moyens ? Quel est le rôle joué par les réseaux internationaux de la droite libertarienne et nationale-conservatrice ? Pour en parler, Au Poste reçoit l’équipe de choc Barnabé Binctin, Anne-Sophie Simpere et Olivier Petitjean de « FAF 40 » qui s’est donné comme mission d’enquêter sur les liens, de plus en plus étroits entre business et Extrême Droite.
D’abord, démasquer ceux qui, dans le monde économique, soutiennent l’extrême-droite. Il y a ceux qu’on connaît (Stérin, Bolloré), ceux qu’on est en train de découvrir (James Arthur Ratcliffe, Christoph Blocher, Andrej Babiš, ,…) et ceux qu’on ne connaît pas encore. L’objectif sous-jacent ici, alors que ces milliardaires bénéficient d’un certain respect dans le « monde des affaires », est « de montrer qu’on ne peut pas séparer l’économique et le politique » nous dit Olivier. Et oui, il faut le rappeler : ce n’est pas normal de travailler avec ces personnes qui utilisent de l’argent qu’ils font fructifier dans le monde économique pour faire gagner un projet politique d’extrême-droite !
Ensuite, logiquement, maintenir un « cordon sanitaire » autour de l’extrême droite dans les entreprises. L’identifier, la nommer, marteler la réalité du projet politique de l’extrême droite, et s’adresser aux entreprises pour les encourager à résister, parce qu’ « on voit de plus en plus dans le milieu économique beaucoup de personnes (…) qui disent que l’extrême-droite ce n’est pas si mal que ça. « Mais en fait ils ne sont pas vraiment racistes » (…) Donc qui essayent de balayer le côté extrême-droite. Donc (…) l’idée c’était de contrecarrer ce discours de normalisation », affirme O. Petitjean.
Question du tchat (un peu naïve selon les propres mots de l’aupostien qui la pose) : « Existe-t-il des milliardaires de gauche ? ». Il y aurait bien « Matthieu Pigasse » (et encore) nous dit Anne-Sophie, mais « il y en a moins » qu’à droite, tout simplement « parce qu’on devient quand même pas milliardaire par hasard », poursuit le coordinateur de l’Observatoire des multinationales.
Et enfin, dernier objectif, documenter les véritables politiques de l’extrême-droite. D’abord parce qu’elle ment, en se disant « véritable défenseure » du peuple alors qu’elle est celle des grandes entreprises et des grandes fortunes. Mais surtout, parce qu’entre les populistes, les libertariens et les souverainistes, l’extrême droite a, sur les questions économiques, des positions très contradictoires. « C’est un peu une coalition contre-nature. (…) Donc on va contribuer à casser cette coalition, à notre mesure, avec notre travail de journalistes spécialisés sur l’économie », reconnaît Olivier.
« C’est quelqu’un qui cristallise d’une certaine façon un peu tout ce qu’on vient de raconter, (avec) une volonté claire et assumée de mettre un coup de canif au cordon sanitaire », nous dit Barnabé Binctin. Ancien gudard, membre des LR (anciennement RPR), partisan constant de l’union des droites, aujourd’hui aux côtés d’Éric Ciotti, le maire de Lavaur dans le Tarn est aussi un des plus féroces défenseurs de l’A69 et le père de la directive « secret des affaires ».
« Le mec il a été au GUD, ce qui est intéressant c’est que c’était quelqu’un (dont on) pourrait considérer qu’il s’est servi de la droite dite « républicaine », notamment chiraquienne au moment des années 80, pour s’acheter une forme de respectabilité, mais en fait,lui à ses yeux l’idée de cordon sanitaire (…) ça a toujours été quelque chose d’absurde », renchérit le co-fondateur de Reporterre.
« C’est un des agents les plus importants (…) de l’extrême-droitisation des esprits à laquelle on assiste dans le Tarn, et qui a des effets très concrets » (B. Binctin)
En 2012, via un projet de loi, l’intéressé instigue l’idée du « secret des affaires » visant à « rendre délictuel le fait de délivrer des informations au sujet d’entreprises sans leur accord. On dit que c’est une forme de secret-entreprise, comme il existe un secret-défense pour faire régner l’omerta sur les activités de défense de l’État français », explique Barnabé. Ce qui permet aujourd’hui aux entreprises d’attaquer la presse sur la base de cette directive (et non plus sur le délit de presse) qui est beaucoup plus protectrice pour ces dernières. « C’est clairement un outil pour bâillonner, et ça dit quelque chose (…) du rapport à la liberté de manière générale, la liberté de presse, la liberté d’expression (…) que portent ces gens-là », poursuit-il.
J. Radcliffe, P.É. Stérin, E. Musk, V. Bolloré, A. Babis, C. Blocher… Tous milliardaires, tous de pays différents, tous clairement identifiés à l’extrême-droite. Peut-on parler d’une internationale fasciste ? « Ils se rencontrent au niveau international, ils se rencontrent dans différents pays. (…) ils s’inspirent les uns des autres », explique Anne-Sophie. « Et puis les réseaux aussi, je pense que c’est aussi un endroit où ils se rencontrent et donc ça les renforce » poursuit-elle. À l’image du réseau international Atlas, qui a pour objectif proclamé de gagner la bataille culturelle, sur le terrain des idées.
Parmi les organisations qui la composent, et qu’on pouvait trouver au Sommet des libertés : Contribuables associés, fondé par B. Zimmern sur le modèle des « tax associations » états-uniennes : se présenter « comme une petite association de pauvres contribuables écrasés d’impôts. Bon, en réalité, dans les fondateurs, on a des chefs d’entreprises, des grandes fortunes », constate cependant l’ancienne chargée de plaidoyer chez Amnesty International. Et puis il y a aussi l’Institut Sapiens, fondé par Olivier Babeau, qui est pour Olivier Petitjean « un des acteurs clés à la frontière entre le monde économique, et le monde politique libertarien » en même temps que « les crétins du numérique, anti-écolos ».
Comment comprendre ce besoin, presque viscéral, qu’a l’extrême-droite de détruire l’écologie ? D’abord, « l’extrême-droite a décidé d’en faire un cheval de bataille pour conflictualiser le débat politique », selon Barnabé. Et cela s’illustre par l’utilisation du terme « écologie punitive » qui lui permet de se positionner « du côté du peuple, des perdants, donc c’est une manière pour elle assez habile de se donner le beau rôle ».
Mais c’est aussi, et surtout, parce que « tous ces gens-là n’ont pas du tout intérêt à ce que la transition écologique s’installe, parce que les grandes fortunes elles se sont construites autour du pétrole, elles ont prospéré sur la finance et les produits polluants (…). L’écologie ça rebattrait les cartes de ces rapports de domination, or, le principe de l’extrême-droite c’est justement de ne rien toucher au système de domination actuel (…) », ajoute Anne-Sophie.
Le directeur de la Heritage Foundation était invité par Alexandre Pezet à Paris, fin mai. Ce lobby extrêmement puissant aux États-Unis est également responsable du « Project 2025 », programme politique qu’applique actuellement Donald Trump. À leurs côtés, Vincent Bolloré, Steeve Bannon (entre autres). « On observe aussi une volonté, enfin beaucoup de signes de volonté,de justement, ces Américains qui ont fait élire Trump (…), ces milieux, maintenant s’intéressent à ce qui se passe en Europe, leur prochaine cible c’est clairement l’Europe », fait remarquer l’invité Petitjean.
Et sa collègue de l’Observatoire des multinationales de poursuivre : « (…) c’est aussi parce qu’ils ont intérêt à avoir l’Europe la plus faible et la plus désunie possible, vu les stratégies de Trump (…). Et donc ils n’ont pas du tout envie d’avoir un bloc européen uni qui va défendre certaines valeurs, qui va défendre les démocraties. (…) l’arrivée de l’extrême-droite dans des pays européens affaiblit l’Europe de fait. Ils sont anti-européens, ils vont faire tomber toutes les régulations, tout ce qui protège les citoyens, tout ce qui protège les institutions démocratiques ».
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20.06.2025 à 10:34
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Lors d’un blocus organisé au lycée Hélène Bouchez à Paris, en juin 2024, plusieurs lycéen·nes ont été victimes de violences policières. Braquage d’arme de poing directement sur les élèves, coups, insultes et menaces : face aux vidéos révélées par Le Monde, le collectif de parents d’élèves demande à être reçu conjointement par la préfecture et le rectorat. Une plainte va être déposée. Reportage photo.
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Cliniques mais déterminés, des parents d’élèves ont pris la parole hier. Leur cible : la répression policière contre les lycéens mobilisés. Leur message : assez. Leur plan : alerter la Défenseure des droits, et aller jusqu’à porter plainte :« On veut faire taire les lycéens en les traitant comme des délinquants. Mais ce sont des citoyens en devenir, pas des ennemis de l’ordre. » Le collectif dénonce un engrenage qu’il juge structurel : la criminalisation des actions lycéennes . L’exemple qui les réunit : le blocus pacifique du lycée Hélène Bouchez, maté à coups d’hématomes, d’insultes, de gazages.
Le message est frontal, politique : les lycées ne sont pas des zones à sécuriser mais des lieux d’apprentissage, de conflit parfois, avant tout : de citoyenneté. Les parents, accompagnés par plusieurs collectifs, appellent à une reconnaissance du droit à la contestation des jeunes. Au Poste y était.
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19.06.2025 à 17:37
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C'est un film simple, et bouleversant, terriblement beau et terriblement terrible. Depuis 2016, plus de 42 000 personnes ont été secourues par l’Ocean Viking, le navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée. Dans son nouveau film, Jean-Baptiste Bonnet nous embarque pour un huis clos saisissant à bord de ce bateau humanitaire.
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Naufragés et sauveteurs cohabitent dans l’attente d’un port d’accueil, tissant des liens faits d’écoute, de soin et de présence. Ce temps à bord devient le premier refuge des rescapés, une parenthèse suspendue entre la détresse passée et l’incertitude de l’avenir. Le film a reçu plusieurs distinctions, dont le Perception Change Award au festival Visions du Réel en 2024.
Au Poste est fier de recevoir Jean-Baptiste Bonnet, la veille de la projection unique et simultanée dans 100 salles de cinéma de Save Our Souls, suivie d’un débat retransmis en duplex, le vendredi 20 juin à 20h.
À bord de l’Océan Viking : « Ce sont des rescapés, pas des migrants »
Ils dérivent depuis des jours. Entassés sur le pont, les visages brûlés par le sel, les corps secoués par les vagues et l’attente. Jean-Baptiste Bonnet les filme. Il les écoute. Il partage avec eux cette étrange promiscuité du salut. « Ce ne sont pas des migrants. Je ne les ai jamais appelés ainsi. Ce sont des rescapés. Des survivants. » À ce moment-là, on comprend que le film Save Our Souls n’est pas seulement un documentaire sur les naufrages en Méditerranée. C’est une traversée intérieure. Un huis clos en haute mer, où le réel déborde les cadres.
Avec tendresse, et une caméra sans effets, Bonnet capture ce que le monde s’acharne à effacer. La dignité. L’attente. Le soin. Le silence, aussi, de ceux qui ne savent plus très bien s’ils sont encore en vie, ni dans quel monde ils vont débarquer. L’émission Au Poste, à la veille de la sortie événementielle du film, résonne comme un écho à cette expérience collective.
« On voulait éviter la sortie classique », explique Bonnet. Alors avec le distributeur Andana Films, ils imaginent un dispositif unique : Save Our Souls sort dans 100 salles, une seule projection partout en France, en Suisse, en Belgique et en Allemagne, le 20 juin à 20h. Suivie d’un débat retransmis en direct, avec François Thomas (SOS Méditerranée), Diane Fogelman (Amnesty), Moussoni (rescapé) et Nejma Brahim de Mediapart.
Le tchat s’enflamme : « C’est Bonnet, le podcasteur ? » demande l’un. Faux ami. Jean-Baptiste Bonnet n’est pas celui-là. Il cadre, il monte, il filme. Et parfois, il tient aussi le micro. Mais sans voix-off, sans discours. Juste des présences.
« On est dans un temps très lent. » Il parle du rythme du film, des plans longs, de la mer qui berce autant qu’elle effraie. Pas de voix de Dieu, pas de commentaires. Seulement des gestes. Des regards. La routine du navire se transforme en rituel de survie. Bonnet insiste : « Ce ne sont pas des scènes de sauvetage. Ce sont des scènes d’après. »
La beauté des images ne maquille rien. Elle révèle. Le spectateur est immergé dans ce que Bonnet appelle un « espace de soins », loin du vacarme médiatique. À bord, les sauveteurs deviennent des figures d’humanité nue. Ils s’évanouissent parfois, submergés par l’épuisement. Bonnet les filme avec pudeur : « Ils font un boulot incroyable, mais ils sont aussi fragiles que les autres. »
« Ce n’est pas un film sur la mer, c’est un film sur l’attente. »
Jean-Baptiste Bonnet
Face à cette forme d’oubli organisé, Jean-Baptiste Bonnet répond par l’incarnation. Son choix de mots, précis, n’est pas innocent : « Ces gens-là, on ne les voit jamais. Quand ils sont à bord, ils n’existent pas encore pour le monde. Quand ils débarquent, ils disparaissent aussitôt. » Dans ce vide entre deux frontières, Save Our Souls s’infiltre.
À bord, dit-il, le temps est suspendu, comme un entre-deux-mondes. Une parenthèse où l’on soigne, où l’on écoute, où l’on chante parfois. Où l’on pleure aussi. Dans le film, les corps parlent. Les regards demandent. L’Humanité tient à un fil.
Le tchat revient sur la question politique. Un auditeur, Alex, écrit : « On oublie toujours les responsabilités européennes ». Bonnet ne dévie pas : « Je suis documentariste, pas militant. Mais je crois à la force des images, pas des slogans. »
Le film échappe à l’indignation facile. Il ne cherche pas à dénoncer, mais à donner à voir. Save Our Souls ne documente pas une catastrophe : il montre une communauté en suspens. Un refuge temporaire où le droit à l’existence est encore tangible.
Jean-Baptiste Bonnet parle d’un « cinéma de la proximité ». Ni surplomb, ni misérabilisme. Juste l’attention portée à l’autre. À ceux qui vivent ce que nous préférons ne pas voir. « Je voulais qu’on ressente ce que c’est que d’attendre sans savoir. »
« Ce bateau, c’est leur première terre d’accueil. »
Jean-Baptiste Bonnet
La mer n’est jamais un décor. Elle est personnage. Elle veille, elle menace, elle berce. Elle est là, immense, indifférente. L’océan comme métaphore de notre inaction. Bonnet le dit clairement : « L’Europe regarde ailleurs. » Son film, lui, regarde en face.
Et dans l’œil du cadreur, il n’y a pas de héros, seulement des hommes et des femmes. « Certains viennent me parler. D’autres pas. Il faut accepter ça. » Ce que le film ne montre pas, il le laisse deviner. La pudeur n’est pas une limite : c’est une forme de vérité.
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Frontex est l’agence européenne chargée du contrôle et de la gestion des frontières extérieures de l’Union européenne. Elle coordonne les opérations entre États membres pour surveiller, intercepter ou refouler les personnes tentant d’entrer sur le territoire, notamment via des moyens maritimes, aériens et terrestres. Très critiquée, elle est accusée de participer à des violations des droits fondamentaux, notamment par sa complicité présumée dans des refoulements de migrants en Méditerranée.
L’Océan Viking est un navire affrété par l’organisation humanitaire européenne SOS Méditerranée. Il est opéré en partenariat avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) depuis 2021.
Une Search and Rescue Zone (SAR Zone) est une zone maritime définie dans laquelle un État est responsable de coordonner les opérations de recherche et de sauvetage des personnes en détresse en mer. Chaque pays côtier s’engage, selon la convention internationale SAR de 1979, à assurer cette mission dans sa zone, même au-delà de ses eaux territoriales. Cela implique la mise en place de moyens logistiques, humains et juridiques pour porter assistance, sans discrimination, à toute personne en danger.
Parce qu’il veut restituer la singularité des trajectoires : pour lui, les personnes secourues sont avant tout des « rescapés », des « survivants », des humains qu’on a tendance à réduire à un statut administratif.
Le 20 juin 2025, à 20h, une projection unique dans 100 salles de France, Suisse, Belgique et Allemagne suivie d’un débat filmé à Montreuil et retransmis en direct.
Parce qu’il installe une proximité émotionnelle. L’absence de voix-off renforce le sentiment d’immersion. Le spectateur n’est pas guidé, il vit ce huis clos maritime à hauteur d’homme.
Il ne donne pas de leçon mais pose une question brute : que fait-on de ces vies suspendues ? En ce sens, c’est un acte de mémoire et de résistance.
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Cet article est le fruit d’un travail humain, d’une retranscription automatique de l’émission par notre AuBotPoste revue et corrigée par Rolland Grosso et la rédaction.
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19.06.2025 à 08:25
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Deux heures de direct, et en public, pour faire du Au Poste pur jus: parler du fond. Union de la gauche, Martinique, droit à l'avortement, apologie du terrorisme, des médias qu'il faut contrer, et des médias que LFI nourrit quoiqu'il en soit, de Gaza, du travail parlementaire, de VIe République, et de «JLM 1PB?»
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Dans un fauteuil trop présidentiel à son goût, Mathilde Panot débute l’émission en terrain connu : celui du combat. Un mot qui revient comme un tambour tout au long de la conversation, sur fond de colère sociale, de confiscation démocratique et de mépris institutionnel. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, visiblement chez elle dans la dynamique du direct, oscille entre lucidité tranchante et tendresse militante, avec le tchat, avec David Dufresne, avec l’époque. et surtout avec les invisibles. « Ceux qui ont sauvé la République », dit-elle, ce sont les jeunes, les militants, les quartiers populaires.
À ce moment-là, impossible de ne pas la suivre.
Les sujets sortis d’un chapeau vont se succéder: Loiret, Union de la gauche, Martinique, droit à l’avortement, apologie du terrorisme, des médias, le travail parlementaire, la VIe République,Jean Luc Mélenchon , la Pologne, la Meute, la situation au Proche Orient… en présence d’un public et un tchat qui ne se tient « pas toujours sage» pour faire du Au Poste pur jus, parler du fond.
Mathi Panot, est passée par Sciences Po Paris, Notre entretien commence par un retour sur son parcours militant pas via l’UNEF, comme souvent écrit à tort, mais via un Front de gauche Sciences Po très actif. « Il y a toujours eu des gens de gauche radicale à Sciences Po. » Elle raconte aussi ses années de terrain,elle est née en 1989 à Saint Pryvé -Saint-Mesmin, elle évoque alors ses luttes aux côtés des collectifs. locaux , sa conscience politique forgée à l’écoute, dans les marges, pas dans les bureaux.
Elle dit son attachement au travail parlementaire, souvent décrié, parfois ignoré. « C’est là qu’on peut faire entrer la voix des gens, même s’ils tentent de nous étouffer. » Les milliers d’amendements déposés, les discours à 2h du matin, les offensives contre les violences policières ou la réforme des retraites elle y croit encore, malgré l’asphyxie.
« À l’Assemblée, ils veulent nous réduire au silence. Alors on parle encore plus fort. »
Mathilde Panot
Panot ne lâche rien : le gouvernement actuel est illégitime aux yeux de ceux qui l’ont empêché de tomber à l’extrême droite, et c’est là que le bât blesse. Le paradoxe est violent : des millions de personnes se mobilisent, votent « utile », espèrent un barrage, et découvrent une continuité néolibérale teintée de racisme. Elle dénonce frontalement les opérations policières menées au faciès, le discours de Retailleau sur les « Français de papier », et plus globalement une atmosphère délétère où le cynisme politique se déguise mal en fermeté républicaine.
« On attaque les services publics, on méprise les citoyens, on insulte les étrangers », résume-t-elle, la voix tendue par l’urgence. Une phrase du tchat revient plusieurs fois dans les échanges : « Les vrais casseurs, ce sont ceux qui détruisent nos vies », signée « Talion ». Panot acquiesce en souriant. Une complicité naît entre l’invitée et la salle virtuelle.
« Quand on ne peut même plus voter contre une réforme, où est encore la démocratie ? »
Mathilde Panot
Tirage au sort dans le jeu improvisé de l’émission : un papier orange mentionne le Loiret, terre natale de l’invitée. L’anecdote devient récit politique. Elle parle de la Loire comme colonne vertébrale affective, de sa famille éparpillée de Tours à Angers, mais surtout de l’apprentissage de la dissidence dans un territoire de droite. « On n’est jamais condamnés aux idées qui nous entourent. » Une phrase qui claque, qui réconcilie origines et engagement.Et là encore, ça résonne fort avec une partie du public.
Petit moment de répit : le fameux fauteuil de l’invitée est changé . Le running gag devient métaphore. Elle rit, le public aussi. « Faudra en trouver un pour les vrais combats », lâche-t-elle, mi-sérieuse, mi-ironique. Derrière l’anecdote, un symbole : celui d’un pouvoir mal assis, trop sûr de lui, et d’une gauche prête à le remettre d’équerre.
L’émission prend une tournure plus personnelle quand on aborde la Pologne. Panot en parle peu d’habitude, mais là elle évoque ce lien lointain mais réel avec l’exil ouvrier, les luttes de dignité, la mémoire ouvrière. Le propos devient intime, comme une suture invisible entre histoire familiale et vocation politique. « Je viens de cette France invisible, pas de ceux qui ont toujours été sûrs d’être écoutés. »
Jean-Luc Mélenchon, lui, est cité avec affection et respect. Elle ne s’en cache pas : sans lui, elle ne serait pas là. Mais elle s’en distingue aussi, par ses mots, son style, sa façon d’enraciner la lutte dans une génération. « Jean-Luc a ouvert une brèche. À nous de la tenir. »
À cet instant, le tchat rebondit sur le livre La Meute paru récemment, un récit glaçant d’une machine médiatique déchaînée contre LFI et ses figures. La députée confirme : « Ce livre est important, parce qu’il montre à quel point on cherche à nous isoler, à nous diffamer. » Elle évoque la brutalité des attaques, l’invisibilisation de la parole des femmes politiques de gauche, les calomnies. Et l’importance de ne pas céder. Jamais.
« Ce que La Meute raconte, c’est comment on tente de tuer politiquement les insoumis. »
Mathilde Panot
Les aupostiens se souviennent encore d’un live bouillant lors de la venue Au Poste des deux auteurs.
Quand Panot évoque la Martinique, sa voix se charge d’une gravité immédiate. Pas de détour : « Ce qu’on fait subir aux territoires ultramarins, c’est une honte nationale. » Elle rappelle la mobilisation massive lors des dernières législatives pour faire barrage à l’extrême droite, alors même que l’État méprise ces citoyens avec une constance glaçante. Elle cite le scandale du chlordécone, les hôpitaux à l’abandon, les taux de pauvreté qui explosent, tout en soulignant la dignité intacte d’un peuple qui continue de se battre. « La Martinique, comme la Guadeloupe ou la Guyane, ce sont des terres de lutte. Elles mériteraient l’écoute, elles ont l’oubli. » Dans le tchat, Léa971 écrit simplement : « Merci de ne pas nous oublier. » À cet instant, l’émission s’arrête un peu. L’émotion passe l’écran
« Mathilde, tu redonnes du courage.» Karim LFI
« Qu’on soit d’accord ou pas, elle mouille la chemise. Merci.» Natachabis
Le tchat en ébullition joue sa partition des critiques, des bravos, des doutes parfois, mais toujours de l’attention. L’échange est vivant,parfois virulent, comme si toute une agora numérique voulait reprendre la main sur le débat public.
L’émission touche à sa fin, mais l’invitée reste connectée. On sent chez elle une forme de lucidité énergisante. Elle ne croit pas aux ruptures spectaculaires venues d’en haut, mais aux jonctions lentes et puissantes, entre luttes sociales, colère électorale et résistance quotidienne. Elle parle des Soulèvements de la Terre, des syndicats, des caisses de grève. Elle rappelle que la transformation ne viendra que par l’organisation.
« Le pouvoir a peur des gens organisés, pas des opinions individuelles. » Cette phrase claque. C’est une leçon, une boussole, un appel.
« Je ne suis pas dans la résignation. Je suis dans la construction. »
Mathilde Panot
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Parce qu’elle dénonce une démocratie vidée de sa substance : votes ignorés, mobilisations méprisées, réformes imposées sans majorité populaire.
Elle considère cette mesure comme emblématique du mépris du gouvernement pour la volonté populaire. La réforme a suscité une mobilisation historique, mais les élus n’ont pas pu voter son abrogation. Elle y voit un déni démocratique supplémentaire.
Elle dénonce une opération de police avec 4000 agents mobilisés pour contrôler et expulser des personnes sans papiers. Selon elle, ces contrôles sont largement discriminatoires, fondés sur des critères de faciès. Elle y voit une politique de terreur racialisée.
Pour elle, LFI est un rempart clair contre les dérives autoritaires et discriminatoires.
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Cet article est le fruit d’un travail humain, d’une retranscription automatique de l’émission par notre AuBotPoste revue et corrigée par Rolland Grosso et la rédaction.
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