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Donald Trump a annoncé lundi le lancement d'une nouvelle classe de navires de guerre de grande taille qui portera son nom, un fait extrêmement inhabituel pour un président en exercice. Ces navires seront « les meilleurs du monde », a assuré le président américain pendant une conférence de presse depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, précisant que deux navires de guerre de la « Trump Class USS Defiant » seraient construits pour commencer.
Des images représentant le futur navire en mer et en pleine action étaient exposées sur des chevalets autour du pupitre. Donald Trump a déclaré que cette nouvelle classe de bâtiments de « 30.000 à 40.000 tonneaux » était conçue comme un message « pour tout le monde, ce n'est pas pour la Chine. Nous nous entendons très bien avec la Chine ».
Les Etats-Unis gardent, selon les experts, une force de projection en mer sensiblement supérieure à celle de la Chine, qui a entrepris de renforcer et moderniser sa propre marine. Pékin a récemment mis en service son troisième porte-avions, équipé d'un système de catapultes électromagnétiques, et un quatrième serait en construction, selon des rumeurs persistantes.
Le dirigeant républicain a estimé que la construction des deux premiers nouveaux navires prendrait « environ 2 ans et demi », assurant que cette nouvelle classe de bâtiments compterait ensuite « rapidement » 10 navires, et, au terme du projet, 20 à 25 navires. « Chacun d'eux sera le plus grand navire de guerre de l'histoire de notre pays » et même « du monde », a assuré le milliardaire de 79 ans, jamais avare en hyperboles.
Donald Trump a invoqué le souvenir des grands cuirassés américains qui se sont illustrés pendant la Deuxième guerre mondiale, par exemple le USS Missouri, pour présenter ce projet de nouveaux géants d'acier, dont il a promis qu'ils seraient construits aux Etats-Unis. Il a précisé que ces bâtiments seraient équipés de canons et de lasers, et qu'ils pourraient porter des armes hypersoniques et nucléaires.
Le républicain a par ailleurs dit vouloir s'impliquer personnellement dans la conception des nouveaux bateaux, « parce que je suis une personne très portée sur l'esthétique ». Le président américain, dès son premier mandat, s'était intéressé de près au sujet de la construction navale, notamment pour critiquer l'aspect des récents bâtiments furtifs.
Il a repris cette critique fin septembre, en parlant de bateaux « affreux ». Devant une assemblée des plus hauts gradés de l'armée américaine, il s'était lancé dans une tirade sur le sujet. « Je ne suis pas fan de certains des navires que vous faites. Je suis quelqu'un qui est très porté sur l'esthétique et je n'aime pas certains des navires que vous faites sur le plan de l'esthétique », avait-il déjà dit à l'époque.
Donald Trump, qui n'a pas d'expérience militaire ni navale particulière, a quelques idées arrêtées sur les technologies de défense. Fin octobre, dans un discours à bord d'un porte-avions stationné au Japon, il avait plaidé pour le retour de catapultes à vapeur pour propulser des avions, au lieu des plus récents systèmes électromagnétiques , arguant que la maintenance était plus facile et l'aspect visuel plus frappant. « J'aime voir cette belle vapeur qui se déverse du pont. Avec de l'électricité, ça n'existe pas », avait-il lancé.
L'annonce de lundi suit de peu le vote par le Congrès américain d'une loi de défense prévoyant un budget annuel de plus de 900 milliards de dollars. Elle vient aussi au moment où l'opposition démocrate reproche déjà à Donald Trump une conception monarchique de la présidence, qui le voit mettre son nom sur des bâtiments publics, accrocher des portraits de lui-même à la Maison Blanche et envisager de frapper une pièce de monnaie commémorative à son effigie.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes autorités ukrainiennes ont annoncé mardi des coupures de courant dans plusieurs régions du pays à la suite de frappes russes alliant missiles et drones sur ses infrastructures. Ces bombardements ont poussé l'armée polonaise à déployer des avions pour protéger son espace aérien. « La Russie attaque une fois de plus nos infrastructures énergétiques. En conséquence, des coupures de courant d'urgence ont été déclenchées dans plusieurs régions d'Ukraine », a annoncé le ministère de l'Énergie sur Telegram.
L'opérateur électrique Ukrenergo a fait état d'une « attaque massive de missiles et de drones » et précisé que les travaux de réparation démarreraient dès que les conditions de sécurité le permettraient. Il n'a pas été fait état de victime à ce stade. Lundi soir, les autorités locales d'Odessa (sud) avaient affirmé qu'une attaque de drones russes avait endommagé les infrastructures portuaires et un navire civil, alors que les frappes se sont intensifiées ces dernières semaines dans le secteur stratégique de la mer Noire.
Près de quatre ans après le lancement de son offensive à grande échelle sur son voisin, la Russie frappe l'Ukraine quasiment toutes les nuits, visant en particulier les infrastructures énergétiques, notamment en hiver, et causant des victimes civiles. Les nouvelles coupures de courant interviennent alors que l'Ukraine connaît des températures glaciales, proches de zéro, voire négatives sur une grande partie du territoire.
Vers 06H30 GMT, l'ensemble du territoire ukrainien était concerné par des alertes aériennes, selon la carte en ligne des autorités. Tout au long de la nuit, l'armée ukrainienne a averti de menaces répétées de drones et missiles de croisière sur plusieurs régions du pays, y compris à l'ouest, loin du front.
Sur X, l'armée polonaise a annoncé mardi matin que l'aviation « polonaise et alliée » avait été mise en alerte et déployée dans son espace aérien de manière préventive en raison des frappes russes sur le territoire ukrainien. Cette procédure est régulièrement enclenchée lorsque les bombardements visent des zones occidentales proches de la frontière polonaise.
Ces nouveaux bombardements interviennent au lendemain de la mort d'un général russe, Fanil Sarvarov, tué à Moscou dans l'explosion de sa voiture, troisième assassinat présumé d'un militaire russe de haut rang en un peu plus d'un an. Kiev n'a pas commenté dans l'immédiat l'assassinat de ce général.
Ces frappes surviennent également alors que les pourparlers sur un règlement du conflit se sont accélérés sous pression du président américain Donald Trump, sans donner de résultat concret malgré une nouvelle séries de rencontres à Miami (États-Unis) pendant le week-end.
Dans son allocution quotidienne, le président Volodymyr Zelensky a affirmé qu'il serait informé mardi des résultats détaillés de ces discussions par ses négociateurs, de retour de Floride. Ces derniers « ont effectué un gros travail, avant tout sur les documents concernant les garanties de sécurité » qui seraient apportées à Kiev en cas d'accord, a déclaré M. Zelensky lundi soir.
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