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Un migrant qui était revenu au Royaume-Uni après avoir été expulsé en France dans le cadre d'un accord entre les deux pays y a été renvoyé, a annoncé mercredi la ministre de l'Intérieur britannique Shabana Mahmood.
« Toute personne cherchant à revenir au Royaume-Uni après avoir été expulsée dans le cadre de l'accord entre le Royaume-Uni et la France perd son temps et son argent », a affirmé la ministre dans un communiqué.
Le migrant, de nationalité iranienne selon la BBC, avait été expulsé du Royaume-Uni vers la France le 19 septembre - devenant la troisième personne ainsi renvoyée dans le cadre de l'accord migratoire -, avant de regagner le territoire britannique le 18 octobre, en traversant à nouveau la Manche à bord d'une embarcation de fortune. Selon le journal The Guardian, il voulait demander l'asile au Royaume-Uni, se disant victime d'un réseau de traite d'êtres humains géré par des passeurs dans le nord de la France.
A son retour au Royaume-Uni, il a été « détecté par la biométrie et immédiatement » arrêté, selon Shabana Mahmood. « Si vous essayez de retourner au Royaume-Uni, vous serez renvoyé », a-t-elle affirmé, promettant de « tout faire » pour sécuriser les frontières du Royaume-Uni. L'accord franco-britannique, conclu cet été, consiste à renvoyer en France des migrants arrivés à bord de petits bateaux au Royaume-Uni, en échange de l'accueil par ce pays de migrants se trouvant en France, sur le principe du « un pour un ».
Très critiqué par les ONG, il a pour but de décourager les traversées clandestines de la Manche. Depuis son entrée en vigueur début août, 94 migrants ont été expulsés vers la France, selon le gouvernement britannique. Et 57 personnes ont été accueillies au Royaume-Uni. Le gouvernement travailliste de Keir Starmer a promis, sans succès pour l'instant, de faire baisser le nombre de migrants qui traversent la Manche à bord de ces petites embarcations. Leur nombre s'est élevé depuis le début de l'année à 36.954, selon les dernières données officielles disponibles datant de mardi. Ce chiffre dépasse le total de l'année 2024, qui s'élevait à 36.816.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsL'écrivain français Emmanuel Carrère a obtenu mercredi le prix Médicis pour son roman « Kolkhoze » (éditions P.O.L), a annoncé le jury de ce prix réputé pour son exigence littéraire.
Le prix Médicis du roman étranger récompense Nina Allan pour « Les Bons Voisins » (Tristram). Dans la catégorie essais, il a été décerné à Fabrice Gabriel pour « Au cinéma Central » (Mercure de France). Le prix a été remis au lendemain d'autres récompenses littéraires majeures en France: le prix Goncourt, lequel a sacré Laurent Mauvignier pour « La maison vide » (Minuit), et Renaudot, attribué à Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour « Je voulais vivre » (Grasset). Lundi, Nathacha Appanah avait obtenu le prix Femina pour « Le coeur des femmes » (Gallimard).
Emmanuel Carrère, 67 ans, était également en lice pour le Goncourt avec « Kolkhoze » (P.O.L), vaste fresque familiale de 560 pages. L'écrivain raconte quatre générations d'une même famille, celle de sa mère Hélène Carrère d'Encausse, qui a connu un destin hors du commun.
Depuis ses débuts en 1983, Emmanuel Carrère a publié 17 livres, mais aussi de très nombreux articles comme journaliste ainsi qu'une vingtaine de scénarios et de films. Il s'est notamment fait remarquer avec « La moustache », « L'adversaire », « Un roman russe » et « D'autres vies que la mienne ». Il a déjà obtenu le Femina en 1995 pour « La Classe de neige » et le Renaudot en 2011 pour « Limonov ». En 2024, le prix Médicis avait été remis à Julia Deck pour un roman autobiographique consacré à sa mère, « Ann d'Angleterre » (Seuil).
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