04.12.2025 à 12:27

Présent depuis mercredi à Pékin, "Emmanuel Macron appelle à 'dépasser' les désaccords avec la Chine lors de sa visite d'État", titre France info ce jeudi 4 décembre. Les points de friction suggérés sont pourtant clairs : "la guerre en Ukraine et le déséquilibre commercial entre l’Europe et la Chine" [Ouest-France]. Lors de leur rencontre, ce […]
L’article Emmanuel Macron en Chine : un déplacement stratégique face à la situation en Ukraine et aux enjeux économiques est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Présent depuis mercredi à Pékin, "Emmanuel Macron appelle à 'dépasser' les désaccords avec la Chine lors de sa visite d'État", titre France info ce jeudi 4 décembre. Les points de friction suggérés sont pourtant clairs : "la guerre en Ukraine et le déséquilibre commercial entre l’Europe et la Chine" [Ouest-France].
Lors de leur rencontre, ce jeudi, Emmanuel Macron a appelé Xi Jinping à dépasser leurs différends. "Nous avons parfois des désaccords, mais nous avons la responsabilité de savoir les dépasser, de trouver des mécanismes de coopération", a déclaré le président français [Le Monde]. Son homologue chinois a lui souligné sa volonté de coopérer avec la France pour "écarter toute interférence et rendre le partenariat stratégique général entre la Chine et la France plus stable", rapporte La Dépêche.
La guerre en Ukraine apparaît comme un fil rouge récurrent des échanges entre les deux chefs d'État. "Lors de son précédent voyage à Pékin en 2023, Emmanuel Macron avait appelé Xi Jinping à ramener la Russie à la raison" [Le Monde]. Une demande réitérée ce jeudi, poursuit le journal du soir : "nous devons continuer à nous mobiliser en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde. Et de l’Ukraine aux différentes régions du monde qui sont touchées par la guerre, la capacité que nous avons à œuvrer ensemble est déterminante", a appuyé le président français "à l'issue d’un entretien restreint et avant des discussions en format élargi".
Néanmoins, le président chinois "a refusé toute responsabilité dans la guerre qui fait rage en Europe", constate L'Express. Bien qu'il ait déclaré que "la Chine soutient tous les efforts pour la paix et continuera à jouer un rôle constructif pour une solution à la crise", il a aussi tenu à s'opposer "fermement à toute tentative irresponsable visant à rejeter la faute ou à diffamer quiconque" [Huffington Post].
Le différend autour de la guerre en Ukraine reste profond car "l’Europe voudrait voir la Chine user de son influence pour mettre fin à la guerre à ses portes", explique Libération. "La Chine assure constamment vouloir la paix, mais elle n’a jamais condamné l’invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022". "Partenaire économique et politique primordial de la Russie, elle est le premier pays acheteur de combustibles fossiles russes au monde. Certains Européens l'accusent de fournir des composants militaires à Moscou", précise le média français.
Emmanuel Macron entend ainsi profiter "de son moment privilégié avec Xi Jinping, vendredi à Chengdu, pour revenir à la charge sur le dossier ukrainien", après avoir fait "face à une Chine intransigeante" sur le sujet, notent Les Echos.
Le président français a également profité de cette visite pour appeler "à des 'investissements croisés' pour rééquilibrer la relation commerciale entre les deux pays", relate France info. "Emmanuel Macron entendait aborder des pratiques commerciales chinoises jugées déloyales, des voitures électriques à l'acier" [L'Express].
Aujourd'hui, "la relation entre la Chine et l'Europe est caractérisée par un déficit commercial massif (357,1 milliards de dollars) en défaveur de l'UE", rappelle France 24. "Un conseiller du président français évoquait à la veille de la visite le risque de devoir 'fermer les marchés', déjà très secoués par la guerre des droits de douane engagée par le président américain Donald Trump" [Ouest France].
Emmanuel Macron est ainsi arrivé mercredi soir, accompagné "par 35 dirigeants de grands groupes (Airbus, EDF, Danone…) et d’entreprises familiales, du luxe à celui de l’agroalimentaire, et devait assister à la signature d’un certain nombre de contrats" [Le Monde].
"Les deux dirigeants ont signé 12 accords de coopération à la suite de leurs entretiens, couvrant le vieillissement de la population, les investissements bilatéraux [ou encore] l’énergie nucléaire", mais certains analystes "affirment que des contraintes politiques importantes pèsent [encore] sur leur partenariat" [Reuters].
Un constat également valable au niveau européen. Toujours selon l'agence de presse anglophone, l'UE a notamment "annoncé mercredi [3 décembre] de nouvelles [mesures] de sécurité économique visant à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis de la Chine". Les Européens "pressent aussi pour un meilleur accès aux métaux rares, dont la Chine domine la production et la transformation mondiales, levier dont elle a fait en 2025 un usage qui a ébranlé les chaînes d’approvisionnement de la planète" [Le Monde].
"La Chine, pour sa part, souhaite apaiser les tensions commerciales avec les 27 pays membres de l'UE concernant son industrie des véhicules électriques fortement subventionnée, tout en se présentant comme un partenaire commercial fiable et un marché alternatif aux États-Unis", écrit Reuters. Des ambitions mutuelles encore à concrétiser.
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03.12.2025 à 11:33

"Des perquisitions ont été menées [mardi 2 décembre] au Service européen pour l'action extérieure (SEAE) à Bruxelles ainsi qu'au prestigieux Collège d'Europe à Bruges – l'équivalent de l'ENA pour les diplomates européens", relève Le Point. Au terme de ce coup de filet de la police belge, trois personnes d'abord placées en garde à vue ont été inculpées […]
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"Des perquisitions ont été menées [mardi 2 décembre] au Service européen pour l'action extérieure (SEAE) à Bruxelles ainsi qu'au prestigieux Collège d'Europe à Bruges – l'équivalent de l'ENA pour les diplomates européens", relève Le Point. Au terme de ce coup de filet de la police belge, trois personnes d'abord placées en garde à vue ont été inculpées ce mercredi, selon le Parquet européen, "un organe indépendant de l’UE chargé de lutter contre la fraude aux fonds de l’Union" [Le Soir].
Le Monde précise l'identité des trois protagonistes : "Federica Mogherini, l’actuelle rectrice du Collège d’Europe, à Bruges, qui a occupé le poste de cheffe de la diplomatie européenne et de vice-présidente de la Commission de 2014 à 2019 ; Stefano Sannino, l’ancien secrétaire général du SEAE, et un manageur du Collège d’Europe, un conseiller de la rectrice".
Ces révélations touchant des acteurs haut placés secouent les institutions européennes. "La nouvelle a fait quinze fois le tour du rond-point Schuman à Bruxelles depuis ce mardi matin", ironise Le Point. "Si elles s'avéraient fondées, ces allégations déclencheraient le plus grand scandale à avoir touché Bruxelles depuis la démission collective de la Commission Jacques Santer en 1999, suite à des accusations de mauvaise gestion financière", affirme de son côté Politico.
"L’enquête cible des soupçons de favoritisme et une possible concurrence déloyale dans l’attribution par le SEAE au prestigieux Collège d’Europe d’un programme de formation de neuf mois destiné aux futurs diplomates européens", résume Le Soir. Actuellement dirigé par Federica Mogherini, cet établissement scolaire "fondé en 1949 à Bruges, a servi de centre de formation postuniversitaire à d'innombrables fonctionnaires et diplomates de l'UE", rappelle The Guardian.
Les faits remontent à 2021. Le Collège d'Europe ou ses représentants sont alors soupçonnés "d'avoir eu connaissance préalable d'un appel d'offres public lancé par le SEAE pour accueillir [cette] nouvelle académie diplomatique de l'UE. L'appel d'offres, qui a été attribué au Collège d'Europe en 2022, était ouvert aux établissements d'enseignement supérieur de toute l'Europe", précise Euractiv.
"Le timing interroge", souligne Le Point. À la même période, "alors qu'il traverse des difficultés financières, le Collège d'Europe achète un immeuble à Bruges pour 3,2 millions d'euros. Peu après, le SEAE publie un appel d'offres pour héberger la nouvelle académie diplomatique de l'UE – et l'une des conditions pour candidater est justement de disposer d'un hébergement pour les stagiaires. Le collège remporte le marché et obtient 654 000 euros de financement européen".
Dans son communiqué, le Parquet européen déclare "avoir de 'forts soupçons' quant au caractère équitable de l'appel d'offres lancé en 2021-2022. […] Si ces soupçons s'avéraient fondés, les faits pourraient constituer 'une fraude dans le domaine des marchés publics, de la corruption, un conflit d'intérêts et une violation du secret professionnel'".
"L'UE a eu du mal à se débarrasser d'une série de scandales de corruption depuis le début de cette décennie", note Politico. Le média basé à Bruxelles souligne que la nouvelle affaire arrive peu de temps après le scandale du "Qatargate", "lorsque l'État du Golfe a été accusé de chercher à influencer les eurodéputés par le biais de pots-de-vin et de cadeaux", ainsi que "l'enquête de corruption de cette année sur les activités de lobbying du géant chinois de la technologie Huawei en Europe".
Plusieurs médias s'inquiètent des répercussions pour les institutions européennes et leur image. "Les perquisitions menées à l'aube au sein du service diplomatique de l'UE et du Collège d'Europe renforcent les craintes que la corruption ait atteint les plus hauts échelons de l'appareil de politique étrangère de l'Union", indique par exemple Euractiv.
Pour Politico, cette nouvelle affaire "intervient alors que les partis eurosceptiques, populistes et d'extrême droite surfent sur une vague de mécontentement des électeurs et à un moment où l'UE fait pression sur les pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du bloc au sujet de leurs propres scandales de corruption". Ironie du sort, les législateurs européens ont conclu hier soir "un accord sur la première loi européenne visant à lutter contre la corruption", relate le média dans un autre article.
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02.12.2025 à 12:31

L'aéroport de Vilnius "a repris ses activités lundi 1er décembre dans la matinée, après la suspension des vols dimanche soir en raison de la menace posée par des ballons biélorusses" [LRT]. "Après s’être entretenue avec le président lituanien Gitanas Nauseda, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué lundi [1er décembre] […]
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L'aéroport de Vilnius "a repris ses activités lundi 1er décembre dans la matinée, après la suspension des vols dimanche soir en raison de la menace posée par des ballons biélorusses" [LRT].
"Après s’être entretenue avec le président lituanien Gitanas Nauseda, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué lundi [1er décembre] la possibilité d’infliger de nouvelles sanctions européennes [à la Biélorussie voisine] de la Lituanie dont décollent ces derniers temps des ballons de cigarettes de contrebande", explique la RTBF. Pour la cheffe de l'exécutif européen, la Biélorussie orchestre une "attaque hybride inacceptable" contre la Lituanie.
Le matin même, Minsk accusait "la Lituanie de 'provocation' après la chute d'un drone sur son territoire" [France Info], évoquant "une violation de la frontière" [Le Figaro]. "De telles actions constituent une menace pour la sécurité de la République de Biélorussie et constituent une violation directe du droit international", a déclaré le porte-parole du ministère biélorusse des Affaires étrangères [Euractiv].
La Lituanie avait fermé ses 680 km de frontière avec la Biélorussie "le 30 octobre après une série d’incursions de ballons servant à la contrebande de cigarettes" [La Croix]. "Ces survols imprévus avaient fortement perturbé le trafic aérien à partir des aéroports de Vilnius et Kaunas" [RTBF]. La Lituanie avait alors reproché au président biélorusse Alexandre Loukachenko "de ne rien faire pour empêcher ces incursions". La Première ministre lituanienne Inga Ruginienė avait également déclaré que les forces armées de son pays prendraient "toutes les mesures nécessaires" pour abattre les ballons [CNN].
M. Loukachenko avait quant à lui "accusé l’Occident de 'guerre hybride' contre son pays et la Russie, son alliée". Avant de saisir "quelque 2 000 camions lituaniens qui s'étaient retrouvés bloqués en Biélorussie après la fermeture de deux points de passage" [Le Figaro]. "Vilnius a accusé Minsk de 'chantage' au sujet de millions d'euros de marchandises bloquées" [Euractiv].
Si "la Lituanie a rouvert fin novembre sa frontière avec la Biélorussie" [La Croix], la cheffe du gouvernement lituanien a affirmé que celle-ci "pourrait de nouveau être fermée à tout moment et pour une durée illimitée, si les attaques hybrides devaient se poursuivre" [LRT]. Quelques jours plus tard, elle déclarait "qu'environ 280 camions étaient toujours bloqués", cite un autre article du média lituanien. Pour l'association nationale des transporteurs routiers Linava, le nombre de véhicules retenus est même "plus proche de 4 000, dont environ 1 250 camions".
Cités dans LRT, "le ministre lituanien des Affaires étrangères, Kęstutis Budrys, et le ministre des Transports, Juras Taminskas, ont exhorté [le 1er décembre] la Commission européenne à aider à récupérer les camions bloqués en Biélorussie et à imposer de nouvelles sanctions au régime de Minsk en réponse à la récente vague d'incursions de ballons de passeurs". Le média poursuit en précisant que M. Budrys souhaite des sanctions plus fortes que celles proposés en octobre, qui ont gelé les avoirs de cinq nouvelles personnes (deux personnes physiques et trois personnes morales).
"Depuis 2020, l'UE a imposé des sanctions répétées à Minsk, notamment à l'encontre de Loukachenko et de sa famille, pour la répression brutale de la dissidence et le soutien à la guerre menée par Moscou en Ukraine" [Euractiv]. Ce proche allié de la Russie a notamment permis "à Moscou d'utiliser son pays comme base de lancement pour son invasion de 2022" [La Croix].
"Le service diplomatique de l'UE a […] annoncé avoir convoqué le chargé d'affaires de la Biélorussie à Bruxelles pour des explications concernant 'la situation inacceptable des transporteurs lituaniens retenus' dans le pays" [France Info]. Ces dernières semaines par ailleurs, "l'UE s'efforce de renforcer ses défenses sur son flanc oriental face à la multiplication des incursions de drones, Bruxelles y voyant des actions de déstabilisation menées par Moscou" [Le Figaro].
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01.12.2025 à 11:19

"Le temps semble s'accélérer : pendant que des émissaires américains sont aujourd'hui en route pour la Russie afin d'échanger avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron, lui, reçoit Volodymyr Zelensky à Paris", entame Le Parisien. "En dix jours, depuis la révélation d'un plan de paix américain largement favorable aux intérêts de la Russie, la situation s'est décantée". […]
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"Le temps semble s'accélérer : pendant que des émissaires américains sont aujourd'hui en route pour la Russie afin d'échanger avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron, lui, reçoit Volodymyr Zelensky à Paris", entame Le Parisien. "En dix jours, depuis la révélation d'un plan de paix américain largement favorable aux intérêts de la Russie, la situation s'est décantée".
"La semaine qui s'ouvre s'annonce cruciale pour l'Ukraine", a affirmé ce lundi 1er décembre la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, avant de participer à une réunion des ministres de la Défense de l'UE à Bruxelles [RTBF].
"Le président américain Donald Trump [avait] ordonné à son équipe de relancer les négociations afin de trouver une solution au conflit armé qui dure depuis près de quatre ans", relate El País.
Dirigée par le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Rustem Umerov, la délégation ukrainienne a échangé dimanche 30 novembre avec "le secrétaire d'État américain Marco Rubio [ainsi que] l'envoyé spécial [de Donald Trump sur l'Ukraine], Steve Witkoff" [The Kyiv Independent]. Une rencontre en Floride que Marco Rubio a qualifiée de "'très productive', ajoutant que les discussions avaient porté à la fois sur les conditions de fin de la guerre et sur la 'prospérité à long terme' de l'Ukraine", poursuit le média ukrainien.
Malgré cette évolution, beaucoup reste à faire. "Les deux plus importants sujets non tranchés demeurent la question territoriale – et un retrait ukrainien de la partie de la région de Donetsk encore sous son contrôle, rejeté par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky – et celle des garanties de sécurité qui seraient offertes à Kiev, en réassurance face à l'hypothèse d’une future agression russe", rappelle Le Monde.
"S'il n'appartient qu'à l'Ukraine d'accepter ou non de renoncer à ses territoires, ces négociations doivent aussi viser à garantir son indépendance et son intégrité. Plus elle aura les moyens d’assurer sa souveraineté et moins l'Europe sera fragilisée" [Sud Ouest].
D'autant que le pays de Volodymyr Zelensky est fragilisé. "En coulisses, [son] chef de cabinet, Andriï Iermak, [a été] poussé à la démission [vendredi 28 novembre], accusé de corruption", écrit Le Parisien, mettant en avant la chute d'un "des plus proches du président ukrainien". En cause : le détournement d'environ 100 millions de dollars (soit environ 86 millions d’euros) des entreprises énergétiques publiques du pays.
Selon Donald Trump, "Kiev n’est pas en position de force" [Le Figaro]. "Le président américain a en effet jugé dans une série de déclarations à bord de son Air Force One dimanche 30 novembre que le vaste scandale de corruption en Ukraine 'n'aide pas' les négociations de paix", complète le quotidien national.
Si les négociations menées en Floride n'ont pas accouché d'annonce majeure, le milliardaire américain y voit néanmoins de "bonnes chances de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine" [The Guardian]. Car ces échanges constituaient jusqu'alors "la dernière étape en date de deux semaines d’intense activité diplomatique", retrace la BBC.
Or comme l'observe The Financial Times, "la plus grande question qui pèse sur les négociations entre les États-Unis et l'Ukraine est [désormais] de savoir comment toute proposition finalisée entre eux pourrait être acceptée par les Russes, qui ont maintenu une position maximaliste et ont exprimé leur confiance dans le fait qu'ils détiennent l'initiative sur le champ de bataille". "Vladimir Poutine s'est montré ouvert à un accord, mais uniquement s'il est conclu selon son calendrier et ses conditions".
"Les Européens y sont dorénavant rompus. Leur devoir diplomatique consiste à ne pas provoquer de rupture transatlantique, mais à tout faire pour tirer l'administration américaine par la manche, afin de la ramener vers des positions plus favorables à la victime de l’agression russe" [Le Monde]. Surtout, "les alliés de Kiev sur le Vieux Continent parient sur l'impatience de Donald Trump à l'égard du chef du Kremlin", ajoute le journal du soir.
C'est dans ce contexte, et alors que les heures semblent comptées, qu'Emmanuel Macron accueille ce lundi son homologue ukrainien à Paris. Leur deuxième entrevue en l'espace de quinze jours. "Les deux dirigeants [doivent échanger] sur la situation et sur les conditions d'une paix juste et durable, dans la continuité des discussions de Genève et du plan américain et d'une concertation étroite avec nos partenaires européens", a fait savoir la présidence française [France info].
Le président Zelensky "dispose de toute la légitimité pour conduire l'Ukraine vers la paix", estime le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot [RTBF].
Côté russe, le président Vladimir Poutine rencontrera lui "mardi après-midi l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, afin de poursuivre les discussions autour du plan américain visant à mettre fin à la guerre en Ukraine", conclut Le Monde.
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28.11.2025 à 11:35

"Pour la troisième fois en l'espace d'un an, l'Assemblée nationale a exprimé sa vive opposition à l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur", note RTL. Jeudi 27 novembre, les députés ont adopté à l'unanimité (246 voix pour, 0 contre) une résolution portée par La France insoumise "invitant le gouvernement à s'opposer à l'accord de […]
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"Pour la troisième fois en l'espace d'un an, l'Assemblée nationale a exprimé sa vive opposition à l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur", note RTL. Jeudi 27 novembre, les députés ont adopté à l'unanimité (246 voix pour, 0 contre) une résolution portée par La France insoumise "invitant le gouvernement à s'opposer à l'accord de libre-échange" entre l'UE et les pays sud-américains.
Dans un contexte politique tendu, "l'accord UE-Mercosur suscite une rare unanimité contre lui à l'Assemblée nationale", constate France Inter. Une position qui dépasse largement le cadre du Palais Bourbon. "Comme l'Assemblée nationale, [les agriculteurs] sont unanimes dans leur demande d’une révision en profondeur du texte, considéré comme inéquitable et pernicieux pour l’agriculture européenne", complète La Tribune.
Le texte adopté jeudi par les parlementaires nationaux est "certes non contraignant, mais [il] met tout de même la pression sur l’exécutif alors que la signature officielle de ce traité de libre-échange pourrait avoir lieu" d'ici la fin de l'année [Le Figaro].
Libération rappelle que "la Commission européenne se donne jusqu’au 20 décembre pour obtenir l’accord des États européens", tandis qu'"Emmanuel Macron [a] semé le trouble en se disant, mi-octobre, 'plutôt positif' sur la possibilité de toper avec les pays du Mercosur, avant de rétropédaler, mi-novembre à Toulouse, face au tollé". "Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union doivent décider lors du Conseil européen du 18 décembre de donner leur accord, ou non, à la ratification de ce traité avec le Mercosur", explique RTL.
"Que va faire la France ? Que dira M. Macron au nom de notre pays ? Pour nous c’est clair : c’est non", a lancé le député insoumis Matthias Tavel dans l'hémicycle ce jeudi [Libération]. Devant les députés, le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a quant à lui répété que l'accord n'était "pas acceptable en l'état. […] Nous voulons que l'Union européenne légifère pour un meilleur alignement des normes sanitaires et environnementales par l'intégration de mesures miroir [qui consisteraient à interdire en Amérique du Sud les produits interdits dans l'UE, ndlr]", a-t-il indiqué [LCP].
Si les partis politiques français font front commun contre le projet, l'accord de libre-échange bénéficie en revanche de soutiens de poids en Europe. Parmi eux, "l'Allemagne et l'Espagne, convaincues que face aux droits de douane américains et au déferlement des produits chinois, il est impératif de nouer des accords alternatifs pour sécuriser les marchés des entreprises européennes et leur approvisionnement en minerais stratégiques", analyse France Inter.
En face, le gouvernement français tente de réunir une "minorité de blocage". Car "pour être adopté, le volet commercial du traité doit recueillir le soutien d'une majorité qualifiée des États membres (a minima 15 pays sur 27, représentant au moins 65 % de la population de l'UE)", précise RTL.
"Bruxelles a cherché à donner des gages aux pays réticents", affirme France Inter. Des clauses de sauvegarde prévoient ainsi "de freiner les importations en cas de perturbation du marché européen pour des produits sensibles comme le bœuf, la volaille, le miel ou le sucre", détaille la radio. Pas suffisant, jugent certains membres de l'Assemblée nationale. "Elles ne protègeront ni nos éleveurs, ni nos filières, ni nos terroirs […]. Elles ne protègent que sur le papier", estime par exemple le député écologiste (et ancien parlementaire européen) Benoît Biteau [LCP].
L'avenir de l'accord avec le Mercosur pourrait également s'assombrir du côté de Strasbourg. "Ces derniers jours, le Parlement a été le théâtre de scènes chaotiques lorsque les législateurs favorables au Mercosur ont tenté, sans succès, d'accélérer le vote visant à approuver les mesures de sauvegarde", indique Politico.
Le média précise également les prochaines étapes du côté des parlementaires : "le texte sera provisoirement soumis au vote d'une commission parlementaire le 8 décembre, puis au vote en séance plénière le 16 décembre, soit quatre jours seulement avant la cérémonie de signature prévue".
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27.11.2025 à 12:31

Les Échos donnent le ton : "C'est presque devenu une habitude à Bruxelles : dès qu'un texte environnemental ambitieux approche de son heure de vérité, on trouve mille raisons de lui accorder un sursis". Prévue pour 2024 puis décembre 2025, l'entrée en vigueur de "la loi emblématique contre la déforestation […] a été reportée à fin […]
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Les Échos donnent le ton : "C'est presque devenu une habitude à Bruxelles : dès qu'un texte environnemental ambitieux approche de son heure de vérité, on trouve mille raisons de lui accorder un sursis". Prévue pour 2024 puis décembre 2025, l'entrée en vigueur de "la loi emblématique contre la déforestation […] a été reportée à fin 2026" pour les grandes entreprises, et 2027 pour les PME [RFI]. Un nouvel ajournement adopté mercredi 26 novembre "par 402 voix contre 250" au Parlement européen.
Unique au monde, le règlement vise à "interdire la commercialisation en Europe de produits comme l'huile de palme, le cacao, le café, le soja et le bois s'ils sont issus de terres déboisées après 2020", rappelle Sud Ouest. "La consommation européenne représente environ 10 % de la déforestation mondiale" selon le Parlement européen, l'huile de palme et le soja représentant "plus des deux tiers de cette part" [The Brussels Times].
"En quinze jours, c'est la deuxième fois que l'extrême droite mêle ses voix à la droite pour affaiblir un texte environnemental" [Ouest-France]. Le 13 novembre, "les deux forces avaient sabré de concert le cœur d'une loi sur le devoir de vigilance sociale et environnementale des grandes entreprises", rappelle Sud Ouest.
"Pilier essentiel du programme écologique de l'UE", la loi antidéforestation est aussi devenue "un élément politiquement controversé" [Reuters]. Depuis le début des négociations, elle est "combattue par d'importants lobbys ainsi que par des pays d'Asie et d'Amérique, inquiets des coûts supplémentaires engendrés pour les agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers" [Ouest-France].
En Europe, "l'Allemagne, mais aussi l'Autriche ou la Suède, veulent encore réduire l'ambition du texte déforestation" [Le Monde]. "C’est pour cela qu’ils ont insisté pour l’introduction d’une clause de révision en avril 2026, espérant arriver à leurs fins avant qu’elle n’entre en application". Une clause validée par les députés européens hier, en plus d'avoir "drastiquement limité les obligations faites aux entreprises tout au long de la chaîne d’approvisionnement" [Le Monde]. "Autrement dit, l'UE va pouvoir réviser une loi qu'elle n'a jamais testée, du jamais vu…", relèvent Les Échos.
Au centre de l'hémicycle, les sentiments sont plus partagés. Alors que le groupe social-démocrate déplore le résultat du vote, "les centristes de Renew se sont divisés sur ce texte : 40 % ont voté pour, 60 % contre", rapportent Les Échos. Euractiv explique que "les socialistes et le groupe Renew ont tenté de parvenir à un accord avec le PPE (centre-droit)" pour maintenir la date d'application à décembre 2025 tout en assouplissant le texte, "mais les négociations ont échoué mardi soir".
"Le règlement contre la déforestation importée verra-t-il le jour ?", interroge RFI. "Les nombreux atermoiements autour de ce texte suscitent la colère des organisations environnementales, qui finissent par se demander si l'Union européenne a véritablement l'intention de le mettre en place" [Ouest-France]. "Du côté des ONG, la coupe est pleine" poursuivent Les Échos. "Les tentatives incessantes visant à réviser, voire à détruire" cette loi sont "une farce", a déclaré l'ONG Fern, spécialisée dans la protection des forêts.
Parmi les perdants figurent aussi "les sociétés qui ont investi dans la traçabilité et qui se retrouvent les dindons de la farce", poursuit le quotidien économique. Même "les grandes entreprises alimentaires, notamment Ferrero et Nestlé, ont insisté pour que le calendrier de mise en œuvre soit maintenu tel que prévu initialement" [Euractiv].
Côté Commission, la vice-présidente Teresa Ribera avait exprimé sa "profonde déception" la semaine dernière, après le report décidé par les Vingt-Sept, qu'elle qualifie de "mauvaise décision" [Les Échos]. Pendant ce temps, "l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) rapporte que 420 millions d'hectares de forêt, soit une superficie supérieure à celle de l'UE, ont été perdus au profit de la déforestation entre 1990 et 2020" [The Brussels Times].
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