Mallika Singhal
Cette newsletter est également disponible en anglais. Aujourd’hui marque le 10e anniversaire de l’Accord de Paris, lorsque, pour la première fois, les dirigeants mondiaux ont convenu de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et d’accélérer la transition vers l’abandon des combustibles fossiles. Alors que nous tournons la page de cette année, on a enfin l’impression que le monde commence à bouger — et une partie de ce mouvement va dans le bon sens. Il y a un mois, les dirigeant·es du monde entier se sont réuni·es à Belém, au Brésil, pour la COP30, le sommet annuel de l’ONU où les gouvernements prennent des décisions cruciales pour l’action climatique. Les négociations étaient loin d’être parfaites, mais quelque chose d’essentiel s’est produit. Le pouvoir des peuples a brillé : des organisateur·rices de terrain, des peuples autochtones et traditionnels, des jeunes, des travailleur·euses — et cela a permis de véritables avancées historiques : En Colombie, le gouvernement a déclaré que l’ensemble de l’Amazonie colombienne devient une zone sans combustibles fossiles — une avancée majeure pour les droits autochtones, la protection des forêts et la justice climatique mondiale. Et l’année prochaine, la Colombie accueillera la première Conférence internationale sur la transition juste loin des combustibles fossiles — un espace qui n’existait tout simplement pas avant que les mouvements n’en fassent une exigence. Le pays hôte, le Brésil, a lui aussi franchi une étape importante : il vient d’annoncer le lancement d’une feuille de route nationale pour la sortie des énergies fossiles, ouvrant enfin la voie à une transition énergétique guidée par les communautés. Vous trouverez plus loin un aperçu complet de ce que les peuples — et notre mouvement — ont réalisé à l’intérieur et à l’extérieur des négociations de la COP30. Mais avant cela, je veux vous dire ceci : ce ne sont pas de petites victoires. Ce sont des signes que le monde commence enfin à avancer dans la direction que les communautés réclament depuis des décennies : un avenir où les forêts sont protégées, où les pollueurs rendent des comptes, et où l’accès à une énergie propre devient un droit, pas un privilège. À la fin de 2025, on ressens quelque chose de rare : de l’élan. Un élan réel, mondial, porté par des personnes ordinaires qui refusent d’abandonner. Et pour 2026 ? Nous avons du travail ambitieux et enthousiasmant devant nous — et je suis heureuse que vous en fassiez partie. On vous souhaite du repos, de la chaleur et beaucoup d’espoir en cette période de fêtes. Inscrivez-vous à Notre Énergie News pour recevoir ces nouvelles en premier ! Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique À Belém, ce sont les peuples — pas les politicien·nes — qui ont mené l’agenda. Plus de 70 000 personnes ont marché pour la justice climatique, tandis que 200 bateaux ont transformé l’Amazone en un appel puissant à protéger le vivant. Dans la zone officielle de l’ONU, banderoles et capybaras géants ont rappelé une vérité simple : les communautés veulent des rivières, pas des pipelines, et une transition qui profite aux gens, pas aux pollueurs. Avec 3 000 représentant·es, l’une des plus grandes délégations autochtones jamais vues a redonné à la COP un ancrage dans la terre, la culture et l’expérience vécue. Nous avons amplifié ce leadership à travers le rituel Amazon Free of Oil and Gas (l’Amazonie libre de pétrole et de gaz) et la première du film Chèr·es Ancêtres de l’Amazonie, le Pacificique, et le soi-disant Canada. Cette mobilisation a contribué à une avancée historique : la démarcation de dix territoires autochtones en Brésil, essentielle pour protéger les forêts et garantir une participation réelle aux décisions climatiques. Avec nos partenaires, nous avons recentré les négociations sur la justice : dénoncer les dégâts des fossiles, exiger un financement pour les populations, et bâtir l’élan autour de la feuille de route TAFF — Transition Away From Fossil Fuels (Feuille de Route pour la Sortie des Combustibles Fossiles), une proposition qui trace comment les pays peuvent sortir du charbon, du pétrole et du gaz en accord avec la science climatique. Soutenue par près de 90 pays, elle n’a finalement pas été adoptée dans le texte final, mais son avancée marque un tournant : la sortie des énergies fossiles est désormais au cœur du débat mondial. Mais une victoire majeure a été obtenue : l’inscription officielle du Mécanisme d’Action de Belém (BAM), un nouveau cadre onusien qui place les travailleur·euses, les peuples autochtones et les communautés au cœur d’une transition juste. Alors que le G20 se tenait pour la première fois en Afrique, nous avons rassemblé travailleur·euses, étudiant·es, artistes et militant·es sous la bannière WeThe 99% pour exiger justice climatique, annulation de la dette et transition rapide vers les renouvelables. Ateliers, assemblées publiques, People’s Summit, festival de mobilisation : la société civile a occupé l’espace. Malgré le nouveau Africa Engagement Framework, les dirigeant·es n’ont pris aucun engagement clair sur la sortie des fossiles ou le financement climat. Nous restons fermes : l’Afrique n’a pas besoin de promesses, elle a besoin de justice et de moyens pour construire un avenir renouvelable. Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat Le BAM est un nouveau cadre adopté à l’ONU pour garantir que la transition loin des énergies fossiles soit juste : il protège les travailleur·euses, les peuples autochtones et les communautés en première ligne. À la COP30, tout le monde en parlait — badges, banderoles, appels publics. Les mouvements exigeaient un mécanisme qui transforme les promesses en actions concrètes. L’inclusion du BAM dans le texte final signifie que la transition doit désormais : Le BAM transforme la justice en structure, pas seulement en slogan. Focus sur les champion·ne·s à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste Activist Spotlight: Bianca Barbosa da Silva Bianca Barbosa est biologiste, militante quilombola et leader communautaire de Mangueiras, sur l’île de Marajó, au cœur de l’Amazonie brésilienne — une région où les coupures d’électricité peuvent durer des jours et où l’insécurité énergétique façonne la vie quotidienne. En tant que gestionnaire de projet à l’Observatório do Marajó, elle œuvre pour que les communautés aient une vraie voix dans les décisions autour du climat, de l’énergie et du territoire. Son travail au sein de la campagne Energia dos Povos a formé plus de 1 500 personnes dans 71 communautés pour défendre une énergie propre, fiable et portée par les habitant·es. Son plaidoyer a contribué à améliorer les infrastructures locales, à inclure des familles dans les tarifs sociaux d’électricité, et même à installer 10 000 systèmes solaires dans l’Amazonie. Pour Bianca, la justice énergétique est indissociable de la justice climatique — et son message reste clair : “rien sur nous sans nous.” Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles Pour la première fois de l’histoire, le monde pourrait connaître zéro croissance de l’électricité issue des combustibles fossiles cette année — non pas parce que la demande baisse, mais parce que les renouvelables progressent assez vite pour couvrir toute la nouvelle demande. Le think tank Ember révèle que le solaire a bondi de 31 %, avec l’éolien en forte hausse aussi. En Chine et en Inde, la production fossile a même diminué, remplacée par des records d’énergie propre. L’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’un des organismes les plus influents au monde, confirme cette tendance : les renouvelables sont désormais l’option la plus compétitive, la plus fiable et la plus rapide à déployer. Le verdict est clair : l’ère fossile a atteint son pic — l’ère renouvelable accélère. Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat Cette année, grâce à vous, nous avons mené des formations, mobilisé des centaines de milliers de personnes et placé le leadership autochtone au cœur de la COP30. Ensemble, nous avons remporté de grandes victoires lors de l’une des années les plus difficiles Mais alors que notre mouvement s’amplifie, les financements institutionnels diminuent et de nombreux gouvernements reculent. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer ce travail essentiel. Nous aiderez-vous à préserver notre avenir ? Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement C’est la période des fêtes — des bons repas, de longues discussions… et parfois des conversations délicates. Que ce soit un oncle sceptique, un·e ami·e dépassé·e ou quelqu’un qui veut comprendre, ces moments peuvent devenir des espaces de dialogue plutôt que de confrontation. Pour vous aider, nous avons créé une courte formation pratique : Avoir des conversations sur le climat. Simple, claire, accessible — parfaite pour transformer une discussion difficile en échange constructif. The post Notre Énergie News – Qu’est-ce qui a changé cette année aux négociations climat de l’ONU ? appeared first on 350 Français. Texte intégral (3386 mots)

La force du peuple a fixé le cap de la COP30
Les voix autochtones au cœur du sommet
Nous avons poussé les gouvernements à agir vraiment
Le pouvoir des peuples a aussi pris la scène du G20
BAM ! (Mécanisme d’Action de Belém)
• partager les meilleures pratiques,
• soutenir les pays les plus vulnérables,
• et garantir que personne ne soit laissé de côté.

Aucune croissance des énergies fossiles en 2025

Mark Raven
Par Anne Jellema, directrice exécutive, 350.org Il y a dix ans, l’Accord de Paris a marqué un tournant dans la lutte de l’humanité pour une planète viable. Pour la première fois, les dirigeant·e·s du monde entier ont convenu de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Ce résultat n’a pas été uniquement le fruit du travail des gouvernements, mais aussi de la mobilisation de millions de personnes : leaders autochtones, communautés en première ligne des impacts climatiques, jeunes, militant·e·s pour la justice climatique, scientifiques, groupes confessionnels et de nombreux autres acteurs et actrices qui ont refusé de se résigner face au changement climatique. Ce que ces personnes ont accompli va bien au-delà des mots qui ont été couchés sur le papier. Avant Paris, nous étions sur une trajectoire de réchauffement climatique de 3,5 degrés, un niveau qui aurait rendu une grande partie de la Terre littéralement inhabitable. Dix ans plus tard, les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris ont permis de ramener ce chiffre à 2,5 degrés. C’est encore beaucoup trop élevé, mais cela signifie que nous avons une chance de combler l’écart. En fait, l’aspect le plus important de l’Accord de Paris n’est pas ce que les gouvernements ont promis de faire et n’ont pas réalisé, mais les horizons qu’il a ouvert et ce que le pouvoir citoyen a accompli. Le plus important est le chemin que nous avons parcouru, car cela nous donne le courage et l’espoir de nous battre jusqu’au bout. À l’échelle planétaire, les gens se détournent des énergies fossiles coûteuses et polluantes. Les énergies solaire et éolienne sont désormais les formes d’énergie les moins chères dans la plupart des pays, et si les gouvernements ne les mettent pas à la disposition de leurs citoyen·ne·s, ces dernier·e·s s’en chargent. En l’espace de seulement deux ans, le nombre d’installations solaires sur les toits a quadruplé au Pakistan et plus que triplé en Afrique du Sud, et des coopératives énergétiques voient le jour partout dans le monde. Des pipelines destructeurs ont été stoppés, des centrales à charbon fermées. L’incroyable mouvement de désinvestissement, lancé par 350.org, a permis de soustraire des milliers de milliards de dollars de l’industrie des énergies fossiles, tandis qu’une nouvelle économie verte, créatrice d’emplois, prend son essor partout où les responsables politiques ont la vision nécessaire pour la soutenir. Au cours de ces dix dernières années, nous avons repensé et proposé une alternative pour un avenir plus propre et plus juste. La question n’est plus de savoir si nous pouvons changer de cap : depuis l’accord de Paris, cette transformation est déjà en marche. La question est de savoir si nous sommes prêt·e·s à changer de cap suffisamment rapidement pour protéger un avenir digne pour tou·te·s. Cela signifie une sortie rapide et équitable du charbon, du pétrole et du gaz. Cela signifie que les plus gros pollueurs – entreprises comme nations – paient enfin pour les dommages déjà causés par leurs émissions, et que ces fonds parviennent à celles et ceux qui souffrent le plus. Cela signifie reprendre le contrôle de la démocratie prise en otage par les mouvements d’extrême droite qui utilisent la peur et la division pour protéger les pollueurs. Mais surtout, cela signifie que le mouvement climat se concentre sur les besoins, les aspirations et le leadership de celles et ceux qui sont en première ligne des impacts climatiques: les mères, les travailleurs et travailleuses, et les personnes âgées qui subissent inondations et sécheresses, souffrent de la mauvaise qualité de l’air, des vagues de chaleur et de factures d’énergie hors de prix, ainsi que les enfants qui pourraient ne pas avoir d’avenir pour lequel se battre si nous n’agissons pas assez rapidement. L’accord de Paris a été un exemple de coopération internationale. La décennie qui a suivi nous a montré ce que l’action citoyenne peut accomplir. Nous devons maintenant unir ces forces et faire en sorte que les prochaines années soient marquées par une transformation décisive, collective et rapide de nos systèmes de production, de consommation et de mobilité. L’année 2026 offre de véritables opportunités politiques pour faire un pas de géant: l’initiative de feuille de route mondiale lancée lors de la COP30 et le regain d’intérêt international pour une sortie des énergies fossiles ouvrent de nouvelles perspectives pour un multilatéralisme efficace et ambitieux, ainsi que des mesures concrètes pour que le monde dise enfin adieu au pétrole, au gaz et au charbon. La vérité est simple : notre avenir n’est pas encore écrit. Et ensemble, nous avons le pouvoir d’écrire un avenir ancré dans la justice, le courage et l’espoir. Mais nous n’avons pas le luxe d’avoir une autre décennie devant nous. C’est maintenant qu’il faut agir. The post L’Accord de Paris a 10 ans : Ce qui a avancé, ce qui doit changer appeared first on 350 Français. Texte intégral (1207 mots)

sorayafettih
Notre rétrospective de fin d’année de mouvement qui a refusé de rester les bras croisés Si 2025 a bien prouvé quelque chose, c’est que ce sont les gens comme vous et moi, et non les politiques, qui luttent avec courage et audace contre la crise climatique. Partout dans le monde, les communautés se sont mobilisées alors que leurs gouvernements ne se montraient pas à la hauteur : en bloquant des pipelines destructeurs, en développant des solutions d’énergie renouvelable, en défendant leurs terres et en exigeant la justice. Chez 350.org, c’est justement cette énergie qui a été la colonne vertébrale de notre travail. Découvrez nos victoires de cette année qui démontrent ce qu’il est possible de réaliser lorsque des gens ordinaires agissent avec un courage extraordinaire : En avril, nous avons réuni au Brésil plus de 200 militant·es venant de plus de 70 pays lors du rassemblement Notre énergie renouvelée : cinq jours de formation approfondie, de stratégie et de construction de mouvements qui ont donné naissance à de nouvelles campagnes et à des projets énergétiques communautaires à travers le monde. Les participant·es ont également remis une lettre au président de la COP30 à Brasilia, exigeant qu’une transition énergétique juste soit au cœur des négociations climat de l’ONU de cette année. Même la ministre brésilienne de l’Environnement, Marina Silva, s’est jointe à la clôture de cet événement, un signal fort que les citoyen·nes façonnent l’agenda politique en matière de climat. Plus de 200 militant·es pour le climat venant de plus de 70 pays avec la ministre brésilienne de l’Environnement et du Changement climatique, Marina Silva, lors du rassemblement “Notre énergie renouvelée” au Brésil. Crédit photo : Kathleen Lei Limayo En réalité, nous avons formé plus de 19 000 personnes tout au long de cette année, dont beaucoup ont déjà lancé de nouvelles campagnes, mis en place des projets d’énergie renouvelable et organisé des actions dans leurs communautés. Ce réseau de leaders qui prend de plus en plus d’ampleur, contribue à asseoir le pouvoir dont nous avons besoin sur le long-terme pour changer nos systèmes énergétiques en profondeur. En septembre, nous avons mobilisé plus de 210 000 personnes à travers plus de 600 actions menées dans plus de 85 pays. Nous nous sommes levés pour dire stop aux inégalités, à la cupidité des énergies fossiles et à l’injustice climatique, créant ainsi une ligne rouge de résistance dépassant les frontières et impliquant des mouvements de tous les continents. Ensemble, nous avons transformé les rues, les plages et les communautés en puissants espaces d’expression, d’art, de musique, de défi tout en veillant à ne laisser personne de côté : des rassemblements en Afrique du Sud aux flottilles de canoës en Amazonie, en passant par les marches des mouvements de jeunesse en Indonésie. Nous avons exigé des dirigeants du monde entier qu’ils fassent de 2025 un tournant pour accélérer l’action climatique, notamment lors de la COP30 à Belém, au Brésil. Des communautés se sont rassemblées à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour dire stop à la corruption, l’injustice énergétique et la mainmise des entreprises fossiles. Crédit photo : Ihsaan Haffejee Deux mois plus tard, notre détermination était intacte à l’occasion de la COP30 à Belém pendant laquelle nous avons fait notre possible pour permettre aux peuples autochtones, aux communautés traditionnelles, aux personnes en première ligne des impacts climatiques, aux jeunes, aux activistes et aux citoyen·nes d’influencer les négociations internationales sur le climat. Qu’il s’agisse de mettre à l’agenda une première feuille de route pour la sortie des énergies fossiles (un plan basé sur des données scientifiques et soutenu par près de 90 pays) ou de déployer des banderoles, d’organiser des actions et des rituels traditionnels dans la zone officielle de négociations, nous avons tout fait pour dénoncer le manque d’ambition, de financement et de justice de la part des leaders politiques. À l’extérieur des salles de négociations, nous avons également fait monter la pression en défilant aux côtés de 70 000 personnes lors de la Marche des peuples, en soutenant nos partenaires autochtones qui ont obtenu du gouvernement brésilien, après des décennies de combat, la délimitation de 10 nouveaux territoires autochtones au Brésil, et en participant à une parade nautique puissante pour réclamer une énergie propre pour tou·tes. Même si le dispositif de sécurité a été renforcé pendant le sommet, nous avons défendu le droit de manifester pacifiquement, un engagement que nous continuerons d’exiger lors de la COP31 en Turquie l’année prochaine. La protection de l’espace civique sera essentielle pour garantir que ce soient bien les communautés, et non les entreprises, qui façonnent la transition à venir. Marche des peuples à Belém, au Brésil, le 15 novembre 2025, avec une cérémonie d’enterrement des énergies fossiles. Crédit photo : Artyc Studio Notre plaidoyer a contribué à l’inclusion du mécanisme d’action de Belém (BAM) dans le texte final de la COP30 : un nouveau cadre pour guider la transition énergétique centré sur les besoins des travailleurs et travailleuses, des peuples autochtones et des communautés en première ligne des impacts climatiques. La Colombie a fait preuve de leadership en annonçant qu’elle co-organiserait avec les Pays-Bas la première conférence internationale pour une transition juste hors des énergies fossiles l’année prochaine : un espace avec le potentiel de transformer la dynamique politique observée à Belém en plans concrets bénéficiant d’une véritable coopération internationale. Au-delà de faire bouger les lignes en matière d’action climatique mondiale, nous avons également obtenu des avancées majeures dans les régions où nous travaillons : Grâce aux efforts de la coalition StopEACOP, dont nous faisons partie, et à des actions à l’échelle du continent africain telles que la semaine d’actions “Kick Total out of Africa”, nous avons convaincu plus de 40 banques et plus de 30 compagnies d’assurance à se retirer du projet d’oléoduc en Afrique de l’Est le plus destructeur de la région (EACOP). Dépourvue de financeurs, TotalEnergies a été contrainte d’autofinancer 90% du projet, ce qui a entraîné d’importants retards et des coûts supplémentaires de plusieurs milliards. Alors que notre combat pour mettre définitivement fin à ce projet se poursuit, les communautés d’Ouganda et de Tanzanie disposent désormais d’une base plus solide pour lutter en faveur d’un avenir juste et renouvelable. Spectacle de rue condamnant les activités de TotalEnergies en Afrique, organisé par des militant·es au Bénin pendant la semaine d’actions « Kick Total Out Of Africa ». Crédit photo : 350.org En collaboration avec 117 groupes locaux, nous avons fait pression sur des entreprises fournissant de l’énergie pour qu’elles cessent de répercuter sur les clients les coûts cachés du lobbying en faveur des énergies fossiles. Dans l’État du Maryland, nous avons contribué à interdire aux entreprises énergétiques de facturer aux ménages les sommes dues par les entreprises fossiles, permettant ainsi aux habitant·es d’économiser au total 3 millions de dollars par an. Pour les familles peinant déjà à honorer des factures en hausse, cette victoire a été un réel soulagement et ouvre la voie à un système énergétique renouvelable et juste. Des militant·es pour le climat ont mené des actions à travers les États-Unis cette année pour exiger une énergie renouvelable équitable, sûre, propre et abordable pour tou·tes. Crédit photo : Survival Media Agency 350PDX PUSH Buffalo 350 New Hampshire Action Nous avons travaillé d’arrache-pied pour organiser et renforcer le pouvoir citoyen afin de transformer en profondeur la politique énergétique à travers toute la région. Au Brésil, nous avons obtenu un tarif social de l’électricité qui réduit voire élimine les factures de millions de familles, notamment parmi les populations autochtones, quilombolas et les ménages à faibles revenus. En Colombie, nous avons contribué à obtenir une décision judiciaire historique exigeant la participation des communautés à la fermeture des mines, ce qui constitue une avancée majeure pour la justice environnementale dans les Andes et en Amazonie. Ces victoires protègent des écosystèmes essentiels, élargissent l’accès à l’énergie pour des millions de personnes et défendent le droit des populations à décider de l’avenir de leurs territoires. Des leaders autochtones défilent à Belém, au Brésil, pendant la COP30 pour réclamer une réelle justice climatique et énergétique. Crédit photo : Hugo Duchesne Début janvier, nous avons déclaré 2025 « l’Année des CDN populaires » (CDN est l’abréviation de Contribution Déterminée au niveau National qui désigne les plans d’action climatique des pays) et avons lancé une pétition qui a récolté plus de 20 000 signatures. Grâce à l’initiative Youth4NDCs, nous avons mobilisé plus de 10 000 personnes à travers le Bangladesh par le biais de consultations, de dialogues et d’ateliers de renforcement des capacités. Nous avons touché plus d’un million de personnes sur Facebook, faisant ainsi sortir les CDN des réunions à huis clos pour les mettre sous les feux de la rampe. Pour la première fois, la dernière CDN du Bangladesh inclut deux pages entières sur la participation des jeunes. Cette reconnaissance officielle donne aux jeunes une place réelle à la table des décisions afin d’élaborer la transition vers une économie à faible émission de carbone du pays. Cela marque le début d’une nouvelle phase visant à garantir que ces engagements soient mis en œuvre, financés et suivis de près. Elle crée également un précédent fort pour les pays les plus durement affectés par le changement climatique à travers le monde en reconnaissant les jeunes comme des parties prenantes essentielles pour piloter l’action climatique. Des jeunes du Bangladesh exhortent leur gouvernement à prendre de toute urgence des mesures pour le climat, et à les inclure dans la prise de décision. Crédit photo : StepUp 4 Tomorrow Nous avons placé la justice économique et climatique au cœur du débat politique français. Alors que les inégalités se creusent, que les services publics sont mis à rude épreuve et que les reculs environnementaux se multiplient, nous avons, à travers notre campagne Taxons leurs milliards, poussé le Sénat à examiner la taxe Zucman : un impôt de 2 % sur les fortunes supérieures à 100 millions d’euros qui pourrait rapporter 15 à 25 milliards d’euros par an, une somme qui pourrait être investie dans l’action climatique et les services publics. Bien que la proposition ait été rejetée à une courte majorité (à seulement 30 voix près !), 65 000 personnes ont agi, de nombreux maires soutiennent désormais publiquement une fiscalité équitable et 86 % de la population française y est favorable. Ce travail crée aujourd’hui une dynamique en faveur de l’inclusion des impôts sur la fortune dans les prochains budgets nationaux, les élections locales et les débats européens plus larges sur la manière dont l’imposition des ultra-riches peut financer les logements sociaux, des moyens de transports propres, des énergies renouvelables et des services publics renforcés. Il n’y a pas de retour en arrière possible : les gouvernements européens ne peuvent plus se contenter de présenter les mesures d’austérité comme la seule voie possible et seront tenus responsables s’ils ne parviennent pas à taxer les super-riches qui détruisent la planète et alimentent les injustices sociales et économiques. Le 12 juin 2025, nous nous sommes rassemblés à Paris devant le Sénat pour exiger que les milliardaires paient leur juste part d’impôts. Crédit photo : 350.org En Turquie, les coopératives d’énergie renouvelable gérées par les communautés pourraient donner aux citoyen·nes un contrôle réel sur leur énergie, mais la plupart sont contraintes par des règles obsolètes. Pour changer cela, nous avons lancé Unite with the Sun, Empower the Future, une campagne ludique via laquelle les participant·es créent leur propre coopérative virtuelle, apprennent comment fonctionne le système énergétique et font pression sur le gouvernement pour qu’il mette en place des réformes qui permettraient à plus de 45 coopératives réelles de fonctionner. Parallèlement, nous avons publié de nouvelles études sur les avantages sociaux, économiques et environnementaux des coopératives, sur la manière dont le système énergétique turc empêche la propriété communautaire et sur les politiques qui pourraient enfin permettre à tou·tes d’accéder à une énergie propre, abordable et gérée localement. Nous avons également partagé les témoignages de coopératives telles que le modèle réussi de Çorum et la coopérative Kazdağları dirigée par des femmes qui bataille toujours pour démarrer sa production. Notre travail est déjà en train de faire évoluer le débat politique : un député d’Istanbul a utilisé nos conclusions pour demander officiellement la suppression des obstacles réglementaires lors de la session de la commission parlementaire du budget et de la planification. Petit à petit, nous ouvrons la voie à un système énergétique plus équitable et alimenté par les citoyen·nes en Turquie. Des femmes, des leaders communautaires, des militant·es, des défenseurs et défenseuses de l’environnement et des communautés locales se sont réuni·es à Istanbul, en Turquie, lors de la mobilisation Draw the Line en septembre, pour réclamer la justice énergétique. Crédit photo : Caner Özkan / 350.org Nous avons également mené cette année la campagne Pawa to the Ballot, afin d’aider les populations insulaires du Pacifique à exiger un climat sûr, l’accès aux énergies renouvelables, la sécurité de l’emploi et un véritable partenariat avec le Pacifique lors des élections fédérales de 2025 en Australie. Nous avons obtenu le soutien de plus de 10 000 personnes et avons fait en sorte que les dirigeant·es politiques de la région ne puissent plus ignorer les voix du Pacifique. Puis, lors de la COP30, avec les ministres chargés du changement climatique du Vanuatu, de Tuvalu et d’Australie, nous avons lancé cette feuille de route pour faire du Pacifique la première région au monde alimentée à 100 % par des énergies renouvelables. Nous voulons qu’elle devienne une référence pour le monde et pour l’Australie, l’un des principaux exportateurs d’énergie fossile, qui co-pilotera la COP31 l’année prochaine. Drue Slatter (troisième à partir de la gauche), responsable de la communication chez 350.org et militante pour le climat dans le Pacifique, a lancé le rapport « Powering Up the Blue Pacific » aux côtés du Premier ministre de Tuvalu et des ministres chargés du changement climatique du Vanuatu, de Tuvalu et d’Australie lors de la COP30, à Belém. Grâce à ces victoires et à d’autres actions menées par des communautés, nous avons posé des bases solides pour que l’action climatique soit au cœur de l’agenda mondial. Et en 2026, nous intensifierons nos combats en Afrique de l’Est, en Afrique du Sud, au Brésil, au Japon, en Indonésie, en France, au Canada, en Turquie, dans le Pacifique et dans les Caraïbes en : La tâche qui nous attend est immense, mais le pouvoir que nous avons construit ensemble l’est tout autant. Et en 2026, nous sommes prêt·es à transformer ce pouvoir en victoires encore plus audacieuses. The post 10 victoires du mouvement climat en 2025 appeared first on 350 Français. Texte intégral (3854 mots)

1. Former les leaders d’aujourd’hui et de demain pour le climat

2. Une vague mondiale d’actions qu’aucun dirigeant n’a pu ignorer

3. Mettre l’humain au coeur des négociations internationales sur le climat

4. Mettre fin aux projets polluants d’énergies fossiles en Afrique de l’Est

5. Des factures d’énergie réduites aux États-Unis

6. Garantir la justice climatique et mettre fin aux projets énergétiques destructeurs en Amérique latine

7. Faire entendre la voix des jeunes dans la politique climatique nationale au Bangladesh

8. Obtenir le soutien du grand public pour taxer les riches en France

9. Renforcer la culture énergétique et la démocratie en Turquie

10. Établir la référence mondiale pour un avenir 100 % renouvelable dans le Pacifique

sorayafettih
La mobilisation “Climat, Justice, Libertés”, co-construite par 350.org, Action Justice Climat, les Amis de la Terre France et une large coalition de plus de trois cent vingt-cinq organisations, s‘est déclinée en près de soixante-dix marches et événements dans tout le pays, réunissant quarante mille personnes, dont vingt-cinq mille à Paris. Cette journée faisait également écho à plus de six cents actions menées fin septembre dans plus de quatre-vingts pays, du Pacifique à l’Amérique latine, de l’Afrique du Sud au Canada dans le cadre du mouvement Draw the Line. Partout dans le monde, des assemblées populaires, des marches artistiques et des rassemblements communautaires ont affirmé la même exigence : mettre un terme à l’ère des énergies fossiles et construire une transition fondée sur la justice et la paix. En France, la mobilisation a réuni une coalition inédite composée de plus de trois cent vingt-cinq organisations, allant des syndicats aux associations de quartiers populaires, des mouvements féministes et LGBTIQA+ aux collectifs de justice fiscale, des groupes écologistes aux organisations de solidarité internationale. Cette convergence s’inscrit dans la continuité des mobilisations du 10 et du 18 septembre, dans un contexte de contestation accrue face aux politiques d’austérité, aux inégalités qui explosent et aux impacts de la crise climatique. Les messages portés lors des prises de parole ont rappelé qu’une transition ne peut être juste que si elle s’accompagne de mesures concrètes : l’adoption d’un calendrier de sortie complète des énergies fossiles lors de la COP30, la mise en place d’une réelle fiscalité sur les très grandes fortunes pour financer les services publics et la transition écologique, l’arrêt des politiques d’empoisonnement environnemental qui touchent encore des territoires comme la Martinique et la Guadeloupe, ainsi que la suspension des exportations d’armes vers les zones de conflit. La mobilisation a également bénéficié d’une couverture médiatique importante, avec près de cinq cents retombées aux niveaux national et local. Des médias comme Le Monde, France Culture, France Info, France Inter, Mediapart, Reporterre, Vert le média ou encore Carenews ont relayé les messages portés par la coalition. Une vidéo des temps forts de la journée est disponible ici : Cette journée ne marquait pas une fin mais une étape. Le débat sur le budget 2026 s’ouvre dans quelques jours à l’Assemblée nationale et les mobilisations se poursuivront pour rappeler que les choix politiques à venir détermineront la capacité de nos sociétés à affronter durablement la crise climatique. La COP30, prévue en novembre au Brésil, constitue aussi dès à présent un rendez-vous décisif pour imposer un changement de cap. Gardienne de l’accord de Paris, la France devra être au rendez-vous et faire preuve de leadership climatique, au risque de perdre toute crédibilité sur le plan international. The post Climat, Justice, Libertés : quand la France rejoint la vague mondiale Draw the Line appeared first on 350 Français. Texte intégral (1481 mots)
Vous pouvez également jeter un oeil à la version internationale sur Youtube
Mallika Singhal
Cette newsletter est également disponible en anglais. On vous écris depuis Berlin, où le mois d’août a été étouffant. L’été a été torride cette année dans tout l’hémisphère nord, avec des températures dépassant les 46°C dans certains pays. D’intenses vagues de chaleur ont traversé l’Europe, causant des centaines de morts liées à la canicule, alimentant les feux de forêt, et mettant les systèmes énergétiques sous une telle pression qu’ils ont failli lâcher. En Asie du Sud, août est le mois de la mousson, de la saison des pluies, qui apporte généralement un peu de répit à la chaleur de l’été. Mais la mousson a fait de nombreux dégâts cette année avec chaque jour de nouveaux épisodes d’inondations soudaines et de glissements de terrain mortels. Nous savons maintenant très bien que la crise climatique en est la cause, mais ce que je voudrais vraiment savoir c’est: que diable font nos gouvernements ? Plus ils tardent à agir, plus des vies sont perdues. Leur prochaine opportunité d’agir sera lors du sommet pour le climat des Nations Unies qui va avoir lieu au Brésil en novembre. Cette fois-ci, ils feraient bien de prendre de vrais engagements, en particulier sur la fait de sortir définitivement des énergies fossiles. Nous ne pouvons pas nous permettre une issue médiocre comme pour les négociations sur le traité relatif aux plastiques qui ont échoué il y a quelques semaines. Il est plus que temps d’agir. Les enjeux mondiaux comme la crise climatique exigent vraiment que nous agissions ensemble pour le bien de tou·te·s. Et comme vous le lirez dans cette newsletter, ce sont les gens ordinaires qui montent au créneau et fixent les limites. Inscrivez-vous à Notre Énergie News pour recevoir ces nouvelles en premier ! Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique Expulsons Total hors d’Afrique Depuis des décennies, le géant fossile TotalEnergies pille l’Afrique et condamne les populations locales à subir pollution, déplacements forcés et perte de leurs moyens de subsistance. Alors en août, nous avons uni nos forces pour une Semaine d’action à l’échelle du continent afin d’expulser Total hors d’Afrique. Des marches à Johannesburg, à un match de foot-protestation rassemblant 1 000 personnes au Togo, en passant par des vélorutions à Kinshasa, des actions de résistance créative au Zimbabwe et un tribunal populaire en Ouganda, les communautés ont fait un procès au colonialisme fossile. La semaine s’est clôturée à Nairobi par une veillée inter-confessionnelle, autour d’un message clair : Total doit payer pour ses crimes, quitter l’Afrique et laisser place à un avenir juste et renouvelable. De jeunes leaders du climat rejoignent un groupe de travail des Nations Unies La Journée internationale de la jeunesse a été marquée cette année par une merveilleuse nouvelle ! L’activiste bangladaise Farzana Faruk Jhumu et la Pacific Climate Warrior Okalani Mariner ont été nommées au Groupe consultatif de la jeunesse sur les changements climatiques du Secrétaire général des Nations Unies, une plateforme où ces jeunes leaders façonnent les futures politiques climatiques. Farzana Faruk Jhumu, cofondatrice de KaathPencil et membre du Conseil du réseau Asie de 350, a mené des campagnes pour une transition énergétique juste au Bangladesh. Okalani Mariner, coordinatrice de 350 Samoa, est une artiste, militante et porte-parole des peuples du Pacifique. Il est temps que les personnes les plus touchées par la crise climatique se fassent entendre au plus haut niveau des prises de décision ! Fixons les Limites auprès de la Banque Asiatique de Développement À la mi-août, nous avons rejoint nos allié·e·s à Manille, aux Philippines, pour une manifestation audacieuse afin de contester la révision précipitée de la politique énergétique de la Banque Asiatique de Développement. Les changements proposés lèveraient l’interdiction de l’énergie nucléaire, augmenteraient les investissements dans les énergies fossiles et favoriseraient de fausses bonnes solutions comme l’incinération des déchets pour produire de l’énergie. Nous fixons une limite : l’Asie mérite un avenir alimenté par le solaire, l’éolien et le peuple, et non des décennies supplémentaires de dette et de pollution. Pour un avenir sans charbon en Colombie À Valledupar, au cœur de la région charbonnière de Colombie, nous nous sommes rassemblé·e·s avec nos partenaires et plus de 120 responsables communautaires de Cesar, La Guajira, et Magdalena pour un festival coloré de deux jours en faveur d’une transition juste et populaire. Entre les divers ateliers, tables rondes, et moments consacrés à la danse et à la musique, nous avons développé un plan d’action pour un avenir sans charbon, centré sur la souveraineté énergétique, la diversification économique, l’agroécologie et l’égalité des genres. Plus de 20 projets locaux ont été exposés, montrant que la transition énergétique colombienne est déjà bien lancée, et portée par les citoyen·ne·s! Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat Matériaux de la transition énergétique (MTE) Des métaux comme le lithium, le nickel, le cobalt, le cuivre et les terres rares rendent possible l’énergie renouvelable : ils alimentent les batteries des voitures électriques, font tourner les éoliennes et circulent dans nos fils électriques. Pourquoi c’est important : Alors que le monde sort progressivement du charbon, du pétrole et du gaz, tous les regards se tournent vers les matériaux de la transition énergétique (MTE), dont la demande devrait être multipliée par six d’ici 2040. Chaque nouveau panneau solaire, chaque bus électrique et chaque éolienne en dépend. Le problème, c’est que l’extraction de ces minerais peut avoir de réels impacts négatifs. Elle détruit des forêts, pollue des rivières, gaspille d’énormes quantités d’eau et met en danger les communautés locales. Dans certains endroits, ce sont même des enfants et des travailleurs exposés à des conditions dangereuses qui les extraient. Sans règles d’encadrement solides, la ruée vers les MTE risque de reproduire les mêmes ravages que les énergies fossiles. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions : extraire de manière responsable en protégeant les personnes et la nature ; optimiser la durée de vie des technologies grâce à la réparation et au recyclage des pièces ; et partager les bénéfices avec les communautés qui vivent là où sont extraits ces minerais. En savoir plus sur les MTE ici, et découvrez plus bas comment ce sujet est aujourd’hui abordé dans l’espace public. Focus sur les champion·ne·s à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste La première coopérative solaire dans une favela du Brésil Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles Quatre récits Ce qui se dit sur les matériaux de la transition énergétique et surtout ce qu’on ne dit pas ! Les matériaux de la transition énergétique (MTE) sont au cœur de débats cruciaux pour notre avenir. Ces débats décideront de qui en profite, qui en paie le prix, et si la transition sera juste — ou si elle répète les logiques terribles de l’exploitation des fossiles. Harmony Labs, avec le soutien de la Climate and Land Use Alliance, a étudié pendant deux ans comment on parle des MTE dans 9 pays, du Canada à la RDC. Voici ce qui ressort : La géopolitique avant tout : les récits dominants décrivent une course mondiale aux ressources, avec la Chine jouant soit le rôle de « méchant » ou de « sauveur », tandis que les préoccupations des communautés et la protection de l’environnement sont ignorées. Le climat comme excuse : l’urgence climatique est invoquée pour justifier toujours plus d’extraction, toujours plus vite. Des peuples autochtones invisibilisés : bien que plus de la moitié des mines contenant des MTE se situent sur leurs terres, leurs voix n’apparaissent que dans 2 % des récits analysés. L’eau, urgence vitale : souvent cité quel que soit le pays étudié, l’enjeu des impacts massifs de l’extraction sur l’accès à l’eau des communautés n’est pas encore suffisamment compris. Découvrez l’étude complète et un webinaire exclusif (mot de passe : *ej0CHo=) pour comprendre comment ces récits influencent déjà les choix climatiques. Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat Nous sommes à moins d’un mois de l’action « Draw The line » (qui se traduira en France par « Climat Justice libertés- Marches des résistances »), le moment où nous allons tou·te·s nous mobiliser contre tout ce qui va mal dans le monde aujourd’hui: cupidité, violence, destruction, etc. Et au cœur de tous ces maux, la crise climatique, qu’on ne peut plus ignorer. Mais il en est de même de notre pouvoir quand nous sommes solidaires. Que ce soit votre première action ou la cinquantième, vous serez aux côtés de personnes qui ont les mêmes préoccupations que vous. Le monde a besoin de votre voix, et chaque personne qui se mobilise renforce notre mouvement. Trouvez l’action « Draw the Line » la plus proche de chez vous et rejoignez-nous dans notre appel pour la justice climatique et sociale. Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement Alors, prêt·e à passer à l’étape suivante ? Notre page Ressources regorge de conseils pratiques et de guides pour t’aider à organiser une action, faire passer le message et embarquer plus de monde avec toi. Des médias au storytelling, de l’art au recrutement, ces outils sont là pour renforcer ton pouvoir d’action et rendre notre mouvement impossible à ignorer ! The post Notre Énergie News – Il est temps de se soulever ! appeared first on 350 Français. Texte intégral (3033 mots)


Cette fois-ci nous n’avons pas une seule histoire, mais toutes nos histoires sont rassemblées en une seule.Nous devons tou·te·s fixer des limites quelque part. Quand les géants pétroliers font des forages sur notre littoral. Quand les énergies renouvelables sont mises de côté au profit des énergies fossiles. Quand l’argent prime sur la vie. Quand la planète est en surchauffe. Contre la violence et le génocide. Pour la dignité et les droits humains. Pour les générations futures. Pour toute vie sur terre.
LANCEZ VOUS
Mark Raven
350.org soutient pleinement les mobilisations et blocages non-violents du 10 septembre. Partout en France, ils incarnent une colère légitime et un espoir puissant : celui d’une société qui refuse de voir ses droits sociaux et démocratiques piétinés au profit d’une minorité de privilégié·e·s. Depuis des années, les gouvernements se succèdent mais les recettes restent les mêmes : déni démocratique, austérité, cadeaux fiscaux aux ultra-riches, impunité pour les multinationales polluantes – pendant que l’éducation, la santé, l’écologie et nos droits fondamentaux sont piétinés. La proposition de budget national pour 2026 en est l’illustration brutale : 2 jours fériés supprimés, près de 44 milliards d’Euros de coupes à la hache dans les services publics essentiels et l’aide publique au développement, tandis que les dépenses militaires explosent et que TotalÉnergies, Bernard Arnault et Vincent Bolloré continuent de prospérer sans entrave. En agitant le chiffon rouge de la dette, François Bayrou et Emmanuel Macron voudraient nous faire oublier que si nous en sommes là aujourd’hui, c’est avant tout parce qu’ils n’ont pas eu le courage d’aller chercher l’argent dans les poches de ces ultra-riches et multinationales ultra-polluantes. Faire payer la crise à celles et ceux qui ont déjà le moins n’est pas une fatalité. C’est le résultat d’un système où l’austérité nourrit le désespoir, et où ce désespoir est cyniquement récupéré par l’extrême droite pour diviser et affaiblir les solidarités. Si l’avenir du gouvernement Bayrou semble scellé, les citoyen·ne·s ne sont pas dupes: peu importe qui sera le ou la prochain·e occupant·e de Matignon, ce seront encore les plus précaires, les personnes minorisées, les travailleurs et travailleuses qui seront les premier·e·s sacrifié·e·s. Cette fois, c’est la goutte de trop. Nous devons imposer une autre voie : celle de la justice sociale, climatique et fiscale. Le 10 septembre ouvre une séquence de mobilisations que nous allons amplifier et à laquelle nous allons contribuer. Après l’intersyndicale du 18 septembre, et aux côtés de la lutte antinucléaire à Bure le 20 Septembre lors de la “Manif du Futur”, nous serons des milliers dans les rues le 28 septembre, de Rouen à Grenoble, de Paris à Bayonne et au-delà pour les Marches “Climat, Justice, Libertés” du 28 septembre. Ce jour-là, nous rappellerons à nos dirigeant·e·s que leur refus d’agir face à l’urgence climatique, leurs atteintes aux libertés fondamentales, la multiplication des mesures racistes et autoritaires, et les privilèges accordés à une poignée de puissant·e·s ne sont plus tolérables. Nous répondrons à l’appel “Draw The Line” lancé par les leaders autochtones d’Amérique latine et du Pacifique en amont de la COP30 au Brésil, pour tracer une ligne claire entre un système qui détruit le vivant et nos aspirations à la dignité, à l’égalité, et à la solidarité. Dans la rue, du 10 au 28 et au-delà, par nos chants, nos marches et actions, notre créativité, nous ferons exister un autre futur. Alors qu’on nous impose un système qui profite à une infime minorité, c’est maintenant que nous, la majorité, reprenons le pouvoir. À l’oppression, nous opposerons nos voix et notre énergie collective. Et nous n’en resterons pas là – mobilisons-nous autant de fois qu’il le faudra pour revendiquer le droit à une vie digne pour tous et toutes. Ensemble, nous sommes plus puissant·e·s que les puissant·e·s ! The post À partir du 10 septembre, on dit STOP! appeared first on 350 Français. Texte intégral (715 mots)
sorayafettih
Quand le thermomètre s’emballe, ce n’est pas seulement notre confort qui en prend un coup. Crédit : Site de météo France Les rues brûlent, les sols se craquellent, les cultures dépérissent. Et même les infrastructures les plus lourdes sont à genoux. Récemment, la centrale nucléaire de Gravelines, la plus puissante d’Europe de l’Ouest, a dû arrêter ses réacteurs après une invasion massive… de méduses. En cause : une mer surchauffée, un écosystème bouleversé, et des prédateurs marins décimés par la surpêche. Raison de plus – s’il en fallait- pour investir massivement dans des énergies renouvelables et propres, accessibles à tous et toutes. Ailleurs, c’est l’eau trop chaude des rivières qui a obligé à réduire la production électrique, alors même que les climatiseurs tournaient à plein régime. Dans nos champs comme partout ailleurs, ces événements météorologiques extrêmes tuent notre biodiversité et nous rendent plus vulnérables aux sécheresses et feux de forêt, comme dans l’Aude. Le changement climatique n’est plus une abstraction : il s’invite dans nos robinets, nos factures, nos assiettes… et jusque dans nos prises électriques. Les crises s’enchaînent. Crédit: Ludovic Marin/AFP Censures, dissolutions, alliances de circonstance : la rentrée politique ressemble à un feuilleton agité. Les débats s’enflamment dans les hémicycles et sur les plateaux télé, mais le silence reste assourdissant face à l’emballement climatique. On joue la prochaine élection comme si la température moyenne n’avait pas déjà grimpé de 1,5 °C. Comme si nos écosystèmes n’étaient pas en train de basculer sous nos yeux. Comme si nous n’assistions pas déjà aux conséquences directes de leur inaction politique. Climat, libertés, justice sociale : tout est lié. Mobilisation lors de la COP28 – 350.org De Gaza aux lois liberticides, de l’austérité à la crise climatique, ces mobilisations peuvent sembler éloignées, mais elles portent toutes le même message : ça ne peut plus continuer ainsi. On ne peut pas défendre le vivant tout en fermant les yeux sur l’injustice. On ne peut pas prétendre protéger l’avenir en sacrifiant les libertés. Et on ne peut pas répondre aux crises écologiques par la répression et l’austérité. C’est pour cela que, face à l’inaction, la résistance s’organise déjà. Partout en France, des voix se lèvent, déterminées à ne plus subir. Le 10 septembre, les grèves générales feront trembler le pays pour dénoncer les politiques d’austérités imposées par le gouvernement, suivies par celle du 20 septembre, à Bure, sur la lutte contre les déchets nucléaires. Puis viendra le temps des mobilisations “Draw The Line” pour la justice climatique – et, dans leur sillage, notre grande marche “Climat, Justice, Libertés” du 28 septembre. Citoyen·nes, collectifs, associations, nous refusons la résignation et comprenons que la justice sociale et climatique n’est pas une option, mais la condition de toutes les autres luttes : pour nos libertés, notre santé, notre dignité et l’avenir des générations futures. Chaque marche, chaque rassemblement, chaque action directe envoie un signal clair : nous ne sommes pas impuissant·es. Ensemble, nous ferons de ce mois un tournant. Nous avons un rendez-vous. Ne le manquons pas. Après des années de répression des mouvements sociaux, nos rues n’ont jamais eu autant besoin de redevenir des lieux de liberté, de créativité et de convergence des luttes. C’est pour cela que le 28 septembre, partout en France, et à la suite de la grève générale du 10 et mobilisations globales “Draw The Line”, nous marcherons pour exiger un plan à la hauteur : Nous refusons que les canicules deviennent la norme. Nous refusons de voir nos rivières s’assécher, nos récoltes disparaître, nos villes suffoquer. Ce jour-là, faisons entendre une seule voix : celle du vivant, de la justice et de l’avenir. Rendez-vous le 28 septembre dans la rue durant les marches “Climat, Justice, Libertés”. Ensemble, imposons la justice climatique au cœur de l’agenda politique. Parce que le futur ne se négocie pas à huis clos – il se construit, collectivement, dès aujourd’hui. The post Canicule, crises et résistances : il est temps de nous lever pour notre avenir ! appeared first on 350 Français. Texte intégral (1544 mots)
La canicule qui paralyse tout

Pendant que la planète brûle, la politique s’embrase… autrement

La résistance existe déjà

Le 28 septembre : (re)marchons ensemble pour le Climat, la Justice, et nos Libertés

Lisa Rose
L’année 2025 a déjà été marquée par une puissante vague d’actions, d’énergie et de mobilisation — et c’est grâce à des personnes comme vous. Que vous ayez signé une pétition, participé à une action dans la rue, fait un don ou partagé nos campagnes sur les réseaux sociaux, vous faites partie d’un mouvement mondial chaque jour plus fort qui refuse de laisser les milliardaires et les grands pollueurs décider de notre avenir. Voici un petit aperçu de ce que nous avons accompli ensemble au cours des derniers mois : Un cap a été franchi à Séville Et une annonce MAJEURE a été faite pendant cette conférence ! Une nouvelle alliance de pays déterminés à taxer les ultra-riches a été lancée par l’Espagne et le Brésil, avec le soutien de l’Afrique du Sud et du Chili [1]. Bien qu’il faille encore convaincre de nombreux pays à les rejoindre, cette initiative montre que l’opportunité d’obtenir une taxation des grandes fortunes par le biais de négociations fiscales internationales à l’ONU est à portée de main — et c’est extrêmement encourageant ! Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à faire passer ce message crucial pendant cette conférence déterminante. Une coalition de partenaires déterminés à ce que les responsables politiques entendent nos messages lors de la Conférence des Nations unies sur le financement du développement à Séville. Photo: UN Photo / Julio Muñoz En France: On a fait trembler le Sénat En France, nous nous sommes mobilisé·e·s avec force pour que le Sénat adopte la taxe Zucman : un impôt minimum de 2 % sur les personnes détenant un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros. Alors que l’Assemblée nationale avait approuvé la proposition de loi en février, tous les regards se sont ensuite tournés vers le Sénat. Et même si nous avons perdu le vote de peu (à seulement 30 voix près), nous avons remporté d’importantes victoires politiques. Plus de 65 000 personnes ont signé notre pétition conjointe avec Oxfam et Attac. A travers une formation, un kit de mobilisation, des événements en ligne et en personne, une tempête digitale, une collaboration avec l’influenceur Vivre moins con et une large couverture médiatique, nous avons démontré que l’idée de taxer les ultra-riches bénéficie d’un large soutien populaire — des maires [2] aux parlementaires [3], des économistes [4] aux citoyen·ne·s. L’équipe de 350 en France prépare déjà de nouvelles actions pour maintenir la pression dès la rentrée, notamment une marche des résistances le 28 septembre à Paris et à travers la France alors… restez à l’écoute ! Envie d’en savoir plus sur nos plans pour la rentrée? Rejoignez notre groupe WhatsApp Fanny de 350 France intervenant lors d’une action inter-ONG à Paris juste avant le vote au Sénat le 12 juin Allemagne : Les milliardaires sous pression En juin, nous sommes descendu·e·s dans les rues de Berlin, Nuremberg, Munich et Hildesheim, avec nos partenaires. Alors qu’un club de milliardaires prêt·e·s à tout pour défendre ses intérêts se réunissait à huis clos dans un endroit luxueux, nous avons organisé des manifestations créatives pour exiger du SPD (le parti de centre-gauche membre de la coalition gouvernementale) qu’il tienne sa promesse de taxer les grandes fortunes. Valises pleines de faux billets, discours satiriques, mascotte d’ours polaire, et même une avant-première de film — l’ambiance était festive, mais le message était clair et sérieux : il est de temps de faire payer les ultra-riches pour financer la transition énergétique, des moyens de transports moins polluants, des logements dignes et des soins de qualité. La pression monte, et d’autres actions sont déjà prévues. Action à Nuremberg en faveur d’une taxation des ultra-riches. Royaume-Uni : les citoyen·ne·s se mobilisent pour plus de justice Nous faisons partie d’une coalition en pleine expansion réclamant la taxation des ultra-riches au Royaume-Uni — et le soutien public ne cesse de croître. Un nouveau sondage montre que 75 % des Britanniques souhaitent des impôts plus élevés sur les grandes fortunes [5] . Aux côtés de partenaires, de syndicats, d’économistes et même de millionnaires, nous avons participé à des rassemblements, lancé des lettres ouvertes et poussé les parlementaires à s’engager. Les responsables politiques sont de plus en plus sous pression, et leurs excuses pour ne pas avoir à taxer les ultra-riches fondent comme neige au soleil. Prochaine étape : nous co-organisons une immense marche à Londres le 20 septembre, dans le cadre des journées mondiales d’action « Draw The Line ». On n’a pas fini de nous entendre! L’équipe de 350 présente à un rassemblement à Westminster en amont des négociations sur le budget, afin d’exiger que le gouvernement taxe les ultra-riches Le gaz de Trump : Nous ne céderons pas au chantage Donald Trump brandit des menaces commerciales pour forcer l’Europe à acheter davantage de gaz de schiste polluant produit aux États-Unis — ce que nous appelons le « gaz de Trump ». Aussi néfaste pour le climat que le charbon, ce gaz est synonyme de pollution, de violations des droits humains et de destruction de l’environnement. Aux côtés de notre organisation sœur aux Pays-Bas, Fossielvrij NL, nous nous opposons fermement au projet de l’Union européenne d’acheter davantage de ce gaz, qui ne ferait qu’aggraver la crise climatique. Cette semaine, aux Pays-Bas, des citoyen·ne·s ont « fait don de leurs pets » pour protester contre le gaz de Trump — livrés au consulat des États-Unis à Amsterdam par une drag queen néerlandaise avec trois ballons géants ! Si vous ne nous croyez pas, regardez la vidéo. La date limite pour que l’Union européenne accepte l’accord sur le gaz de Trump a été repoussée au 1er août, et la campagne continue. Vous pouvez signer la pétition ici. Cap sur la COP30 Les dernières négociations climatiques de l’ONU à Bonn ont été décevantes. Les profondes divisions politiques n’ont pas permis d’obtenir de réelles avancées, notamment sur la mise en œuvre de l’accord scellé à Dubaï fin 2023 visant à sortir des énergies fossiles et à accélérer massivement le développement des énergies renouvelables. Mais la société civile a tenu bon. Ensemble, nous avons rappelé aux gouvernements que leurs promesses de tripler les énergies renouvelables et de mettre fin à l’expansion des fossiles doivent être tenues, y compris par le gouvernement du Brésil qui accueille la COP cette année en novembre. Désormais, tous les regards se tournent vers le sommet climatique le plus important de l’année– la COP30 à Belém. Et nous serons prêt·e·s. Action organisée par 350 à Bonn avec des communautés autochtones et des ONG partenaires Une alerte en direct de Bruxelles À l’issue d’un coup de théâtre inquiétant, le bloc d’extrême droite « Patriotes pour l’Europe » a pris le contrôle des négociations du Parlement européen sur les objectifs climatiques européens [6]. Leur intention est claire : démanteler le Pacte vert et empêcher l’Europe d’atteindre la neutralité carbone. Nous ne pouvons pas les laisser faire. La crise climatique exige des décisions et actes courageux et collectifs — pas un retour en arrière nourri par un nationalisme fossile. C’est un moment dangereux, mais aussi un appel à l’action. Des pays comme la France et l’Allemagne doivent montrer l’exemple et faire en sorte que l’UE reste ferme sur l’engagement à sortir de manière définitive et équitable des énergies fossiles, en particulier lors de la COP30. Voilà ce que peut accomplir le pouvoir citoyen, voici ce que nous avons fait ensemble. Et nous n’en sommes qu’à la moitié de l’année. Merci de faire partie de ce mouvement. Nous avons hâte de mener des actions encore plus audacieuses à vos côtés dans les mois qui viennent. Sources [1] À Séville, l’appel de l’Espagne et du Brésil : « Il est temps de taxer les ultra-riches » (ONU Info) [2] Nous, maires de petites et grandes villes soutenons la taxation des ultra-riches pour faire vivre nos territoires (Le Nouvel Obs) [3] Finances publiques : les ultrariches doivent contribuer comme tout le monde (Libération) [5] [En anglais] Vast Majority of Brits Back a Wealth Tax on the Super Rich, Poll Reveals (Huffington Post) [6] Au Parlement européen, l’extrême droite s’empare de la coordination d’un texte-clé sur le climat (Le Monde) The post Cette fois, les milliardaires n’y échapperont pas appeared first on 350 Français. Texte intégral (2375 mots)

Lors de la Conférence des Nations Unies sur le financement du développement qui s’est déroulée en pleine canicule la semaine dernière à Séville, nous avons uni nos forces à celles de nombreux partenaires pour exiger des gouvernements qu’ils taxent les grandes fortunes et investissent dans de vraies solutions. À l’aide de différents outils, dont une vidéo, un article de blog et un webinaire, nous avons démontré comment cet argent pourrait financer la transition vers les énergies renouvelables, réduire les factures d’énergie, créer des emplois verts et protéger les populations des effets du changement climatique.

sorayafettih
Les gouvernements du monde entier suppriment les services publics et les aides sociales en prétendant que l’argent fait cruellement défaut. De leur côté, les milliardaires et les grands groupes des énergies fossiles engrangent des bénéfices records. Jeff Bezos vient de dépenser des dizaines de millions de dollars pour son mariage à Venise. Ailleurs en Europe, les températures ont atteint un record de 46 °C lors de la première canicule de l’été. Mais des écoles de Coventry aux communautés affectées par le changement climatique à Nairobi, le message est le même. Les caisses sont vides. Si ce lecteur de vidéo ne fonctionne pas correctement pour vous, vous pouvez regarder la vidéo directement sur Youtube ici. Pendant que nos responsables politiques discutent de restrictions budgétaires, les incendies font rage, les inondations chassent des millions de personnes de leurs foyers et les vagues de chaleur accablent les systèmes de santé. La crise climatique s’accélère à un rythme effréné face à des gouvernements qui restent impassibles. Chaque jour qui passe coûte des vies et des ressources essentielles. La vérité ? Nous avons les moyens d’agir. Mais ce que nous ne pouvons pas nous permettre, c’est l’inaction. Le Forum des Nations Unies sur le financement du développement, qui se tient cette semaine à Séville, marque un jalon déterminant pour faire face au véritable problème. Un système financier mondial conçu pour concentrer les richesses, récompenser la pollution et accroître les inégalités. Ces principes ne sont pas des lois naturelles, mais des choix politiques. Partout dans le monde, cette fiction du manque d’argent se manifeste sous différentes formes. En Europe, c’est l’austérité qui sert à justifier les coupes budgétaires dans les dépenses climatiques et la protection sociale. Dans les pays du Sud, c’est l’endettement écrasant, les règles fiscales corrompues et la spoliation déguisée en développement. Mais le résultat est le même : ce sont les citoyen·nes ordinaires qui en paient le prix, tandis que les ultra-riches s’enrichissent toujours plus. Pendant ce temps, les entreprises fossiles, principales responsables du dérèglement climatique, amassent des profits obscènes. Des milliardaires se lancent dans la conquête spatiale alors que des millions de personnes sont confrontées à la montée des eaux et à l’exode. Ce système n’est pas défaillant pour tout le monde. Pour une poignée de privilégié·es, il fonctionne à merveille. Il y a largement assez de richesses dans le monde pour faire face à la crise climatique, mettre fin à la précarité énergétique, financer l’éducation et les soins de santé, et construire des sociétés justes et prospères. Ce qui manque, c’est une réelle volonté politique. Tout cela doit changer à Séville. Cette conférence est plus qu’un forum politique : c’est une occasion pour les gouvernements, en particulier ceux des pays du G7, de passer à la vitesse supérieure. Ces pays doivent fonder une coalition engagée pour taxer les super-riches et débloquer les milliers de milliards nécessaires pour lutter contre les urgences climatiques. Les États-Unis, en particulier, suivent une doctrine politique dangereuse qui consiste à assimiler les profits des entreprises au bien-être mondial. Mais les résultats financiers d’ExxonMobil ne reflètent pas la paix du monde. Le cours de l’action Amazon ne dit rien sur le salaire des enseignant·es ou la construction de digues contre les inondations. Nous devons reprendre le contrôle des finances publiques pour les mettre au service des citoyen·nes et de la planète, et non des milliardaires. Cette mesure n’aurait rien de radical. Ce qui est profondément radical, c’est de permettre à une infime minorité d’amasser des fortunes inimaginables alors que la planète brûle. Une série de taxes sur la fortune des super-riches, associées à une convention ambitieuse de l’ONU en matière d’impôts et à une lutte contre l’évasion fiscale, pourraient rapporter des milliers de milliards chaque année. Ces fonds pourraient financer : Faisons payer les gros pollueurs, et nous pourrons financer la transition équitable qu’ils ont rendue nécessaire. La taxe sur les grandes fortunes pourrait financer des milliers d’emplois dans le social, des logements abordables et des transports écologiques en Allemagne et au Royaume-Uni. En France et en Italie, elle pourrait contribuer à reconstruire les systèmes de santé et d’éducation mis à mal par des années de réductions budgétaires. À l’échelle mondiale, il s’agit d’une question de justice : faire payer ceux qui profitent de la crise pour financer des solutions durables. Le changement climatique n’est pas seulement une crise de l’environnement. C’est une crise de justice, provoquée par ceux qui tirent profit de pratiques polluantes et font payer la note à ceux qui en sont le moins responsables. Il reste peu de temps pour agir. Plusieurs groupes — des jeunes grévistes pour le climat jusqu’aux syndicats, en passant par les économistes et même les millionnaires progressistes — réclament un changement. Ils savent que les ultra-riches doivent enfin payer leur dû. La classe politique est désormais confrontée à un choix : se ranger du côté de l’industrie fossile et de la fraude fiscale, ou du côté des enseignant·es, des infirmières et de la génération qui lutte pour le climat. Lors du Forum des Nations unies sur le financement du développement à Séville, les dirigeant·es ont le pouvoir de réparer ce système corrompu. En commençant par rejeter le mythe du manque d’argent et en adoptant la vision audacieuse du partage des richesses. L’argent est là. La science est sans équivoque. L’urgence est immédiate. Il est temps de taxer leurs milliards et de financer notre avenir. The post L’austérité est un choix politique : il est temps de taxer les super-riches appeared first on 350 Français. Texte intégral (1370 mots)
Mais cette prétendue carence n’est pas un fait. C’est une fiction, un mythe dangereux.
Aujourd’hui, les dirigeant·es doivent se prononcer sur la réécriture de ces règles économiques.
Cessons de faire comme si nous ne pouvions pas nous permettre un monde plus juste. Taxons les super-riches.
Tant de belles initiatives pourraient être financées dans le monde grâce à la taxation des grandes fortunes…
En Europe, les avantages seraient immédiats et révolutionnaires.
Les gens commencent à se réveiller. Et à Séville cette semaine, les dirigeant·es doivent agir.
Agissez : signez la pétition adressée au gouvernement français afin qu’ils taxent ENFIN les ultra-riches.
Mallika Singhal
Cette newsletter est également disponible en anglais. Vous l’avez vu ces dernières semaines, la militante pour le climat Greta Thunberg, accompagnée de 11 autres activistes dont l’eurodéputée Rima Hassan, a pris la mer pour apporter de l’aide d’urgence et de l’attention aux victimes du génocide qui se déroule actuellement en Palestine. Des milliers de personnes ont manifesté à Los Angeles et ailleurs contre l’acharnement immoral du gouvernement contre les immigrant·e·s. Et nous les soutenons. On nous demande souvent : Pourquoi ne vous contentez-vous pas des questions liées au climat ? Pourquoi y mêler la politique et d’autres problèmes ? Parce que pour nous, c’est évident. Se soucier du climat ne concerne pas seulement la nature, mais aussi les gens. Il s’agit d’être solidaires de tout être humain souffrant de la guerre, de la faim ou de toute autre injustice. Nous savons que les forces qui détruisent la planète et qui enrichissent à outrance une minorité pendant que la majorité est en difficulté sont aussi derrière les exclusions, les déplacements et l’oppression des populations. En outre, la crise climatique aggrave tous les problèmes existants. Les catastrophes météorologiques et la raréfaction des ressources accentuent les inégalités, la violence et les souffrances. En conséquence, si nous voulons lutter contre la crise climatique, nous devons aussi combattre les autres injustices de nos sociétés. C’est pourquoi nous protestons avec force, ouvertement et sans hésitation. Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique Il y a quelques semaines, nous sommes descendu·e·s dans la rue à Bogotá, en Colombie, pour nous opposer au géant minier suisse Glencore qui extrait du charbon, accapare les terres, déplace les habitant·e·s, pollue l’eau et la terre et exploite les populations du pays. Pire, les exportations de Glencore soutiennent le violence mené par Israël contre les Palestiniens, en dépit de la suspension des exportations de charbon vers Israël par le gouvernement colombien. Lors de leur dernière assemblée générale annuelle, les actionnaires se sont réjouis de milliards de dollars de profits aux dépens de vies humaines. Il est temps que Glencore arrête d’alimenter le chaos climatique et la violence ! Présent·e·s pour la justice fiscale La semaine dernière, le Sénat français a débattu de la taxe Zucman, un impôt de 2 % sur les très grandes fortunes qui permettrait de collecter 25 milliards d’euros par an pour les programmes sociaux et climatiques au niveau national et international. Malgré un fort soutien du grand public, alimenté par la mobilisation de 350.org en France et de ses partenaires, elle a été rejetée. Mais seulement à 30 voix près, ce qui est un exploit au sein d’un Sénat majoritairement conservateur ! Nous n’abandonnerons pas. Nous avons manifesté aux portes du Sénat et déposé plus de 60 000 de vos signatures appuyant notre demande. En parallèle, en Allemagne, nous avons rejoint des milliers de personnes pour protester contre les réunions de milliardaires à huis-clos. Nous n’arrêterons pas jusqu’à ce que les milliardaires paient leur part. Toujours sur la question de payer pour l’action climatique, la Banque asiatique de développement (BAD), une importante source de financement des projets énergétiques en Asie, vient d’organiser son forum annuel pour l’énergie propre (Asia Clean Energy Forum : ACEF). Pourtant il semble que l’énergie propre, pour la BAD, signifie souvent plus d’énergies fossiles et de profits. C’est pourquoi cette année, à Manille, aux Philippines, nous avons participé avec nos partenaires à une course pour la fin des énergies fossiles, y compris le gaz « naturel », financées par la banque. Nous demandons à la BAD de financer le renouvelable local en respectant la sagesse autochtone et en protégeant la planète. Rejoignez-nous! Tous les regards sont tournés vers le Brésil ! Le 17 juin, l’agence pétr Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat « Intersectionnel » D’abord théorisée par la chercheuse et militante noire Kimberlé Crenshaw, la notion d’intersectionnalité, dans notre contexte, explique le fait que la crise climatique est causée et aggravée par des idéologies comme le racisme, le sexisme, le colonialisme et l’injustice économique. Ces forces déterminent qui est le plus exposé aux effets du changement climatique, qui est exclu des solutions et qui a le pouvoir. Vous l’avez probablement déjà entendu : la crise climatique est à multiples facettes, ou intersectionnelle. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Pensez-y : à chaque catastrophe, qui est à l’abri et en sécurité financière ? Qui a une voix dans les médias et qui n’en a pas ? Ces différences ne doivent rien au hasard, elles sont le résultats d’inégalités ancrées dans la société. L’intersectionnalité est un outil qui nous aide à voir comment ces inégalités se superposent. Une personne sans-abri LGBTQIA+ confrontée à une vague de chaleur, une femme qui doit marcher plus loin pour trouver de l’eau lors d’une sécheresse ou un peuple autochtone défendant ses terres contre la montée des eaux, tou·te·s vivent la crise différemment en raison des systèmes qui façonnent leur vie. Si nous nous concentrons uniquement sur la réduction des émissions de carbone, nous risquons de répéter les mêmes injustices qui sont à l’origine de cette crise. Une véritable action pour le climat implique de déplacer le pouvoir, d’écouter les personnes les plus touchées par la crise et de remettre en question les bases des systèmes qui causent le mal. Focus sur les champion·ne·s à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste La première plateforme « climartistique » en Égypte : Green Society Asmaa lors du rassemblement Renew Our Power de 350.org en avril 2025, présentant son art engagé pour le climat. En Égypte, une grande partie de la jeunesse n’a pas accès à l’éducation sur les sujets liés à l’environnement et aux possibilités d’engagement qui en découlent. Pour remédier à cette lacune, Asmaa Hanafi a fondé Green Society, la première plateforme artistique pour le climat en Égypte, afin d’aider les jeunes du pays à mener des actions en faveur du climat. Elle sensibilise le public, promeut les énergies propres et fournit des outils pour aider les jeunes à s’engager pour le climat, en particulier dans les communautés en situation de précarité. Green Society a touché plus de 5 000 jeunes en Égypte et en Afrique grâce à des ateliers, des campagnes et des outils éducatifs créatifs comme par exemple un puzzle environnemental et un livre de coloriage. Sa campagne nationale « Repower Egypt » et ses ateliers accessibles sur le bilan carbone et l’agriculture durable ont attiré un public de tous les âges, y compris des jeunes en situation de handicap. La plateforme d’Asmaa a collaboré avec des ministères, influencé des conversations politiques et a même été reconnue par des organisations telles que UN Women Egypt et la coalition pour l’éducation climatique de EarthDay.org. Suivre Green Society sur Instagram, Facebook et Youtube. Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles 2 200 milliards USD C’est la somme que le monde s’apprête à investir dans une énergie plus propre en 2025, et c’est un nouveau record. Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) montre que cet argent ira aux énergies propres comme le solaire, l’éolien, les batteries (et le nucléaire*). C’est le double de ce qui est dépensé pour le pétrole, le gaz et le charbon. La Chine est actuellement le premier investisseur, avec plus d’argent que l’Union européenne et les États-Unis réunis. Bien que l’énergie renouvelable connaisse une croissance rapide, certaines régions, notamment en Afrique, ont encore du mal à obtenir les financements nécessaires (C’est pourquoi 350.org demande aux pays riches d’engager les fonds nécessaires pour accélérer la transition vers une énergie plus propre dans le cadre de sa campagne RePower Afrika). Mais nous vivons un moment décisif. Le passage des énergies fossiles à l’électrique renouvelable Vous voulez voir la position de votre pays ? Découvrez maintenant la totalité du rapport. *Nous ne soutenons pas le nucléaire comme énergie « propre » ou « renouvelable » en raison de ses installations à forte empreinte carbone et du risque élevé de catastrophes mortelles qu’il présente. Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat Le président de la COP30 peut encore agir et montrer la voie en matière de climat. Ajoutez votre nom pour lui dire de financer les renouvelables partout, d’en finir rapidement avec les énergies fossiles, et de donner une vraie place aux peuples autochtones. Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement Souhaitez-vous développer vos compétences en activisme climat et rencontrer de jeunes leaders inspirant·es du mouvement pour le climat ? Alors le Camp 2025 pour la justice climatique est fait pour vous ! Il s’agit d’un événement entièrement financé qui se déroulera en Colombie du 20 au 24 août et qui s’adresse aux personnes de moins de 30 ans des pays du Sud qui travaillent à l’intersection de la justice sociale et climatique. Vous rencontrerez d’autres personnes concernées, vous découvrirez de nouveaux outils et participerez à un grand mouvement en faveur d’un vrai changement. Ne manquez pas cette occasion, les candidatures seront closes le 22 juin ! Et si vous connaissez quelqu’un qui devrait participer, partagez ceci et aidez-nous à bâtir un avenir climatique plus fort. The post Notre Énergie News – Pourquoi le mouvement du climat soutient-il la Palestine ? appeared first on 350 Français. Texte intégral (3108 mots)

La cupidité de Glencore rencontre de la résistance
L’escroquerie à l’énergie propre dénoncée
olière du Brésil (ANP) a vendu aux enchères de nouvelles zones d’exploration pétrolière près du fleuve Amazone. Si ce pétrole et ce gaz sont brûlés, ils pourraient libérer plus de 11 milliards de tonnes de CO₂ soit plus que les émissions du secteur agricole brésilien en six ans. Cette décision menace les engagements climatiques du Brésil, à seulement quelques mois de l’accueil de la COP30, le grand sommet climatique de l’ONU. Alors que les discussions pré-COP ont lieu cette semaine à Bonn, en Allemagne, nous exigeons que le Brésil soit un véritable leader dans la transition hors des énergies fossiles.
s’accélère, et l’affectation de l’argent aujourd’hui déterminera notre avenir.
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