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24.12.2025 à 11:06

Géopolitique du soja par Olivier Antoine

dboone

(306 mots)

Fondement essentiel de l’alimentation animale, le soja s’est imposé en moins d’un siècle comme la principale source de protéines des systèmes agroalimentaires globaux. Redessinant les paysages agricoles, il a entraîné dans son sillage des impacts environnementaux notables – déforestation, généralisation des OGM, usage intensif de pesticides – et nourri de nouvelles rivalités entre puissances mondiales.

Ce riche ouvrage décrit les risques et les avantages pour les pays producteurs et importateurs, les raisons pour lesquelles le Brésil, les États-Unis et la Chine se disputent le contrôle de cette ressource stratégique. Pourquoi l’Union Européenne continue-t-elle de dépendre si massivement de cette ressource  ?

L’auteur montre très bien comment de nouvelles frontières du soja se dessinent, dans des pays comme la Russie et certains États africains, quelles sont les alternatives qui émergent pour remplacer le « roi soja ». À travers une analyse des grands pôles de production et de flux commerciaux, cet ouvrage examine les enjeux de souveraineté alimentaire et les tensions inhérentes à l’expansion d’un modèle agricole mondialisé.

Un voyage géopolitique captivant, entre défis économiques, conflits environnementaux et résilience des communautés locales face à un modèle agricole mondialisé.

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Éditions Armand Colin, 220 pages, 23,90 € – www.dunod.com
Contact presse : Noëmie GUILLOTEAU. Tél.: 01 41 23 66 12 – nguilloteau@dunod.com
(Gabriel Ullmann)
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24.12.2025 à 11:01

Justice environnementale et droit pénal – Du droit pénal de l’environnement à un droit pénal écologiste par Julien Lagoutte

dboone

(302 mots)

En théorie, le droit pénal de l’environnement est partout. Son manque d’application et d’efficacité, pourtant, est constaté et critiqué depuis longtemps. L’impunité de la criminalité environnementale est effarante, d’autant plus que, dans le même temps, les militants écologistes sont réprimés et traités comme des terroristes. Une transformation radicale du droit pénal, comme de nos manières de vivre en général du reste, s’impose face aux enjeux écologiques modernes.

L’ouvrage monumental entend jeter les fondements et les modalités pratiques pour rendre opérante la justice environnementale, et pénale en premier lieu. Il est articulé en deux grandes parties, la première sur le concept de justice environnementale et les fondations d’un réel droit pénal écologiste, la seconde sur l’applicabilité et la finalité de ce droit ainsi constitué.

Cette approche permettrait de protéger enfin les milieux dans lesquels nous vivons et les êtres vivants avec lesquels nous cohabitons. Cet essai tâche de trouver une voie pour concilier Justice pénale et Justice environnementale, et, finalement, justice tout court.

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Éditions Mare & Martin, 590 pages, 51 € – www.mareetmartin.com
Contact presse : presse@mareetmartin.fr
(Gabriel Ullmann)
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22.12.2025 à 15:53

Le règne du Grand Méchant Clean

lsamuel

Texte intégral (1028 mots)

Dans le contexte de la rencontre organisée par les JNE le 8 janvier 2026 autour de sa pensée pour le 20e anniversaire de sa mort, nous mettons en ligne sur ce site un ensemble de textes de François Terrasson, en partie inédits. Voici ses réflexions sur le « nettoyage » de la nature.

L’obsession du contrôle humain génère les forêts futures : alignées, aseptisées, avec, dans un coin, une réserve tarifée.
Ça et là on voit désormais surgir des opérations dites de « génie écologique». Remplacement de marais grouillants de vie par des étangs d’un élégant look banlieusard. Artificialisation des milieux pour les rendre mieux adaptés â une espèce choisie, que ce soit des canards ou des orchidées. Adieu nids, abris pour larves, arbres morts garde-manger des pics-verts sur les bords de rivière désormais traitées en chantiers • écologiques ». Protéger la nature, c’est éliminer, broussailles, buissons et arbustes.

L’écologie sous toutes ses formes, y compris politique, envisage l’avenir à partir de l’application de résultats scientifiques. Son ambition est de réussir — enfin, ou à nouveau — l‘intégration de l’humanité aux écosystèmes de la planète. Résultat : du clean, du super-propre aseptisé avec une rutilante pancarte marquée « nature». La conservation de la nature telle qu‘elle se réalise souffrirait-elle d‘un manque caché ?

Prenons une bonne bagarre révélatrice : celle autour de la Forêt, symbole par excellence de la Nature. Un peu partout se dessine une même tentation : pourquoi continuer à laisser les arbres se multiplier tout seuls en régénération naturelle ? Non, labourons, plantons, fertilisons. Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ? Seulement voilà, dans ces conditions, il faut bouter les cervidés hors de la forêt ! Si naguère, leurs besoins en nourriture étaient satisfaits sans peine, grâce an foisonnement naturel de glands, il n’en est plus de même aujourd’hui.

Un massif forestier parmi les plus prestigieux, la forêt de Tronçais dans le département de l’Allier, nous offre aujourd’hui un véritable cas d’école. On y atteint des sommets d’artificialisation : layons tracés tous les vingt-cinq mètres, broyage d’arbustes, nettoyage des sous-bois, élimination du gibier en surplus – les animaux deviennent vite trop nombreux dans ces conditions — coupes excessives d‘arbres non matures.

Contrairement aux apparences, le débat n’est pas une discussion technique. Que disent en effet ceux qui promeuvent l’intensification de la production forestière ? La forêt a besoin de l’homme. C’est lui qui fait la forêt. Sans sa présence, qu’aurait-on, sinon des horreurs. Le panneau de présentation de la réserve de Fontainebleau nous le dit sans hésitation : constatez que la forêt laissée à elle-même ne convient guère à l’homme. II est dangereux de s‘y promener.

Nature = danger

Ce n’est plus de la technique, c’est de la philosophie, de la métaphysique, une conception du monde. Car enfin, la forêt d’avant l’homme a bien vécu, merci, pendant des millions d’années. Et la forêt presque naturelle, soumise à de légères interventions seulement, a produit les meilleurs bois d’œuvre de toute l’Europe. Et puis, la forêt tue rarement. Ce qui n’est pas le cas de la route.
Derrière, tout cela n’est pas qu’une question de production. Le but poursuivi n’a en effet rien d’économique. Ce qu’il faut y voir, c’est la volonté de l’homme de mettre sa marque sur un milieu qu’il veut coloniser. Un milieu qui montrait encore quelques allures sauvages. C’est la guerre à la spontanéité végétale. l’obsession du contrôle humain génère les forêts futures : alignées, aseptisées, monoculturées, avec dans un coin une réserve tarifée.

L’économie aussi y laissera des plumes. Car, à cette nouvelle culture, les systèmes biologiques réagiront comme ils l’ont fait avec l’agriculture industrielle : catastrophes sanitaires, inondations, sécheresses, érosions … subventions.

Cette forêt rigidifiée annonce également autre chose : des comportements totalitaires. Il existe une étrange parenté entre les épanouissements végétaux et ce qu’on pourrait appeler la nature intérieure : pulsions, instincts, désirs… Ceux qui en doutent n’ont qu’à s’y rendre pour constater de visu. Dans ces lieux qui, il y a peu, symbolisaient la liberté d’aller et venir, on trouve un plan de circulation. Comme au cœur des grandes métropoles. Et ce, afin que, psychologiquement, on ne risque plus de sortir de la grande civilisation anti-nature qui se met en place.

À nous tous, protecteurs ou dévastateurs, nous manque la conscience du terrain où se situe le combat. La zone obscure de nos esprits où se décident nos amours et nos détestations. Ce vaste territoire n’est pas celui des mots. Mais de forces violentes qui, en définitive, orientent nos actions. Chers amis ingénieurs écologues, laissez-moi vous le dire : il faut vous battre là où cela compte. Dans l’émotion et la vie, pas sur les données techniques. Il sera toujours temps, si vous gagnez, de les utiliser plus tard. À oublier les sentiments, vous vous êtes condamnés à perdre le pilotage intuitif qui aurait pu préserver le lien sensible au monde. Sans ce dernier, on tue la nature en croyant la préserver.

Merci à Christian Weiss pour la transmission de ce texte.

Photo © DR

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22.12.2025 à 15:31

Appel aux chasseurs de loups

lsamuel

Texte intégral (929 mots)

Dans le contexte de la rencontre organisée par les JNE le 8 janvier 2026 autour de sa pensée pour le 20e anniversaire de sa mort, nous mettons en ligne sur ce site un ensemble de textes de François Terrasson, en partie inédits. Voici ses réflexions sur le « nettoyage » de la nature.

Chaque année, un prédateur violent et incontrôlable tue une quantité notable d’animaux domestiques. Il fait partie de la Nature, c’est-à-dire du grand ensemble de toutes les choses non fabriquées par l’homme. Qui est responsable de la Nature ?

Ben, vous avez perdu ! Il ne s’agit pas du loup. Mais d’un phénomène qui va nous éclairer, c’est le cas de le dire, puisque de malheureux bovins et ovins, tous les étés, se retrouvent les pattes en l’air, frappés par la foudre.

On n’a aucun moyen de supprimer les manifestations non désirées de ce tueur électrique. Mais supposons que pour une raison ou une autre l’orage créé disparaisse pendant cent ans. Qu’on se soit habitué… Et qu’il réapparaisse…

Les admirateurs de tempêtes existent. J’en fais partie. La beauté, l’énergie, l’harmonie d’une panoplie d’éclairs, je comprends…

Qui sera accusé d’avoir, dans une crise d’écologisme dévoyé, réintroduit les orages dans un monde qui ne pensait plus à eux ? Pourra-t-on à nouveau s’en accommoder ?

Les grands spectacles de la nature ont eu quelques inconvénients. Et notre « frère loup » comme disait François d’Assise est assurément un grand spectacle de la Nature.

Alors, qu’est-ce qu’on va faire ?

Supposons encore que l’on soit arrivé à l’époque où on commande la météo. On décide le temps qu’on veut ! Je vous laisse imaginer…

C’est une situation complètement nouvelle que d’avoir la maîtrise de quelque chose autrefois obligatoirement supportée.

Mais cette nouveauté peut quand même s’inspirer du passé. Et qu’est-ce qu’on voit dans le passé. Que toutes les sociétés où le loup a coexisté avec l’homme étaient des cultures où on pouvait chasser le loup. Et pas forcément avec la haine au cœur. Non, bien plus souvent avec le respect et l’admiration.

Le XXe siècle s’est laissé entraîner vers l’éradication totale de l’animal. Sans souvenir des récits épiques de tous ceux qui aimeraient courir derrière les loups.

Ceux-là, ils croient que les moutons sont élevés exprès pour eux. C’est facile à attraper c’est bon, malgré la laine qui gêne un peu. Pourquoi est-ce qu’ils iraient manger ailleurs. Ils iront bien sûr manger ailleurs quand c’est ailleurs que ce sera plus facile. Ou plutôt moins difficile que vers les brebis.

Parce qu’on les aura dissuadés.
Les chiens, évidemment, mais il faut bien le dire aussi, le coup de fusil.

Attention, le tir, pas le poison. Le poison ne dissuade pas. Il tue la merveille de la nature qui nous gène. Liquider une bête intelligente qu’on pourrait aussi bien accepter qu’un orage de temps en temps.

Si c’est le berger qui tire, souhaitons que ce soit à côté. Effronté, mais craintif, le loup comprendra vite que d’autres animaux forestiers sont dépourvus d’armes à feu et qu’il vaut mieux se nourrir chez eux.

Certains ont proposé que le loup qui s’est abonné à un troupeau soit carrément descendu par un tireur officiel et patenté, sans laisser au gardien des moutons une initiative qui lui soulage les nerfs mais pourra peut-être l’entraîner trop loin…

On verra… mais c’est une sacrée responsabilité pour tout le monde. Sommes nous capables, civilisés du XXIe siècle, de vivre avec les forces spontanées de la Nature tout en ne se privant pas de rétablir l’équilibre en notre faveur si besoin est.

L’équilibre ce n’est pas la routine, la facilité, le train-train de la guerre pro-loup contre anti-loup. C’est l’édifice construit sur l’arc-boutant de deux forces à l’origine antagonistes qui sont de même puissance et de même intérêt.

Dans la « Grande Troncoye », la forêt de Tronçais dans l’Allier dont je suis indigène, qu’aurait été notre enfance si elle n’avait été bercée d’histoires de loups ? Devenues imaginaires (quoique ?), mais si prêts de nous encore dans le temps. Restés réels dans bien des parties du monde. Ou tout le monde les chasse. Et où on s’ennuiera beaucoup le jour où il n’y en aura plus…

Photo : loup du parc du Gévaudan en 1986 © DR

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