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19.12.2025 à 15:47

Dans l’Isère, échec d’un projet d’éoliennes d’EDF Renouvelables menaçant la biodiversité

lsamuel

(440 mots)

Le fait est suffisamment rare pour être relevé. De façon très argumentée, la préfète de l’Isère, dans son arrêté du 3 décembre 2025, refuse net le projet d’implantation de 10 éoliennes jouxtant une zone Natura 2000, très riche notamment en chiroptères et en oiseaux, situé en zone boisée, en partie en zone humide, et proche de riverains. Projet qui avait par ailleurs déjà fait l’objet de nombreux avis défavorables (dont le CNPN et la MRAe) (1), puis l’objet d’un avis défavorable unanime de la part de la commission d’enquête présidée par Gabriel Ullmann.

L’arrêté préfectoral se fonde justement en grande partie sur les conclusions de la commission d’enquête et sur le rapport d’expertise Kerbiriou, ordonnée par le tribunal administratif de Grenoble, à la demande du président de la commission, malgré l’opposition d’EDF Renouvelables. L’arrêté détaille les impacts rédhibitoires sur la biodiversité (chiroptères et oiseaux) et l’impact visuel du parc ajouté aux autres existants.

Parmi tous les griefs retenus contre ce projet, trois points majeurs, et inédits, ressortent :
– l’aversion des éoliennes par les chiroptères selon les espèces et les moments, ce qui conduit à des pertes importantes d’habitats, qui se rajoutent à la mortalité ;
– les impacts cumulés, notamment de mortalité, avec l’ensemble des parcs existants, ce que réfutait l’étude d’impact, malgré les résultats accablants de suivi de ces parcs.
– les effets dus aux effets de sillage. A savoir, dans la zone de sillage située derrière chaque éolienne, la vitesse du vent est réduite et la turbulence est augmentée, ce qui participe à la perte d’habitat. Phénomène bien connu des exploitants éoliens, mais qui n’a pas été examiné dans l’étude d’impact.

En résumé, c’est un dossier exemplaire qui donne de très nombreuses informations scientifiques synthétiques sur les impacts d’éoliennes sur la biodiversité quand elles sont implantées dans des milieux aussi riches.

(1) Conseil national de la protection de la nature et Mission régionale d’autorité environnementale.

Photo © Gabriel Ullmann

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18.12.2025 à 01:12

Le regard perdu – à l’origine de l’art pariétal animal par Baptiste Morizot

dboone

Texte intégral (631 mots)

Que veut dire voir au Paléolithique ? Avec ce nouveau livre, Baptiste Morizot tente de répondre à cette question. Il parvient à construire une nouvelle hypothèse carrément passionnante. Le philosophe est un féru de pistage, ce qui consiste à trouver, identifier et suivre les traces d’un animal. A priori, aucun des paléontologues qui ont théorisés sur les peintures pariétales animales n’ont cette connaissance. L’idée maîtresse du livre lui est venue en 2017 à la suite d’une expérience sensorielle après un séjour de pistage d’une quinzaine de jours au Yellowstone National Park dans le Montana. Il a vu surgir les animaux dans la pierre. Plusieurs d’années de lecture, d’enquêtes, de visites de grottes, de réflexions ont été nécessaires pour mener à bien cet ouvrage.  D’une certaine manière, il s’est mis dans la peau d’un chasseur cueilleur pour lequel il était important de pouvoir reconnaître les grands animaux à la fois pour réussir leur chasse et se nourrir mais aussi pour s’en protéger. Et c’est là qu’intervient le « jizz »!

Le terme « jizz » dans l’usage ornithologique sert à qualifier l’impression ou la sensation instantanée qui permet d’identifier un oiseau de manière intime sans que la conscience n’ait eu le temps de voir et d’analyser les différentes composantes de son anatomie en d’autres termes sans pouvoir déterminer précisément les critères d’identification décrits dans les guides. Ces derniers nécessitent souvent l’utilisation de jumelles, instrument évidemment inconnu chez nos ancêtres. Baptiste Morizot considère que les peintures d’animaux dans les grottes relèvent de cette expérience. « Voir émerger les animaux dans la pierre, et les saisir tels qu’on les jizze dans la steppe, cette expérience paréidolique serait donc fondement des images en abris-sous-roches et en grottes. » Il note notamment que sur deux cents siècles, à des milliers de kilomètres les uns des autres, les hommes préhistoriques ont eu recours à une même manière de représenter les animaux : « omniprésences des profils, prééminence du contour, amincissement des membres, pas de sol, pas de paysage, fragment d’animaux.»  Il les appelle des « images-jizz ».

S’il a intitulé son livre « le regard perdu », c’est qu’il considère que les humains d’aujourd’hui, de plus en plus dénaturés, n’ont plus cette connaissance quasi instinctive du monde animal, et c’est pourquoi l’art pariétal reste si mystérieux. Quelques naturalistes dont je pense être pratiquent le « jizz » sans forcément le nommer. La démonstration de Morizot est tout à fait convaincante. Il ne renie pas pour autant les interprétations précédentes des peintures pariétales notamment celle de Le Quellec basée sur le mythe de « La caverne originelle ». Sa réflexion concerne en effet le « comment » et non le « pourquoi » les hommes préhistoriques ont peint et graver sur la pierre. À lire absolument.

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Éditions Actes Sud, 272 pages, 23 € – www.actes-sud.fr
Contact presse : Marlène Teyssedou. Tél.: 06 66 49 64 45 – m.teyssedou@actes-sud.fr
(Danièle Boone)
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18.12.2025 à 01:02

Nos plus grands médecins – Comment les fourmis, les papillons, les éléphants… se soignent depuis des millions d’années par Jaap de Roode

dboone

(491 mots)

Biologiste et professeur à l’université Emory, Jaap de Roode travaille depuis des années sur l’automédication chez les animaux. Il notamment étudié le Monarque, un papillon migrateur. Il a ainsi découvert que les papillons infectés par des parasites pondaient sur des asclépiades de Curaço, très toxiques, protégeant ainsi leur progéniture. Il a démontré que seuls les papillons malades optaient intentionnellement pour ce comportement. Alors bien sûr, nous savions depuis que Jane Goodall les avaient observés que les chimpanzés se soignaient avec des plantes. D’autres chercheurs ont découvert que beaucoup de mammifères et d’oiseaux le faisaient aussi mais ici, il s’agit d’invertébrés. Les chenilles de l’isie isabelle et les fourmis rousses des bois recourent également à des médicaments.

Le recours des animaux à la médication est donc aujourd’hui un fait établi. Jaap de Roodea a écrit ce livre passionnant pour partager les nombreuses histoires d’animaux qui utilisent la médication pour se protéger contre les parasites et les pathogènes. Son deuxième objectif est de montrer que nous pouvons bénéficier des recherches sur ces animaux-médecins pour nous soigner. Certes c’est déjà le cas avec les primates.

Jaap de Roode interpelle sur le fait que les animaux domestiques savent aussi se soigner malgré les années d’asservissement. Un chercheur japonais a montré les népétas (herbes à chat) qui rendent les chats fous, leur sert en fait à s’enduire le corps d’un répulsif qui éloigne les moustiques ! Du coup, devant ce savoir ignoré par les éleveurs, il préconise le retour des animaux dans les prés, ce qui leur permettrait sans doute d’âtre plus résistant aux nouveaux pathogènes. Hélas, souligne l’auteur « La crise de la biodiversité provoque tout autant de dégâts sur la pharmacie naturelle des animaux. Pour eux aussi, la disparition des forêts et la fragmentation des habitas rendent la reherche des médicaments plus difficile. Elles n’entravent pas seulement la médication chez les espèces sauvages mais également chez les animaux de compagnie et les animaux domestiques. »

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Éditions Les liens qui libèrent, 270 pages, 24 € – www.editionslesliensquiliberent.fr
Contact Presse : Anne Vaudoyer. Tél.: 06 63 04 00 62 – anne.vaudoyerpresse@gmail.com
(Danièle Boone)
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18.12.2025 à 00:44

L’homme qui plantait des arbres par Jean Giono – Illustré par Siegfried de Turckheim

dboone

(209 mots)

L’artiste Siegfried de Turckheim est habité depuis l’enfance par ce texte extraordinaire de Jean Giono. Il affirme qu’il y a seulement une poignée  de textes qui le hantent au point de se rappeler quotidiennement à sa mémoire. C’est pourquoi il a souhaité l’illustrer. Il explore sa technique de dessin au trait pour lui donner vie avec autant de sobriété et de poésie que l’histoire elle-même. Sûr que Elzéard Bouffier en aurait été fier !

Cette édition de très belle facture est un cadeau idéal pour tous les amoureux de la nature et des arbres.

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Éditions Paulsen, 64 pages, 24 € – www.editionspaulsen.com
Contact presse : Laure Wachter. Tél.: 01 53 63 12 28 – laure.wachter@editionspaulsen.com
(Danièle Boone)
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