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Cette année, la COP a lieu en plein cœur de l’Amazonie brésilienne. Un choix hautement symbolique voulu par le président Lula da Silva, désireux de mettre sur la table des négociations les enjeux liés à la déforestation, source principale d’émissions de gaz à effet de serre au Brésil.
par Mélissande Bry (envoyée spéciale)
Ainsi, l’implication des peuples autochtones à cette COP est sans précédent : plus de 3000 de leurs représentant·es sont présent·es à Belém, accueillis à Aldeia COP, un village éphémère qui leur est dédié et près de 1000 d’entre eux sont censés être accrédités dans la zone bleue, l’espace où ont lieu les négociations officielles.

Ces mesures ne sont cependant pas suffisantes, en témoignent l’intrusion musclée d’activistes du peuple Tupinambá dans l’enceinte de l’ONU au deuxième jour de la COP30 et le blocage de l’entrée par le peuple Munduruku le lendemain matin.

« Il n’est pas possible qu’une COP qui se tient en Amazonie n’écoute pas les peuples, les véritables défenseurs de ce territoire. […] Les gouvernants doivent assumer la responsabilité de leurs paroles et de leurs engagements, et tous les accords doivent être respectés, car souvent, on discute, mais au moment de passer à l’action, rien n’est fait », martèle Lucas Tupinambá, vice-président du conseil indigène Tapajós-Arapiuns.

Après trois ans de COP tenus dans des pays autoritaires, cette COP30 se place sous le signe de la mobilisation citoyenne avec l’organisation d’une COP alternative à la programmation très riche, la Cúpula de los Povos (le sommet des peuples) dans l’enceinte du campus de l’UFPA (Université fédérale du Pará), au sud de la ville.

En contraste avec les couloirs sombres, les lumières artificielles et les salles de négociations à huis clos de la zone bleue, la Cúpula se veut inclusive et populaire, mettant à l’honneur la culture brésilienne et les solutions basées sur les besoins des populations. Ce dimanche 16 novembre, la Déclaration officielle des peuples sera remise au président de la COP30, l’ambassadeur André Corrêa do Lago, qui doit la faire remonter dans la conférence officielle. Reste à savoir si ce texte sera réellement pris en compte lors de la seconde semaine de la COP30, dédiée aux discussions politiques. C’est du moins ce qu’espère Isabel Gakran, fondatrice de l’Institut Zág dédié à la reforestation et la préservation des savoirs traditionnels : « Nous, les peuples autochtones, résistons ici au Brésil depuis au moins 1 500 ans et nos forêts sont toujours debout. J’espère donc vraiment que nous pourrons être au centre des décisions. »
Photo du haut : Isabel Gakran, fondatrice de l’Institut Zág © Mélissande Bry
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