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18.12.2025 à 01:12

Le regard perdu – à l’origine de l’art pariétal animal par Baptiste Morizot

dboone

Texte intégral (631 mots)

Que veut dire voir au Paléolithique ? Avec ce nouveau livre, Baptiste Morizot tente de répondre à cette question. Il parvient à construire une nouvelle hypothèse carrément passionnante. Le philosophe est un féru de pistage, ce qui consiste à trouver, identifier et suivre les traces d’un animal. A priori, aucun des paléontologues qui ont théorisés sur les peintures pariétales animales n’ont cette connaissance. L’idée maîtresse du livre lui est venue en 2017 à la suite d’une expérience sensorielle après un séjour de pistage d’une quinzaine de jours au Yellowstone National Park dans le Montana. Il a vu surgir les animaux dans la pierre. Plusieurs d’années de lecture, d’enquêtes, de visites de grottes, de réflexions ont été nécessaires pour mener à bien cet ouvrage.  D’une certaine manière, il s’est mis dans la peau d’un chasseur cueilleur pour lequel il était important de pouvoir reconnaître les grands animaux à la fois pour réussir leur chasse et se nourrir mais aussi pour s’en protéger. Et c’est là qu’intervient le « jizz »!

Le terme « jizz » dans l’usage ornithologique sert à qualifier l’impression ou la sensation instantanée qui permet d’identifier un oiseau de manière intime sans que la conscience n’ait eu le temps de voir et d’analyser les différentes composantes de son anatomie en d’autres termes sans pouvoir déterminer précisément les critères d’identification décrits dans les guides. Ces derniers nécessitent souvent l’utilisation de jumelles, instrument évidemment inconnu chez nos ancêtres. Baptiste Morizot considère que les peintures d’animaux dans les grottes relèvent de cette expérience. « Voir émerger les animaux dans la pierre, et les saisir tels qu’on les jizze dans la steppe, cette expérience paréidolique serait donc fondement des images en abris-sous-roches et en grottes. » Il note notamment que sur deux cents siècles, à des milliers de kilomètres les uns des autres, les hommes préhistoriques ont eu recours à une même manière de représenter les animaux : « omniprésences des profils, prééminence du contour, amincissement des membres, pas de sol, pas de paysage, fragment d’animaux.»  Il les appelle des « images-jizz ».

S’il a intitulé son livre « le regard perdu », c’est qu’il considère que les humains d’aujourd’hui, de plus en plus dénaturés, n’ont plus cette connaissance quasi instinctive du monde animal, et c’est pourquoi l’art pariétal reste si mystérieux. Quelques naturalistes dont je pense être pratiquent le « jizz » sans forcément le nommer. La démonstration de Morizot est tout à fait convaincante. Il ne renie pas pour autant les interprétations précédentes des peintures pariétales notamment celle de Le Quellec basée sur le mythe de « La caverne originelle ». Sa réflexion concerne en effet le « comment » et non le « pourquoi » les hommes préhistoriques ont peint et graver sur la pierre. À lire absolument.

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Éditions Actes Sud, 272 pages, 23 € – www.actes-sud.fr
Contact presse : Marlène Teyssedou. Tél.: 06 66 49 64 45 – m.teyssedou@actes-sud.fr
(Danièle Boone)
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18.12.2025 à 01:02

Nos plus grands médecins – Comment les fourmis, les papillons, les éléphants… se soignent depuis des millions d’années par Jaap de Roode

dboone

(491 mots)

Biologiste et professeur à l’université Emory, Jaap de Roode travaille depuis des années sur l’automédication chez les animaux. Il notamment étudié le Monarque, un papillon migrateur. Il a ainsi découvert que les papillons infectés par des parasites pondaient sur des asclépiades de Curaço, très toxiques, protégeant ainsi leur progéniture. Il a démontré que seuls les papillons malades optaient intentionnellement pour ce comportement. Alors bien sûr, nous savions depuis que Jane Goodall les avaient observés que les chimpanzés se soignaient avec des plantes. D’autres chercheurs ont découvert que beaucoup de mammifères et d’oiseaux le faisaient aussi mais ici, il s’agit d’invertébrés. Les chenilles de l’isie isabelle et les fourmis rousses des bois recourent également à des médicaments.

Le recours des animaux à la médication est donc aujourd’hui un fait établi. Jaap de Roodea a écrit ce livre passionnant pour partager les nombreuses histoires d’animaux qui utilisent la médication pour se protéger contre les parasites et les pathogènes. Son deuxième objectif est de montrer que nous pouvons bénéficier des recherches sur ces animaux-médecins pour nous soigner. Certes c’est déjà le cas avec les primates.

Jaap de Roode interpelle sur le fait que les animaux domestiques savent aussi se soigner malgré les années d’asservissement. Un chercheur japonais a montré les népétas (herbes à chat) qui rendent les chats fous, leur sert en fait à s’enduire le corps d’un répulsif qui éloigne les moustiques ! Du coup, devant ce savoir ignoré par les éleveurs, il préconise le retour des animaux dans les prés, ce qui leur permettrait sans doute d’âtre plus résistant aux nouveaux pathogènes. Hélas, souligne l’auteur « La crise de la biodiversité provoque tout autant de dégâts sur la pharmacie naturelle des animaux. Pour eux aussi, la disparition des forêts et la fragmentation des habitas rendent la reherche des médicaments plus difficile. Elles n’entravent pas seulement la médication chez les espèces sauvages mais également chez les animaux de compagnie et les animaux domestiques. »

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Éditions Les liens qui libèrent, 270 pages, 24 € – www.editionslesliensquiliberent.fr
Contact Presse : Anne Vaudoyer. Tél.: 06 63 04 00 62 – anne.vaudoyerpresse@gmail.com
(Danièle Boone)
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18.12.2025 à 00:44

L’homme qui plantait des arbres par Jean Giono – Illustré par Siegfried de Turckheim

dboone

(209 mots)

L’artiste Siegfried de Turckheim est habité depuis l’enfance par ce texte extraordinaire de Jean Giono. Il affirme qu’il y a seulement une poignée  de textes qui le hantent au point de se rappeler quotidiennement à sa mémoire. C’est pourquoi il a souhaité l’illustrer. Il explore sa technique de dessin au trait pour lui donner vie avec autant de sobriété et de poésie que l’histoire elle-même. Sûr que Elzéard Bouffier en aurait été fier !

Cette édition de très belle facture est un cadeau idéal pour tous les amoureux de la nature et des arbres.

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Éditions Paulsen, 64 pages, 24 € – www.editionspaulsen.com
Contact presse : Laure Wachter. Tél.: 01 53 63 12 28 – laure.wachter@editionspaulsen.com
(Danièle Boone)
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17.12.2025 à 23:19

Une nouvelle formule pour l’Écologiste

dboone

(452 mots)

Le magazine fondé par Teddy Goldsmith en 1970 fait peau neuve. Cette nouvelle formule ressemble à la précédente pour ce qui concerne l’angle éditorial mais la maquette est plus épurée, plus soignée. Le dossier de ce numéro relooké est intitulé «Folies du nucléaire », le ton est donné.

par Danièle Boone

Thierry Jaccaud, rédacteur en chef et membre des JNE, a réalisé un interview de Benoît Pelopidas. Ce professeur des universités, fondateur du programme d’études des savoirs nucléaires à Sciences Po (CER), analyse les enjeux du nucléaire militaire. Seuls neufs États dont la France ont choisi de développer des armes nucléaires et six autres en abritent. Ces armes menacent la vie sur terre sans qu’aucun débat démocratique n’ait eu lieu. Un autre article signé M.V. Ramana, professeur titulaire de la Chaire Simons sur le désarmement à l’université de Colombie-Britannique à Vancouver, analyse la stratégie des partisans du nucléaire qui proposent des petits réacteurs modulaires. Puis Bruno Chareyron a dirigé le laboratoire d’analyse de la Criirad pendant trente. Il parle de son expérience qu’il vient de rendre publique dans un livre publié aux éditions Dunod. Enfin Jean-Bernard Billeter, ingénieur de l’École polytechnique fédérale de Zürich parle du projet de construction d’un gigantesque accélérateur de particules par le CERN qui serait un déasatre pour l’environnement. Le CERN dispose actuellement du plus grand accélérateur de particules du monde, un anneau souterrain de 27 km à cheval entre la France et la Suisse. Le nouveau serait trois fois plus long ! Bref ce passionnant dossier donne la chair de poule !

Au sommaire également : Le mirage minier à propos du projet d’Échassière dans l’Allier; Le numérique, une brisure avec le monde; Les vraies richesses de la Guyane; Sauver les peuples non contactés, etc. et bien sûr une sélection toujours impressionnante de livres et de revues.

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L’écologiste Déc.2025-Fév.2026,  8;90 €, en kiosque et sur www.ecologiste.org
Abonnement 1 an, 4 numéros : 20 €
Contact : 04 70 66 13 43 – thierry.jaccaus@orange.fr
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