Rédaction
Est fondée entre les adhérent.e.s aux présents statuts une association à but non lucratif, régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, ayant pour titre : « La Maison commune de la décroissance ».
Association d’éducation populaire, la Maison commune de la décroissance (la MCD) a pour objet de diffuser la philosophie de la décroissance définie comme un trajet vers des sociétés écologiquement soutenables, socialement décentes et démocratiquement organisées, qui passe par la baisse de l’extraction, de la production, de la consommation, et des pollutions.
La philosophie politique qu’elle élabore vise la défense d’un environnement naturel préservé, condition sine qua non de la vie sociale.
La décroissance est à la fois une décrue économique, une décolonisation des imaginaires et elle promeut la repolitisation de la conception commune de la vie bonne (par un plaidoyer en faveur des autolimitations, de la vie sociale, et de la dépense commune).
Grâce à son site, ses rencontres, des conférences, des arpentages, des podcasts, des vidéos et des films présents sur les réseaux sociaux, l’accès aux connaissances est libre et ouvert à tou-te-s
Son siège social est fixé au : 13 rue de l’espérance, 75013 Paris.
Celui-ci peut être modifié par la Coopérative selon les modalités définies dans le Règlement Intérieur (R.I.)
L’association se compose de l’ensemble de ses membres physiques et personnes morales adhérentes.
Pour adhérer l’association, en tant que membre physique ou personne morale, il faut :
Les membres de l’association peuvent s’organiser en groupe local, tel que défini à l’art.10 du R.I.
Les ressources de l’association sont constituées par :
La Coopérative est l’organe de gestion et d’organisation de la MCD. Elle coordonne les validations administratives, logistiques, financières et idéologiques de l’association.
En son sein, au consensus, elle choisit un bureau composé au minimum d’un.e président.e d’un.e trésorier.e et d’un.e secrétaire ; dont la fonction principale est celle d’être employeur.
Son fonctionnement interne est défini à l’art.3 du R.I.
L’A.G.O. confie à la Mutuelle la discussion du projet idéologique de la MCD.
Elle est composée d’adhérents, regroupés ou non en commissions ad hoc thématiques, qui participent à la discussion ou à des projets portés par la MCD, en partenariat ou pas avec d’autres associations : les (f)estives, la Caravane contre-croissance, La Fresque, les livrets autoédités, le concours de nouvelles, des vidéos et des podcasts…
Son fonctionnement interne est défini à l’art.4 du R.I.
L’A.G.O. est ouverte à tous les adhérents de l’association. Elle se réunit chaque année, dans les conditions définies à l’art.11 du R.I. Elle valide les grandes orientations de l’association.
Celle-ci peut être convoquée par la Coopérative, par l’A.G.O. ou par le quart des membres adhérents, suivant les modalités définies à l’article 12 du R.I.
La validation de la modification des Statuts se fait en convoquant une A.G.E qui statue à la majorité des deux tiers des présents selon les modalités précisées à l’article 13 du R.I.
Le R.I. est établi par le Coopérative, qui le fait approuver par l’A.G.O. à la majorité des deux tiers des présents.
Le règlement est destiné à fixer les différents points non précisés par les Statuts, notamment ceux qui ont trait à l’organisation interne de l’association, et prévoit les règles de conduite des adhérents en général, des membres de la Coopérative et de la Mutuelle en particulier.
La Charte est établie par le Coopérative, qui le fait approuver par l’A.G.O. à la majorité des deux tiers des présents.
La Charte vise à présenter sur une page l’objet de l’association, tel que défini à l’article 2 de ces Statuts.
Le R.I. et la Charte peuvent être modifiés sur proposition de la coopérative, de l’A.G.O. ou à la demande d’un dixième des adhérents de l’association. Les modifications doivent être validées par une A.G.O. à la majorité des deux tiers des présents selon les modalités précisées au R.I. Toute modification du R.I. ou de la Charte fait l’objet d’une communication aux adhérents de l’association dans un délai de quinze jours.
La durée de l’association est illimitée. Cependant, une dissolution peut être prononcée par les deux tiers au moins des membres présents à l’A.G.E. Un ou plusieurs liquidateurs sont nommés par celle-ci et l’actif, s’il y a lieu, est dévolu conformément à l’art.9 de la loi du 1/7/1901 et au décret du 16/8/1901.
Rédaction
En tant qu’association la Maison commune de la décroissance a besoin d’un Règlement Intérieur (R.I). Ce R.I. a pour objectif de préciser le fonctionnement de la MCD, il a été adopté lors de l’Assemblée Générale extraordinaire du 8 novembre 2025 à Charpey.
Règlement intérieur de la Maison commune de la décroissance (MCD)
L’association a pour objet de faire connaître la décroissance au travers de la Maison commune de la décroissance (la MCD).
Il est aujourd’hui au : 13, rue de l’espérance, 75013 Paris.
La Coopérative peut changer de siège social à la demande d’un seul membre de la coopérative, si celui-ci propose une autre adresse. Encore faut-il que la majorité qualifiée des 2/3 des membres acceptent le changement après recherche de consensus.
Pour devenir membre il faut adhérer à la charte de l’association et s’acquitter de la cotisation.
Le montant de la cotisation annuelle est de 20 € à 80 €.
L’adhésion est valable sur l’année glissante, i.e. pendant les 12 mois qui suivent le paiement.
Tout nouvel adhérent se verra expliquer le fonctionnement de la MCD par un de ses membres, et remettre un livret d’accueil.
Les membres honoraires de la MCD, validés par la Coopérative, sont dispensés de cotisation.
Elle est composée de 3 à 11 membres bénévoles au maximum.
Les membres de la Coopérative s’engagent à respecter les « procédures de coordination » de la MCD (Annexe 1).
Les salarié.e.s participent à ses discussions, sans droit de vote au sein de la Coopérative.
En son sein, au consensus, elle choisit un bureau composé au minimum d’un.e président.e, d’un.e trésorier.e et d’un.e secrétaire-gestionnaire ; dont la fonction principale est celle d’être employeur.
C’est pendant une A.G.O. que la Coopérative peut renouveler ses membres ; et si les effectifs le permettent, elle peut intégrer un nouveau membre « au fil de l’eau ».
Au consensus, tout nouveau membre entre sur candidature et en devient membre effectif après une période de 6 mois, pour une durée totale de 3 ans, renouvelable.
La Coopérative joue le rôle de conseil d’administration, elle est l’organe de gestion et d’organisation de la MCD. Elle coordonne les validations administratives, logistiques, financières et idéologiques de l’association.
La Coopérative peut mandater un de ses membres pour la représenter au sein d’autres structures associatives.
Elle établit chaque année la feuille de route de la MCD, qu’elle présente en A.G.O.
Elle se réunit (visioconférence) au moins 1 fois par mois ou sur demande d’un de ses membres.
Les prises de décision au sein de la Coopérative se font au consensus, sinon, à défaut, à la majorité des 2/3. Le quorum est égal à la moitié + 1 du nombre des membres de la Coopérative.
Toute décision ou texte proposé par un adhérent à diffuser hors de la coopérative doit être soumis aux membres de la coopérative qui disposent de 96 heures pour émettre un avis. L’absence de réponse vaut pour accord, sauf en cas de demande de délai explicite. En cas d’urgence, si la décision (ou le texte) ne peut être soumise à vote, elle doit au moins être revue et validée par 3 membres de la coopérative qui auront échangé par mail ou téléphone. Un mail est alors envoyé à l’ensemble des membres de la coopérative en précisant date, décision ou texte, participants à la validation et réserves éventuelles.
Ces dispositions peuvent être outrepassées lorsqu’un membre de la Coopérative (par exemple, si responsable du site internet) a reçu mandat de celle-ci lors une précédente réunion pour prendre une décision ou diffuser un texte sur un sujet précis. Cette délégation est consignée dans le CR de ladite réunion.
Par des membres bénévoles de la Coopérative ou par un salarié, les activités de représentation et de diffusion du corpus de la MCD sont coordonnées au sein de la Coopérative, conformément à ses « procédures de coordination » (annexe 1).
La MCD ne se présente pas aux élections et n’autorise personne à le faire en son nom.
La MCD élabore un projet et des propositions politiques qui organisent démocratiquement la décroissance.
Lors des périodes électorales, la Coopérative peut décider de soutenir officiellement des candidatures conformes à son objet.
Organe de partage et de discussion du projet politique de la MCD.
→ Elle est composée d’adhérents volontaires, regroupés ou non en commissions ad hoc thématiques, qui participent à la discussion ou à des projets portés par la MCD, en partenariat ou pas avec d’autres associations.
→ Idéologiquement, la Mutuelle distingue entre ce qui appartient au « noyau » de la MCD et ce qui se situe sur des rayons qui ont ainsi une dimension exploratoire. https://ladecroissance.xyz/2016/11/11/noyau-philosophique/
Toutes les activités de la Mutuelle doivent rester dans le cadre des statuts de la MCD et de ce RI.
Toute expression publique (publication, intervention, prise de position…) doit être validée par la Coopérative, garante de l’objet de la MCD.
Pour la rejoindre, contacter : mutuelle-mcd@framagroupes.org
Tout membre d’une de ces instances peut en sortir volontairement, à tout moment.
La sortie peut être contrainte par décision de la Coopérative, en cas de non-respect significatif et répété des procédures de coordination.
La sortie peut être temporaire ou définitive.
Les « compagnes et compagnons » de la MCD sont membres honoraires ou cotisants de l’association, et choisis par la Coopérative.
Sans être obligatoirement membres de la Coopérative ou de la Mutuelle, ils peuvent intervenir dans le débat public, en se revendiquant de la MCD.
Les textes, podcasts et vidéos diffusés par les membres de la MCD sont de 3 ordres :
Par ailleurs, des publications de non-membres pourront être publiées sur le site de la MCD après accord de la Coopérative et à condition que le texte soit en phase avec l’objet de l’association.
Enfin, les personnes ou structures reprenant les idées ou propos de la MCD sont priées de mentionner leur origine, et leur auteur ou autrice, par courtoisie et transparence. Nos publications sont sous licence CC BY-NC-SA.
Tous les membres de la Coopérative, de la Mutuelle, et les salariés disposent d’un lien vers un framacalc qui servira de main courante pour l’association.
Toute activité devra y être succinctement présentée : nom, datations, objet, commentaires.
Les frais occasionnés par l’accomplissement du mandat des membres de la coopérative, de la mutuelle, d’un groupe ad hoc ou des tâches de salariés peuvent être remboursés sur justificatifs adressés au sécrétaire-gestionnaire.
Tout adhérent de la MCD peut prendre l’initiative de créer un groupe local dans le but de diffuser et de relocaliser le corpus de la MCD.
L’A.G.O. est ouverte à tous les membres à jour de cotisation. La convocation se fera au moins 15 jours à l’avance par l’envoi d’un mail aux adhérents. Toutefois ceux qui en font la demande recevront une convocation par courrier.
Le lieu de l’A.G.O. est choisi par la Coopérative.
Seuls les membres présents, sur place ou en visioconférence, peuvent voter (pas de procuration).
Celle-ci peut être convoquée par la Coopérative, par l’A.G.O. ou par le quart des membres adhérents (par un courriel envoyé à la Coopérative de la MCD).
La convocation à cette assemblée se fera selon les mêmes modalités que celles de l’A.G.O. En particulier dans le cas d’une double convocation : A.G.E. suivie immédiatement d’une A.G.O.
Les modifications des statuts ou de la Charte peuvent être proposées soit par la Coopérative, soit par la moitié des adhérents de l’association.
Les modifications demandées devront être adressées à la Coopérative par courriel.
Le règlement intérieur pourra être modifié par la Coopérative qui devra le faire valider lors de l’A.G.O. suivante.
Les modifications des statuts ou de la Charte seront validées par la majorité qualifiée des 2/3 des membres présents d’une A.G.E. (cf. Article 10 des statuts).
La Coopérative se réserve la possibilité d’exclure un.e adhérent.e de l’association dans les cas suivants :
Après un avertissement, si le membre récidive, la Coopérative l’avertira de son exclusion par l’envoi d’un courriel avec l’état de la notification.
En cas de manquement grave, l’exclusion peut être immédiate.
L’exclusion peut être temporaire ou définitive.
Propositions pour des procédures autocritiques de coordination
Ce qu’il est normal de demander à un salarié comme à un bénévole
Check-list des compétences et des vigilances
| Administration, logistique | Partenariat – réseautage | Plaidoyer – Visibilité | |||
| 1. Faire | 1.1 Pas fait | ||||
| 1.2 A ½ fait | |||||
| 2. Faire correctement | 2.1 Transparence | ||||
| 2.2 Validations | |||||
| 2.3 Cadrage MCD | |||||
| 2.4 Minutie | |||||
| 2.5 Crédibilité | |||||
| 3. Dans les délais | 3.1 A la dernière minute | ||||
| 3.2 Hors délai |
Rédaction
Que ce soit à propos des débats sur la « taxe Zucman » ou de la politique agressive de taxation menée aujourd’hui par les E.U., chacun peut aujourd’hui facilement s’apercevoir que tout discours sur l’économie est en réalité un prise de position politique. Et pour les plus masochistes d’entre nous, on peut recommander de suivre, sur les « chaînes d’infos » : Nathalie Saint-Cricq (France Info), Nicolas Doze (BFM TV), François Lenglet (LCI), tous ces parfaits « chiens de garde » du néolibéralisme dominant.
L’économie est une politique. Et si on radicalise l’analyse, il faut ajouter que : la technologie est aussi une politique. Comment ne pas le voir en ce moment avec le déferlement IA et ses accointances avec la poussée libertarienne chez ses « designers ».
Et si on avance encore d’un cran : il faut dénoncer l’économisation et aussi la technologisation du monde. En tant que décroissants, il nous faut relire les analyses de Serge Latouche sur l’occidentalisation du monde. Occidentalisation = économisation + technologisation.
Et si on continue, on peut se demander ce qui les rend possibles : pour s’apercevoir que l’emprise de l’économie comme celle de la technologie reposent sur une même fable = celle de leur neutralité (politique).
Mais d’où vient cette fable de la neutralité ?
C’est là qu’on en arrive à voir dans cette fable un dispositif de neutralisation et dans ce dispositif… une politique. D’autant que ce dispositif de neutralisation est une tentative pour dépolitiser… la politique.
D’où l’hypothèse qu’in fine, si l’on veut sortir de ces emprises, il ne suffit pas de définir la décroissance comme une « décrue » (économique), ni comme une « décolonisation » (technologique) mais aussi comme le renversement d’un « régime » (politique) = le renversement du régime politique de croissance.
Tel peut être le cadre de ce que serait une Fresque de la décroissance, projet de la MCD qui sera discuté lors du Café décroissant du samedi 1er novembre.
Amitiés
entretenues,
La Maison commune de la décroissance
Fleur Bertrand-Montembault
Depuis 2023, la MCD se rend chaque année à la Conférence internationale de la décroissance (International Degrowth Conference), organisée tous les étés dans une ville différente en Europe. En 2023, je m’étais rendue une semaine à Zagreb (en lire un retour ici), en 2024, j’avais fait un passage éclair à Pontevedra pour assister, comme tous les ans, à la rencontre de l’International Degrowth Network qui précède la Conférence, et en 2025, j’ai passé une semaine à Oslo pour participer conjointement aux deux événements, dont la programmation complète peut être retrouvée ici.
Si je n’avais qu’une chose à retenir de cette édition 2025, je choisirais sans hésiter, alors que je n’en attendais rien de particulier, le discours d’Erik Gómez-Baggethun, président de l’ISEE (the International Society for Ecological Economics, partenaire de la conférence cette année) à la cérémonie d’ouverture.

Pour regarder cette vidéo (en anglais), cliquez sur le lien contenu dans l’image ci-dessous et avancez jusqu’à 15:55.
Pourquoi retenir ce discours d’introduction en particulier ? Parce qu’il tente courageusement de politiser la décroissance (pour quelqu’un qui vient de l’économie écologique, c’est assez surprenant). Comment ?
Politiser la décroissance, c’est reconnaître l’importance de travail idéologique qui doit être fourni en amont de toute constitution d’un mouvement politique d’envergure. M. Gómez-Baggethun ne le rappelle que trop bien : pour l’ordre néolibéral cela a pris plusieurs décennies, en travaillant dans l’ombre de la théorie économique keynésienne, hégémonique lors de l’après-guerre en Europe. Mais ces années de travail théorique, construit « brique après brique », ont permis de fournir un « corpus idéologique cohérent » (et c’est exactement l’objet de la MCD) reposant sur des revendications claires et identifiables, en particulier la promotion de l’individualisme et la mise en avant d’une institution « unique » : le marché. Tout ça au nom d’une valeur supérieure : la liberté (promue dans sa compréhension libérale et individualiste). C’est ce qu’il faut comprendre lorsque l’on parle d’instauration de « narratif » et de « récit » : c’est une vision du monde qui s’impose, qu’elle traite de la nature de l’homme, de la société, des relations entre ses membres et avec « l’extérieur », et des institutions qui sont chargées d’organiser ces relations.
Après la construction d’une « vision alternative qui adresse les problèmes et les anxiétés du présent et crée un espoir », Erik Gómez-Baggethun considère que la deuxième étape de politisation du mouvement serait la constitution d’une « alliance assez large de forces politiques pour l’imposer » (il utilise le terme anglais « enforce »). Si, politiquement, cela reste un propos assez courant, ce qui est intéressant dans son approche , c’est qu’il soulève que pour ça, la décroissance doit être autocritique (et c’est déjà une position défendue depuis longtemps par la MCD et Michel Lepesant, voire à ce sujet l’article sur « La démocratie des minoritaires« ). Il nous adresse plusieurs questions que nous avons tendance à poser de manière rhétorique, alors qu’il faudrait vraiment que nos travaux s’y confrontent : la décroissance est-elle réellement désirable ? « Sommes-nous assez honnêtes quand nous défendons une décroissance heureuse »? Et surtout, à qui parlons-nous ? « Sommes-nous capables de parler au commun et à la société dans son ensemble ? » Comment ne pas se laisser emprisonner dans ce qu’il nomme les « lifestyle effects », c’est-à-dire la réduction qui consiste à assimiler les décroissants à une élite urbaine intellectuelle ? Pour cela, il ne faut pas en adopter les narratifs et en particulier celui qui consiste à affirmer que le changement passera par une meilleur « éducation » des gens : en réalité c’est d’eux (« people at large ») que nous devons apprendre. Renversement qui suppose de porter un projet politique d’égalité.
Erik Gómez-Baggethun, vers la fin de son discours souligne que la notion d’égalité « est tombée en disgrâce » en politique au profit de la notion de liberté (sous sa forme libérale-individualiste) et que l’existence d’inégalités a été naturalisée : elles apparaissent désormais comme un phénomène normal et acceptable. Cette acceptation généralisée des inégalités est soutenue par une vision méritocratique de l’égalité : celle qui consiste à dire que si politique d’égalité il y a, elle doit favoriser uniquement « l’égalité des chances », c’est à dire la possibilité pour tous.tes de se trouver sur « la ligne de départ » de la course. L’égalité des chances, c’est clamer que tout le doit monde doit avoir la même chance de participer à la grande compétition qu’est la vie en société. Cela produit ce qu’il appelle « une société divisée de gagnants arrogants et de perdants humiliés » (parce que si la distribution des places est présentée comme une question de mérite et de réussite individuelle, chacun peut se vanter d’avoir mieux réussi que les autres ou à l’inverse se sentir responsable de ses échecs).
Au contraire, en tant que décroissant-es, nous devons porter un discours d’égalité qui vise la possibilité que chacun-e soit en même temps au, ou en tout cas, au même, point d’arrivée à la fin de la course. Ce qui implique d’organiser la vie de la société sur la base de la « la solidarité, la coopération, des hiérarchies minimales… » et nous ajouterons, de faire passer la préservation de la vie en commun avant la liberté individuelle. C’est pourquoi les décroissant-es, pour faire de la décroissance des inégalités la première des décroissances doivent avoir pour objectif de conserver la vie sociale. À la MCD, nous défendons un projet politique d’égalité radicale, passant notamment par l’instauration d’un revenu inconditionnel (mesure plancher) et d’un revenu maximal (mesure plafond).
Pour conclure, il faut retenir de ce discours que la révolution que nous appelons de nos vœux, car la décroissance est bel et bien un projet révolutionnaire et radical comme Erik Gómez-Baggethun l’affirme, se doit d’être préparée : c’est uniquement en se préparant politiquement que le mouvement décroissant gagnera en maturité et sera alors à même de saisir la prochaine fenêtre d’opportunité politique qui s’offrira à lui…
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