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L’OBSERVATOIRE DE L’ANTHROPOCÈNE est un outil de documentation et d’information sur des thématiques diverses (énergie, climat, ressources, risques systémiques, biodiversité …).

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27.04.2025 à 10:47
oamaster
Texte intégral (1693 mots)

Une majorité silencieuse de la population mondiale souhaite une action climatique plus forte. Il est temps de se réveiller.

Mark Hertsgaard & Kyle Pope

deepltraduction Josette – article original paru dans The Guardian

Environ 89 % des citoyens souhaitent que leurs gouvernements fassent davantage pour lutter contre la crise climatique, mais ils ne savent pas qu’ils constituent la majorité.

Le Guardian s’associe à des dizaines de rédactions du monde entier pour lancer le projet 89 % et mettre en évidence le fait que la grande majorité de la population mondiale souhaite une action en faveur du climat.

Une superpuissance dans la lutte contre le réchauffement climatique se cache à la vue de tous. Il s’avère que l’écrasante majorité de la population mondiale – entre 80 % et 89 %, selon un nombre croissant d’études scientifiques évaluées par des pairs – souhaite que ses gouvernements prennent des mesures plus énergiques pour lutter contre le changement climatique.

En tant que cofondateurs d’une association à but non lucratif qui étudie la couverture médiatique du changement climatique, nous avons été surpris par ces résultats. Et ils constituent une vive réfutation des efforts de l’administration Trump pour attaquer tous ceux qui se préoccupent de la crise climatique.

Depuis des années, et plus particulièrement en cette période politique difficile, la plupart des reportages sur la crise climatique sont défensifs. Les personnes qui soutiennent l’action en faveur du climat se voient implicitement dire – par leurs élus, par l’industrie des combustibles fossiles, par la couverture médiatique et le discours des médias sociaux – que leur point de vue est minoritaire, voire marginal.

Ce n’est pas ce que révèle la nouvelle étude.

L’étude la plus récente, intitulée People’s Climate Vote 2024, a été réalisée par l’Université d’Oxford dans le cadre d’un programme lancé par les Nations unies après l’accord de Paris de 2015. Dans les pays les plus pauvres, où vivent environ quatre habitants de la planète sur cinq, 89 % des citoyens souhaitent une action climatique plus forte. Dans les pays riches et industrialisés, environ deux personnes sur trois souhaitaient une action plus forte. Si l’on combine les populations riches et pauvres, « 80 % [des personnes dans le monde] souhaitent que leur gouvernement prenne davantage de mesures en faveur du climat ».

Le Yale Program on Climate Change Communication – qui, avec son partenaire, le George Mason University Center for Climate Change Communication, est sans doute la référence mondiale en matière d’études d’opinion sur le climat – a publié de nombreuses études qui vont dans le même sens : la plupart des gens, dans la plupart des pays, souhaitent une action plus énergique face à la crise climatique.

Un angle supplémentaire fascinant de 89 % a été documenté dans une étude publiée par Nature Climate Change, qui note que l’écrasante majorité mondiale ne sait pas qu’elle est la majorité : « Les individus du monde entier sous-estiment systématiquement la volonté d’agir de leurs concitoyens », indique le rapport.

Nous pensons que le décalage actuel entre la volonté citoyenne et les actions des gouvernements équivaut à un déficit démocratique

En d’autres termes, une majorité écrasante de personnes souhaite une action plus forte contre le changement climatique. Mais pour l’instant, cette majorité climatique mondiale est une majorité silencieuse.

Prises dans leur ensemble, ces nouvelles recherches remettent en cause les idées reçues sur l’opinion concernant le climat. À l’heure où de nombreux gouvernements et entreprises hésitent à éliminer rapidement les combustibles fossiles à l’origine de chaleurs, d’incendies et d’inondations meurtrières, le fait que plus de huit êtres humains sur dix sur la planète souhaitent que leurs représentants politiques préservent un avenir vivable offre une lueur d’espoir bien nécessaire. La question est de savoir si et comment ce sentiment de masse peut se traduire par une action efficace.

Que se passerait-il si cette majorité climatique silencieuse se réveillait, si ses membres comprenaient combien de personnes, tant dans des pays lointains que dans leurs propres communautés, pensent et ressentent la même chose qu’eux ? Comment les actions de cette majorité – en tant que citoyens, consommateurs, électeurs – pourraient-elles changer ? Si le récit actuel dans les médias et les réseaux sociaux passait du repli et du désespoir à la confiance en soi et à l’objectif commun, les gens passeraient-ils du statut d’observateurs passifs à celui de façonneurs actifs de leur avenir commun ? Dans l’affirmative, quels types d’actions climatiques exigeraient-ils de leurs dirigeants ?

Telles sont les questions qui animent le projet 89 %, une initiative médiatique d’un an qui a été lancée cette semaine. L’association journalistique à but non lucratif que nous dirigeons, Covering Climate Now, a invité les rédactions du monde entier à rendre compte, indépendamment ou ensemble, des majorités climatiques constatées dans leurs communautés.

Qui sont les personnes qui composent les 89 % ? Étant donné que le soutien à l’action climatique varie selon les pays (74 % aux États-Unis, 80 % en Inde, 90 % au Burkina Faso), ce soutien varie-t-il également en fonction de l’âge, du sexe, de l’affiliation politique et du statut économique ? Qu’attendent les membres de la majorité climatique de leurs dirigeants politiques et communautaires ? Quels sont les obstacles qui se dressent sur leur chemin ?

La semaine de couverture médiatique qui a débuté mardi sera suivie par des mois de reportages supplémentaires qui exploreront d’autres aspects de l’opinion publique sur le changement climatique. Si la plupart des membres de la majorité climatique n’ont pas conscience d’être la majorité, ne réalisent-ils pas non plus que le désamorçage de la crise climatique est loin d’être impossible ? Les scientifiques affirment depuis longtemps que l’humanité possède les outils et le savoir-faire nécessaires pour limiter la hausse des températures à l’objectif ambitieux de l’accord de Paris, à savoir 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Ce qui fait défaut, c’est la volonté politique de mettre en œuvre ces outils et d’abandonner les combustibles fossiles. Le projet 89 % culminera avec une deuxième semaine commune de couverture avant la réunion des Nations unies sur le climat, la Cop30, qui se tiendra au Brésil en novembre.

Bien qu’il soit impossible de savoir combien de rédactions participeront à la couverture de cette semaine, les premiers signes sont encourageants. Le journal The Guardian et l’agence de presse Agence France-Presse ont rejoint le projet en tant que partenaires principaux. Parmi les autres rédactions qui proposent une couverture, citons les magazines Nation, Rolling Stone, Scientific American et Time aux États-Unis, le journal National Observer au Canada, le radiodiffuseur mondial Deutsche Welle en Allemagne, le journal Corriere della Sera en Italie, le journal Asahi Shimbun au Japon et la collaboration multinationale Arab Reporters for Investigative Journalism, dont le siège est en Jordanie.

Nous pensons que le décalage actuel entre la volonté publique et l’action gouvernementale constitue un déficit démocratique. Ce déficit peut-il être comblé si la majorité climatique prend conscience de son existence ? Les gens éliraient-ils des dirigeants différents ? Achèteraient-ils (ou n’achèteraient-ils pas) des produits différents ? Parleraient-ils différemment à leur famille, à leurs amis et à leurs collègues de travail de ce qui peut être fait pour construire un avenir plus propre et plus sûr ?

La première étape pour répondre à ces questions est de donner une voix à la majorité climatique silencieuse. C’est ce qui se produira, enfin, cette semaine dans les médias du monde entier.


Mark Hertsgaard et Kyle Pope sont les cofondateurs de la collaboration journalistique mondiale Covering Climate Now.


Cet article fait partie du projet the 89% Project, une initiative de la collaboration journalistique mondiale Covering Climate Now



24.04.2025 à 17:09
oamaster
Texte intégral (961 mots)

Ces dernières années, l’évidence de la Transition énergétique est remise en cause sous différents aspects. Quid des ressources ? Des pollutions engendrées par l’extraction de celles-ci ? Dans quel contexte économique et social ? Pour quel projet de société ?

Vincent Mignerot, auteur de L’Énergie du déni, s’interroge sur l’absence de travaux scientifiques argumentant la faisabilité de cette transition. Avec Le Réveilleur, ils proposent que les chercheurs s’expriment : la transition énergétique est-elle basée sur des concepts solides ? Un débat passionnant à suivre.

obsant.eu


En 2025, la transition énergétique et la décarbonation peinent à faire leurs preuves. Les émissions de CO2 battent tous les records, la croissance économique ne repart pas et les « dynamiques locales de transition » ne parviennent pas à s’affranchir du marché mondialisé, et carboné à 80%, des ressources, des produits manufacturés et des valeurs.
Dans ce contexte, il est légitime d’ouvrir un débat sur la faisabilité concrète de la transition énergétique et de la décarbonation.

Appel à contribution 📣

Vincent Mignerot

La diffusion récente de mon entretien avec Vinz Kanté, sur sa chaîne LIMIT (lien : https://lnkd.in/dYizWt4S) a déclenché quelques débats prometteurs.

Rodolphe MEYER, créateur de la chaîne de vulgarisation scientifique 𝘓𝘦 𝘙é𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳, recherche, afin de débunker mon travail, « des personnes qui ont essayé de faire comprendre [mes] erreurs de physique et/ou d’épistémologie ». Je suis également en quête de contradiction, afin que nous nous assurions bien, collectivement, que la transition énergétique n’aggrave pas la situation économique et n’augmente pas les risques écologiques !

Voici le lien vers l’appel à contribution de Rodolphe, ainsi que vers les échanges avec d’autres interlocuteurs motivés par le sujet : https://lnkd.in/ddM8i8MS

Comme le souhaite Rodolphe, le mieux serait que des chercheurs du domaine alimentent eux-mêmes ce débat, à partir de la littérature qui garantirait que la substitution des énergies est possible pour les sociétés thermo-industrielles.

Les échanges pourront être engagés, par exemple, à partir de ces questions, délicates mais nécessaires :

➡ Pour quelle raison a-t-il été accepté que la prescription de la transition énergétique n’ait pas présenté, jusqu’à aujourd’hui, le matériel censé attester de la possibilité physique d’opérer cette transition (les modèles ne pouvant faire office de garantie d’applicabilité de leurs conclusions, voir : https://lnkd.in/gc-cVpfh) ?

➡ Est-ce que les chercheurs, et le public qui les écoute, accepteraient que la biologie, les mathématiques, l’anthropologie, l’histoire, la médecine, la chimie, etc. ne présentent pas les connaissances acquises, ou les théories sur lesquelles ces disciplines s’appuient, qui motivent leurs explorations et, parfois, leurs propres prescriptions pour la société ?

Pour aller plus loin et solliciter la communauté scientifique : https://lnkd.in/eX8TsYeN

Pour transmettre des sources scientifiques validant la transition énergétique : contribution@definenergie.tech

Au plaisir de ces échanges !


Références sur obsant.eu : Le Réveilleur, Vincent Mignerot, Célia Izoard, Jean-Baptiste Fressoz, Laurent Castaignède, Limit, Jean-Marc Jancovici.



15.04.2025 à 10:14
oamaster
Texte intégral (922 mots)
Paul Blume

Début avril, des professionnels de la santé et des scientifiques, publient une carte blanche pour s’insurger contre les propos de la ministre wallonne de l’Agriculture concernant les pesticides i.

En cause, des déclarations jugées « erronées, inexactes, voire mensongères »…

Le débat n’est ni local, ni récent.

La ministre, également agricultrice, souhaitant modérer les critiques des scientifiques contre des molécules considérées comme indispensables pour la rentabilité des exploitations agricoles.

Les scientifiques luttant depuis longtemps pour attirer l’attention sur les conséquences bien réelles pour la santé humaine et pour l’environnement liées à l’usage de ces polluants.

On peut comprendre le désarroi de l’exploitant agricole, soumis aux pressions du secteur agro-industriel en termes de production et de rentabilité. Mais, cela ne peut amener à ignorer les résultats des études menées sur ces polluants.

A commencer par le secteur lui-même, victime de ses propres pratiques. Ce qu’explicite un article de Stéphane Horel : « « Agriculteurs intoxiqués » : dans toute l’Europe, les malades des pesticides abandonnés à leur sort » paru dans Le Monde en 2022 ii.

Maladie de Parkinson, différents cancers, en France une association de Phyto-Victimes a été créée le 19 mars 2011. Par des professionnels du monde agricole…iii.

Parmi les victimes des pesticides, les enfants. Ce que montre déjà les analyses d’urines réalisées en Belgique en 2019 à l’initiative de Testachats. Sur les 84 enfants âgés de 2 à 15 ans originaires de toutes les régions le constat est sans appel : « tous les échantillons urinaires contiennent des traces de pesticides »iv.

Plus généralement, si l’on croise les mots-clefs « enfant » et « pesticide » dans notre base de données, on obtient des références explicites quant au caractère dangereux de ces polluants : liste pesticides & enfants .

Et certains de ces polluants sont éternels… Les PFAS. Les rivières, le cycle de l’Eau, l’environnement sont bien pollués à partir de pratiques agricoles v.

Citoyennes et citoyens ont un intérêt direct à une information scientifique autour des politiques agricoles. Les conséquences de certaines pratiques font partie des risques biens réels pour la santé humaine.

S’il est dans l’air du temps de s’affranchir des « contraintes » des politiques environnementales, il est urgent de rappeler que les enjeux sont bien notre santé et l’état de notre environnement.


i https://www.lesoir.be/667679/article/2025-04-08/nous-ne-pouvons-accepter-que-la-sante-soit-sacrifiee-sur-lautel-de-la-prosperite

ii https://obsant.eu/entrees/20220217agri.pdf

iii https://www.phyto-victimes.fr/notre-histoire-2/

iv https://www.lalibre.be/planete/sante/2019/09/19/tous-les-enfants-belges-sont-exposes-aux-pesticides-TDKRRGR4IRB33JBR4AUVPJTPGM/

v https://obsant.eu/veille/?rch=pesticide%20pfas#top


Lien vers des références obsant : https://obsant.eu/veille/?rch=pesticide#top



22.03.2025 à 12:25
oamaster
Texte intégral (1207 mots)
David Hercot

Nous savons aujourd’hui que 3M savait depuis les années 70 au moins que les molécules perfluorées qu’elle fabrique sont « éternelles » et toxiques. Les responsables de l’entreprise savent et pendant des années, ils ont prétendu le contraire, à peine édulcoré leur publicité. Ils ont multiplié les usages et les volumes produitsi. Nous sommes ici face à un comportement toxique similaire à ce qui a déjà été largement démontré pour le tabac et l’amiante : l’industrie est au courant des effets néfastes de son produit mais pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or, cette information est dissimulée, atténuée, combattue dans la presse par la manipulation de la science, de l’information.

Là où la situation est différente, c’est que le tabac est surtout toxique pour ceux qui le consomment et que ses effets s’arrêtent en grande partie lorsque l’on arrête de fumer ou si l’on arrêtait globalement d’en produire. Pour l’amiante, le produit est difficile à enlever de là où on l’a placé, le nettoyage est dangereux mais les volumes sont de l’ordre du gérable et surtout l’amiante est inerte et essentiellement concentrée de par les applications qui en ont été faites.

Dans le cas de 3M et des produits perfluorés qu’elle disperse à large échelle depuis 75 ans, la situation est différente, les produits sont utilisés dans des usages dispersifs et gardent leurs propriétés toxiques pour une durée indéterminée mais très longue, au point qu’on les nomme éternelles. Les produits se retrouvent dans nos objets du quotidien mais aussi dans nos alimentsii. Et comme ils sont lipophiles, ils s’accumulent dans les graisses des omnivores et des carnivores que nous sommes.

Les estimations les plus récentes estiment qu’il ne sera pas possible de dépolluer les terres contaminées en Flandreiii, et probablement partout dans le monde. Le cout économique et le volume de terre et d’eau à traiter sont tout simplement trop importantsiv. On peut bien sûr traiter les endroits les plus pollués, ou y interdire la vie, à l’image de ce qui fût fait autour de Tchernobyl, mais on ne peut pas imaginer se débarrasser des molécules.

Or, chacune de ces molécules peut potentiellement mettre en péril la santé d’un être vivant, et plusieurs fois au cours de sa vie éternelle. Les quantités nécessaires pour avoir un effet sur la santé sont infinitésimales. Poursuivre leur production nous emmène chaque jour un peu plus vers une terre stérile. Dans ce contexte, nous allons devoir apprendre à vivre avec les molécules déjà dispersées, adopter des pratiques qui réduisent notre exposition individuelle et leur impact sur notre santé.

Au niveau individuel, nous devons tenter de réduire notre exposition en réduisant les sources d’exposition directes les plus fortesv et en particulier pour les femmes et hommes qui souhaitent peut-être avoir des enfants un jour, en ce y compris les enfants. A défaut de pouvoir nettoyer, l’action collective la plus urgente est de bannir leur usage au niveau législatif, en particulier dans les applications domestiques, à commencer par les pesticides, les usages culinaires et cosmétiques et les textiles. L’homme a vécu des milliers d’année sans PFAS, nous pouvons rapidement passer à une économie sans PFAS sans craindre l’extinction de l’espèce humaine. Mais pour cela, il faut un peu de courage politique pour mettre l’humain avant le profitvi.


i https://www.theguardian.com/environment/2025/jan/15/3m-firefighting-foams-pfas-forever-chemicals-documents

ii https://www.lesoir.be/662896/article/2025-03-20/pfas-dans-les-produits-du-quotidien-une-contamination-inquietante-revelee-par

iii https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/01/15/excaver-les-sols-changer-l-eau-des-lacs-ne-pas-jouer-dehors-la-pollution-aux-pfas-plonge-la-flandre-dans-un-desastre-dystopique_6498670_4355770.html

iv https://www.euractiv.com/section/chemicals/news/belgium-has-highest-levels-of-pfas-chemical-pollution-in-europe-study-reveals/

v https://docteurcoquelicot.com/wp-content/uploads/2023/11/Fiche-PFAS-6.png

vi https://www.euractiv.com/section/agriculture-food/news/beyond-pesticides-the-silent-spread-of-pfas-in-agriculture/


Voir les références sur obsant pour :



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