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Conférence de Jean-Claude Génot à l’Académie du Climat – 17 octobre 2025[/caption]
Le 17 octobre, la Coordination Libre Évolution (CLÉ) organisait à l’Académie du Climat, à Paris, une grande journée d’échanges et de sensibilisation dédiée à une idée simple et révolutionnaire : laisser la nature évoluer librement. Intitulé « Foutons la paix à la nature ! – La libre évolution comme clé pour protéger le vivant », l’événement a réuni scientifiques, associations, acteurs institutionnels et citoyens engagés autour d’un objectif commun : faire de la libre évolution un pilier majeur de la protection du vivant.
La libre évolution consiste à laisser les écosystèmes suivre leurs processus naturels – croissance, vieillissement, prédation, cycles forestiers, dynamique de l’eau, dispersion des espèces… – sans gestion ou intervention humaine intrusive.
Ce n’est ni « l’abandon » d’un espace, ni une absence d’attention : c’est une stratégie active de préservation, fondée sur le constat que la nature sait très souvent mieux faire seule que les interventions humaines répétées.
À l’heure du réchauffement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de l’artificialisation accélérée, la libre évolution apparaît comme une voie indispensable pour :
La CLÉ porte un objectif clair : atteindre 10 % du territoire métropolitain en libre évolution d’ici 2030.
La rencontre du 17 octobre s’articulait autour d’un village associatif, de temps conviviaux et de quatre mini-conférences ouvertes à tous. Elle a permis de mettre en dialogue expertise scientifique, initiatives de terrain et mobilisation citoyenne.
Le spécialiste a rappelé que protéger un espace, ce n’est pas toujours y intervenir :
« Laisser vieillir les arbres, accepter les dynamiques naturelles, laisser les cycles se dérouler, c’est permettre à la forêt et à la biodiversité de retrouver puissance et résilience. »
Il a également souligné le rôle majeur des forêts en libre évolution face au changement climatique.
2. Coline Drapier & Laura Maebe – « Faut-il avoir peur de la libre évolution ? »Une conférence consacrée à déconstruire les idées reçues : risques d’incendie, prolifération d’espèces, “désordre”, sécurité des usagers… Les intervenantes ont montré que la libre évolution est souvent plus sûre et plus stable que les milieux artificialisés.

Les auteurs ont présenté des exemples concrets d’espaces réensauvagés, en France et ailleurs, montrant l’extraordinaire capacité de la nature à se régénérer lorsqu’on lui en laisse la possibilité.
Un panel inspirant, tourné vers l’action : mobilisation citoyenne, plaidoyer local, participation associative, don ou protection de terrains, collaboration avec les élus…
Toute l’après-midi, le « Village des solutions » a permis aux associations membres de la CLÉ de présenter leurs projets, outils et actions concrètes.
Le public a pu découvrir :
Ce village a incarné l’esprit même de la CLÉ : mutualiser, relier, amplifier, fédérer.
Le slogan « Foutons la paix à la nature ! » traduit une prise de position forte : la nature n’a pas toujours besoin de nous – c’est nous qui avons besoin d’elle.
La libre évolution ne s’oppose pas aux autres formes de protection, mais elle rappelle que certains espaces doivent pouvoir fonctionner hors de l’intervention humaine, pour retrouver équilibre, complexité et puissance écologique.
La journée s’est conclue sur un appel à renforcer la dynamique collective :
Chacun peut contribuer à élargir la place laissée au vivant. La libre évolution n’est pas un concept abstrait : c’est un outil concret, réaliste, mesurable et profondément nécessaire.
…tous les intervenants, les associations présentes, les bénévoles, les équipes de l’Académie du Climat et le fonds Demain sur terre et les nombreux participants venus échanger, apprendre et faire grandir le mouvement.
La journée du 17 octobre restera une étape importante pour renforcer la reconnaissance officielle, politique et citoyenne de la libre évolution en France.
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Nous sommes très heureuses et heureux de vous inviter au premier événement organisé par la 🌿 Coordination Libre Évolution, collectif dont notre association fait partie !
📅 Nous vous donnons rendez-vous le 17 octobre 2025 à l’Académie du climat de Paris pour échanger autour du concept de Libre Évolution.
🤔 La libre… quoi ?
Un espace en libre évolution est une zone gouvernée par des processus naturels. Il est non ou peu modifié et sans activité humaine intrusive ou extractive, habitat permanent, infrastructure ou perturbation visuelle.
Les associations membres de la CLÉ seront présentes pour vous 💬 présenter leurs actions sur leurs stands et des conférences seront animées tout l’après-midi.
Programme complet ci-dessous :
Événement gratuit, ouvert à toutes et tous, à destination du grand public : on vous y attend nombreuses et nombreux !
4 mini-conférences rythmeront la seconde partie de journée. Elles seront chacune suivies de 15 minutes de débat avec le public.
Vous pouvez dès à présent vous y inscrire
:
Billetterie : https://www.helloasso.com/
N’oubliez pas de vous inscrire aussi au Village des solutions :
Billeterie : https://www.helloasso.com/associations/animal-cross/evenements/village-des-soutions
Avec le soutien de :
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Le projet « DeadWood4Forests », fruit d’une collaboration entre l’ULiège, le Centre National de la Propriété Forestière, TER-consult, Forêt.Nature et la Société Royale Forestière de Belgique, met en lumière l’importance capitale du bois mort pour des forêts vivantes et plus résilientes. Longtemps perçu comme un simple déchet, le bois mort est aujourd’hui reconnu comme un composant indispensable des écosystèmes forestiers, jouant un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité et des processus écologiques essentiels.
Le bois mort, qu’il soit sur pied (chandelle) ou au sol, intervient à de multiples niveaux dans le fonctionnement de la forêt. Sa décomposition, qui commence dès la mort de l’arbre ou de ses parties, est un processus complexe influencé par la température, l’humidité, la taille de la pièce de bois et sa composition chimique. Les feuillus se décomposent généralement plus rapidement que les conifères.
Malgré ces avantages, la Wallonie accuse un retard important en matière de quantités de bois mort par rapport à ses voisins européens. En 2015-2023, les forêts wallonnes contenaient en moyenne 12,3 m³/ha de bois mort (avec un seuil de mesure de 7 cm de diamètre), soit seulement 4,4% du bois vivant. En comparaison, les pays et régions limitrophes atteignent des volumes nettement supérieurs : près de 20 m³/ha au Luxembourg (il y a 20 ans), plus de 20 m³/ha en France, et entre 33 et 38 m³/ha en Allemagne en 2022. Le nombre d’arbres morts par hectare en forêt publique wallonne n’est que de 0,65 arbre/ha.
Les normes wallonnes actuelles concernant le bois mort et les arbres d’intérêt biologique (AIB) sont jugées trop limitées et insuffisamment mises en œuvre. Par exemple, la norme wallonne est de 0,5 AIB/ha, contre 2 à 10 AIB/ha chez les voisins.
L’analyse des martelages effectués par le DNF depuis 30 ans révèle qu’une quantité non négligeable de bois de faible valeur économique (bois cassés, secs, gélivés, porteurs de champignons, etc.) est actuellement exploitée et pourrait potentiellement être laissée en forêt pour augmenter le stock de bois mort. De même, les houppiers et autres reliquats (qui représentent près d’un quart des volumes martelés en feuillus) constituent une large réserve potentielle de bois mort s’ils étaient tous réservés à la nature.
Les crises sanitaires, comme celle du hêtre à la fin des années 1990, sont identifiées comme des opportunités majeures pour augmenter le volume de bois mort. L’exploitation systématique des arbres malades, bien que visant à sauver un capital économique, a eu des impacts négatifs sur la durée de la crise, les prix du marché et la santé des sols, alors qu’une non-intervention aurait pu restaurer des niveaux intéressants de nécromasse et de biodiversité.
L’enquête sociologique du projet a révélé plusieurs freins au maintien du bois mort. Les gestionnaires forestiers publics, bien que reconnaissant son importance pour la biodiversité, manquent souvent de connaissances précises sur les espèces dépendantes. Les préoccupations économiques, notamment pour le chêne, restent un frein majeur. Des jugements esthétiques (« forêt propre ») persistent, et la crainte des risques sanitaires (scolytes notamment) conduit à des coupes préventives, même si les agents savent que cela n’est pas toujours justifié.
Les propriétaires privés, tout en ayant une perception globalement positive du bois mort, le considèrent souvent comme une question « non-prioritaire » et sont réticents à laisser des arbres valorisables économiquement. L’influence des gestionnaires forestiers, perçus comme des « experts », est significative. La sécurité (risque de chute) est une préoccupation majeure, poussant à l’abattage d’arbres proches des chemins.
L’analyse économique du rapport montre que le « manque à gagner » lié au maintien du bois mort est souvent marginal, voire nul, dans des conditions d’exploitation complexes (pentes fortes, sols humides) ou sur des terrains peu productifs. Pour un arbre-habitat de grande taille, la perte financière maximale est estimée à environ 7€/an dans des conditions très favorables (chêne en productivité élevée, exploitation aisée).
Le bois mort et les arbres-habitats génèrent de nombreux services écosystémiques (appelés « contributions de la nature aux sociétés et au bien-être humain » ou NCP par l’IPBES), dont la valeur économique dépasse souvent la perte de revenus liée à l’exploitation. Par exemple, la production de bois ne représente que 32% de la valeur économique totale d’une forêt étudiée en Bavière, les autres services (protection de l’eau, régulation climatique, biodiversité) constituant 68%.
Le projet propose une stratégie ambitieuse pour la Wallonie, articulée autour de trois objectifs biologiques :
La stratégie suggère d’adopter une approche combinant « land sparing » (zones protégées strictes) et « land sharing » (intégration du bois mort en forêt de production). Des itinéraires techniques sont proposés pour désigner les zones en libre évolution et les arbres-habitats, en tenant compte des risques pour la sécurité publique (avec une collaboration avec le secteur des assurances pour une approche plus cohérente de la responsabilité).
Pour concrétiser cette stratégie, plusieurs chantiers sont identifiés :
Ce rapport conclut qu’une approche collective et transdisciplinaire est indispensable pour l’avenir des écosystèmes forestiers wallons, permettant de développer des diagnostics partagés et des consensus sur les objectifs à atteindre. Le bois mort n’est pas une perte, mais un investissement dans la fertilité, la productivité et la résilience de nos forêts, garantissant qu’elles continuent de nous fournir leurs multiples contributions essentielles pour les générations futures.
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