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Nous sommes très heureuses et heureux de vous inviter au premier événement organisé par la 🌿 Coordination Libre Évolution, collectif dont notre association fait partie !
📅 Nous vous donnons rendez-vous le 17 octobre 2025 à l’Académie du climat de Paris pour échanger autour du concept de Libre Évolution.
🤔 La libre… quoi ?
Un espace en libre évolution est une zone gouvernée par des processus naturels. Il est non ou peu modifié et sans activité humaine intrusive ou extractive, habitat permanent, infrastructure ou perturbation visuelle.
Les associations membres de la CLÉ seront présentes pour vous 💬 présenter leurs actions sur leurs stands et des conférences seront animées tout l’après-midi.
Programme complet ci-dessous :
Événement gratuit, ouvert à toutes et tous, à destination du grand public : on vous y attend nombreuses et nombreux !
4 mini-conférences rythmeront la seconde partie de journée. Elles seront chacune suivies de 15 minutes de débat avec le public.
Vous pouvez dès à présent vous y inscrire
:
Billetterie : https://www.helloasso.com/
N’oubliez pas de vous inscrire aussi au Village des solutions :
Billeterie : https://www.helloasso.com/associations/animal-cross/evenements/village-des-soutions
Avec le soutien de :
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Le projet « DeadWood4Forests », fruit d’une collaboration entre l’ULiège, le Centre National de la Propriété Forestière, TER-consult, Forêt.Nature et la Société Royale Forestière de Belgique, met en lumière l’importance capitale du bois mort pour des forêts vivantes et plus résilientes. Longtemps perçu comme un simple déchet, le bois mort est aujourd’hui reconnu comme un composant indispensable des écosystèmes forestiers, jouant un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité et des processus écologiques essentiels.
Le bois mort, qu’il soit sur pied (chandelle) ou au sol, intervient à de multiples niveaux dans le fonctionnement de la forêt. Sa décomposition, qui commence dès la mort de l’arbre ou de ses parties, est un processus complexe influencé par la température, l’humidité, la taille de la pièce de bois et sa composition chimique. Les feuillus se décomposent généralement plus rapidement que les conifères.
Malgré ces avantages, la Wallonie accuse un retard important en matière de quantités de bois mort par rapport à ses voisins européens. En 2015-2023, les forêts wallonnes contenaient en moyenne 12,3 m³/ha de bois mort (avec un seuil de mesure de 7 cm de diamètre), soit seulement 4,4% du bois vivant. En comparaison, les pays et régions limitrophes atteignent des volumes nettement supérieurs : près de 20 m³/ha au Luxembourg (il y a 20 ans), plus de 20 m³/ha en France, et entre 33 et 38 m³/ha en Allemagne en 2022. Le nombre d’arbres morts par hectare en forêt publique wallonne n’est que de 0,65 arbre/ha.
Les normes wallonnes actuelles concernant le bois mort et les arbres d’intérêt biologique (AIB) sont jugées trop limitées et insuffisamment mises en œuvre. Par exemple, la norme wallonne est de 0,5 AIB/ha, contre 2 à 10 AIB/ha chez les voisins.
L’analyse des martelages effectués par le DNF depuis 30 ans révèle qu’une quantité non négligeable de bois de faible valeur économique (bois cassés, secs, gélivés, porteurs de champignons, etc.) est actuellement exploitée et pourrait potentiellement être laissée en forêt pour augmenter le stock de bois mort. De même, les houppiers et autres reliquats (qui représentent près d’un quart des volumes martelés en feuillus) constituent une large réserve potentielle de bois mort s’ils étaient tous réservés à la nature.
Les crises sanitaires, comme celle du hêtre à la fin des années 1990, sont identifiées comme des opportunités majeures pour augmenter le volume de bois mort. L’exploitation systématique des arbres malades, bien que visant à sauver un capital économique, a eu des impacts négatifs sur la durée de la crise, les prix du marché et la santé des sols, alors qu’une non-intervention aurait pu restaurer des niveaux intéressants de nécromasse et de biodiversité.
L’enquête sociologique du projet a révélé plusieurs freins au maintien du bois mort. Les gestionnaires forestiers publics, bien que reconnaissant son importance pour la biodiversité, manquent souvent de connaissances précises sur les espèces dépendantes. Les préoccupations économiques, notamment pour le chêne, restent un frein majeur. Des jugements esthétiques (« forêt propre ») persistent, et la crainte des risques sanitaires (scolytes notamment) conduit à des coupes préventives, même si les agents savent que cela n’est pas toujours justifié.
Les propriétaires privés, tout en ayant une perception globalement positive du bois mort, le considèrent souvent comme une question « non-prioritaire » et sont réticents à laisser des arbres valorisables économiquement. L’influence des gestionnaires forestiers, perçus comme des « experts », est significative. La sécurité (risque de chute) est une préoccupation majeure, poussant à l’abattage d’arbres proches des chemins.
L’analyse économique du rapport montre que le « manque à gagner » lié au maintien du bois mort est souvent marginal, voire nul, dans des conditions d’exploitation complexes (pentes fortes, sols humides) ou sur des terrains peu productifs. Pour un arbre-habitat de grande taille, la perte financière maximale est estimée à environ 7€/an dans des conditions très favorables (chêne en productivité élevée, exploitation aisée).
Le bois mort et les arbres-habitats génèrent de nombreux services écosystémiques (appelés « contributions de la nature aux sociétés et au bien-être humain » ou NCP par l’IPBES), dont la valeur économique dépasse souvent la perte de revenus liée à l’exploitation. Par exemple, la production de bois ne représente que 32% de la valeur économique totale d’une forêt étudiée en Bavière, les autres services (protection de l’eau, régulation climatique, biodiversité) constituant 68%.
Le projet propose une stratégie ambitieuse pour la Wallonie, articulée autour de trois objectifs biologiques :
La stratégie suggère d’adopter une approche combinant « land sparing » (zones protégées strictes) et « land sharing » (intégration du bois mort en forêt de production). Des itinéraires techniques sont proposés pour désigner les zones en libre évolution et les arbres-habitats, en tenant compte des risques pour la sécurité publique (avec une collaboration avec le secteur des assurances pour une approche plus cohérente de la responsabilité).
Pour concrétiser cette stratégie, plusieurs chantiers sont identifiés :
Ce rapport conclut qu’une approche collective et transdisciplinaire est indispensable pour l’avenir des écosystèmes forestiers wallons, permettant de développer des diagnostics partagés et des consensus sur les objectifs à atteindre. Le bois mort n’est pas une perte, mais un investissement dans la fertilité, la productivité et la résilience de nos forêts, garantissant qu’elles continuent de nous fournir leurs multiples contributions essentielles pour les générations futures.
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La Bretagne va accueillir bientôt une nouvelle Réserve Biologique Intégrale (RBI) : la forêt de la Corbière. Située dans un cadre naturel exceptionnel, cette forêt devient un symbole de la volonté départementale et nationale de favoriser la libre évolution des écosystèmes forestiers.
Qu’est-ce qu’une RBI ?
Une Réserve Biologique Intégrale est une zone forestière où les interventions humaines, notamment l’exploitation forestière, sont proscrites ou strictement limitées. L’objectif est de laisser la nature suivre son cours, permettant aux écosystèmes de se régénérer et d’évoluer librement. Ce modèle de gestion contribue à la préservation de la biodiversité, à l’étude scientifique des dynamiques naturelles et à la sensibilisation à l’importance des forêts sauvages.
La Forêt de la Corbière, un joyau breton
Située dans le département de l’Ille-et-Vilaine, la forêt de la Corbière s’étend sur plus de 600 hectares. Riche en biodiversité, elle abrite des espèces emblématiques telles que le pic noir, la salamandre tachetée, de nombreuse chauves-souris arboricoles et des lichens rares. Ses sols variés, allant des landes humides aux zones boisées profondes, offrent un habitat idéal pour de nombreuses espèces animales et végétales.
Les objectifs de la RBI de la Corbière
Un projet porteur d’espoir
La création de la RBI de la Corbière s’inscrit dans une stratégie plus large visant à augmenter les espaces laissés à la nature en France. Elle témoigne d’un engagement fort en faveur de la transition écologique et de la lutte contre l’érosion de la biodiversité.
Un partenariat avec le département d’Ille-et-Vilaine
Le département d’Ille-et-Vilaine s’est engagé pleinement dans la création de cette RBI. Après l’acquisition du massif en 2002, dans le cadre de sa politique sur les Espaces Naturels Sensibles, le Département a engagé des inventaires, études et suivis de la faune et de la flore, établit un premier aménagement forestier assez conservateur avec l’ONF, puis finalement engagé le processus de classement en RBI en 2024. L’ensemble des associations naturalistes, scientifiques, usagers, forestiers… ont été consultés et associés à cette décision ambitieuse, et participent désormais aux orientations de suivi et d’étude de la forêt de la Corbière.
Une forêt pour tous, mais pas à tout prix
Bien que la RBI ne soit pas accessible aux activités humaines classiques, elle reste un lieu d’inspiration et de sensibilisation. Des zones bien définies pourront être aménagées pour accueillir des visiteurs dans un cadre pédagogique, sans compromettre l’intégrité écologique du cœur de la réserve.
Perspectives d’avenir
La forêt de la Corbière est un exemple inspirant pour les territoires souhaitant s’engager dans la protection de la nature par la libre évolution. Elle contribue à renforcer le réseau des Réserves Biologiques Intégrales en France et à montrer que des initiatives locales peuvent avoir un impact global sur la conservation des écosystèmes.
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En réponse aux objectifs européens et français en matière de biodiversité, le PNA VBFS (Plan National d’Action pour les Vieux bois et les forêts subnaturelles) a été lancé en 2022 pour protéger et gérer les forêts subnaturelles et les vieux bois en France métropolitaine. Ce plan, piloté par le GIP Ecofor et coordonné par le Ministère de la Transition Écologique et le Ministère de l’Agriculture, vise à :
Le PNA VBFS mobilise un comité scientifique de 20 experts et un comité de pilotage regroupant 37 acteurs du secteur forestier. Il s’agit du premier plan national ciblant un écosystème entier, et non une espèce spécifique, avec une structure en trois étapes : diagnostic, stratégie et fiches actions.
Sept ateliers participatifs explorent des sujets clés comme la cartographie des forêts subnaturelles, les continuités écologiques, les enjeux socio-économiques et l’évaluation des impacts. Ces travaux nourrissent les décisions stratégiques et opérationnelles du comité de pilotage.
Le PNA VBFS, dont l’élaboration se poursuivra jusqu’en 2025, sera validé début 2026 pour une mise en œuvre la même année.Ce plan est un outil essentiel pour préserver la biodiversité et intégrer la libre évolution des forêts dans les politiques publiques.
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