Le Lierre
🌿 L’association Le Lierre recherche un(e) chargé(e) de communication en alternance pour soutenir l’équipe dans la mise en œuvre de ses missions et projets !
Qui sommes-nous ?
Le Lierre est un réseau des fonctionnaires, experts, collaborateurs, consultants et acteurs des politiques publiques, convaincus que la transformation profonde de l’action publique est indispensable pour répondre aux urgences écologique et sociale. Ouvert et transpartisan, le Lierre réunit plus de 2 000 professionnels qui travaillent pour l’État, les collectivités territoriales, les hôpitaux, les universités, des institutions internationales, des grandes ONG/associations ou apportent leur conseils et expertise au service des politiques publiques.
Votre profil :
NB : si votre expérience ne correspond à 100% à la fiche de poste, mais que vous pensez être LA bonne personne, surtout candidatez !
Vos missions :
Conditions du poste :
🙌 Si vous êtes intéressé(e) par ce poste et que vous correspondez au profil recherché, merci d’envoyer votre CV et une lettre de motivation (et pourquoi pas une vidéo de présentation) en mettant “Alternance” et vos noms et prénom dans l’objet du mail à l’adresse suivante : contact@le-lierre.fr
Le Lierre
Nous sommes collectivement confrontés à des défis sans précédent, exacerbés par le changement climatique et les pressions croissantes sur cette ressource vitale.
Les discussions en cours sur la facilitation de la construction de méga-bassines pour l’irrigation agricole proposée dans la loi Duplomb en France, illustrent les tensions actuelles autour de la gestion de l’eau. Le monde agricole n’est pas le seul confronté aux difficultés liées à l’accès à une ressource en qualité et en quantités : la pêche, l’industrie, les secteurs touristiques, les collectivités….
La France s’est saisie du sujet ces dernières années : Assises de l’eau, Varenne de l’eau et Plan eau se sont succédé avec pour objectif affiché d’améliorer la gestion de l’eau et
d’assurer la préservation de ce bien commun et son usage partagé. C’est au tour de l’Europe de s’emparer de la question car les défis liés à l’eau sont de plus en plus pressants, allant des sécheresses sévères à des inondations dévastatrices qui se multiplient. Le stress hydrique affecte 20 % du territoire européen et 30 % de sa population chaque année, avec des coûts économiques et écologiques colossaux.
Cette année, l’Europe et le pourtour méditerranéen font face à une sécheresse record couvrant 53% des sols à la mi-mai. Dans le même temps, des épisodes d’inondations de plus en plus fréquents sont à déplorer au Sud et en Europe Centrale, tandis qu’un glacier s’effondre en Suisse. Sur l’aspect qualitatif, le bon état de la ressource est très loin d’être au rendez-vous¹ . La Commission européenne souhaite apporter des réponses à travers sa Stratégie de résilience pour l’eau, dont l’objectif annoncé est de donner une trajectoire sur la gestion de la ressource à l’horizon 2050.
Des membres du Lierre répondent à la consultation publique européenne sur la Water Resilience Strategy et formulent 3 recommandations :
1️⃣ Appliquer le principe pollueur-payeur au niveau européen
2️⃣ Soutenir la mise en place systématique d’une tarification incitative et progressive de l’eau potable
3️⃣ Encourager la sobriété, favoriser l’adaptation dans l’agriculture et réorienter les subventions agricoles vers des pratiques plus durables et moins consommatrices d’eau.
👇 Découvrez leur tribune ci-dessous👇
Le Lierre
Les derniers travaux parlementaires remettent clairement en cause des mesures législatives censées favoriser et accélérer la transition écologique. Après les coupes budgétaires conséquentes du Ministère de la Transition Écologique, la remise en cause de l’objectif de ZAN (zéro artificialisation nette à horizon 2050 pour protéger nos sols et la biodiversité), les attaques ciblées contre les opérateurs environnementaux publics et la volonté affirmée de les fusionner, les affaiblir ou même les supprimer, le discours anti-écolo prospère, avec la loi Duplomb (qui vise entre autres à réintroduire certains néonicotinoïdes et poursuivre un modèle agricole à bout de souffle) et l’amendement visant à sécuriser la conformité de projets comme celui de l’autoroute A69. Dernier épisode en date, mercredi 28 mai, quand l’Assemblée adopte un amendement de suppression des ZFE (Zones à faibles émissions) dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la simplification de la vie économique.
Nous vivons indiscutablement une période de recul des politiques publiques écologiques au moment même où les travaux du Secrétariat général à la planification écologique sont en panne. Le déroulement des travaux parlementaires, l’enchaînement des décisions politiques nationales et européennes (comme sur la CS3D), et la façon même dont se déroule le débat public en disent long sur la relégation des objectifs de transition écologique, souvent en mobilisant une rhétorique anti-science.
L’ensemble de ces décisions, si elles venaient à être confirmées et mises en œuvre, produiront des effets globalement néfastes pour l’atteinte des objectifs nationaux, alignés sur les engagements internationaux de la France.
La suppression pure et simple des ZFE illustre bien le gâchis – de temps, d’argent et de crédit politique – que représente une action publique mal conçue, portée et mise en œuvre. Si ce vote est confirmé au Parlement et validé par le Conseil constitutionnel, il conduira à abandonner ou à nous éloigner de l’objectif poursuivi d’amélioration de la qualité de l’air, pour la santé et toutes et tous. À l’instar des pesticides qui détruisent le vivant, la pollution de l’air n’est pas une vague notion de qualité de vie. Elle tue et vole des années de vie. Santé publique France a déterminé que la pollution de l’air est responsable de 40 000 décès prématurés chaque année, soit une perte d’espérance de vie de près de 8 mois, et 7% de la mortalité totale de la population française.
Initiées par la Loi d’orientation des mobilités de 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE ont été renforcées par la loi Climat et Résilience de 2021, loi censée traduire une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC).
La principale faiblesse des ZFE est dans leur mise en œuvre, car en dépit des réussites constatées dans plusieurs pays européens et des rapports produits (voir le rapport de l’IGEDD sur le sujet) pour en améliorer le cadre et les conditions de déploiement, l’État n’a pas réussi à en faire un outil perçu comme utile et équitable pour les collectivités et publics concernés. Sans portage politique fort ni financement, les élus locaux se sont retrouvés en première ligne dans l’application d’une réglementation venue d’en haut, sans appui pour en faire la pédagogie (pourtant indispensable face aux crispations et craintes exprimées), ni moyens pour contrôler le bon respect des interdictions. La faiblesse des aides à l’achat des véhicules propres pour les ménages modestes et le sous-investissement chronique dans les trains du quotidien donnent des arguments à ceux qui prétendent que ces mesures nourrissent l’exclusion sociale.
L’impératif de justice sociale ne doit pas servir de prétexte à l’abandon en rase campagne de politiques de transition écologique incontournables à la protection de la santé et de l’environnement, mais au contraire appeler à les renforcer avec des mesures sociales et d’accompagnement ambitieuses.
Cette succession de mesures contraires aux objectifs de transition écologique doit servir d’électrochoc à tous celles et ceux qui ont conscience qu’il y a urgence à agir pour préserver l’avenir, sur une planète habitable et dans une société juste et soutenable.
Cet espoir se nourrit d’une réalité bien concrète : celui des résultats obtenus dans les pays et les villes qui mettent en œuvre des politiques publiques de transition, malgré les résistances et les oppositions bruyantes. A Paris, la création des couloirs bus et des pistes cyclables a bouleversé les mobilités, grâce à un réseau de transport collectif très dense et dans lequel la puissance publique a massivement investi. A Dunkerque, la Ville et la Région Hauts-de-France portent la troisième révolution industrielle et investissent dans la transition énergétique pour conserver l’emploi des industries locales. A Lyon, la qualité de l’air s’améliore fortement depuis 2019, sous l’effet conjugué des investissements publics pour les mobilités décarbonées et des efforts entrepris par les industries (et les particuliers, pour le chauffage au bois) pour réduire leurs émissions polluantes (particules fines).
Une autre raison d’espérer est la confiance que nous avons sur notre capacité à faire mieux. Faire mieux, c’est améliorer l’action publique jusqu’au “dernier kilomètre”, c’est renforcer l’acceptabilité sociale et l’équité dans les efforts demandés à chacun, à hauteur de ses besoins, et en accompagnant davantage les usagers et acteurs territoriaux.
L’action publique autour de la mise en place des ZFE a pâti de nombreuses insuffisantes, dont nous avons à tirer les enseignements (manque de pédagogie en amont des mesures pour présenter les objectifs et en quoi ils répondent à l’intérêt général, aides financières complexes, insuffisantes et peu accessibles, peu d’accompagnement ciblé des professionnels du secteur automobile, manque d’investissement dans les alternatives à la voiture). Surtout, elle illustre la frilosité de l’État et des collectivités concernées à assumer des changements contraignants qui touchent au quotidien des habitants, à leur voiture et à la liberté de circulation qui est et doit rester un droit fondamental.
L’exemple des ZFE est instructif, et il n’est pas trop tard pour réussir leur déploiement, si c’est la volonté politique de nos décideurs (cf la note de Marine BRAUD pour Terra Nova, le think tank en ligne ici). Il éclaire les nombreuses difficultés auxquelles nous devons faire face dès qu’il est question de sortir du statu quo pour faire évoluer nos modes de vie, de production et de consommation vers plus de justice, de soutenabilité et de sobriété.
Le réseau du Lierre travaille sur ces questions, convaincu qu’une transformation profonde de l’action publique est nécessaire pour concrétiser la transition écologique et solidaire et atteindre des objectifs largement partagés dans la société.
De notre point de vue, la transition écologique doit absolument être pensée et mise en œuvre en partant des réalités sociales et dans une approche de transition juste. Les incitations, les mesures, les messages, doivent être clairs, concrets, adaptés aux réalités vécues de la population, aux possibilités d’action et aux responsabilités des uns et des autres. Une priorité absolue doit être donnée au partage et la redistribution des bénéfices et opportunités de la transition écologique dans un sens de justice sociale – qu’il s’agisse d’impacts positifs sur la santé, l’emploi, le cadre de vie ou la qualité de vie au quotidien…
Nous pensons aussi que l’implication directe de citoyens au niveau local, sur le modèle des Conventions citoyennes, permet de renforcer l’acceptabilité sociétale des feuilles de route déployées et la pertinence des actions identifiées, tout en contribuant à la vitalité démocratique locale et à réduire et restaurer la confiance entre gouvernés et gouvernants. La transition ne se fera que si les acteurs économiques et sociaux, les collectivités et les citoyens se l’approprient, coopèrent et se mobilisent autour d’un chemin construit collectivement, à l’image des COP régionales impulsées fin 2023 par l’État.
Ces convictions sont au cœur de notre premier ouvrage collectif, sorti le jour même du vote sur les ZFE, et qui associe une vingtaine de fonctionnaires, dirigeants, experts, élus, chercheurs et représentants syndicaux. Nous y présentons des pistes d’action et des orientations pour inventer un État stratège de la transformation écologique, du bien vivre et des communs. Nous y présentons surtout, comment la décision publique doit évoluer, pour mieux intégrer la science, les citoyens et les acteurs locaux, et créer de nouvelles alliances.
Nous voyons tous les jours l’urgence à agir pour adapter notre société, accompagner et protéger les populations les plus vulnérables. Nous croyons en la possibilité de créer de la cohésion sociale autour de l’impératif de transition écologique, à l’image des promesses de la convention citoyenne pour le climat. Nous croyons que l’action publique joue plus que jamais un rôle central pour répondre à l’urgence écologique et qu’il n’y a pas de fatalité, ni de raison de renoncer.
Pour aller plus loin :
Le Lierre
☘️ Le Lierre a le plaisir de vous annoncer la sortie de son premier livre, en librairie le 28 mai !
📗 Ce livre est le résultat d’un travail collectif mené pendant plusieurs mois par des membres du Lierre, des fonctionnaires, des chercheur.e.s et des syndicats. Les auteur.e.s vous invitent à vous saisir de cet ouvrage pour interroger les pratiques de l’action publique, dépasser les blocages, imaginer de nouvelles idées, donner du sens à notre action et porter une transformation écologique des politiques publiques au service de tous et de la protection du vivant. Avec un mot d’ordre : pas de fatalisme et un engagement résolu à décider et agir !
Découvrez le résumé du livre :
Dans une période où les efforts de planification écologique pourraient être balayés, les institutions publiques sont plus que jamais en première ligne pour défendre l’intérêt général et celui des futures générations, la cohésion de notre société et l’habitabilité de nos territoires.
L’État, les collectivités territoriales, les services publics et leurs agents disposent déjà de puissants leviers d’action pour concrétiser la transition écologique. Mais ils butent souvent sur de multiples freins et blocages, dans un contexte économique, démocratique et géopolitique incertain.
Cet ouvrage collectif s’appuie sur l’analyse et l’expérience d’acteurs publics engagés et convaincus par la nécessité d’une transformation profonde du processus de décision. Ils formulent des propositions concrètes pour décider et agir avec la science, les citoyens et par le dialogue social, créer de nouvelles alliances, planifier et transformer les pratiques professionnelles.
⏳ Vous ne pouvez pas attendre sa sortie en librairie ?
Pré-commandez-le dès maintenant à tarif réduit ! 👇
Rendez-vous le 27 mai pour la soirée de lancement du livre à Paris, en compagnie de plusieurs contributeur.ices dont Dominique Méda, professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine, auteure de la préface du livre, et Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, pour débattre et échanger sur les sujets abordés dans l’ouvrage. Inscription ci-dessous 👇
Bon Pote
Actu-Environnement
Amis de la Terre
Aspas
Biodiversité-sous-nos-pieds
Bloom
Canopée
Décroissance (la)
Deep Green Resistance
Déroute des routes
Faîte et Racines
Fracas
F.N.E (AURA)
Greenpeace Fr
JNE
La Relève et la Peste
La Terre
Le Lierre
Le Sauvage
Low-Tech Mag.
Motus & Langue pendue
Mountain Wilderness
Negawatt
Observatoire de l'Anthropocène