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Moitié ONG moitié-think-tank. Pour une montagne durable

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11.10.2023 à 11:47
Valérie
Texte intégral (802 mots)





Que ce soit en montagne ou pour la construction d'une autoroute ou toute autre infrastructure, on parle bien évidemment de transport et de rentabilité.


Quand on construit un nouveau téléphérique, il doit être rentable. Pour équilibrer un bilan de ce type d'infrastructure, il faut donc construire des milliers de lits.


Quand on construit une nouvelle voie d'autoroute, une autoroute, elle doit être rentable. On construit donc des sorties d'autoroute, des OAP (Organisation d'Aménagements et d'Orientations) afin de... construire des centaines ou milliers de logements, des bureaux...


Et souvent, les "bitumeurs" d'autoroutes sont des promoteurs et souvent, les exploitants sont des promoteurs... Et souvent, les établissements financiers sont eux-mêmes soit promoteurs soit intrinsèquement liés à l'immobilier. EXEMPLES ACTUELS :


#A69 et projet de #téléphérique sur le glacier de la Girose.


qui est dans le projet de l #A69 ?


#Atosca, issue d’un groupement mené par NGE (sa nouvelle filiale présentée officiellement le 26 janvier 2021 est NGE IMMOBILIER), de Ascendi et des fonds d’infrastructure Quaero Capital (qui dispose d'une adresse chez Pictet Group, grande banque suisse) et TIIC (société européenne spécialisée dans les investissements dans les secteurs des infrastructures sociales et de transport. Elle est partenaire du groupe Edmond de Rothschild). Atosca a été désignée par l’État, concessionnaire de l’autoroute A69. Atosca assurera la conception, la construction, le financement, l’entretien et l’exploitation des 53 kilomètres de l’autoroute qui reliera Castres (Tarn) à Verfeil (Haute-Garonne).

Tous possèdent bien évidement de forts intérêts dans l'immobilier et possèdent des milliards d'actifs immobiliers.


Qui est dans le projet de 3eme tronçon sur le glacier de la Girose ?


La SATA GROUP (Alpe d'Huez, Les 2 Alpes et la Grave) qui a créé, par une décision du conseil d’administration du 11 janvier 2018, la SAS foncière SATA, filiale à 100 % de la SATA pour développer une activité immobilière.


Cette création répond à la volonté de positionner la SATA comme un outil dans la politique immobilière des communes, notamment en ce qui concerne les résidences de loisir. Avec un fonctionnement basé principalement sur le séjour, l’immobilier de loisir est au centre du modèle économique des stations et conditionne l’activité de l’ensemble des acteurs économiques et, en particulier, la fréquentation des pistes et des remontées mécaniques.

Egalement présents dans l’actionnariat privé (46,65 % du capital) de cette organisation, plusieurs établissements bancaires parmi lesquels la CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATION (25,03 %) et par des tiers, personnes physiques et morales (20,18 %).


"Quand le BTP va tout va" + ultralibéralisation des prix = catastrophe. La loi de 1948 qui instaurait la liberté des loyers pour les logements doit être révisée.








05.10.2023 à 10:18
Valérie
Texte intégral (1623 mots)



Le « lobbying » désigne une activité qui consiste à prendre l'initiative d'entrer en contact avec des personnes pour influencer leurs décisions.


Les #lobbys du ski s’emploient à marteler que le ski c’est bien, que c’est de l’emploi, que c’est une économie de ruissellement etc…


Les lobbys sont nombreux dans cette branche économique.


Dans le ski, l’ANMSM - Association Nationale des Maires de Stations de Montagne , France Montagnes , DOMAINES SKIABLES DE FRANCE , Syndicat National Moniteurs Ski Français SNMSF , ESF Ecole du Ski Français, ANEM - Association Nationale des Elus de la Montagne , le SNRT Syndicat national des Résidences de Tourisme... parce que l'immobilier a tout intérêt à entrer dans ces lobbys de montagne... et d’autres sont des lobbys.


Par exemple, le président du #SNMSF (Syndicat national des Moniteur du Ski Francais) est un lobbyiste. Il défend les intérêts de plusieurs milliers de professionnels, à qui l’on cache bien les enjeux globaux, à qui régulièrement on lave le cerveau en début de saison ou en début de carrière dans l’école qui les forme, l_ecole_nationale_ski_alpinisme… les moniteurs.


Parmi ces moniteurs, figurent beaucoup de grands électeurs, des dizaines de maires et des centaines de conseillers municipaux, ce qui a fait dire au conseiller spécial montagne de Wauquiez : «J’ai plus de pouvoir qu’un groupe parlementaire. Si on nous attaque, nous chassons en meute». Et il a raison.


Ce même monsieur donnait des conférences sur le lobbying à l’ENA - Ecole Nationale d'Administration.


"Jean luc Boch, Président de France Montagnes et Président de l’ANMSM - Association Nationale des Maires de Stations de Montagne, Alexandre Maulin, Président de DOMAINES SKIABLES DE FRANCE et Éric Breche, Président du Syndicat National des Moniteurs du Ski Français ont rencontré à Paris 10 journalistes clé de la presse nationale dans le cadre du lancement de la saison d’hiver"






Ces lobbys font modifier le calendrier des vacances scolaires en hiver pour allonger la saison de ski par exemple… Article à lire ICI


Ces lobbys rencontrent des présentateurs #meteo pour leur souffler à l’oreille combien skier en montagne est beau et combien la neige tombe encore. Nous avons donc une #meteo des neiges, tout l’hiver, qui donne les mètres de neige (bientôt les centimètres) dans les stations de ski françaises, qui annoncent les quelques flocons qui tombent, ce qui déclenche les locations en début de saison.



Ces lobbys sont à la table des ministères, des députés, des hauts fonctionnaires et déroulent leurs argumentaires de combien le ski est important et porteur d’emplois, combien la neige artificielle n’est pas impactante sur la ressource en eau, les écosystèmes et la biodiversité, combien « ils » font tout bien comme il faut et que les GROS méchants en face sont des menteurs et font du « ski bashing » car ils sont juste… juste quoi ? pas de réponse à ce jour. En fait, ils mentent.



Ces lobbys expliquent leurs réalités en mettant constamment la théorie du ruissellement du ski, selon laquelle "favoriser" les plus riches en montagne, ou les plus influents, finirait par profiter aux moins riches ou aux plus pauvres.

Mais en montagne, le ruissellement financier profite surtout au lobby du ski et aux promoteurs immobliers.

Economiquement, cette théorie du ruissellement ne tient pas. Plus on construit de lits touristiques, plus les habitants quittent leur village parce qu'ils ne peuvent plus s'y loger. Plus les chiffres du ski sont bons, moins les habitants peuvent rester... et moins les moniteurs et les professionnels de la montagne peuvent habiter dans le milieu montagnard... Le Ruissellement en montagne c'est seulement au sens littéral qu'il faut l'expliquer... Les montagnes sont des «château d’eau» : l’eau y est stockée l’hiver sous forme de neige et de glace, et restituée au moment du dégel en été. Elle sert à l'eau potable pour les habitants, aux barrages et production hydraulique, au débit réservé pour la faune et la flore aquatique, à l'irrigation agricole, aux sports d’eau vive et, à mesure que le climat se réchauffe, production de neige artificielle... et nous devons réduire nos usages et les prélèvements... Ce qui est incompatible avec les politiques et stratégies actuelles d'augmenter les taux de couvertures en neige artificielle ou avec le projet d'accueillir les Jeux Olympiques d'Hiver en 2030.






3 ANECDOTES mais il y en a de nombreuses :

  1. Il y a peu, une jeune monitrice m’expliquait quelles réponses elle devait donner à ses clients concernant la neige artificielle, l’eau, le climat… discours soufflé par son ESF et le Syndicat des Moniteurs.

  2. En début d'année, je devais intervenir a l'ENSA, Ecole Nationale de Ski et d'Alpinisme, avec un lobbyiste de la neige artificielle et un journaliste. 2 jours avant la conférence, nous apprenions que seul le lobbyiste interviendrait.

  3. Un jeune skieur m'expliquait comment les lobbys du ski, dont la fédération, ont convoqué certains skieurs renommés afin de leur expliquer "à leur sauce" le dossier de 5eme retenue de la Clusaz et quelles réponses il serait judicieux de donner à la presse.


Le film "Goliath" présente ce qu'est un lobby de l'agrochimie.


"France, professeure de sport le jour, ouvrière la nuit, milite activement contre l’usage des pesticides. Patrick, obscur et solitaire avocat parisien, est spécialiste en droit environnemental. Mathias, lobbyiste brillant et homme pressé, défend les intérêts d’un géant de l’agrochimie."












Quelques articles de presse : https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/20/menaces-par-le-confinement-les-lobbyistes-des-stations-de-ski-slaloment-en-coulisse_6060528_4500055.html


https://medium.com/@linteretgeneral/la-ruée-vers-lor-blanc-enquête-sur-le-lobby-du-ski-25e6b6600a57


https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/lecole-du-ski-francais-cet-incontournable-lobby-962559


https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/le-ski-et-son-lobby-sont-ils-intouchables-en-suisse-25852910.html


http://lebruitduvent.overblog.com/lobby-du-ski-le-côté-obscur-de-l-or-blanc


https://www.slate.fr/story/198083/laurent-wauquiez-ski-tout-prix-neige-remontees-mecaniques-montagnes-politique-lobby


29.09.2023 à 15:57
Valérie
Texte intégral (670 mots)




L'expression « coming out » est le raccourci de l'expression « coming out of the closet », qui signifie sortir du placard. Au départ, c’était l'annonce volontaire d'une orientation sexuelle, d'une identité de genre.


Le « placard », l'endroit dans lequel on se « planque », où l'on se cache, où l'on se réfugie parce qu'on aurait peur de ce qui pourrait arriver si l'on révélait la vérité.


Par extension, aujourd’hui, le « coming out » désigne l'annonce publique de toute caractéristique personnelle, jusque-là tenue secrète par peur du rejet ou par discrétion : l'appartenance à une religion, des opinions politiques… être écolo


Être écolo… Ouch le gros mot.


Lorsque j’ai réalisé que je devais expliquer mes choix de vie, mon virage à 180 degrés, ma prise de conscience, lorsque j’ai commencé à ne plus aimer ce placard dans lequel j’étais planquée, lorsque j’ai assumé vouloir me libérer de cette cache pourtant matériellement confortable, les amis changent, les goûts évoluent, la famille observe, le rapport aux autres est transformé.


Ma prise de conscience des enjeux climatiques est relativement récente, mais je suis restée en dissonance cognitive durant de longues années. Chargée de « booster » la destination France depuis l’Asie du Sud-Est, chargée de développer le porte feuille immobilier de certains investisseurs, en montagne et en plaine, marché juteux et lucratif, je tiquais souvent et j’entendais que j’étais « l’écolo de service ».


Puis un jour, plus rien ne fut possible.


Je n’ai jamais été autant « en ligne » que depuis cette exceptation du changement. Je n’ai jamais rencontré autant de personnes vraies, sincères, dénuées d’intérêts, intègres que depuis que ma nouvelle vie a démarré.


Tout n’est pas rose n’est ce pas ? Il est sacrément difficile pour certains de réaliser à quel point il est salutaire d’assumer. Et il est très compréhensible de ne pas y arriver.


Dans ce monde de l’intérêt général par exemple, les jalousies, les incompréhensions et les coups bas existent. Pour certains, qui ne croient pas en mes intentions sincères, je suis une taupe pour d’autres je suis une « balance » ou une lâche, une arriviste aussi. Je peux entendre quelquefois que j’ai moins de légitimité qu’un engagé de longue date parce que « nouvelle ».


Peu importe !


N’ayons pas peur du changement. Changer c’est s’améliorer et c’est apprendre. La clef pour vivre dans une société responsable, c’est le changement. Changer c’est se respecter et donc respecter les autres et notre vie sur terre.


Une des toutes premières fois que je parlais de ce « coming out écolo » via la presse, c’était avec Anne-Sophie Novel , pour son blog à Le Monde. Ces échanges m’ont beaucoup aidée. Merci Anne-Sophie.


A lire ici -> LE MONDE



MERCI





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