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SOS Forêt France défend une autre vision de la gestion forestière et de la filière Bois qui optimise les apports sociaux, écologiques et économiques des forêts à court et long terme.

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24.11.2023 à 14:08
admin7534
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Le développement des initiatives pour extraire la forêt de l’industrialisation et de la financiarisation sont en pleine expansion. Les groupements forestiers citoyens se créés un peu partout en France. Un moyen d’agir concrètement pour préserver la forêt et produire du bois en préservant les sols, la biodiversité, l’eau et stocker du carbone. Vous voulez vous lancer et acheter des forêts pour les gérer en sylviculture douce : vous pouvez contactez le Réseau pour les alternatives forestières qui vous aidera à créer un groupement forestier citoyens. Vous voulez participer plus simplement à la préservation des forêts tout en favorisant la préservation des savoirs faire : faites un don à Forêt en vie, le fonds de dotation du Réseau pour les alternatives forestières qui lance un financement participatif pour acquérir de nouvelles forêts.

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07.08.2023 à 12:58
Marie-Anne Guillemain
Texte intégral (965 mots)

Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort, nous nous vîmes cinq mille au pays du roquefort ! Et même plus : les bénévoles (merci !) qui comptaient toute la journée ont totalisé plus de 7500 personnes aux Résistantes, les rencontres des luttes locales qui se tenaient du 3 au 6 août au Larzac. SOS Forêt France y était bien sûr représentée.

Ni le vent, ni la pluie n’ont empêché les milliers de représentants de luttes locales de converger vers le plateau de la Courtevoirade. À n’en pas douter, l’approche de l’audience au Conseil d’État sur le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre a motivé celles et ceux qui hésitaient encore. Les barnums et les chapiteaux des 175 temps de formations, ateliers, conférences, tables rondes et spectacles, installés sur les terres prêtées par des paysan·nes de la Société Civile des Terres du Larzac, étaient archi-combles.

Outre toutes les luttes où elle est concernée (projets routiers, par exemple), la forêt y était spécifiquement présente à travers quatre temps : une assemblée sur “l’agrivoltaïsme et l’artificialisation des terres agricoles, naturelles et forestières”, un atelier “Construire des contre-projets face à nos adversaires”, la projection-débat du film Forêt en Résistance, en présence du réalisateur Louis Bidou et de Michel, d’Abrakadabois, et l’Assemblée pour des forêts vivantes, qui a réunit plus de deux cents représentants de luttes locales de défense de la forêt.

Cette assemblée a permis de dresser un état des lieux des combats que doivent mener des collectifs partout en France, y compris dans les territoires ultramarins, pour protéger la forêt face à des destructions motivées quelquefois par l’ignorance, le plus souvent par un appât du gain immédiat aiguisé par les très nombreuses aides publiques et dissimulé sous une épaisse couche de peinture verte fournie par les lobbies de l’industrie forestière : remplacer une forêt par une centrale de production d’énergie ? raser une forêt diversifiée pour y installer une monoculture de résineux ? destiner des arbres centenaires au broyage pour faire des pellets ? Tout cela serait écologique !

Face aux machines surdimensionnées qui débarquent un matin sans que les riverains ne soient prévenus, les collectifs qui se forment spontanément sont souvent démunis. C’est la vocation de SOS Forêt de mutualiser les moyens de lutte, d’orienter dans le maquis (touffu, celui-là) de la législation forestière, de convaincre les législateurs de la nécessité urgente de faire de la gestion douce, à couvert continu, donc sans coupes rases et sans monocultures, notre modèle collectif de foresterie, de faire résonner l’écho des actions locales au plan national, de transmettre l’expérience de celles et ceux qui ont su empêcher un désastre, d’aider à la construction d’outils pour se réapproprier le bien commun qu’est la forêt, comme les groupements forestiers citoyens qui naissent un peu partout ou, le fonds de dotation Forêts en Vie, nouvellement créé à l’initiative du Réseau pour les alternatives forestières (RAF).

Ainsi, les Creusois, qui à Tarnac ont sauvé une parcelle de feuillus promise à l’enrésinement, les Morvandiaux ou les Pyrénéens qui ont empêché l’installation de mégascieries, les opposants de Gardanne (Bouches-du-Rhône) qui sont en bonne voie pour faire annuler la conversion d’une centrale à charbon en incinérateur de forêts, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes qui ont fondé, sur les lieux d’un inutile aéroport renvoyé aux oubliettes, une coopérative respectueuse de l’écosystème forestier (dont ils font partie)…

Ces victoires peuvent être définitives, ou temporaires, mais un jour de plus avec une forêt toujours debout est toujours une victoire. La participation de SOS Forêt aux Résistantes a aidé à rompre l’isolement de collectifs nouveaux. Le stand tenu avec Adret Morvan a permis aussi d’approfondir l’examen de certains dossiers et de répondre à toutes celles et ceux qui, alarmés par le dépérissement et la destruction de forêts, mais éloignés de ce milieu, cherchent à comprendre les mécanismes qui conduisent à des politiques publiques mortifères ou, tout simplement, souhaitent apprendre sur les forêts.

Toutes et tous ont en tout cas manifesté leur solidarité avec les Soulèvements de la terre, dont beaucoup des collectifs de SOS Forêt font partie et dont l’un des porte-paroles, par un hasard de bon augure s’appelle… Benoît Feuillu.

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20.04.2023 à 16:38
admin7534
Texte intégral (1016 mots)

Appel-pour-des-forets-vivantes-printemps

Après avoir réussi à imposer l’autorisation de la pêche au chalut industriel dans les zones de protection marine de l’Union européenne, après avoir tout récemment de remis en cause un avis de l’ANSES conduisant à l’interdiction d’un pesticide dangereux, le ministre de l’Agriculture, visiblement sous forte influence des lobbies industriels, s’attaque à présent aux forêts de protection françaises.

Un projet de décret prévoit en effet de donner au ministre de l’Agriculture la possibilité de déclassement des forêts de protection en lieu et place du Conseil d’État et assouplit considérablement les règles qui les gouvernent. Ces forêts sont celles qui bénéficient du statut protégé le plus ancien dans notre pays. À la fin du XIXe siècle, alors que l’exploitation du bois pour l’énergie avait considérablement réduit les surfaces forestières, la prise de conscience de l’impact de la déforestation sur la ressource en eau et sur l’érosion avait conduit à adopter de premières mesures pour empêcher que l’exploitation des forêts ne nuise à la population. En 1922, une loi instituait les “forêts de protection”, dont le statut visait à protéger d’abord les sols contre l’érosion, les avalanches et l’envahissement des eaux. Les objectifs de cette protection ont progressivement été étendus jusqu’à inclure la protection des écosystèmes en 1976.

Les forêts de protection ne concernent qu’un petit pourcent de la surface forestière métropolitaine (environ 150 000 hectares) mais le statut dont elles bénéficient est primordial : ces forêts sont indispensables aux équilibres écosystémiques, protègent la population de conséquences d’événements climatiques (comme les glissements de terrains en montagne), de l’érosion ou de la submersion (c’est le cas des forêts littorales), mais aussi la santé et la qualité de vie des zones urbanisées (la plus grande forêt de protection française est celle de Fontainebleau) ainsi que des écosystèmes très sensibles et la qualité de l’eau (les forêts alluviales). Une première fois, en 2018, le gouvernement a tenté de s’y attaquer pour autoriser la création de carrières, mais a dû renoncer face à la levée de boucliers des associations (sauf pour l’exploitation du gypse désormais autorisée).

S’il était adopté, le projet de décret du ministre Fesneau conduirait à un assouplissement important des règles en permettant la réalisation d’infrastructures d’intérêt public (notion qui a tendance à s’élargir ces dernières années jusqu’à se confondre avec des intérêts économiques et financiers) et en élargissant les travaux autorisés, sans être très clair sur lesdits travaux concernés. Il autorise notamment l’extension de bâtiments existants, l’implantation et l’entretien de réseaux enterrés, les aménagements nécessaires à l’exercice des activités agricoles ou encore les travaux sur emprise temporaire nécessaires à la réalisation d’un projet d’utilité publique.

Une consultation est ouverte jusqu’au 5 mai prochain, sur ce projet de décret prévoyant de modifier le régime applicable aux forêts de protection.

Nous invitons chacune et chacun à participer à cette consultation.

L’article Le ministère de l’Agriculture veut autoriser des travaux interdits dans les forêts de protections et faciliter leur déclassement est apparu en premier sur SOS forêt France .

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